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Citations de Barack Obama (184)


Cette colère n'est pas toujours efficace. De fait, bien trop souvent, elle nous détourne des vrais problèmes, nous empêche d'affronter honnêtement notre part de responsabilité dans ce qui nous est arrivé et prive la communauté afro-américaine des alliances indispensables à un vrai changement. Mais la colère est réelle ; elle est puissante ; et souhaiter qu'elle disparaisse purement et simplement, la condamner sans en comprendre les racines ne sert qu'à creuser le fossé d'incompréhension entre les races.
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« croyez-moi, m’a-t-il dit. La présidence, c’est comme une voiture neuve. Elle commence à se déprécier à la minute où on sort du parking. »
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Quand les choses vont mal, tout le monde se fiche de savoir que ça aurait pu être pire.
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Après notre première réunion hebdomadaire dans le Bureau ovale, j'ai demandé à Bob Gates, qui avait déjà servi sous sept présidents, quels conseils il aurait à prodiguer concernant la gestion de l'organe exécutif. Il s'est fendu d'un de ses sourires en coin.
« Il n'y a qu'une seule chose dont vous pouvez être sûr, monsieur le Président, a-t-il répondu. À n'importe quel moment, n'importe quel jour, quelqu'un, quelque part, est en train de faire une connerie. »
Nous nous sommes mis au travail en nous efforçant de minimiser les conneries.
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Si j'ai encore bon espoir, c'est que j'ai appris à faire confiance à mes concitoyens, notamment ceux de la nouvelle génération, qui tiennent l'égalité de tous les êtres humains pour une évidence et insistent pour que les principes que leurs parents et leurs professeurs leur ont enseignés deviennent réalité, sans peut-être y croire toujours eux-mêmes. Ce livre est avant tout pour ces jeunes une invitation à refaire le monde une nouvelle fois, et à faire advenir, par le travail, la détermination et une bonne dose d'imagination, une Amérique qui se mettra enfin au diapason de tout ce qu'il y a de meilleur en nous.
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- Je n’aime pas trop la politique.
- Pourquoi ?
- Je ne sais pas. Les gens finissent toujours par être déçus.
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À la fin de mon discours, quand je descendais de la tribune pour serrer quelques mains le long du cordon de sécurité, je voyais souvent des gens qui hurlaient, qui jouaient des coudes, qui tentaient de m'attraper. Certains pleuraient, d'autres effleuraient mon visage du bout des doigts et, même si j'essayais de les en dissuader, des parents me tendaient leurs bébés en larmes par-dessus une foule d'inconnus pour que je les prenne dans mes bras. Toute cette frénésie était assez amusante, et parfois touchante, mais c'était aussi un peu déconcertant. Au fond, réalisais-je, les gens ne me voyaient plus, moi, avec toutes mes particularités et tous mes travers. C'était plutôt comme s'ils s'étaient emparés d'une effigie de moi-même pour l'investir d'un million de rêves différents. Je savais qu'un moment viendrait où je finirais par les décevoir, par ne pas être à la hauteur de l'image que ma campagne et moi avions façonnée.
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Mais, si ma mère était écologiste dans l'âme, je ne me souviens pas qu'elle ait jamais repris ce terme à son compte. Sans doute parce qu'elle a travaillé presque toute sa vie en Indonésie, où les effets de la pollution étaient éclipsés par d'autres périls plus pressants, en premier lieu la faim. Pour des millions de villageois vivant difficilement dans les pays en développement, l'installation d'un générateur électrique à charbon ou d'une nouvelle usine vomissant de la fumée représentait le meilleur moyen de s'en sortir financièrement tout en arrêtant de se tuer à la tâche. Pour tous ceux-là, la préservation de paysages immaculés et d'une faune exotique était un luxe que seuls les Occidentaux pouvaient se permettre.
" On ne sauve pas les arbres en ignorant les gens ", aurait dit ma mère.
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[ En visite dans un hôpital militaire ]

Et pourtant, chaque fois que j'entrais dans une chambre, chaque fois que je serrais une main, je ne pouvais ignorer l'incroyable jeunesse de ces soldats, pour la plupart tout juste sortis du lycée. Je ne pouvais m'empêcher de remarquer les cernes d'angoisse sous les yeux des parents, eux-mêmes souvent plus jeunes que moi. Je n'oublierais pas la colère à peine réprimée d'un père, m'expliquant que son fils, ce beau gars qui était allongé devant nous, sans doute paralysé à vie, fêtait son vingt et unième anniversaire ce jour-là, ou le regard éteint d'une jeune mère assise avec un bébé qui gazouillait joyeusement dans ses bras, songeant à la vie qui l'attendait avec un mari qui, certes, survivrat probablement, mais ne serait plus capable de pensées conscientes.

Plus tard, vers la fin de ma présidence, le New York Times publierait un article sur mes visites des hôpitaux militaires, dans lequel un ancien conseiller du département d'État prétendait que cette pratique, même si les intentions initiales étaient louables, ne devait pas être celle d'un commandant en chef - que rendre visite aux blessés perturbait inévitablement l'aptitude d'un président à prendre des décisions stratégiques lucides. J'ai été tenté d'appeler cet homme pour lui expliquer que je n'étais jamais plus lucide que lors du vol au retour de Walter Reed ou de Bethesda. Lucide sur les coûts véritables de la guerre, et l'identité de ceux qui supportaient ces coûts. Lucide sur la folie de la guerre, les tristes contes que nous autres humains stockons collectivement dans nos esprits et transmettons de génération en génération - des abstractions qui attisent la haine, justifient la cruauté et forcent même les plus justes d'entre nous à participer au carnage. Lucide sur le fait que, en vertu de ma fonction, je ne pouvais fuir mes responsabilités face à des vies perdues ou brisées, même si d'une façon ou d'une autre je justifiais mes décisions par ce que je percevais comme un plus grand bien commun.
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Comme arme de séduction auprès des filles, mon pseudo-intellectualisme se révélait d'une inefficacité à peu près totale; je n'arrivais à nouer que des amitiés, certes pleines de tendresse, mais d'une chasteté désespérante.
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Je repensais à tous ces hommes et ces femmes que j'avais rencontrés, qui auraient eu toutes les raisons du monde de devenir amers et cyniques, mais qui s'y étaient refusés, qui n'avaient pas cessé d'aspirer à quelque chose de plus haut, à construire quelque chose ensemble. À un moment, je me suis souvenu d'une expression que j'avais entendue dans un sermon de mon pasteur, Jeremiah Wright, une expression qui résumait parfaitement cet état d'esprit.
L'audace d'espérer.
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Je songeais au fils de bernadette,agé de 5 ans,qui trottait dans les rues défoncées d'Altgeld entre une usine de traitement des eaux usées et une décharge.Ou se situait-il sur le spectre de la vertu?S'il atterrissait dans un gang ou en prison,cela témoignerai-il de son essence meme,cela prouverait qu'il est porteur d'un mauvais gene.... ou était-ce simplement la conséquence de ses conditions d'existence dans un monde détèrioré?
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Je pense que les accidents et les hasards qui émaillent le cours de notre existence ont plus d'incidence que nous ne voulons bien l'admettre, et que le mieux que nous puissions faire, c'est de nous efforcer de suivre le chemin qui nous paraît le plus juste, de bâtir une vie qui ait du sens dans un monde insensé, et de jouer à chaque instant en faisant preuve d'élégance et de courage, avec les cartes que nous avons en main. p144
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La vérité, c'est que je n'ai jamais vraiment cru au destin. Je me suis toujours demandé si ce n'était pas une incitation à se résigner lorsque la vie vous met à l'épreuve et à se complaire lorsqu'on se trouve du côté des puissants. S'il existe bel et bien un grand projet divin, je le soupçonne d'avoir été conçu à une échelle bien trop vaste pour tenir compte de nos tribulations de pauvres mortels; je pense que les accidents et les hasards qui émaillent le cours de notre existence ont plus d'incidence que nous ne voulons bien l'admettre, et que le mieux que nous puissions faire, c'est de nous efforcer de suivre le chemin qui nous paraît le plus juste, de bâtir une vie qui ait du sens dans un monde insensé, et de jouer à chaque instant, en faisant preuve d'élégance et de courage, avec les cartes que nous avons en main.
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J'aime encore écrire à la main, je trouve que l'ordinateur confère même à mes premiers brouillons un lustre trop brillant et pare les idées inabouties d'une netteté factice
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En scrutant les gens sur les bancs de l'église - amis, membres de la famille, collègues, dont certains croisaient mon regard ou me faisaient un petit signe enjoué de la main -, je me suis rendu compte que cela faisait désormais partie de ma mission : conserver en apparence un semblant de normalité, maintenir pour tous la fiction selon laquelle nous vivions dans un monde sûr et ordonné, alors même que je plongeais mon regard dans l'abîme du hasard et me préparais de mon mieux à l'éventualité qu'à tout instant, n'importe quel jour, le chaos pouvait éclater.
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J’étais tombé sur l’un des secrets les mieux gardés sur les Noirs : la plupart d’entre nous n’étaient pas intéressés par la révolte ; la plupart d’entre nous étaient fatigués de penser tout le temps au problème racial ; si nous préférions rester entre nous, c’était surtout parce que c’était le meilleur moyen d’arrêter d’y penser, que c’était plus facile que de passer notre temps en colère ou à essayer de deviner ce que les Blancs pensaient de nous.(P. 117)
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Auma (demi-soeur Africaine de Barack Obama ayant vécu en Allemagne) écoute le discours de "Grand-maman" kényane sur les us et coutumes au pays, que le propre grand-père de Barack a appliquées) :

- (...) Quand on n'apprenait pas à aimer son mari, on apprenait à lui obéir.

Auma et grand-maman se lancèrent alors dans une grande conversation. Notre grand-mère prononça à nouveau des paroles qui, à nouveau, déclenchèrent l'hilarité chez les autres. Les autres à l'exception d'Auma, qui se leva et se mit à ramasser les assiettes.
- Je renonce, déclara-t-elle sur un ton exaspéré.
- Qu'est-ce qu'elle a dit, grand-maman ?
- Je lui ai demandé pourquoi nos femmes supportent les mariages arrangés. Supportent que les hommes prennent toutes les décisions. Qu'ils battent leurs femmes. Tu sais ce qu'elle m'a répondu ? Que souvent les femmes méritent d'être battues, parce que c'est le seul moyen de leur faire faire tout ce qu'on attend d'elles. Tu as vu comment nous sommes ? Nous nous plaignons, mais nous continuons à encourager les hommes à nous traiter comme ça.
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C’est là-dessus qu’est bâtie la civilisation, la culpabilité. C’est une émotion sous-estimée.
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L’astuce c’est de ne pas faire attention quand ça fait mal.
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