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Critiques de Balli Kaur Jaswal (140)
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Les incroyables aventures des soeurs Shergill

Merci à Carine et à la collection du Cercle Belfond pour cette lecture dépaysante et exotique. J’ai passé un très bon moment en compagnie des sœurs Shergill et le moins que l’on puisse dire c’est que j’ai voyagé avec ce roman.



Rajni, Jezmeen et Shirina, 3 soeurs que tout oppose, vont partir en Inde réaliser les dernières volontés de leur mère. L’occasion de se retrouver, de se pardonner et d’évoluer : un beau voyage initiatique en somme.



De l’auteure, j’avais découvert « Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique » que j’avais adoré, j’étais donc impatiente de découvrir ce nouveau titre et je dois dire que je ne suis pas déçue. Si je ne devais définir ce livre qu’avec un seul mot, ce serait dépaysante. J’ai littéralement quitté mon canapé direction l’Inde : sa culture, sa gastronomie, ses traditions, ses monuments… L’auteure nous offre une immersion totale dans une Inde pleine de contraste où la pauvreté côtoie le luxe…



Mais au départ, ce pèlerinage est imposé à ces 3 filles par leur mère. Le but caché ? Resserrer les liens familiaux entre ces 3 femmes très différentes que la vie a séparé. Si au départ, la cohabitation est plutôt difficile, elles vont réapprendre à se connaitre, à s’écouter et à se comprendre.



Chacune à sa façon est attachante et a sa part de mystère. Chacune d’elle cache un secret que nous découvrons pas à pas. L’occasion pour l’auteure d’aborder des thèmes forts. Elle dénonce les sociétés patriarcales où la femme est sous la domination de son père puis de son mari. Avec des idées fortement féministes, elle nous amène à réfléchir à la condition de la femme dans le monde, aux poids des traditions. Pour autant, c’est une lecture qui reste légère, sensible, émouvante et parfois drôle. Je note toutefois quelques longueurs par moment, heureusement vite oubliées avec les 100 dernières passionnantes.



Un voyage initiatique en Inde, engagé et dépaysant !
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Les incroyables aventures des soeurs Shergill

Née à Singapour, Balli Kaur Jaswal a vécu au Japon, aux Philippines et en Russie. Diplômée de plusieurs ateliers de creative writing, ses romans – dont Le Club des veuves qui aimaient la littérature érotique (Belfond, 2018), sélectionné par Reese Witherspoon pour son fameux book club – ont tous remporté un joli succès critique lors de leurs publications anglophones.



Dans ce nouveau roman à la fois drôle et cocasse, Balli Kaur Jaswal traite de la complexité des relations familiales, de la difficulté d’être sœurs lorsque l’on est issue, comme Rajni, Jezmeen et Shirina, d’une double culture. Elevées en Angleterre, ces trois sœurs n’en ressentent pas moins le poids des traditions indiennes et ont parfois du mal à trouver leur place, tiraillées entre leur culture indienne, ses traditions ancestrales et l’envie d’affirmer et de faire valoir leurs libertés individuelles.



Toutes trois différentes, ces sœurs qui ne se supportent pas, devront faire beaucoup d’efforts et de compromis pour honorer la mémoire de leur mère qui leur impose un pèlerinage en Inde, de Delhi au Temple d’Or d’Amritsar… Ces vacances imposées, houleuses et mouvementées, leur permettra de découvrir non seulement leurs racines mais aussi et surtout de se découvrir elles-mêmes et de renouer avec des liens familiaux qui, au fil du temps, avaient fini par se distendre… Mais comment ces trois sœurs vont-elles pouvoir trouver un terrain d’entente, quand l’un d’elle a choisi de s’affirmer et de vivre librement quand l’autre souhaite plus que tout rester ancrée dans les traditions et porter haut l’honneur de sa famille et de sa communauté ?



Tout le roman de Balli Kaur Jaswal repose sur l’art et la manière de créer des personnages crédibles et attachants. Les sœurs Shergill sont aussi hautes en couleurs que le pays de leurs origines ! On se doute bien qu’avec autant de différences, leur pèlerinage risque de déraper et tourner court ! Mais Les incroyables aventures des sœurs Shergill ne se limite pas à cette seule dimension.



Développée avec humour et légèreté, l’intrigue de ce roman original n’en est pas moins engagée et féministe ! C’est une dénonciation du modèle patriarcal et un rejet pur et simple de cette culture de violence et de contrôle des femmes en Inde. Les viols impunis, les mariages arrangés, les violences conjugales, l’assujettissement et la soumission psychologique et matérielle des femmes à leur mari sont autant de sujets que Balli Kaur Jaswal aborde. Tout au long du roman, on ne peut que se révolter de la subordination des femmes et être horrifié des situations de déférence et de dépendance que cela crée.



L’auteure rappelle que l’Inde est une terre de contrastes où le luxe extrême côtoie le dénuement le plus total. Sa splendeur surprend, mais sa misère effraie. Les pérégrinations des sœurs Shergill permettent au lecteur de se rendre compte de la violence de ce pays où, au nom de traditions et de lois injustes, des traitements inhumains et dégradants sont perpétrés à l’encontre des filles et des femmes.



Mais loin de doucher les espoirs, l’auteure reste positive et optimiste. Certes, il faudra du temps encore pour améliorer le statut des femmes et leur place dans la société mais les choses bougent et le message qu’elle souhaite faire passer est que chacune d’entre elle, qu’elle soit finalement orientale ou occidentale, a les moyens d’agir ! En cela, Les incroyables aventures des sœurs Shergill est particulièrement éclairant, mobilisateur et stimulant. C’est finalement une belle leçon d’espoir pour toutes les femmes du monde !
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Les incroyables aventures des soeurs Shergill

Malgré quelques défauts, j’ai beaucoup aimé cette immersion dans la culture anglo-indienne et la découverte de l’Inde sous un tout autre angle. La plume addictive de Balli Kaur Jaswal m’a transporté, je n’ai pas vu les pages défiler, et j’ai surtout très envie de découvrir son premier roman, si plébiscité !
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Roman épicé, coloré, plein de joie de vivre. Amusant et révoltant à la fois.

On découvre le poids de la culture indienne mais aussi la liberté d'esprit des femmes.

Le fond traite d'un sujet lourd, grave sous couvert d'une histoire légère et érotique.

lecture agréable
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

J'ai bien aimé cette lecture qui est vraiment originale et à la croisée des genres. Les personnages sont attachants, le choc des cultures intéressant. Un soupçon de thriller avec des morts mystérieuses, des passages érotiques sous forme d'histoires racontées (la partie la moins intéressante pour moi mais ce n'est pas trop envahissant), une touche d'humour et de nombreux non-dits dans les familles.

J'ai parfois eu du mal à m'y retrouver dans tous ces noms indiens mais au final, l'intrigue tourne toujours autour des mêmes personnages et on commence à s'y faire.

Une lecture dépaysante qui ne fait pas partie de mes genres préférés mais qui fut néanmoins une agréable découverte.
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Après avoir abandonné ses études, Nikki travaille dans un pub en attendant de trouver mieux. Un jour qu'elle se rend au temps de Southall pour aider sa sœur en quête d'un mari pour un mariage arrangé, elle tombe sur une petite annonce plutôt étonnante. On recherche une animatrice pour un club d'écriture réservé aux femmes. Nikki saute alors sur l'occasion, mais elle va vite découvrir que toutes ces femmes pour la majorité veuves, veulent surtout raconter. Raconter leurs amours, la vie de famille, mais aussi le sexe et leurs fantasmes inavoués ou encore leur soumission aux hommes ou la violence rencontrée.



Le Club des veuves qui aimaient la littérature érotique, quel étrange titre n'est ce pas ? En le découvrant, je me suis tout de suite dit qu'il fallait que je lise ce titre de Balli Kaur Jaswal et j'ai plus que bien fait.



L'histoire commence avec Nikki qui cherche un autre emploi, lorsqu'elle croise cette petite annonce si particulière, elle sait que ce travail est fait pour elle. Ce qu'elle ne sait pas en revanche, c'est que les femmes, et les veuves, qui vont y participer ne sont pas vraiment là pour apprendre à lire et écrire, mais plutôt pour échanger entre elles, pour se confier même un peu et surtout pour partager sur les fantasmes inavoués, les expériences sexuelles qu'elles ne peuvent avouer que loin des hommes. Toutes ces femmes qui se doivent de respecter leur culture orientale, leur mari, doivent se soumettre à l'autorité masculine, profitent de ces quelques heures pour se libérer.



Quand la route de Nikki croise cette annonce, elle ne s'attend pas à la tournure que prennent les événements, elle ne s'attend pas non plus à découvrir ce que veulent vraiment les femmes et les veuves qu'elle va côtoyer : pimenter leur vie. Rapidement, tout comme Nikki, on s'attache à elles et on aimerait faire plus pour elles. Ce Club va permettre de lever le voile sur des non-dits, des secrets bien gardés et va surtout amener à toutes une part de douce folie.



En se plongeant dans Le Club des veuves qui aimaient la littérature érotique, on est loin de s'imaginer à quel point, tout en restant à Londres, nous allons avoir droit à un dépaysement total. Parce qu'ici, dans ce titre, c'est vraiment dans la culture Sikh que nous allons plonger, dans leur quotidien, leur façon de voir les choses, mais aussi dans ce qui ne va pas ou plus pour les femmes d'aujourd'hui qui rêvent d'autre chose.



Balli Kaur Jaswal avec Le Club des veuves qui aimaient la littérature érotique livre un roman généreux, tendre, d'actualité et acidulé. L'auteur nous plonge vraiment dans l'histoire de ces femmes, dans leur culture, dans un monde moderne qui renferme quelques coutumes d'un autre temps. On partage avec Nikki un vrai bon moment, on se retrouve à ses côtés et on se retrouve tout comme elle tantôt émue, tantôt surprise par toutes ces histoires qui se dévoilent.



J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman, me laissant happer par l'histoire de celui-ci, mais aussi par les histoires de chacune de ces femmes. Je me suis sentie totalement immergée dans ces quartiers de Londres que je ne connaissais pas, dans cette culture que Balli Kaur Jaswal nous expose. On en ressort riche de nouvelles connaissances, d'un nouvel oeil sur une culture différente et on n'oubliera pas facilement ce Club des veuves qui aimaient la littérature érotique...



Le Club des veuves qui aimaient la littérature érotique de Balli Kaur Jaswal est disponible aux Éditions Belfond.
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Première remarque et anecdote : attention quand vous lisez ce livre dans le métro, j'ai eu quelques sueurs froides en voyant des regards se pencher sur certaines pages !



Outre ceci, j'ai adoré ma lecture. Déjà parce que je me suis pleinement sentie dans cette communauté, c'est terriblement réaliste. Ensuite parce que la féministe que je suis était exaltée de voir ces femmes se libérer, parler, décider de se battre pour la vérité, pour leurs droits. C'est tout un clan, rejeté et honteux, qui se soulève. C'est un roman très enthousiasmant, qui fait du bien, qui montre que les mentalités savent changer. L'entrefilet de la mort de plusieurs jeunes femmes permet aussi d'enrichir le récit, d'aborder d'autres thématiques. Les personnages sont riches, chacun porte son histoire, son intérêt au roman. C'est avant tout une histoire sur les droits des femmes mais c'est aussi un roman sur la relation mère-fille, sur les couples, sur le mariage, sur l'intégration des immigrés et sur le choc des cultures.



Un roman très riche donc, très vrai, à lire !
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

En fait, ce roman est assez inclassable. En tout cas, pour moi. Je dois vous avouer que je n’ai jamais regardé de films de l’univers Bollywood. Je ne savais donc pas à quoi m’attendre.

Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique mêle le récit de vie, en présentant plusieurs figures de femmes, à la romance et à l’enquête, voire au thriller : un mélange des genres auquel je ne suis pas habituée, mais qui est très raffraîchissant.





Balli Kaur Jaswal nous fait le portrait de différentes femmes, qui tentent de trouver leur place, chacune à sa façon, bien distincte. Nikki est une jeune indienne moderne, dont le pendjabi est un peu rouillé et qui entretient un lien assez extérieur avec les traditions et Southall, périphérie londonienne dans laquelle vit la communauté indienne. Sa sœur est plus traditionaliste : elle est restée soutenir leur mère après la mort de leur père et souhaite faire un mariage arrangé. Kulwinder, la femme qui a déposé l'annonce au temple, est une femme mariée, qui cherche à obtenir plus de pouvoir dans la communauté. L’atelier d’écriture qu’elle cherche à monter doit servir à cela, ainsi qu'à émanciper les femmes de Southall. Mais elle cache aussi un lourd passé, qui concerne sa fille Maya. Par ailleurs, comme beaucoup de femmes indiennes de Southall, bien qu’elle se trouve en Angleterre depuis des années, elle ne maîtrise pas l’Anglais, ce qui rend les interactions avec les Anglais compliquées. Les veuves qui assistent à l'atelier sont toutes habillées de blanc et exclues de la communauté, dans laquelle elles jouent cependant un rôle, puisqu'elles doivent conserver une certaine dignité en l’honneur de leurs défunts maris. Touchantes, elles respirent la solitude et l'ennui et on sent bien qu'elles aspirent à davantage s'exprimer.

Toutes ces femmes m’ont plu et donné envie d’en apprendre davantage à leur sujet, car le récit parvient tout à la fois à nous les présenter de l’extérieur, vues par les autres femmes de la communauté, comme les autres veuves, qui cancanent joyeusement, ou encore Nikki, qui s'est éloignée de la communauté en devenant une Londonienne d’adoption, mais aussi de l'intérieur : on suit ainsi beaucoup Nikki, mais aussi Kulwinder.



Le cours d’écriture est excellent : mis en branle par Kulwinder, il dépasse les espérances de cette dernière (donner plus de poids aux femmes de la communauté et les alphabétiser) au point de lui faire regretter sa décision d’offrir des cours aux femmes de la communauté. Il ne correspond pas non plus aux attentes de son animatrice, Nikki, qui pensait transcrire les récits de vie des veuves pour en faire un recueil. Mais les veuves vont s’emparer de ce cours pour vraiment libérer leurs paroles et leur imagination. Et là, C'EST. GRAN.DIOSE : on a affaire à de vrais récits érotiques, qui vont jalonner le roman et laisser libre cours au fantasme. QUEL PLAISIR ! J'ai eu l'impression de lire un Harlequin d'il y a vingt ans, à la sauce indienne : à la fois osé dans ses propos, et testant sans cesse la limite des convenances. Admirable expression d’une liberté que prennent ces indiennes dans la société qui les contraint !



J’ai vraiment beaucoup aimé cette immersion, inédite pour moi, dans la communauté indienne. J’ai appris beaucoup de choses sur les traditions, les moeurs, le lexique pendjabi et j'en ai profité pour jeter un œil à tenues traditionnelles chatoyantes sur Pinterest : un vrai régal pour les mirettes ! Les récits de vie nous montrent différentes formes d’arrangements avec la tradition indienne, la communauté assez fermée de Southall, et avec le milieu très européen de Londres. Les actions des protagonistes féministes, leurs attitudes dans certaines situations, leurs discussions et leurs récits proposent un portrait de la femme indienne, qui m’a intriguée et plu. En creux, se dessine aussi la société indienne, sur laquelle l’autrice semble porter un regard tout en nuances, ni trop idéaliste, ni trop sévère.



Une lecture que je vous recommande chaudement ! Elle saura vous dépayser, vous montrer un Londres que peu de gens connaissent, vous immerger dans la culture indienne, vous faire rêver, fantasmer et frissonner !!
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

J’ai beaucoup aimé la lecture de ce roman car Balli Kaur Jaswal a su transmettre les difficultés des femmes orientales dans notre monde occidental, entre leurs traditions et leur besoin d’être libre. J’ai appris beaucoup des traditions indiennes qui sont pour moi un peu inexplicables car rétrogrades dans notre société actuelle. Ce roman alterne entre humour et moments plus sombres mais toujours avec délicatesse. Tout d’abord, le personnage de Nikki est la trame de l’histoire: elle est d’origine indienne, a quitté ses études de droit contre l’avis du père, a quitté sa famille sans être mariée et vit de petits boulots. Nikki s’est totalement adaptée à la vie londonienne mais a toujours ce poids des traditions quand même. Dans son club, toutes ces femmes sont ancrées dans les traditions, qui les empêchent de se sentir libres et par l’intermédiaire de ce club, elles vont se libérer en exprimant leurs fantasmes aussi bien sexuelles que tout simplement de leur vie rêvée. L’auteure manie avec justesse l’évocation de ses traditions assez entra-vantes et ce besoin vital de vivre pour elles-mêmes. Nikki va les pousser discrètement à s’exprimer et va les suivre. Les femmes vont se laisser aller à la littérature érotique qui crée des moments vraiment amusants entre elles mais cette littérature leur permet surtout de se libérer la parole. Cependant, il reste un évènement tragique qui lie en quelque sorte toutes ces femmes et dont les non-dits créent des frictions, des désaccords que Nikki va chercher à comprendre. Et même Nikki va en apprendre plus sur elle même et sur sa famille grâce à ce club.

« Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique » est un roman qu’il faut lire. Ce roman apporte beaucoup: des connaissances de la culture pendjabi, des conditions des femmes indiennes et c’est surtout un roman sur le partage, l’écoute et il a un vrai côté féministe mais dans le bon sens du terme. L’auteure nous fait souvent sourire, réfléchir, émouvoir et même s’indigner!! Je conseille fortement la lecture de ce roman et quand on sait que l’actrice américaine Reese Witherspoon l’a choisit pour son propre bookclub, il est temps de le lire 😉
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Méfiez-vous des apparences ! Au premier abord, ce titre à rallonge et qui prête à sourire pourrait faire penser à un énième roman feel good. Oh que non, ne tombez pas dans le panneau ! Sous ce vernis de légèreté, l’auteure singapourienne aborde des thèmes délicats comme le mariage arrangé et la place des femmes dans une communauté régie par les hommes. Entre traditions d’un autre temps et le besoin de s’émanciper, leur place dans la société semble obscure, précaire. Afin de matérialiser cette situation instable, nous suivons le quotidien de Nikki, jeune femme sikh étant née sur le sol anglais. Un parfait exemple de contraste, elle qui souhaite se détacher de toutes ces coutumes auxquelles sa famille reste fortement imprégnée. Des tensions se créées, l’incompréhension s’installe et les liens se brisent.



Nikki, vingt-deux ans, s’ennuie dans son travail. Serveuse dans un bar croulant sous les dettes, elle a préféré plaquer ses études de droit dès la fin de sa première année. Un avenir tout tracé selon son père, mais qui n’aura pas fait le bonheur de sa fille. Traînant sa peine dans la grisaille londonienne, elle se rend un jour à Southall, quartier où réside une forte communauté indienne, à la demande de Mindi, sa sœur aînée. Cette dernière reste ancrée dans les traditions et souhaite un mariage arrangé. Pour cela, elle a concocté une petite annonce à accrocher sur un panneau d’affichage, près de l’entrée du gurdwara, lieu de culte des sikh. C’est à cette occasion que Nikki trouvera, au détour d’un regard, une offre d’emploi pour un poste d’animatrice concernant des cours d’écriture. Le début d’une histoire qui va radicalement changer son regard sur sa communauté. Ses élèves seront de petites mamies pendjabies, toutes veuves, et ce fossé entre générations sera le vecteur de folles histoires.



Emprunt de légèreté donc, mais aussi de sensibilité, ce roman est touchant car il montre du doigt des normes qui, d’un point de vue européen, peuvent paraître absurdes et complètement obsolètes. L’auteure apporte une touche de féminisme sans pour autant faire passer le message de force ; le sujet est traité avec une pincée d’humour, et les discours de quelques veuves m’ont fait vriller les nerfs par moments. Et puis, pour conclure, la place des textes érotiques ! C’est fun, ça rajoute du piquant et ça fait bien rigoler. Comme quoi, drapées de leur salwar-kameez blanc, ces femmes ont l’œil lubrique et une imagination débordante ! Y a pas d’âge pour ça, et heureusement !
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Ce roman au titre accrocheur est beaucoup plus que ce que l'on pourrait croire. Certes, il y a de petites histoires croustillantes racontées par ces veuves Sikhe, mais on ne tombe jamais dans la vulgarité et c'est traité avec beaucoup d'humour.

Nikki,jeune anglaise diplômée d'origine Sikhe, se retrouve à donner des cours d'anglais à un groupe de veuves pour la plupart analphabètes. Ces femmes qui sont souvent à Londres depuis plus de 20 ans et qui ne parlent toujours pas anglais sont surtout là pour sortir de la solitude que leur impose leur état de veuve. Balli Kaur Jaswal en nous croquant des personnages attachants aux caractères variés et complexes nous fait réfléchir sur le statut de la femme dans la communauté sikhe et sur le poids des traditions. Elle nous permet de mieux comprendre ces femmes parachutées dans la culture occidentale.A ces réflexions s'ajoute une enquête sur le drame qui a amené une jeune femme à s’immoler par le feu. Un autre thème est celui du mariage arrangé qui semble perdurer jusque dans les classes éduquées de cette communauté.

Dans ce roman tendre Balli Kaur Jaswal qui connaît très bien son sujet, nous montre qu’il est toujours possible d’agir, même avec de faibles moyens, pour aider des femmes à se dépasser et sortir du carcan culturel imposé par les hommes et une tradition séculaire.

J'ai passé un très bon moment avec ce groupe de veuves Sikhes. C'est un excellent livre pour les vacances. C'est facile, on rit beaucoup. Ce n'est pas superficiel car derrière il y a tout le désarroi de ces femmes transplantées dans une autre culture mais restant sous le joug d'habitudes ancestrales.

Leur expédition dans un pub restera pour moi un grand moment d'anthologie!

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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Merci à Netgalley et au Cercle Belfond pour cette lecture pour le moins étonnante. Cela fait quelques temps que je m’intéresse de près à cette collection qui me fait découvrir des titres forts. Celui-ci ne déroge pas à la règle, j’ai adoré et ce pour plusieurs raisons que je vais développer ici.



Mais tout d’abord allons à la rencontre de Nikki, jeune femme de 22 ans qui se cherche professionnellement. Elle a été élevée dans une famille indienne assez traditionnelle et stricte. En fuyant le domicile parental, elle s’offre une indépendance et une liberté qu’elle revendique et dont elle est fière. Féministe dans l’ame, elle se bat pour ses idées. Alors quand elle se retrouve face à ses femmes indiennes bien décidées à écrire des histoires érotiques elle ne peut que les aider. Ces femmes, soumises à leur mari de leurs vivants, vont se révéler en s’affirmant. Leur imagination est très fertile pour des femmes emprisonnées dans les traditions. Grace à ce groupe, elles vont se libérer et se laisser aller sans jamais tomber dans la vulgarité. Nikki va leur apporter une touche de modernité et un regard plus neuf sur leur statut de femme.



L’auteure véhicule ces idées féministes avec beaucoup de légèreté mais surtout d’humour. Qu’est ce que j’ai ri ! Ces femmes sont entières et vraies. Elles sont se livrer sans artifice et partager des pans de leur histoire. C’est une ode à la vie, une histoire de femmes qui doivent se battre pour l’égalité. C’est un roman engagé qui nous fait rentrer dans l’intimité de toute une communauté avec ses règles et ses coutumes.



L’auteure intègre à son récit quelques intrigues secondaires qui m’ont tenue en haleine. Mariages arrangés, harcèlements, morts suspectes… A travers ce roman, l’auteure pointe du doigts des pratiques et des façons de penser encore d’actualité dans certaines sociétés. Un roman fort porté par une plume fluide et des personnages hauts en couleur.



Le titre peut prêter à sourire. Les fantasmes de ces femmes ne sont qu’un prétexte à évoquer des sujets beaucoup plus lourds. C’est définitivement un roman de femme. Une quête d’indépendance et d’émancipation. L’humour permet de dédramatiser et de détendre l’atmosphère. Une belle leçon de vie !
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

J’ai hésité en voyant passer la couverture de ce livre. Le titre peut faire penser qu’on va lire un roman façon 50 nuances de grey, mais c’est loin d’être le cas. Ce roman fait du bien, il est utile et j’ai appris plein de choses.



Banlieu de Londres, Nikki jeune serveuse dans un bar trouve un poste pour mener un atelier d’écriture au sein de la communauté indienne. Dès la première séance elle constate une méprise: il s’agit d’apprendre à lire et écrire à des veuves qui maîtrisent uniquement le penjabi. Les cours prennent alors une drôle de tournure, quand au lieu d’apprendre l’anglais, les veuves se mettent à parler désirs, passions et décident de rédiger des nouvelles érotiques. En parallèle, Kullwinder, qui a embauché Nikki veille au grain. Qu’est ce que j’ai pu détester ce personnage: dure, sèche et méprisante. Puis on apprend à la connaître, elle a vécu un drame qui la hante et dont elle ne se détache pas. On comprend alors un peu mieux cette femme dont le rôle va être essentiel à l’histoire.



Ce roman nous parle de la communauté indienne en Angleterre. La difficulté à s’intégrer, le respect des coutumes indiennes dans un pays occidental et surtout la difficulté des femmes dans cette communauté dirigée par des hommes. J’ai aimé le contraste entre Nikki, femme libérée, audacieuse et moderne et sa soeur, plus fidèle aux traditions, qui cherche un mari acceptable et soucieuse de l’image qu’elle va donner d’elle. Les personnages des veuves sont très intéressants car chacune par son histoire, ses épreuves montre en même temps ses richesses et ses forces. Par contre j’avoue que par moments je m’emmêlais les pinceaux parmi toutes ces femmes.



Au final, les histoires érotiques ne tiennent pas la place centrale dans le roman. Elles sont un prétexte à parler, à se libérer, à sortir de l’ombre. Puis on peut noter que rien n’est jamais vulgaire, tout est douceur et sensualité. Je m’attendais à lire un roman feel-book, mais c’est plus que cela. C’est un véritable portrait de la société indienne d’Angleterre qui nous est dépeint, on déambule au coeur de southall, la little india londienne. Le roman prend même une tournure quasi policière quand Nikki se mêle d’une affaire qui ressemble à un crime d’honneur. J’ai beaucoup aimé ce roman, très loin de mes habitudes de lecture. Encore une fois cette collection du cercle chez Belfond sait me surprendre par la richesse et la diversité des titres proposés.
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Ce livre semble léger au premier abord, mais il traite de sujets sérieux, notamment celui de la femme indienne dans la société. Nous y voyons la profusion des mariages arrangés, l'importance de l'honneur et de la vertu. Les femmes ayant perdus leur mari sont délaissées par la société, vues comme portant malheur. De même j'ai été étonnée de l'importance que pouvait prendre la communauté chez ces femmes : chacun de vos mouvements sera vu et analysé, et tout le monde saura ce que vous avez fait en un rien de temps. Dans ce livre il y est également question du désir et des fantasmes (d'où le titre) que les femmes se sentent obligées de refouler au début, trouvant cela trop honteux. Mais nous découvrons finalement des femmes fortes, qui décident de prendre les choses en main et de s'affirmer.
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Les incroyables aventures des soeurs Shergill

De la même autrice, j’avais déjà bien aimé Erotic Stories For Punjabi Widows (Le Club des veuves qui aimaient la littérature érotique). J’ai retrouvé dans ce second roman tout ce qui faisait déjà l’intérêt du premier à mes yeux, le choc entre la culture indienne et la culture occidentale et la difficulté de grandir entre deux mondes. Balli Kaur Jaswal dénonce le poids des traditions patriarcales et les violences terribles dont sont victimes les femmes indiennes, parfois dès leur plus jeune âge. Pour autant, elle ne renonce pas à l’humour et n’hésite pas à se moquer affectueusement de ses personnages. Cela donne une espèce de déséquilibre entre la gravité de certains sujets et la volonté de rester dans un registre plutôt léger, mais ça reste une lecture très agréable et très dépaysante, et je continuerai de suivre cette autrice avec plaisir.
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Un livre drôle, intime, malicieux mais aussi furieux et rebelle.

Une plongée dans la communauté des femmes indiennes de la banlieue de Londres.

Un choc de culture entre nous, Nikki, jeune londonienne de 22 ans, qui vient de cette communauté mais ne s'y reconnaît pas, et les veuves punjab de Southall. Elle débarque pleine d'ambition et de révolution, convaincue qu'elle va apprendre aux veuves à écrire pour leur faire raconter leur histoire et changer le monde. En devenant scripte de leurs récits érotiques, Nikki découvre sa propre culture, une communauté qu'on ne soupçonnait pas, des joies, des rires, des secrets coquins et d'autres beaucoup plus graves qui rôdent encore autour d'eux.

L'histoire ne nous offre pas une vision idéaliste et rose de la place des veuves et des femmes dans la communauté indiennes, mais une vision réaliste. Les éléments plus graves et plus importants sont traités avec sérieux sans pour autant plomber l'ambiance ou abattre le moral, avec réalisme et pragmatisme.



J'ai hâte de le faire lire à ma mère
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Les incroyables aventures des soeurs Shergill

Lecture agréable et fluide, ce roman se lit facilement. Il retrace un moment de vie, celui de trois sœurs qui, pour respecter les dernières volonté de leur défunte mère, se rendent en Inde pour un périple qu'elles entreprennent à reculons...



Chacune part avec son histoire, chacune retranchée dans sa propre aventure, avec ses propres souvenirs.



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Les incroyables aventures des soeurs Shergill

Je ne connaissais pas du tout cette auteure avant de découvrir ce roman , et pourtant, j'ai déjà entendu parler de son précédent roman, Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique. Il faut dire qu’il est difficile de ne pas se souvenir d'un tel titre ou au moins de ne pas avoir été marquée par lui. Je la découvre donc totalement avec ce second roman, le résumé m'a tout de suite intéressée, j'aime beaucoup les histoires de famille, de générations, de transmission, et surtout lorsqu'il s'agit de femmes. En plus, le résumé présage un voyage en Inde et j'aime beaucoup être dépaysée par mes lectures.



Pour ce qui est dépaysement, j'ai vraiment été servie ici, à ma plus grande joie. Tout commence avec une vieille femme, sur son lit d’hôpital. Elle sait que la fin est proche et elle veut laisser des directives à ses trois filles. Elle rédige donc une lettre qu'elle lira à ses filles où elle leur demande de partir sur les traces de leurs familles en Inde et disperser ses cendres à un endroit précis. Sita, c’est le nom de cette mère, espère ainsi renouer les liens qui devraient unir ses trois filles qui sont pour l'instant fort distendus.

Les trois sœurs vont devoir mettre de l'eau dans leur vin, comme on dit, accepter de faire ce long voyage ensemble et respecter les dernières volontés de leur mère. Bien qu'elles soient sœurs, elles sont très différentes les unes des autres. L’aînée, Rajni, est mariée et a un fils de dix-huit ans, qui lui pose bien des soucis puisqu’il veut arrêter ses études pour s'installer avec la femme qu’il aime. Déjà ça, ça pose un énorme souci à Rajni et son mari, mais en plus, cette femme a le double d’âge de son fils, ce qui peut être délicat. Rajni a déjà voyagé en Inde avec sa mère, au moment du décès de son père. Elle en est revenue toute chamboulée, et est donc réticente à ce pèlerinage à effectuer,, mais par respect pour sa mère, elle ne se voit pas ne pas le faire. Sa sœur, la deuxième née, Jezmeen, est célibataire, elle vit à Londres, comme Rajni, mais se côtoient très peu. Elle est actrice, mais ne trouve que des petits rôles, et au moment de la mort de sa mère, une vidéo d'elle fait le buzz sur les réseaux, anéantissant ses espoirs de carrière. Elle n'est pas enchantée de faire ce voyage en Inde, mais sa curiosité la pousse à en savoir plus sur ses origines et sa famille. La dernière des sœurs, Shirina, vit loin des deux autres, puisqu’elle habite en Australie, où elle est mariée. Elle a rencontré son mari via un site pour trouver l’âme sœur et s’est mariée rapidement avec lui. Son mari est un Indou très traditionaliste, la mère de celui-ci habite avec le jeune couple et fait régner sa loi. Shirina obéit, elle ne se donne pas d’autre choix. Elle voit ce voyage en Inde comme une nouvelle façon d’obéir à sa belle-mère.

Les trois sœurs ne sont pas au bout de leurs surprises avec ce voyage, et surtout avec toutes les consignes que leur a donné leur mère. Elles ont une liste d'endroits où aller, de choses à faire, comme aller voir le lever de soleil à la Porte de l’Inde, ou se baigner dans des bains purificateurs. Mais certaines des sœurs ne l'entendent pas de cette oreille, je pense notamment à Jezmeen, qui n'en fait un peu qu'à sa tête, préférant aller faire des achats ou des balades. C’est celle qui est la moins traditionaliste, Rajni essaie toujours de la remettre dans le chemin tracé par leur mère. C’est celle qui suit le plus à la lettre les dernières volontés de sa mère. Elle prend ça comme un mauvais moment à passer et qu’elle sera tranquille une fois rentrée à Londres. Par contre, on sent chez Shirina un malaise, un problème elle cache quelque chose, son mari lui a demandé de faire quelque chose pendant ce voyage qui la rend mal à l'aise. Elle cherche donc tout le temps a s’éloigner des sœurs. Ce séjour ne va donc pas être simple pour chacune des sœurs, elles vont devoir faire avec leurs problèmes personnels, leurs soucis, et en même temps se réhabituer à vivre entre elles, à s'adapter à leurs personnalités, à faire avec leurs différences de caractère. Et surtout, elles veulent toutes respecter les vœux de leur mère, essayer de mener au mieux ce pèlerinage, et ça ne va pas être simple, les secrets et les non-dits vont refaire surface, il va falloir qu'elles apprennent à se confier et à ne pas se juger pour percer les abcès et redevenir les sœurs qu’elles étaient dans leur enfance.



Je me suis très vite attachée à cette histoire et à chacune des trois sœurs. Elles sont différentes les unes des autres, mais leurs vécus et leurs cicatrices montrent de belles personnalités. La vie et ses aléas les ont transformées, elles ne sont plus celles qui jouaient pendant leurs jeunes années. Mais ce sont des moments qui ne s'oublient pas et construisent des personnes, et ces bases sont toujours là, ce sont leurs fondations. Alors même si elles ont cherché à s’éloigner de leurs racines, elles y reviennent, surtout avec un tel pèlerinage. J'ai vraiment beaucoup aimé ces trois femmes, et les suivre. Quelle mère ne rêve pas de voir ses enfants réunis et bien s'entendre. Moi-même, mère de quatre enfants, je rêve de les voir tous ensemble, unis et se rappelant de bons souvenirs de leur enfance, où vivre à quatre n’était pas une option. L’idée de voyage qu'a eu leur mère est plutôt ingénieuse. Vivre ainsi les trois pendant une semaine va forcément les rapprocher, crever les abcès, les non-dits.



Il y a un quatrième personnage très important, bon, ce n'est pas un personnage comme on l'entend, mais il prend autant de place, c’est l'Inde. Ce pays qui fait rêver plus d'un, avec ses traditions, ses rites, ses couleurs. J'ai longtemps eu envie de le visiter, je ne pense pas que je le ferais un jour, je le fais donc avec mes lectures. Et dans ce roman, l'auteure qui connait bien le sujet en parle sans fards et sans fioritures. Elle ne cache rien, ni n’embellit. Elle dit ce qui est, ce qui existe, et je ne sais pas si j'ai encore envie de m'y rendre. Je ne supporterais pas la foule qu’elle décrit, faire la queue pour voir une statue comme on le fait pour un manège dans un parc d’attractions, supporter la pauvreté des gens sans avoir envie d'aider chacun d'eux. C’est tout de même un pays assez déroutant, entre toutes les beautés qu'il peut avoir mais aussi tous les problèmes de vie. La façon dont en parle l'auteure est très réaliste et j'ai beaucoup apprécié ce point. Elle ne cache rien et montre tout.



Pareil, elle est aussi très transparente pour parler de ses personnages, et notamment de la condition de la femme en Inde et dans certaines familles. On se croirait retourner un à deux siècles en arrière pour nous occidentales. Beaucoup de femmes n'ont pas le droit à la parole, sont surtout prises pour des reproductrices, il est d'ailleurs plutôt souhaitable d’être enceinte d'un garçon, au risque de subir un avortement tardif si c’est une fille. Mais certaines jeunes femmes se soulèvent, manifestent et font entendre leur voix pour changer la société très patriarcale. C’est vraiment très appréciable d'aborder ce sujet dans une telle histoire, de montrer ce qu'il se passe encore de nos jours dans certains pays. Car on aurait trop tendance à croire que c’est toujours tout beau tout rose chez les autres, des romans comme celui-ci permettent d'ouvrir les yeux, et c’est très bien. Les hommes sont tout de même présents dans ce livre peuplé de beaucoup de femmes. Certains n'ont pas un très bon rôle, je pense au mari de Shirina, mais l’auteure montre aussi avec beaucoup de justesse ce que d'autres ont changé dans leur façon de regarder les femmes et de vivre avec elles.



L'attachement aux trois filles se fait très facilement et rapidement et ce malgré le choix narratif de l'auteure qui n'est pas celui que je préfère. Elle emploie la troisième personne et je trouve ce choix judicieux. Il est bon, dans une histoire où les émotions sont fortes, de garder une certaine distance avec les personnages, de les regarder évoluer avec un petit retrait afin de ne pas trop s'immerger dans leur pensées. En plus, l'auteure décrit très bien les sentiments et les sensations, j’ai vraiment tout pu ressentir, le moindre bonheur, sourire, la joie, mais aussi la peine, la colère, la tristesse. Toutes les émotions sont bien retranscrites.

La lecture se fait très facilement et avec une certaine addiction, le style de l’auteure est très bon, très fluide, la traduction est parfaite. J'avais tellement envie de savoir ce qui allait pouvoir se passer, si la situation entre les trois sœurs allait s’arranger , si elles allaient arriver à mener à bien leur voyage, et tout simplement, si tout irait mieux pour elles, que je me dépêchais de lire pour savoir. Et en même temps, je ralentissais de temps en temps car j'avais envie de rester dans ce livre, je m'y sentais bien et je n'avais pas envie de le quitter. Le final est à la hauteur du reste, très fort émotionnellement parlant, plein d'espoir et porteur de beaux messages sur la condition féminine.



Pour conclure, je pense que vous l’aurez deviné, mais j'ai beaucoup aimé ce livre et la découverte de cette auteure. Je note son précédent roman dans ma liste d'envies, j'aimerais beaucoup le lire et la retrouver dans une autre histoire. Le titre est une histoire à lui tout seul, et après lecture du résumé, je suis curieuse de lire à nouveau l'histoire de ces femmes orientales.

En tout cas, si vous ne connaissez pas ce roman ou cette auteure, je vous les recommande vivement. Vous allez partir dans un beau voyage, avec de belles valeurs et avec des thèmes qui ne vous laisseront pas indifférents.




Lien : http://marienel-lit.over-blo..
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Eh bien ! je vais trancher sur les notes et les appréciations précédentes très favorables au roman. Amatrice de littérature indienne, ce récit-au titre humoristique et intrigant-m'a attiré mais déçu dans l'ensemble !

Certes sont évoquées avec réalisme les difficiles conditions de la femme indienne -exilée en Grande-Bretagne- entre tradition et modernisme, certes aussi l'idée d'un cours devenu atelier d'écriture érotique est originale, et de surcroît, le portrait des veuves est souvent réussi mais ,au final, le mélange constant parfois abrupt des thématiques -jusqu'à l'intrigue policière ne m'a pas convaincu. Un roman oscillant beaucoup trop entre tragédie et feel-good-book...

Pour découvrir d'autres récits épicés à l'ndienne, je conseillerais par exemple Anita Nair ou Bulbul Sharma.

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Les incroyables aventures des soeurs Shergill

Un voyage en Inde pour 3 Soeurs Londoniennes .C'est le désiderata de leur mère sur son lit d'hôpital . Trois soeurs que tout oppose et chacunes avec ses problématiques . Une actrice déchue,une mère de famille inquiète pour son fils et une jeune mariée à un indien qui doit suivre la tradition!

Un voyage en Inde pour ce livre dans ce livre pittoresque et moderne!

Quelques longueurs dans le livre ...

Pas de surprises mais tout de même , un livre "feelgood "



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