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Critiques de Balli Kaur Jaswal (140)
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Nikki cherche désespérément à trouver un travail pour être totalement indépendante et ne pas la honte de revenir vivre chez ses parents. Alors qu'elle consulte les annonces pour trouver un mari à sa soeur, elle tombe sur une offre pour animer un club d'écriture. Loin d'imaginer qu'elle va se retrouver face à des femmes veuves, indiennes quasi illettrées, soumis au tradition ; ce club va prendre une tournure qu'elle était loin d'imaginer.



En voici un roman qui détend, drôle, enjoué qui nous fait prendre conscience du poids des traditions au delà des frontières, du regard de l'autre, du quand dira t on, des jugements mais aussi la solidarité.



L'écriture est fluide, vive et porte ce roman qui se lit avec entrain un sourire au coin des lèvres. Un livre qui libère la parole des femmes et laisse libre court à leur pensées les plus intimes, globalement dans la oie et la bonne humeur.



Un vrai bon moment de lecture.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Voici un livre dont j’avais entendu parler depuis un moment, et je me suis tout à coup décidée à le lire dans le cadre du challenge des Globe-trotteurs sur Babelio (eh oui ! les trop nombreux challenges auxquels je participe déjà, pour certains depuis plus d’un an, sur Livraddict, ne me suffisaient plus semble-t-il ;) ), car une consigne « bonus » du mois demandait de lire un livre d’un pays dont le drapeau contient un croissant de lune – or, c’est bien le cas de Singapour, pays natal de l’autrice de ce roman.

Et puis bon, il faut bien le dire, et je ne suis sans doute pas la seule à avoir eu ce ressenti : ce livre a un titre bien interpellant, plus encore en français qu’en anglais – car, si la version anglaise parle explicitement de veuves pendjabies, la version française n’y fait pas référence, ce qui est une arme à double tranchant : c’est que l’aspect pendjabi est une part (très) importante de ce roman, et c’est peut-être intéressant de le savoir à l’avance ; mais en même temps, c’est bel et bien la belle histoire de veuves aimant la littérature érotique que nous livre l’autrice, bien au-delà des limites pendjabies ; dès lors, autant en profiter…



Oh ! il ne faut pas s’attendre à un roman érotique au premier degré. Il y a bien quelques scènes presque explicites parmi les histoires racontées par ces veuves (on a même une brève romance F/F tout à fait inattendue !), et toujours présentées en italique comme de courtes histoires dans l’histoire ; mais je dis « presque » explicites car tout est suggéré, et s’il y a bien quelques caresses de plus en plus prononcées, elles ne sombrent jamais dans le descriptif tel qu’on le retrouve dans certaines romances (même de très bonne facture !). On est bien davantage dans le domaine d’une certaine poésie, tout en restant proche de la réalité, et on se rend compte que le ressenti de ces femmes particulières, toujours très imagé – notamment dans une gamme de fruits et légumes qui fait bien (sou)rire et qui sonne pourtant très juste !, est aussi tellement ce que l’on peut ressentir soi-même, tellement universel !



Ainsi, nous suivons essentiellement Nikki, jeune femme qui se définit elle-même comme « anglaise, pendjabie et sikhe ». Née dans une famille indienne originaire du Pendjab (cette région, et même état de l’Inde, frontalière avec le Pakistan, à la longue et riche histoire, présentée ici comme intimement liée à la religion sikhe), émigrée à Londres mais ayant gardé de nombreux contacts avec la famille et la communauté restée en Inde, Nikki donc a décidé de suivre sa voie – renonçant à ses études de droit auxquelles elle ne parvient plus à s’intéresser, travaillant dans un pub anglais (un pub !) servant bières et thé earl grey plutôt que le traditionnel chai, et vivant seule dans un petit appartement au-dessus de ce pub, au lieu d’être restée dans le giron familial et de se préparer à un mariage arrangé, comme tant d’autres jeunes filles de son âge et de sa communauté, dont sa propre sœur qui en rêve… De passage dans l’enceinte du temple de Southall, la partie pendjabie de Londres, pour rendre un service à sa sœur, elle trouve une annonce proposant un emploi : des cours d’écriture pour veuves pendjabies. Seule candidate à ce poste, elle est embauchée, mais ce qu’elle imaginait comme un atelier d’écriture assez « classique » se révèle quelque chose qui tient plutôt à un atelier d’alphabétisation, la plupart de ces femmes ne parlant guère anglais, et n’écrivant même pas le gumurkhi (l’alphasyllabaire qui permet de retranscrire le pendjabi, ai-je appris sur Wiki). Et peu à peu, ces femmes privées de tout, car leur statut de veuve est quasi un enterrement social dans cette communauté, vont s’épanouir au sein de ce groupe où elles osent retrouver une certaine confiance, voire une joie de vivre malgré tout, et se lancer dans des histoires réellement érotiques à travers lesquelles elles libèrent tous ces non-dits qui règnent dans leur entourage – touchant pourtant à des sujets tellement universels, comme je disais plus haut.



Cependant, outre les aspects érotiques bien présents sous leur couverture plutôt poétique, ce livre aborde aussi et surtout toute la problématique de l’immigration – et ici, très précisément, l’immigration pendjabie en Grande-Bretagne. On comprend très vite qu’il s’agit d’une communauté très unie, aux membres originaires pour la plupart de villages plutôt traditionnels de cette région reculée de l’Inde ; ces lieux des origines avec lesquels ils n’ont jamais perdu contact et où ils retournent même (très) régulièrement. C’est donc une communauté qui se tient, qui s’entraide, mais aussi qui se surveille et se juge constamment, reproduisant certains des actes les plus extrêmes tels que ceux qui ont parfois défrayé la chronique quand ils sont relayé dans nos pays : ces crimes d’honneur ou, plus simplement, ces « Frères » (sikhs), des jeunes désoeuvrés mais se sentant investis d’une mission, qui patrouillent en veillant sur (entendez : terrorisant) les jeunes filles qui selon eux ne respectent pas strictement les règles de cette communauté et de leur religion, jusque dans les rues de Londres…



Jusque-là, ce n’est rien de bien nouveau sous le soleil, on a partout des phénomènes de regroupement des personnes immigrées par nationalité / religion dans leur pays d’accueil, et plus encore quand lesdits pays ne semblent pas capables (ou désireux) de mettre en place une réelle politique d’intégration dans le respect de tous – la Grande-Bretagne n’a pas l’apanage d’un certain « ratage » à ce sujet ! Mais alors, j’ai été consternée quand j’ai compris et bien compris que ces femmes pendjabies par exemple, non seulement ne parlent pas (du tout) anglais, vivant dans le huis-clos de leur communauté même en plein Londres, mais ont réellement peur de sortir des limites étriquées de leur quartier, craignant qu’on se moque d’elles et de leur tenue traditionnelle – car bien sûr elles ne portent rien d’autre ! Par ailleurs, on apprend aussi que certaines familles, pourtant peu à peu « européanisées », ont choisi tôt ou tard de retourner vivre dans ce quartier pendjab, pour que leurs enfants bénéficient d’une éducation plus proche de leurs racines – et leur coupant, en apparence du moins, toute opportunité de s’adapter davantage (et certainement mieux qu’eux-mêmes) à cette société anglaise dans laquelle ils ont pourtant choisi de vivre. Et puis j’ai été choquée, il n’y a pas d’autre mot, quand j’ai lu que, dans certaines boutiques de ce véritable « ghetto » pendjabi dans Londres, certaines boutiques permettent même de payer les achats… en roupies ! Comme le fait remarquer Nikki, cela n’a guère de sens quand on gagne son salaire en livres sterling…



Il n’empêche, la question surgit alors, cette question qui fait le lit de l’extrême-droite, mais qui se présente même quand on n’a aucune accointance avec ce courant de pensée (si tant est qu’il s’agit de « penser » quand on se réclame de cette tendance !) : que sont donc venus faire « ces gens » en Europe, à Londres, si c’est pour y reproduire purement et simplement, en tous points, ce qu’ils ont quitté sous d’autres cieux ?

Il faut alors se laisser embarquer profondément dans l’histoire, partager le ressenti de ces femmes, et ce n’est pas bien difficile grâce au formidable talent de conteuse de l’autrice. Sa plume légère, toujours juste, parfois proche de la romance sans mélo, parfois plutôt dans le drame sans larmes, parfois très sérieuse sans se prendre au sérieux, parfois tout simplement drôle ; cette plume donc nous entraîne réellement aux côtés de Nikki dans ces rues de Southall ou dans le pub où elle travaille. Même si on n’est pas concerné, moi lectrice belge née en Belgique de parents belges depuis plusieurs générations, on ressent réellement son désarroi initial face à ces femmes puis son intégration (car il s’agit bien de ça) au sein de cette communauté, de sa famille dont elle s’était pourtant éloignée, tout en restant tout autant la jeune Londonienne moderne et affranchie qu’elle avait réussi à devenir. Avec elle, on s’attache à ces femmes si différentes, aux histoires tellement variées mais ayant un seul douloureux point commun : elles ont perdu leur mari, peu importe la manière, et peu importe leur âge (certaines sont même encore très jeunes !). On ressent cette amitié qui va naître avec Sheena aux ongles pailletés en rose, et on a envie de partager cette amitié avec elles ! On vit à son rythme son histoire qui commence avec Jason et on a envie que « ça marche ».



Ainsi, peu à peu, Nikki se révèle à elle-même au fur et à mesure que ces veuves reprennent confiance en la vie, et entraîne le lecteur dans un tourbillon d’émotions, de couleurs, d’odeurs… et on a tout à coup une furieuse envie de chai !

Ainsi donc, c’est à travers ce personnage central de l’histoire, mais entourée de toute une série d’autres femmes terriblement typées sans jamais tomber dans le stéréotype, toutes terriblement attachantes chacune dans son genre, que l’autrice donne des pistes de réponse, par toutes petites touches, à la question qui avait surgi plus haut. Je recopie ici ces brefs passages, car l’autrice le dit bien mieux que moi ; d’abord dans un dialogue entre Nikki et sa mère, aux pages 314-315 (milieu chapitre 18), en parlant du dernier voyage des parents en Inde, voyage au cours duquel son père est décédé :



« (…) et papa a répondu : « Mes filles ont appris à faire leurs propres choix pour ce qui est de la réussite. »

- Papa a dit ça ?

- Je crois qu’il s’est surpris lui-même, poursuivit sa mère. Il n’a jamais été du genre à se vanter de ses réussites quand il retournait au pays. Mais quelque chose a changé ce jour-là. Parmi toutes les chances que la Grande-Bretagne nous a offertes, la possibilité de faire ses propres choix a été la plus importante. Il ne l’a vraiment compris qu’en l’affirmant devant ton oncle. »



Ou, un peu plus loin, plus mitigé mais tout aussi vrai, à la page 338 (fin chapitre 21) :

« Tout ce que les gens attendaient de Londres était là – jardins luxuriants, dômes majestueux et flèches d’église, ballet des taxis noirs. C’était royal et mystérieux. Elle comprenait que tout le monde ait envie d’y vivre. Les veuves surgirent dans ses pensées, elles qui ne savaient rien de ce Londres avant leur arrivée. Et pourtant, qu’en connaissaient-elles vraiment maintenant qu’elles y étaient ? La Grande-Bretagne était synonyme d’une vie meilleure, elles avaient dû se raccrocher à cette idée même si cette vie les déconcertait et leur demeurait étrangère. »



C’est donc un magnifique livre qui parle de quelques femmes exceptionnelles qui se révèlent peu à peu à elles-mêmes, à travers des histoires érotiques racontées dans un langage poétique très imagé, qui touchent tout un chacun tant elles sont universelles sans jamais tomber dans le vulgaire. Il traite tout à la fois, avec une grande sensibilité et un indéniable talent de conteuse, du sujet grave de l’immigration, d’une indéniable ghettoïsation de certaines communautés, et pourtant de l’espoir constant d’une vie meilleure, même si on ne la comprend pas tout à fait.

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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

« Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique » m'intriguait depuis un bon moment, entre son titre à rallonge (loin de refléter la richesse du contenu) et les critiques hautement élogieuses.

Pourtant, ça m'embête beaucoup, mais ce livre et moi, ça ne l'a pas fait. Pas parce que ça n'est pas intéressant en soi, pas à cause du fossé culturel (qui est, au contraire, le point fort du livre) mais à cause de défauts tout bêtes, comme la transparence de la plupart des personnages ou le rythme ultra-lent de l'histoire.



Dès les premières pages, immersion totale dans la communauté pendjabie de Londres, où les jeunes, bien que nés et élevés sur le territoire britannique, baignent bien davantage dans la culture d'origine de leur famille. C'est ainsi que l'on se retrouve avec des femmes résidant en Angleterre depuis vingt ans, mais qui ne parlent pas anglais et ne connaissent même pas l'alphabet : elles n'en ont, tout simplement, jamais eu besoin dans leur vie quotidienne ! Un monde à part, où les traditions sont autant un pilier solide sur lequel s'appuyer qu'un fardeau, en particulier pour les jeunes femmes émancipées comme Nikki, qui, de part sa place d'« entre-deux », sert aisément de pont entre le lectorat occidental et cette culture qu'il ne connaît pas. Et derrière les apparences bien codifiées, les veuves n'hésitent pas à complètement se lâcher. Les nouvelles érotiques qui parsèment le récit sont d'ailleurs franchement chouettes. Le tout, sans forcer, parle d'émancipation, de féminisme, de liberté, d'assumer ses envies, de confiance en soi...



Mais alors, c'est quoi le problème ? Le problème, c'est que l'histoire part dans tous les sens, comme si celle du club de littérature ne suffisait pas. A côté, on a donc le cas d'une mort aussi brutale que suspecte dont il ne faut surtout pas parler et qui n'est très probablement pas la seule, et un début de romance du côté de Nikki. Si le mystère autour de la disparition de Maya s'intègre bien au reste, même si l'on regrettera le côté léger et trop facilement résolu du truc, la romance n'apporte vraiment rien en plus d'être survolée. Un peu comme les différents personnages d'ailleurs : on retrouve d'une semaine à l'autre les mêmes membres au club d'écriture, et pourtant, jusqu'au bout, ces femmes, loin de devenir des amies de papier, restent des étrangères, des noms jetés sur une page que l'on n'apprend jamais à connaître. Dommage. Ajoutez à ça le fait que le récit ne soit pas très riche en rebondissements...



Bref, pour moi, le bilan est mitigé, mais, cette fois, j'ai clairement le sentiment d'un livre qui n'était pas fait pour moi, auquel je n'ai pas accroché, plutôt qu'autre chose.



Enfin, notons que l'éditions France Loisirs est BLINDÉE de coquilles !
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Les incroyables aventures des soeurs Shergill

Ce livre commence comme une comédie dramatique. Ce sujet est déjà vu et revu : un décès, et le dernier vœux de leur mère sur son lit de mort est que ses trois filles-ennemies fassent un pèlerinage selon ses directives, au pays : en Inde.

Les trois sœurs ont des vies bien différentes (l’une va être grand mère prématurément et endosse le rôle de l’aînée autoritaire), la seconde est une actrice de seconde zone écervelée qui fait le bad buzz sur YouTube avec des vidéos de paparazzis scandaleuses et la troisième une gentille fille timide qui semble adorer la vie d’épouse discrète qu’elle s’est choisie auprès d’un mari rencontré sur un site de mariages de convenances. Elles n’ont pas les mêmes valeurs, pas les mêmes centres d’intérêts, et pas les mêmes priorités.

Et les voilà toutes les trois à affronter l’Inde, sa foule, sa chaleur, ses traditions, ses plats épicés, ses trajets en train, ses temples, ses lieux de pèlerinage, et à devoir se supporter les unes les autres. On sait déjà comment ça finira, on sait que ce genre de roman permet à chacune de s’ouvrir aux autres et finalement, de remettre en question ses certitudes, pour s’achever dans la félicité familiale retrouvée.

Ça m’allait bien.



Mais en fait…

Il y a un deuxième livre sous le livre. Le roman, sans avoir l’air d’y toucher, est un pamphlet féministe engagé, qui dénonce par la force de l’exemple l’ampleur de la misogynie et du sexisme de la société indienne… sans mettre en exergue un spot-disant occident éclairé ; ça n’a jamais été le sujet. On n’est pas là pour jouer à qui est le meilleur élève… mais pour souligner le poids de la tradition, des effets de foule, de la corruption, de la religion, et de valeurs-pièges comme « l’honneur », « le respect », « la décence », des mots qui servent à opprimer plus qu’à élever.

Sans y toucher, tout en suivant le périple et les mésaventures des sœurs Shergill, indo-londoniennes qui prennent tout ça avec impatience et un peu de condescendance, l’autrice nous parle de viols collectifs, de mariages forcés, de violences conjugales, des mécanismes de la soumission, de feticides (ici : avorter des bébés jusqu’à 6 mois de grossesse car ce sont des filles), de la complicité des autorités, de militantisme, de répression, de népotisme… mais aussi d’immigration, de famille, d’identité, d’intégration…



Les sujets sont nombreux, et sont finement abordés, sans l’air d’y toucher, laissant la possibilité à celles et ceux qui le souhaitent de simplement suivre les aventures de trois frangines et aux autres, tendant des perches et ouvrant autant de pistes de réflexion.



Ce n’est pas assez pointu et trop divertissant pour être une lecture « féministe », et en même temps, ça remplit son rôle. Je ne m’y attendais pas, et j’ai été secouée.



Bechdel : mais TELLEMENT

Bechdel racisé : idem. Je ne crois pas qu’on croise un seul blanc, même à Londres.
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Les incroyables aventures des soeurs Shergill

Les soeurs Shergill sont trois, il y a Rajni l'ainée, maman d'un ado qui est au bord de l'implosion, Jezmeen la séductrice et petite actrice londonienne et enfin Shirina, la cadette dont le mariage arrangé ne va pas si bien que ça. Tout les oppose, et pourtant elles vont accomplir ensemble un pèlerinage en Inde afin d'honorer la dernière volonté de leur mère.



De Balli Kaur Jaswall, j'avais lu le premier roman Le Club des veuves qui aimaient la littérature érotique que j'avais beaucoup aimé, pour rappel la chronique est ici. Sans hésiter une seconde je me suis alors plongée dans Les incroyables aventures des sœurs Shergill.



Ouvrir ce roman, c'est ouvrir une fenêtre sur une véritable aventure. Avec Rajni, Jezmeen et Shirina, nous plongeons totalement dans leur périple en Inde, dans ce pèlerinage hommage qu'ils font pour leur maman. Ces trois sœurs n'ont rien en commun, ont même quelques différents, mais au fil des pages elles vont renouer ce lien si particulier qu'ont les sœurs entre elles. La vie a fait qu'elles se sont éloignées, qu'elles ont pris des routes différentes, alors ce voyage, on comprend, nous, que leur mère a planifié tout cela pour les réunir un peu.



Ces trois sœurs bien différentes sont toutes autant attachantes. Au fil des pages on en apprend un peu plus sur elles, sur leur vie et on comprend qu'elles sont toutes aussi à un tournant de leur histoire personnelle. Elles auront du mal à avouer à leurs sœurs ce qui se passe dans leur vie, auront du mal à se dévoiler l'une à l'autre, mais petit à petit et par étape cela se fait.



Les incroyables aventures des sœurs Shergill, c'est aussi surtout un magnifique voyage en Inde, on a vraiment l'impression de faire ce voyage avec les sœurs Shergill, de traverser ce magnifique pays, l'auteure nous transporte véritablement.



Une fois de plus, Balli Kaur Jaswal offre un magnifique roman. On se retrouve autant transporté par l'histoire des trois sœurs, que par tout l'environnement de l'Inde, par ses paysages, ses odeurs, ses marchés et ses rencontres. L'écriture de Balli Kaur Jaswal est vraiment prenante et passionnante, on sent que l'auteure partage vraiment avec nous tout ce qui définit l'Inde avec simplicité, mais justesse.



J'ai vraiment adoré Les incroyables aventures des sœurs Shergill, j'ai dévoré ce roman du début à la fin. J'avais vraiment l'impression de faire un voyage en Inde le temps de quelques heures, d'être plongée totalement dans cette culture et de véritablement accompagner Jezmeen, Rajni et Shirina. J'espère avoir encore d'autres nombreuses occasions de lire Balli Kaur Jaswal.



Les incroyables aventures des soeurs Shergill de Balli Kaur Jaswall est disponible aux Editions Belfond.
Lien : https://ladoryquilit.blogspo..
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Les incroyables aventures des soeurs Shergill

Un road trip entre sœurs touchant qui nous emmène à travers l'inde. Une lecture raccord avec la canicule ;-) !

J'ai beaucoup aimé voyagé avec les trois sœurs Shergill, ces femmes britanniques qui vivent chacune à leur façon leur identité indienne et leur féminité. Elles ne sont pas particulièrement proches, ne se comprennent pas plus, et cela leur mère le sait très bien. C'est pour cela qu'elle formule sur son lit de mort un dernier souhait. Que ces filles aillent en Inde en pèlerinage, ensemble, pour répandre ses cendres.

Trois âges de la vie et trois problématiques. Rajni, l'ainée rigide et intransigeante doit faire fasse à la décision de son fils de 18 ans qui va devenir père de famille et qui souhaite se marier à une femme de 36 ans. Jezmeen, actrice ratée qui fait le buzz sur internet contre sa volonté après un esclandre dans un restaurant. Un vidéo qui lui coûte sa carrière qui avait déjà grand peine à décoller. Et la benjamine, partie en Australie suite à un mariage arrangé dans la pure tradition indienne qui a surpris toute sa famille. Chacune va devoir se libérer de ses secrets, de ses peurs pour vivre pleinement.

Un roman qui fait découvrir l'Inde et qui traite de problématiques propres au pays ( la place de la femme, l'exil, la tradition et la religion ) mais aussi universelle ( la sororité, le deuil, les origines, la maltraitance, le couple ). Un beau moment de lecture que je recommande chaudement ( sans mauvais jeu de mots).
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Les incroyables aventures des soeurs Shergill

Un gros flop pour moi sur le retour de Balli Kaur Jaswall. Je voulais découvrir si elle confirmait mon coup de cœur de l’an dernier avec Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique. Je n’ai pas reconnu la qualité de son précédent roman. Ici j’ai encore une thématique qui aurait pu me plaire, des thèmes que j’adore sur la quête des origines et surtout la place de la femme dans certaines sociétés. Mais je me suis ennuyée à mourir. Sachant que j’ai détesté cette narration qui mélange tout. Je n’ai pas senti un roman structuré qui bascule sans crier gare d’un personnage à l’autre, du passé au présent. Je me suis perdue à plusieurs reprises dans la chronologie. Je ne suis pas adepte de ce genre de roman et j’ai tendance à vite lâcher prise.

Beaucoup de discours pour ne rien apporter. L’auteure veut tellement nous inviter dans son pays d’origine qu’elle perd son véritable message. Un manque de simplicité. Malgré les révélations, le message positif, l’appel à l’espoir pour une mentalité nouvelle, je n’ai pas accroché au roman. Je ne ferme pas la porte à l’auteure car j’aime ses propositions sur le papier. On verra pour l’année prochaine.
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..


 

En allant à Southall déposer une annonce de demande de mariage pour sa sœur au temple, Nikki tomba sur une billet qui attira aussitôt son attention.

On recherchait une animatrice pour donner des cours d'écriture à des femmes, pour l'association communautaire sikhe.

Aucune qualification particulière n'était demandée, aucune expérience souhaitée. Une super aubaine pour Nikki qui recherchait désespérément un second petit boulot



. 
” Nikki s'arrêta et regarda autour d'elle. Il n'y avait que des femmes, la tête couverte (...) chacune avait une histoire. Elle s'imaginait parler à une pièce pleine de femmes pendjabies. Ses sens étaient maintenant submergés par la couleur des kameez, les froufrous du tissu et les crayons qui tapotent, l'odeur de parfum et de curcuma mêlés. Et son but se révéla dans toute sa clarté.



« Certaines personnes ne connaissent même pas l'existence de cet endroit, disait-elle. Il faut que ça change. »

L’'œil ardent, avec acharnement, elles écriraient leurs histoires pour que le monde entier les lise. “




Sa première rencontre avec les femmes qui se sont inscrites à ce cours va lui réserver quelques surprises. Elle qui pensait former de futures romancières se retrouve confrontée à une dizaine d'indiennes, de tous âges, la plupart veuves et qui plus est analphabètes.

Un sacré challenge s'annonce mais c'est sans compter sur l'imagination très fertile de toutes ces femmes.

Un florilège d'histoires très coquines et même plutôt osées se racontent dorénavant à chaque cours.




(...) Tant que les hommes n'ont pas vent de ces histoires, on ne risque rien. Nikki pensait au langar et à la frontière stricte qui courait comme un champ magnétique invisible entre hommes et femmes.



« J'imagine que ce ne sera pas un problème, nota-t-elle. Aucune de vous ne bavarde vraiment avec les hommes n'est-ce pas ?- Bien sûr que non. On est des veuves. On n'a plus de contact avec les hommes. C'est interdit, dit Preetam. “ 




Ce qui au départ amusa plus Nikki que de l'effrayer, se révéla pour elle très vite l'occasion d'aider ces femmes de manière détournée. Car chaque histoires soulevaient de sérieux problèmes que les femmes rencontraient chaque jour face à la soumission aux hommes, mais aussi face à la solitude et même parfois à la violence.

Nikki est une jeune femme émancipée qui se rebelle contre certaines traditions qui n'accordent aucune liberté aux femmes. C'est l'occasion pour elle de faire évoluer les choses et de tenter d'améliorer la condition des femmes.



. ” 
- Ça va aller. C'est seulement que ... ils disent des trucs terriblement insultants et j'en avais assez de fermer ma gueule.”



La fréquentation du club augmente de manière inattendue, et désormais Nikki souhaite plus que tout libérer la parole des femmes au delà de ces murs. Mais même si l'union fait la force, ce n'est jamais sans danger.




" Les autres histoires sont aussi osées ? Demanda Olive. 
- Plus ou moins.
- Espiègles et cochonnes ! Qui les lit, à part toi et les veuves ? 
- Personne, pour l'instant. Mais ça pourrait bien changer...“




Ce que j'en dis : Voilà le genre de roman idéal pour la pause estivale. En plus de divertir, il enrichit notre culture. À travers une histoire pleine de rebondissements et remplie d'humour, on découvre la culture indienne et hélas ses travers.

Tous les personnages ont leur importance, petit à petit une intrigue prend forme pour nous réserver de belles surprises. Grâce au courage de Nikki, à sa volonté de venir en aide à ses consœurs on découvre le combat quotidien de ces femmes soumises, et le choc des cultures. Une histoire croustillante, émouvante, qui soulève le problème des femmes occidentales qui doivent faire face aux traditions ancestrales malgré un immense désir de liberté.

Un récit parsemé d'amour et d'humour, aussi épicé que les plats traditionnels, aussi coloré que les saris de leur pays.

Une histoire qui allie modernité et traditions. Dépaysement garanti, un beau voyage en compagnie de femmes touchantes qui vont unir leurs forces pour atteindre leur but et résoudre une terrible affaire. Ne vous privez surtout pas de ce roman " Bollywood ” qui risque d'en surprendre plus d'une.
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

J'ai énormément aimé ce livre car c'est une ode à la sensualité féminine, et à la liberté d'expression.

L'auteure connait parfaitement la communauté où se situe l'action et nous décrit avec beaucoup de réalisme et de pittoresque tous les personnages, on se régale.

Malgré le conservatisme, la censure, l'asservissement , nos héroïnes grâce à Nikki enfin peuvent s'exprimer à travers des récits érotiques, ce qui leur est totalement interdit et cela va avoir un impact profond pour elles et leur entourage,sans compter l'élucidation d'un crime maquillé en suicide!
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Nikky est une jeune femme vivant à Londres, dans un appartement se situant au-dessus du bar où elle travaille.

Alors qu'elle n'avait qu'à y afficher une annonce matrimoniale pour sa soeur, Nikky tombe sur une annonce pour un emploi d'animation d'atelier d'écriture publié par l'association de la communauté sikhe de Southall. Nikky postule et décroche l'emploi, même sans compétences.

Mais l'annonce avait pour but de permettre aux femmes de la communauté à apprendre à lire et à écrire l'anglais. Nikky est décontenancée en apprenant cette subtilité mais le sera encore plus lorsqu'elle découvrira que les femmes, souvent veuves, souhaitent raconter des histoires érotiques.



"Le club des veuves qui aiment la littérature érotique" est un roman incontournable de cet été. Derrière la légèreté du roman très osé, se cache une autre vérité sur cette communauté, pas loin de ce qui aime être caché en Inde.
Lien : http://atasi.over-blog.com/2..
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Le Club des veuves qui aimaient la littérature érotique de Balli Kaur Jaswal est un roman absolument génial. L'auteure parvient à saupoudrer d'un humour caustique des sujets aux tonalités vraiment graves. Un excellent roman que j'ai dévoré en l'espace d'une journée, un formidable coup de coeur.



Nikki est une jeune femme d'origine pendjabi en phase avec le mode de vie occidental, au grand désespoir de sa mère qui voit d'un mauvais oeil sa vie londonienne extravertie et qui souhaiterait qu'elle intègre davantage les traditions pendjabi à l'image de sa soeur Mindi. Nikki vit dans un petit appartement au-dessus du pub où elle travaille. Elle a décidé d'arrêter ses études et de prendre son indépendance contre l'avis parental. La mort de son père quelques temps auparavant alors qu'ils étaient brouillés lui pèse sur la conscience. Quand sa soeur la missionne à Southall (quartier phare de la culture indienne à Londres) pour épingler une annonce sur le tableau du temple afin de trouver un mari, Nikki tombe sur une offre d'emploi qui l'emballe et qui tombe à pic car les fins de mois sont compliquées. Une association sikhe recherche quelqu'un pour animer un atelier d'écriture. Nikki se projette déjà sur la réalisation d'un recueil avec tous les travaux d'écriture réalisés. Mais au premier cours, elle comprend rapidement que les femmes en face d'elle ne savent pas écrire et comptent sur elle pour apprendre. C'est le point de départ d'une expérience de vie qui va tout changer pour Nikki. Elle va transmettre aux veuves très ancrées dans les traditions pendjabi, le goût de l'écriture et de l'évasion par l'imaginaire et elle recevra tellement plus en retour, ces femmes vont l'aider à trouver sa place dans la culture pendjabi et à comprendre cette part d'elle-même qu'elle rejetait en bloc.



Ce roman est une véritable prouesse. L'auteure parvient à traiter de sujets dramatiques, de sujets de société et culturels forts, dans un récit d'une fraîcheur absolue. J'ai adoré la construction du roman, très fine, alliant moments cocasses et moments bouleversants. Balli Kaur Jaswal nous donne une vision en phase avec notre époque sur l'intégration des personnes d'origine indienne en Angleterre, comment les parents restent très attachés aux traditions de leur pays et comment leurs enfants s'imprègnent de la culture occidentale délaissant un peu trop le traditionnel au goût des aînés. le personnage de Nikki incarne totalement cette biculturalité. J'ai aussi admiré la façon dont l'auteure aborde le statut des veuves dans la culture indienne. J'avais vu un reportage sur ce sujet il y a quelques temps maintenant, et c'est assez effarant de voir comment ces femmes se voient écartées de la vie sociale, ne sont plus considérées du tout, la coutume voulant qu'elles portent le mauvais oeil. Nos veuves du roman ne sont pas dans un état de misère comme peuvent l'être de nombreuses femmes en Inde, mais on ressent tout de même cette mise à l'écart, cette espèce de mise en veille dans laquelle elles se retrouvent confinées. le contraste avec la littérature qui va les exalter est d'autant plus frappant. Alors que ces femmes sont perçues comme recluses dans une infinie réserve, elles se passionnent pour l'invention de petits textes érotiques. Ce genre littéraire va leur procurer une sensation incroyable de liberté mais également créer un lien secret entre ces femmes et leur animatrice Nikki plutôt réfractaire aux traditions pendjabi. Nikki va être amenée à comprendre ces femmes, leurs parcours, et cela va donner lieu à des moments d'échange fabuleux. Même si la tonalité générale du roman est plutôt positive et pleine d'entrain,- la littérature érotique entraînant des situations plutôt amusantes entre les femmes du club- la charge dramatique pèse malgré tout tout au long du récit puisque la disparition tragique d'une jeune femme de la communauté dans des conditions mystérieuses constitue un fil rouge important de l'intrigue.



Le Club des veuves qui aimaient la littérature érotique est un roman formidablement bien écrit, d'une intelligence et d'une impertinence folles, qui nous fait sourire et qui nous bouleverse en même temps, qui nous amène à la rencontre d'une culture. L'auteure ose aborder les facettes sombres de la culture pendjabi et je trouve la façon dont elle le fait tout simplement magistrale. C'est un roman à forte portée féministe sur le partage et la solidarité, mais également sur la liberté et l'ouverture culturelle, tout cela autour de l'écriture, de cette envie de raconter des histoires et de s'évader en imagination. Un livre à lire absolument !
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Ce roman m'a permis de découvrir la "Little India" de Londres : le quartier de Southall. L'histoire se déroule à notre époque et fait écho à de nombreux sujets d'actualité : l'emprise de la religion, la toute puissance des hommes considérée comme naturelle dans certains milieux et la parole féminine qui peine souvent à s'exprimer.

Nikki, jeune femme de 23 ans, se définit comme un mélange Orient-Occident. Sa famille, de religion sikhe, est originaire du Penjab et garde des liens très forts avec l'Inde. Mindi, la soeur aînée de Nikki, éprouve moins de difficulté à se couler dans le moule traditionnel. A vingt-cinq ans, ses études d'infirmières terminées, elle envisage avec beaucoup de pragmatisme un mariage arrangé. Pas question pour elle cependant d'accepter n'importe quel prétendant ! Mais elle n'a rien contre le fait que les femmes de sa communauté soient à la manoeuvre pour lui trouver un bon parti. Leur père, ayant succombé deux ans plus tôt à un infarctus, Mindi et sa mère semblent désireuses qu'un homme " protège" à nouveau leur foyer.

Nikki s'est affranchie des siens dans la douleur. La jeune femme vit à Shepherd's Bush, seule dans un petit appartement au dessus du pub miteux où elle est employée comme serveuse. Son père n'a pas supporté qu'elle arrête ses études de droit et une violente dispute l'a précipitée en dehors du cercle familial et de sa "zone géographique" habituelle. Elle s'enflamme pour toutes les manifestations qui défendent les droits des femmes et s'agace du servive à rendre à Mindi. Sa soeur souhaite que Nikki se rende au temple à Southall pour punaiser sa recherche de l'époux idéal sur le panneau d'affichage MARIAGE. Arrivée au temple, elle tombe sur une petite annonce. L'association communautaire sikhe cherche une animatrice pour un cours d'écriture. Celui-ci permettrait aux femmes de raconter leur histoire et l'atelier se terminerait par une anthologie des meilleurs travaux. Le coeur de la jeune femme bat la chamade. Elle y voit le moyen d'aider les femmes de sa communauté à s'exprimer.

Cet atelier va se révéler surprenant à de nombreux égards, passant d'un cours d'alphabétisation à l'écriture de contes érotiques. Les participantes sont des veuves, réduites à n'être plus que des "fantômes" en blanc dans le quartier. Nikki ne va pas leur apprendre grand chose, simplement leur offrir, sans même l'avoir souhaité, un lieu où elles pourront s'épancher, décrire leur mariage et évoquer sans fard le désir féminin. La jeune femme, au contact de ses "élèves", va à la fois renouer avec ses origines et s'effrayer de l'envers du décor. Au nom de l'honneur, de la religion ou du simple fait d'être un homme, des horreurs sont commises dans le quartier. Des meurtres parfois.

Balli Kaur Jaswal tisse une réelle intrigue, son récit n'est pas que militant. Il est ponctué des "contes érotiques" inventés par les veuves et des réactions engendrées par la lecture de ces derniers, entre gêne, gloussement et nostalgie. Les personnages sont nombreux, bien croqués, et les descriptions du quartier indien donnent une furieuse envie au lecteur de s'y promener et de s'arrêter quelque part pour boire un chai.



Une lecture très plaisante
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Londres. Nikki a abandonné ses études, au grand dam de ses parents, et cherche désespérément un emploi. Répondant à une annonce pour animer un atelier d'écriture, elle se retrouve devant un groupe d'indiennes, veuves pour la plupart. Et ce qu'elles veulent, ce n'est pas un cours d'alphabétisation, mais raconter des histoires, et pas n'importe quel type d'histoire...

A priori, voilà un sujet tout à fait léger qui envoie Nikki et le lecteur à la rencontre de personnages de femmes indiennes délicieusement drôles et coquines ! À la recherche d'un lieu où ne pèse ni le regard des hommes qui les tiennent sous surveillance ("Les frères"), ni le poids parfois si lourd des traditions sikhs, Arvinder, Preetam, Manjeet ou encore Sheena ont envie de parler sans tabou de sexe, de désir et de fantasmes. 

Mais Nikki, jeune femme moderne et émancipée, va vite découvrir que derrière la façade, la réalité est beaucoup plus sombre et les secrets bien plus lourds au sein de la communauté. On parle ici du poids de la réputation, des mariages arrangés, du déshonneur et même de chantage. Nikki va permettre à chacune de ces femmes de libérer leur parole. Un très beau roman plein de surprises sur l'entraide et la tolérance.

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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Personnellement, je fais partie des lecteurs qui n'ont pas été passionné par l'histoire ...

Je trouve que l'objectif de l'auteure pourrait être plus clair dans l'histoire, car j'ai eu du mal à comprendre où elle voulait en venir avec tous les différents destins des personnages.

J'ai également trouvé que le thème de tradition versus modernisme était un peu cliché et aurait pu être exploré de manière plus originale.

Lecture bien pratique dans le cadre du challenge des Globetrotteurs . C'est déjà un beau mérite ;-)
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Les incroyables aventures des soeurs Shergill

Avant d'acheter ce roman, j'ai regardé les chroniques sur Audible.fr. J'ai surtout retenu les négatives qui disaient qu'il ne se passait rien, que ce n'était pas intéressant, etc. J'ai décidé de ne pas les écouter parce que j'ai aimé «Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique» (précédent roman de Balli Kaurr Jaswal), et que le résumé me tentait. Je suis très contente d'avoir écouté mon instinct, car ce roman m'a plu.



Les trois soeurs se retrouvent à faire quelque chose qui leur est difficile: être ensemble, devoir se parler... Leur mère et le lecteur espèrent qu'elles finiront par aller au-delà de ce qui les oppose. Chacune a ses soucis, chacune a l'impression de n'être pas comprise par ses soeurs, chacune éprouve du dépit mais aussi de la tristesse quant à certaines disputes... Rajni souligne elle-même qu'elle passe pour la coincée inflexible. Le lecteur partageant ses émotions dès le début, il sait que c'est plus complexe.

[...]

Lire la suite sur:
Lien : https://www.lalivrophile.net..
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Les incroyables aventures des soeurs Shergill

Les incroyables aventures des sœurs Shergill furent absolument incroyables! L’auteure a réussi à me charmer avec ses trois sœurs mais surtout, elle m’a fait voyager par le biais des mots.



À plusieurs reprises, j’avais l’impression d’être aux côtés des protagonistes. Je pouvais imaginer me promener dans les rues de ce pays parmi la population. L’auteure a su transmettre avec brio la culture de ce pays.
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

" Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique " de Balli Kaur Jaswal ( 352p)

Ed. Belfond

Bonjour les fous de lectures.....

Voici un roman " Feel good" qui ne casse pas trois pattes à un canard et dont le seul intérêt était de me faire valider la lecture d'un auteur originaire de Singapour ( pas évident d'en trouver un traduit en français)

Alors....

Nous embarquons dans la communauté sikhe, pendjabie de Londres et allons à la découverte de sa culture et de ses traditions.

Nikki, libre d'esprit, a 22 ans et a quitté le cercle familial pour voler de ses propres ailes.

Serveuse dans un pub, elle décide de répondre à une petite annonce pour arrondir ses fins de mois.

Il s'agit d'apprendre à écrire à des veuves de la communauté.

Niki, passionnée de littérature est loin de s'imaginer qu'elle va se trouver face à des veuves illettrés et qu'en fait ses cours se révèlent être dans un premier temps des cours d'alphabétisation.

Cependant le désir des veuves n'est pas d'apprendre à lire mais de raconter des histoires érotiques.

Nikki d'abord réticente va vite se prendre au jeu et les aider à rédiger leurs souvenirs sulfureux.

A ceci s'ajoute son histoire d'amour complexe et la disparition mystérieuse d'une fille de la communauté.

Nikki parviendra-t-elle à tout gérer et a concilier tradition et modernité .... tata taaaaa... suspense !!!!

Roman léger, sur la liberté, la condition des femmes et le poids des traditions.

Voilà voilà

Livre a l'écriture plaisante et à lire si on est à la recherche d'un moment de pure détente ( du style entre un Proust et " Belle du Seigneur).

En dehors de cela, pas convaincue
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Les incroyables aventures des soeurs Shergill

Pour réaliser la dernière volonté de leur mère, les trois sœurs Shergill se retrouvent une semaine en Inde pour un pèlerinage dans les hauts-lieux saints sikhs.

Mais les trois sœurs ne sont plus sur la même longueur d'ondes. Chacune à sa vie, chacune à ses secrets, chacune à son fardeau et c'est ainsi chargé que chacune arrive à Delhi où débute leur voyage.



Après nous avons fait découvrir la communauté sikh du quartier de Southall à Londres dans son premier roman, Balli Kaur Jaswal nous transporte dans "Les Incroyables Aventures des sœurs Shergill" en Inde à la découverte de la religion et la culture sikhe. Elle nous offre un beau voyage en Inde, et une belle leçon de vie. Une superbe lecture à découvrir sans tarder.


Lien : https://www.inde-en-livres.f..
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Tout commence par une annonce que l'auteur Kulwinder en recopiant n’a pas vraiment saisi.

Nikki en répondant à l’annonce affiché au temple penjabi pense donner des cours d’écriture qui pourraient déboucher sur un recueil. Seulement quand les dames se présentent, il s’avère qu’il s’agit plutôt pour la plupart de cours d'alphabétisation. Mais, le cours prend une nouvelle tournure. Ces veuves se révèlent moins farouches que prévues, imaginatives, rigolotes et très ouvertes aux échanges sur les légumes telles que l’aubergine, la courgette ou la banane. Elles se racontent des histoires coquines (vraiment très coquines mais jamais vulgaires). Il faut, bien sur, que tout cela reste secret mais l’engouement pour ces cours résonnent à travers Londres.

Derrière la légèreté des cours et des textes, se dévoilent des femmes surveillées qui trouvent dans ce club un espace de liberté grâce à Nikki, elle même tiraillée entre sa volonté d’être indépendante et la culpabilité que sa famille veut lui faire ressentir pour la liberté qu’elle souhaite leur imposer.

C’est plein d’humour avec des personnages hauts en couleur. Un très beau moment de lecture.


Lien : https://www.babelio.com/monp..
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Chronique complète sur le blog

Extrait : L’auteure mêle dans son livre humour et mystères le tout avec un suspens maintenu de bout en bout.

Lire ce roman c’est lire l’histoire de plusieurs de vies.Les espoirs, les attentes et les déceptions.

C’est aussi un roman sur la famille et l’amitié. Sur l’entraide et la compassion. Sur le féminisme avec de la comédie, mais pas jamais niais ou de trop.

J’ai adoré tous les aspects de ce roman qui prend à un moment l’allure d’un thriller.

Je ne sais pas du tout comment l’auteure a réussi à réunir autant de genres (drames, comédie, thriller, romance, etc.) dans un seul livre et que tout sonne juste.

C’est écrit adroitement, tout est fluide, tu n’as envie que d’une chose être le mardi soir et retrouver les élèves de Nikki.

Je me suis vraiment attachée à toutes.

Une histoire de femme par une femme.

Haletant, intriguant, pétillant, une construction cohérente, des dialogues et des histoires croustillantes qui te laissent percevoir les véritables personnalités de ces femmes cachées derrière leur voile de veuve.

Bali Kaur fait fi de tous les clichés qui peuvent exister sur cette communauté.

Oui elles sont indiennes, oui elles ont une culture différente de la nôtre, mais ce n’est pour cela qu’elles n’ont pas les mêmes attentes ou interrogations que nous, qu’elles aussi ont de l’humour et peuvent rire avec leurs amies.

Tu vas me dire que ce n’est pas possible que des femmes ne connaissent pas leur propre corps, et bien si (n’oublie pas que pour certaines elles étaient encore enfants quand elles se sont mariées) avec leurs écrits elles se libèrent et apprenant les unes des autres c’est Nikki et toi qui en serez les premiers étonnés.

Une fois lancées, une fois la confiance installée elles ne veulent plus se taire.

Elles l’ont fait toute leur vie d’abord en écoutant leur père puis leurs époux, là, elles n’ont plus de compte à rendre à personne ; elles apprennent la liberté. Liberté d’être et de parole. Pour une fois, elles ont une existence, elles sont autre chose que des veuves.

Nikki, elle, grâce à ces femmes va mieux comprendre sa mère et sa sœur, ces trois femmes de mœurs différentes vont se rapprocher.



En bref :



L’auteure explore l’identité, le patriarcat, l’endoctrinement et les mœurs de la société Sikh de ce quartier de Southall. Il y a de nombreuses intrigues quand elle explore la tension entre les générations, les morts mystérieuses et non résolues de deux jeunes femmes et ce suspens (synonyme) maintenu, toute l’action se déroule sous l’œil vigilant d’un groupe militant autoproclamé.

Une véritable ode à la femme sans que cela soit moralisateur ou de trop. Tout est juste.

L’auteure fait voler en éclat tous les stéréotypes.

Elle aborde des thèmes et des valeurs importantes et va pousser à te questionner sur tes propres préjugés, pas forcément raciste, mais par rapport à l’âge, la différence de générations.

Tu vas aborder tour à tour l’extrémisme religieux, le divorce, les mariages arrangés ou les unions malheureuses, le deuil, la volonté de plaire aux parents tout en s’émancipant, la peur de déplaire à la communauté et de se faire dénoncer.

Tous les préjugés, les clichés sont brisés.

Elle te montre aussi le racisme ambiant envers cette communauté pourtant établie depuis plusieurs générations en Angleterre.

Les échanges entre les veuves, leurs fictions ne manquent pas de piquant, mais tu ne tombes jamais dans le vulgaire.

Derrière ces aspirations tu aperçois les femmes qu’elles sont, plus uniquement des veuves ; elles ont encore, et pour certaines pour la première fois, des attentes, elles rêvent de l’amour passionné qu’elles n’ont, pour la plupart, jamais connu.

Un roman drôle et engagé qui te montre ce que vivent ces communautés repliées sur elles-mêmes, combien la pression familiale peut avoir du poids et être dur à vivre pour les jeunes femmes modernes, à quel point ces femmes souffrent et ont souffert.

Meurtres, jalousie, scandales, culture sikhe, histoires érotiques, tu as de tout dans ce livre.

Ce sont elles qui m’ont touché et qui sont sans conteste la force de ce roman, leurs aspirations m’ont émue et fait rire aussi.

Je comprends pourquoi ce roman a été recommandé pour son Book club par a été par Reese Witherspoon



Entre tradition et modernité, Balli Kaur écrit un roman fort et émouvant et résolument engagé, plein d’esprit, de chaleur humaine et d’humour.
Lien : http://unesourisetdeslivres...
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