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Citations de Barbara Wood (401)


Njéri aurait désespérément voulu être blanche, David le savait. Elle méprisait sa peau noire et croyait les mensonges de l'homme blanc sur l'infériorité de sa propre race. (...)
Chaque fois qu'il pensait à sa sœur, David avait honte. Elle lui brisait le cœur comme jamais Wanjiru ne le faisait. Un jour, il avait découvert Njéri au bord de la rivière, en train de se frotter le corps jusqu'au sang avec de la pierre ponce. Elle essayait d'enlever sa peau noire.
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Quand ils atteignirent la véranda, Grace dit :
- Il faut remédier à la condition des femmes africaines, James. Rendez-vous compte, nous avons eu une invasion de criquets il y a deux mois et les hommes en ont tenu les femmes pour responsables ! Ils ont dit que c'est parce qu'elles portaient des jupes courtes et que Dieu avait envoyé les sauterelles en châtiment.
Elle se tourna vers lui.
- James, j'ai pesé certains des fardeaux de ces femmes. Il y en a une qui portait quatre-vingt-dix kilos ! Et le taux des naissances est tellement élevé. On voit beaucoup de femmes avec huit et dix enfants, qui cultivent leurs champs toutes seules parce que les maris travaillent pour l'homme blanc. Depuis qu'ils reçoivent une certaine instruction, les jeunes Africains ne veulent plus rester sur leurs terres. Ils reviennent à la maison en visite, mettent leur femme enceinte et disparaissent de nouveau. Et ils sont très opposés à l'instruction pour leurs épouses et leurs filles.
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Les porteurs plaçaient leur ballot sur la tête parce que les mettre sur le dos les aurait humiliés. Car c'est ainsi que les femmes portaient leurs fardeaux. Et il y avait une limite de poids : un peu moins de trente kilos. Il existait même une limite pour la charge d'un âne : un peu moins de soixante kilos. Mais pour une femme africaine il n'y avait pas de restriction concernant le poids de son fardeau.
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- Mais la terre nous appartient également, précisa Valentin. Notre domaine s'étend assez loin dans cette direction.
- Des gens vivent sur nos terres ?
- Des squatters. C'est un systèmes mis au point par le ministère des Colonies. Les Africains peuvent établir leur "shambas" - c'est le nom qu'ils sonnent à leur champs - sur nos terres s'ils travaillent pour nous en retour. Nous prenons soin d'eux, nous réglons leurs querelles, nous faisons venir un docteur s'ils en ont besoin, nous leur donnons à manger et de quoi se vêtir, et ils travaillent la terre pour nous.
- Cela me paraît très féodal.
- Pour tout dire, c'est exactement ça.
- Mais... - Grace fronça les sourcils - N'étaient-ils pas déjà ici, avant que tu achètes ces terres ?
- Rien ne leur a été volé, si c'est le fond de ta pensée. Le gouvernement de sa Majesté a proposé au responsable du village une offre qu'il ne pouvait pas refuser. Elle le transformait en chef - les Kikuyus ne connaissent pas les chefferies - et lui conférait toutes sortes de pouvoirs. En échange, il a vendu la terre pour des perles et du fil de cuivre. Une opération parfaitement légale. Il a placé l'empreinte de son pouce sur l'acte de vente.
- Tu t'imagines qu'il comprenait ce qu'il faisait ?
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Mais si vous ne mourrez pas, si vous combattez vaillamment et couvrez cette plaine de sang apirou, vous connaîtrez un retour triomphal en Égypte ! Vos mères et vos épouses hurleront de fierté et de joie, à en perdre la voix. Les femmes se jetteront sur vous, car vous serez les héros d'une grande conquête ! Elles voudront coucher avec vous, voudront votre semence entre leurs jambes, car vous serez les plus braves d'entre les braves !
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Sur cette terre, nous pouvons espérer et rêver, faire de notre mieux et nous aimer jusqu'au bout de nos forces, mais en ce qui concerne nos destinées et notre chemin, nous ne maîtrisons rien et sommes sans ressources.
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C'est alors que l'épée du soldat accomplit un terrifiant arc de cercle. La lame trancha le cou de ma mère aussi proprement que la faux une gerbe de blé. Sa tête vola, une expression de surprise figée sur ses traits. Le cheval de guerre poursuivit sa course et je regardai ma mère vêtue de blanc s'écrouler d'un bloc, telle une statue jetée à bas. 
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D’autres groupes furent envoyés sur la côte pour se procurer des perches de bois afin de construire des échelles permettant d’accéder aux recoins de la grotte, tandis que quelques hommes creusaient des marches dans la pierre. On façonna des portes aux motifs complexes à partir de dalles de pierre qui pivotaient sur des gonds, afin de cacher l’objet à des ennemis qui pourraient convoiter son pouvoir. Des gravures en écriture runique et des statues surgirent de la pierre, éclairées par la lumière des quelques ouvertures qui faisaient également rentrer l’air dans la grotte. Éric supervisait le travail de loin en se laissant guider par sa vision.
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"Luke, un bon conseil si tu veux devenir archéologue : ne te laisse pas impressionner par les fantômes." Elle-même avait appris à vivre au quotidien avec les fantômes, les revenants, les esprits, les farfadets. Ils peuplaient ses rêves et ses travaux archéologiques, mais bien qu'ils se révélassent souvent insaisissables, tracassiers ou déconcertants, jamais ils ne l'épouvantaient
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Un magazine reposait sur ses genoux. Sur la couverture datée du mois de décembre 1999 s'étalait un titre imprimé en gros caractères : L'HEURE DE LA FIN DU MONDE VA-T-ELLE SONNER ?
Nous abordons le nouveau millénaire, pensa Catherine, et voilà que, moi aussi, je dois affronter mon Armageddon personnel... Trois semaines plus tôt, alors qu'elle était encore plongée dans son travail d'archéologue, elle n'aurai jamais imaginé un tel rebondissement. Et puis un beau jour, alors qu'elle suivait la piste d'une légende ancienne, elle était tombée accidentellement sur une étonnante découverte qui l'avait contrainte à changer d'identité, d'apparence, puis à vivre cachée, luttant pour protéger sa vie.
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Renvoyant la servante, Leah se tourna vers le harem. C'était l'heure où se compagnes se consacraient à leur toilette ou à leur bain. Leurs moindres désirs se voyaient exaucés. Elles avaient tout, excepté la liberté. Mais peu d'entre elles souhaitaient partir, car quelle autre vie leur aurait offert autant ? Le bien-être, la sécurité, le luxe et aucune douleur ni souffrance, car des femmes médecins veillaient à leur santé.
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...car ils n'ont la certitue de détenir le droit de vie et de mort que parce que les femmes leur laissent cette illusion, quand la plupart des décisions vitales dépendent en réalité d'elles et d'elles seules. Samantha pensait à toutes les trahisons secrètes, à toutes les lâchetés, à ces recettes transmises de mère en fille, à ces vies sacrifiées depuis que le monde est monde... Et les hommes qui n'en avaient jamais rien su... "Hannah, sais-tu quel pouvoir ont les femmes ? Les hommes, mon amie, ont peur de nous !"
...
"C'est parce que les hommes nous craignent qu'ils nous réduisent en esclavage, mais c'est parce que nous le voulons bien ; ils sont nos geôliers, mais nous sommes leurs gardiennes." (314)
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Un grand chirurgien a dit un jour que le monde se divisait en trois grandes catégories : "les hommes, les femmes et les femmes médecins". (134)
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Une jeune célibataire n'est pas censée être au courant de ce qui se passe derrière les portes des chambres conjugales. Comment sauriez-vous mettre des bébés au monde si vous ignore ce que font les parents pour qu'ils arrivent là ?
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Assise au soleil au pied de la falaise, Hoshi'tiwa filait du coton pour sa tenue de mariée. Elle roulait le fuseau de bois le long de sa cuisse, tirant d'un panier des fibres de coton cardé pour former le fil qui, une fois teint et tissé, attacherait ses cheveux.Le clan vaquait à ses occupations quotidiennes : les cultivateurs plantaient le maïs, les femmes veillaient sur le feu et les enfants, les potières fabriquaient les jarres qui faisaient la réputation du clan, même si certaines avaient laissé leur travail pour aider aux champs. La dernière fois que le Peuple du soleil avait apporté son tribut annuel au Lieu central, il avait reçu l'ordre de fournir le double l'année suivante. Cette décision imposait un effort supplémentaire à la communauté, mais grâce au concours de chacun ils étaient assurés de relever le défi.Hoshi'tiwa ignorait que de l'autre côté du monde, une autre race d'hommes désignait ce cycle solaire sous le nom de «Anno Domini 1150». Ces étrangers chevauchaient des animaux inconnus de son peuple et transportaient des marchandises grâce à une invention appelée roue. Hoshi'tiwa n'avait aucune notion des cathédrales, de la poudre à canon, du café ou des horloges. Elle ignorait aussi que ces autres hommes donnaient des noms aux cours d'eau et aux sommets.
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Ne dénigre jamais un peuple dont tu ne sais rien.
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La colère, la jalousie, le chagrin... Elle comprit que le cœur devait être dépouillé de ces ombres pour que l’esprit puisse cheminer dans la lumière.
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On a beau se concentrer sur sa tâche, si on ne s’accroche pas fermement à quelque chose qui a du sens pour soi, on ne met pas tout son cœur dans l’entreprise.
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Je comprends que vous ayez le mal du pays ! C’est quelque chose que nous éprouvons tous ! Moi-même je songe parfois avec nostalgie à mon pays natal. Que je vous dise, la seule manière de s’ancrer dans un pays étranger est de s’accrocher à ce qu’on a de cher, de précieux. Là est la clé.
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La vengeance nourrit la vengeance. A Rome, on dit que, lorsqu’un homme projette de se venger, il devrait creuser deux tombes.
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