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Critiques de Baronne Emmuska Orczy (50)
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Crimes entremêlés

La mise en scène est simple : à la fin du 19ème siècle, un vieil homme dans un café, propose à une femme qui s'y trouve aussi de résoudre les énigmes non résolues de crimes qui ont fait l'actualité.

Ce livre est donc divisé en 12 Chapitres qui reprennent chacun un meurtre ou un vol, avec une particularité qui fait tout l'intérêt du livre : le texte mentionne à chaque fois "ici le lecteur est prié de se receuillir et de tâcher d'expliquer lui-même l'affaire..." ! En effet, après le détail rapide de la vie de chaque personne impliquée, de la scène de crime et des éléments recueillis par les témoins, le lecteur a à ce moment tous les éléments pour résoudre lui même l'affaire. Et c'est une vraie méthodologie de résolution que le vieil homme inculque à la jeune femme (et au lecteur) à chaque nouvelle histoire.

C'est un livre que j'ai beaucoup apprécié car bien écrit, clair et intriguant. Le lecteur est un personnage à part entière dans cette résolution de crime avec la fameuse phrase indiquant qu'il peut trouver le coupable, ce qui rend l'exploration de ce livre passionnant.

Je recommande vivement ce livre et remercie Babelio et les Éditions L'Apprentie de m'avoir offert ce livre dans le cadre de Masse Critique.
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Le Mouron rouge, tome 1 : Le Mouron rouge

Tout d'abord, un grand merci aux éditions L'Archipel pour ce bel envoi qui m'intriguait beaucoup. En effet, la saga à succès du début des années 1900 Le Mouron rouge m'était tout à fait inconnue avant cette sublime réédition en poche, à la couverture dont le ciel est saturé de rouge, ce qui me fait grandement penser au danger que court notre intrépide héros so british tout au long de cette première aventure sur papier, alors que le Scarlet Pimpernel (surnom original du héros) né sous la plume de la fascinante Baronne Orczy n'a pas été que le fleuron de la mode de la cour anglaise de la fin dix-huitième siècle.



Ce héros sans peur et sans reproche s'est vu, suite à ses florissantes et palpitantes intrigues en romans, star de cinéma, de comédie musicale et même de feuilletons télévisés ! Ce n'est pas rien tout de même ! Sir Percy Blakeney a eu sacrément la côte au vingtième siècle et je remercie grandement les éditions L'Archipel de redonner un second souffle à sa réputation à notre époque en publiant dans leur catalogue ce grand classique du roman de cape et d'épée, cette fois au temps de la sanglante Révolution française.



C'est amusant tiens, ce combat rouge contre rouge. Le rouge de la fleur dite du mouron, une fleur écarlate à la jolie et plaisante forme d'étoile, contre le rouge de la fleur de la cocarde tricolore, le rouge de la hampe à laquelle pend le drapeau de la République française, flottant au vent comme pour mettre un pied de nez à ces Anglais et ces Autrichiens royalistes, impérialistes, ennemis numéro 1 avec les Aristocrates à la lanterne qui abreuvent nos sillons, le rouge enfin de la Terreur et de la mère guillotine.



Guillotine que, par ailleurs, la Baronne Emmuska, appelée Emma sur le sol français, personnifie très bien. Aux yeux de personnages odieux comme Chauvelin (qui a été incarné par Ian McKellen, j'adorerais voir ça tiens !), représentant hautain et sans pitié (la Baronne le souligne à de nombreuses reprises, c'est son trait de caractère principal), la bien-aimée guillotine mérite bien de se nourrir du sang des traîtres.



Le sang de la violence, de la brutalité qui fait froid dans le dos, des Révolutionnaires embrigadés d'un côté, et le rouge de la lutte sans répit pour l'Humanité et la liberté, pour la décence de l'Homme et sa solidarité de l'autre, donne au roman son atmosphère et sa couleur si singulière.



Bien que née un siècle presque après ces événements drastiques du passage d'un monde ancien de royauté et de privilèges à celui d'un monde soit-disant nouveau des Droits de l'Homme, qui s'érige dans l'injustice et le bain de sang, la Baronne Orczy a elle aussi connu, dès son plus jeune âge, la haine que le petit peuple porte à ces "damnés aristos" et ce que cette haine viscérale peut les pousser à faire. Traumatisée par ce passé qui ne passe pas dans sa mémoire, si l'on met en lumière le récit des aventures de Percy Blakeney en sachant ce que l'autrice a vécu, cette façon de peindre d'un côté les braves Anglais et de l'autre les vils Français ne nous surprend guère. Emmuska, appelons-là par son si joli et exotique prénom, s'est effectivement aussi nourrie du matériau de son histoire pour teinter son récit de rouge éclatant, ce qui ne le rend que plus intense et crédible à nos yeux.



Cependant, si l'on pourrait penser le récit empreint d'un certain manichéisme, cela n'est assurément pas le cas pour moi. La réalité s'offre à nous : le Comité de Salut Public, des personnalités telles que Robespierre, Marat ou Danton, ne se souciaient guère des hommes, femmes et enfants ; de l'être humain dans son essence même. A partir du moment où la personne était accusée d'être née avec une cuillère en argent dans la bouche, les têtes roulaient et on s'en donnait à cœur joie.



Il n'y a pas de billevesées dans ce que la Baronne Orczy nous raconte. Certes, elle a romancé avec sa plume féministe, séduisante, mordante et appelant d'un cri qui s'échappe des pages au respect de ces "Droits de l'Homme" ce pan sombre de l'Histoire en inventant les ruses et astuces extraordinaires de Percy Blakeney pour échapper à la Dame guillotine et à ses adorateurs.



De quoi faire briller nos yeux, de la façon semblable dont ces derniers sont captivés et scintillants lorsqu'on lit Les trois Mousquetaires de Dumas et les péripéties de ces derniers au temps de Richelieu et de Louis XIII. Ce que je puis vous assurer, c'est que l'autrice ne triche pas, qu'elle nous livre une histoire pleine de rebondissements, de frayeurs, de vertus héroïques et sacrées, enracinées dans l'Homme profondément bon ou qui devrait aspirer à l'être, mais cependant elle n'enjolive pas l'atroce réalité de ce temps-là, elle ne la dénature pas.



Au contraire, dès les premières pages, cette dernière nous est balancée brute de pomme avec un bourreau qui tranche une tête sur une place publique qui semble impossible à franchir pour les aristocrates, dont c'est pourtant l'échappatoire afin de pouvoir sortir des portes de Paris, Paris l'ensanglantée, Paris la terrorisée. Mais tromper habilement l'ennemi, c'est le grand art de Percy Blakeney, mesdames et messieurs.



Ce grand homme dégingandé m'a impressionnée car non seulement, il est un maître du déguisement et a réussi à me berner comme un bleu à chaque nouveau personnage pour lequel il se faisait passer, mais surtout il a à cœur de protéger ceux qui ne peuvent pas se défendre et qui ont besoin de lui, de sa malice et de son cran, ici les aristocrates français piégés dans les méandres de la Terreur, qui n'épargne personne et établit des procès sommaires et qui n'en sont guère.



Sous ses apparences de benêt nonchalant se cache un cœur de lion en or massif, une âme de meneur de gentlemen aux nobles intentions et à la jeunesse insouciante, doublé d'une grande sensibilité. Bref, Percy Blakeney a de quoi charmer tous les médias et plaire au plus grand nombre, difficile de lui résister.



Et à son bras, la "femme la plus fine d'Europe", j'ai nommé Marguerite Saint-Just. Expatriée anglaise, Marguerite est dans ce récit l'avatar de la citoyenne fidèle à sa patrie et à ses élans de liberté et d'égalité entre les peuples et qui cependant réprouve en son âme et conscience la barbarie de ses compatriotes. La splendide et éblouissante Margot incarne la révolutionnaire modérée, celle qui veut faire avancer les différents membres de la société main dans la main sans que celles-ci soient couvertes du sang d'innocents.



Marguerite est un personnage exquis et de femme extrêmement intéressant. De prime abord, elle m'a fait très mauvaise impression car, à l'image des nobles français assez effacés de ce récit, son orgueil borné la rend désagréable et presque agaçante. Or, Marguerite va connaître une belle évolution au fur et à mesure qu'elle va réaliser que son esprit raffiné n'est pas si perspicace qu'elle ne le croyait.



De la femme qui cherchait à combler son cœur de l'amour sans bornes d'un homme lui étant dévoué des pieds à la tête, la jeune femme-enfant, en réalité encore bien fragile et incertaine dans ses sentiments et dans ses idées, va s'épanouir avec cet amour grandissant en elle, cet amour pour son respectueux mari et pour son combat, de la femme qui attend d'être servie, Marguerite deviendra celle qui se salira les mains et la tenue et qui prendra tous les risques, sans délai, pour protéger ceux qu'elle aime.



Qui plus est, son attachement vital et débordant d'amour à son frère, Armand Saint-Just (à ne pas confondre avec Louis Antoine de Saint-Just, dit « L'Archange de la Terreur », qui a véritablement existé, lui), ainsi qu'à la mignonne petite Française Suzanne, sa sœur de cœur de couvent, ne la rend que plus touchante et plus belle. Cette façon dont la Baronne a de peindre l'âme et les tourments du cœur d'une femme, sa fragilité et sa grande force à la fois, donne à ce premier tome une valeur d'autant plus précieuse.



Pour conclure, le premier tome phare de la rivalité du héros vénéré par les Anglais du Mouron rouge se sera révélé plein de surprise et de richesse pour moi. J'ai grandement apprécié cette lecture, qui m'a fait faire des aller-retours constants entre une France qui se construit sur la rancœur et l'effroi et une Angleterre élégante et vertueuse, digne de tous les éloges.



On sent que la Baronne Orczy a grandement apprécié son exil à Londres, où est d'ailleurs né son charmant héros, si je ne m'y trompe pas. Tout comme la Baronne à la genèse de sa grande œuvre d'aventure, de sentiments profonds et complexes et de lutte entre le gentil et le vilain, j'ai vu de mes propres yeux le grand gaillard Percy, vêtu de la plus fine dentelle et du complet le plus chic d'Angleterre, au coin du trottoir, face à l'aigri et rêche Chauvelin et à ses yeux perçants, inquisiteurs et intimidants de renard (c'est méchant pour les renards, sniff), ils étaient palpables, ils étaient réels.



J'espère de tout cœur que les éditions L'Archipel publieront la suite des histoires de Sir Blakeney chez eux, car il me tarde de retrouver cette ligue de personnages et de savoir ce qu'ils sont devenus ! Je croise les doigts pour que cela se fasse et je remercie encore mille fois L'Archipel pour ce savoureux envoi, j'ai été conquise, c'est le mot !
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Le Mouron rouge, tome 2 : Le serment

C’est bien rare, alors puisque c’est le cas je ne m’en prive pas, le deuxième tome de la série du Mouron rouge est encore meilleur que le premier. Après le pensum que je viens de finir de lire, j’avais besoin d’une lecture légère, rafraichissante. Ma liseuse électronique semblant être en sursis, je me suis lancée dans le deuxième tome des aventures du Mouron rouge. Je savais à quoi m’attendre et c’est ce dont j’avais besoin.

Et j’ai eu ce à quoi je m’attendais. Enfin presque. Une histoire de cape et d’épée, saupoudrée d’un bel amour pur et contrarié, tout cela dans le Paris sanglant et révolutionnaire de la Terreur.

Le livre est court, plus court d’après mes souvenirs que le premier tome, et la lecture ne prend que quelques heures, qui passent sans que l’on s’en aperçoive. Dès les premières pages on sait qui va aimer qui, on sait quels tourments ces nobles personnages vont endurer, mais ce n’est pas grave, car le plaisir n’est pas dans le suspens, il est dans l’observation de comment l’inéluctable va arriver.

Une petite déception tout de même, sur la façon dont sont traitées les femmes : dans les deux premiers tomes, c’est par une femme que le malheur arrive. Une femme qui ne réfléchit pas trop aux conséquences de ses actes (une faible femme, quoi), une femme qui se dédouane de toute réflexion parce qu’on lui propose un marché insensé ou parce qu’on lui fait prêter un serment. Non, l’auteur a beau être elle-même une femme, elle n’est pas féministe pour deux sous, bien au contraire, et c’est à mon avis très dommage. J’espère que les prochains tomes, que je ne manquerai pas de lire, je le sais déjà, sortiront de ce schéma bien peu féministe et proposeront des intrigues fonctionnant sur d’autres ressorts.

Mais une fois ce bémol (non négligeable je l’admets) exposé, je dois avouer que j’ai eu de très belles surprises. Le Mouron rouge se fait attendre, mais lorsqu’il paraît, son plan est d’une audace et d’une originalité folle. Grand observateur de l’âme humaine, il en joue avec brio, mais de façon tout à fait réaliste, jouant des mouvements de foule et de leur volatilité pour créer le chaos dont il a besoin pour mener à bien ses projets de fuite. Ce n’est pas très glorieux pour la populace, certes, surtout la populace française puisque c’est bien sûr d’elle qu’il s’agit, mais c’est d’un réalisme plutôt bien vu et assez d’actualité même.

Un livre pour ceux qui aiment le genre. Les romans faciles à lire mais bien tournés, et les romans avec un petit goût suranné qui donne tout son piquant à la lecture. Un bon moment de détente, avec une lecture facile à lire mais qui ne cède pas à la facilité. Un petit plaisir que je ne peux que recommander, mais il faut déjà avoir lu le premier tome pour en profiter réellement.
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La Saga du Mouron rouge

Un roman de cape et d'épée très sympathique, bien que le rôle des français n'y soit guère reluisant, et que les nobles aient le beau rôle.

Surprises, coups d'éclat, duels d'esprit plutôt que d'épées, sauvetage in extremis... bref mille rebondissements qui en font un vrai plaisir.



Mais pour l'identité du mouron rouge, on la devine plus que rapidement
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Le Mouron rouge, tome 4 : La capture du Mou..

Une quatrième aventure toujours trépidante ou le Mouron rouge, comme l'indique le titre, va se faire capturer. Intéressant mais c'est un peu comme dans l'aventure précédente, sauf que cette fois, et cette partie m'a plu, l'histoire va toucher un mythe de la période de la terreur lié au dauphin de France, ''Louis XVII''. L'histoire est donc assez prenante, rythmée et bien écrite mais si je n'ai mis que 3 étoiles et demi, c'est parce que d'une part comme dans le tome précédent j'ai eu envie de hurler aux ''méchants'' d'au moins blesser le Mouron rouge, ou de faire quelque chose de plus sûr et plus radical pour le neutraliser à coup sûr, et d'autre part la fin nous est déjà connue loin à l'avance. J'espérai que bien que la fin soit cousue de fil blanc, il se passerait au moins un évènement qui assombrirait la happy end, mais... Bref une lecture toujours aussi divertissante mais j'espère un peu de renouveau et de vraies surprises dans les épisodes suivants.
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La Saga du Mouron rouge

1792, c'est l'époque de la Terreur en France. Mais un mystérieux Anglais aide les nobles français à fuir leur patrie et à gagner les rivages anglais.

Tout le monde s's'interroge sur l'identité de ce héros national, dont l'emblème est une petite fleur étoilée de couleur rouge.

Le gouvernement français charge un ardent révolutionnaire, Chauvelin, de trouver et d'appréhender le mouron rouge.



J'ai relu ce premier roman de la série d'une traite. Je l'ai autant apprécié que la première fois, il y a vingt ans environ. La traduction est d'une bonne qualité.

L'intrigue est bien menée, la description de cette période troublée, haute en couleurs est fascinante et reflète bien l'opinion du reste de l'Europe face aux idées des révolutionnaires.
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Le Mouron rouge, tome 3 : Les nouveaux expl..

Après deux tome lu en français et toujours dans ma lancée de lecture anglaise du mois de février (défi perso de ne lire que dans cette langue pendant 1 mois plein), j'ai décidé de lire ce troisième tome dans sa langue d'origine.



La lecture a été assez fluide et agréable, même si plusieurs "surprises d'intrigue" ne m'ont pas le moins du monde surpris et juste donné envie de jeter des pierres à un certain personnage féminin que je ne nommerait pas. La fin est un brin trop "rapide", il y a un côté "toute cette tension pour ça!" Mais sinon j'ai passé un plutôt bon moment.
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Lady Molly de Scotland Yard, tome 1

Après avoir tant fouillé la littérature populaire française à la recherche de personnages récurrents, il m’arrive, de temps en temps, d’aller voir du côté de nos amis d’outre-Manche ou d’outre-Atlantique pour y dénicher un héros ou une héroïne intéressants apparus dans les récits courts du siècle dernier, voire du siècle précédent.



Je n’évoquerai pas Sherlock Holmes, que tout le monde connaît et que j’ai découvert fort jeune (c’est même lui qui me donna le goût de la lecture).



D’abord, parce qu’il n’y a aucun intérêt à tenter de vous le faire découvrir puisque c’est sûrement déjà fait.



Je me suis d’abord penché sur « La Machine à Penser/The Thinking Machine » de l’écrivain américain Jacques Futrelle.



Puis, récemment, sur Arthur J. Raffles du Britannique Ernest William Hornung, beau-frère de Conan Doyle.



Ayant découvert l’existence de l’une des toutes premières femmes enquêtrices de la littérature populaire, Lady Molly de Scotland Yard, dont les aventures furent écrites par la baronne Emma d’Orczy, j’eus envie de faire la connaissance de cette dame.



C’est désormais chose faite grâce à la numérisation de ses aventures par « OXYMORON Éditions ».



Pour ce faire, il a fallu à l’éditeur opérer une traduction (comme il fit avec les textes de Jacques Futrelle), car, très étrangement, Lady Molly n’avait jamais eu, jusqu’ici, les honneurs d’une traduction en français. C’est désormais chose faite.



Pourtant, le personnage dû avoir un certain succès puisque, tout comme celui du professeur Augustus S.F.X. Van Dusen alias La Machine à Penser, une de ses aventures « The woman in the big hat » eut le droit à une adaptation pour la série T.V. anglaise « The Rivals of Sherlock Holmes » dans les années 1970. Elle apparaît même dans la première saison alors que La Machine à Penser dû attendre la seconde pour faire son apparition.



Pour rappel, la baronne Emma d’Orczy (1865-1947) est d’origine hongroise. Sa famille fuit les révoltes paysannes et part s’installer en Belgique puis en France et enfin en Angleterre.



Désargentés, elle et son mari se lancent dans la traduction avant qu’Emma ne se mette à écrire. D’abord un roman sans succès, puis de courts récits policiers destinés à des magazines.



Elle sera plus tard reconnue grâce à ses romans de la série « Le Mouron Rouge », au départ adapté d’une pièce écrite par elle et son mari.



On a pu découvrir la plume policière d’Emma d’Orczy, en France, par l’intermédiaire des traductions de Jean-Joseph Renaud des récits d’un autre personnage récurrent, « Le vieil homme dans le coin/The old man in the corner ».



C’est désormais le cas avec les aventures de « Lady Molly de Scotland Yard ».



Contrairement à ce que je fais usuellement, je ne vais pas m’attarder sur chaque volume de la série, préférant l’aborder dans son intégralité, car les récits sont courts, voire très courts (environ 7 000 mots) et que chaque volume comporte deux des douze épisodes que compte la série.



Ensuite, parce que, un peu comme pour les aventures du vieil homme dans le coin, le procédé d’écriture, de narration, le principe, donc, des récits, est toujours le même (bien que moins rendondant que chez le vieil homme).



Lady Molly est une jeune femme qui travaille régulièrement pour Scotland Yard, quand, dans une affaire, les inspecteurs du Yard piétinent, leur chef finit par demander l’aide de Lady Molly.



Celle-ci est toujours accompagnée de son amie Mary, qui est également son historiographe (comme Watson pour Sherlock Holmes, le journaliste Hutch pour La Machine à Penser ou Bunny pour Arthur J. Raffles).



Chaque histoire débute par l’exposition du problème par Mary. Cette exposition s’étend même sur la plus grande partie du récit.



Puis Lady Molly apparaît, intervient et en quelques lignes parvient à résoudre le mystère grâce à sa connaissance de l’âme humaine et à son intuition toute féminine.



Pas de grands suspens, donc, dans ces récits (pas la place, de toute façon) et on comprend que le principe est donc le même que pour les aventures du vieil homme dans le coin.



Sauf que le personnage de Lady Molly, s’il moins original (à part dans le fait que c’est une femme) que celui du vieil homme, est éminemment plus sympathique et que la narration, du fait de l’amitié entre la narratrice et l’actrice principale est plus fluide que celle des aventures du vieil homme narrées par une journaliste n’ayant aucun lien avec le personnage.



Emma d’orczy nous réservera-t-elle, dans la dernière aventure de Lady Molly, une surprise semblable à celle qu’elle offrit dans l’ultime récit mettant en scène le vieil homme ? Il y a peu de chances, mais je vous laisserai le découvrir par vous-même.



Bien que les récits soient courts et fonctionnent sur le même procédé que ceux autour du vieil homme à la cordelette, je trouve ceux mettant en scène Lady Molly plus agréables, plus fluides, plus plaisants à lire.



On appréciera (ou pas) que la traduction s’attache, comme pour celles des aventures de The Thinking Machine, à être le plus proche possible du texte original, le traducteur cherchant le moins possible à mettre son grain de sel sur la plume d’Emma d’Orczy.



Le lecteur se retrouve alors face à de courts textes dont l’intrigue s’attache bien souvent à la Gentry britannique (même ou surtout, à l’époque, les crimes dans les milieux modestes n’intéressaient personne sauf s’ils étaient extrêmement sanglants).



Dans la plupart des enquêtes, Lady Molly se contente d’étudier la personnalité des protagonistes et grâce à sa perspicacité et sa connaissance de l’âme humaine, elle trouve soit l’indice permettant de résoudre l’affaire soit le moyen de faire avouer le coupable.



Pas de grands suspens, donc, mais juste de petits récits agréables à lire et ayant pour originalité, pour l’époque, de mettre une femme sur le devant de la scène.



Au final, douze petits récits mettant en scène l’une des premières femmes détectives de la littérature populaire qui propose chacun un petit moment de lecture agréable. On ne peut guère en demander plus dans ce format contraignant…
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Le Mouron rouge, tome 9 : Le Mouron Rouge c..

Une neuvième et dernière aventure du Mouron rouge et de sa bande qui sont prêts à prendre de gros risques pour sauver les innocents (aristos pour la plupart, et pas tous si innocents que ça) menacés par la révolution française. Bien que ce soit sa dernière aventure, elle se passe dans les jours/semaines qui suivent la décapitation du roi Louis XVI, donc au début de l'année 1793. Une dernière aventure pour laquelle je pourrais répéter mon ressenti de presque toutes mes critiques des tomes précédents, à savoir en gros que c'est certes immersif, rythmé et plaisant à lire, mais ça n'a rien d'original comparé aux aventures précédentes. D'autant plus que le personnage de Chauvelin, le grand ennemi du Mouron rouge et l'un des meilleurs personnages de la saga, sinon le meilleur, est à peine présent. La seule originalité ici est une trahison possible parmi les membres de la clique de sir Percy, mais le déroulement et la fin de cette histoire sont là encore sans surprise. Un bref mot sur la saga elle-même, je suis très content de l'avoir lu, la lecture est globalement divertissante et nous plonge brillamment dans la France de la Terreur, mais le manque de surprise a presque fini par faire des aventures du Mouron rouge une histoire lassante. Content de l'avoir lu et content de l'avoir fini.
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Le Mouron rouge, tome 7 : La vengeance du M..

Dans ce cinquième tome (du moins dans l'ordre dans lequel mon édition les a mis. Je me suis aperçu que Wikipédia semble avoir un ordre chronologique différent, et Babelio encore un autre. Tant pis, je continu à les lire dans l'ordre de mon livre (éditions France loisirs)), l'histoire change de lieu pour se déplacer dans le sud de la France, Orange et les alentours. Après un début relativement commun, je m'attendais à lire une nouvelle aventure du Mouron Rouge et de sa bande qui serait certes prenante mais sans grande surprise. Et bien j'ai parlé (ou plutôt pensé) trop vite, car si l'intrigue en soit commence avec certes de nouveaux personnages à sauver mais reste commune dans son déroulement comme je l'ai écrit plus haut, une révélation d'importance se produit après environ un tiers du livre, une découverte qui m'a beaucoup et très agréablement surpris. C'est plus une révélation qu'un retournement de situation, mais ça relance complètement l'intrigue et l'intérêt que j'ai eu à la suivre. D'autant que cette révélation va toucher de très près un personnage que nous connaissons maintenant bien, ou du moins c'est ce que nous pensions, mais je n'en dis pas plus. Bref la baronne Emma Orczy a répondu à mon souhait émis lors de la fin du tome précédent, à savoir de renouveler les aventures du Mouron rouge. Voyons ce que la prochaine aventure donnera.
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Le Mouron rouge, tome 2 : Le serment

J'attaque avec ce deuxième tome la série des aventures du Mouron rouge, justicier anglais mais francophone qui s'est donné pour mission de sauver autant de personnes que possible de la guillotine durant la période de la terreur en France. Je dis deuxième tome car j'ai lu le premier il y a environ trois ans, et j'ai un plutôt bon souvenir de l'histoire donc inutile de relire le premier. Donc le Mouron rouge sauve des personnes accusées à tort ou à raison de conspirer contre la république, et disons le tout de suite il ne s'agit pas (pour l'instant en tout cas) de personnes issues du bas peuple mais de la haute bourgeoisie ou de l'aristocratie. La baronne Orczy a donc tendance à prendre parti pour cette partie du peuple, ce qui peut déranger quelque peu, mais après tout toutes ces têtes qui sont tombées ne méritaient pas forcément la mort et les actions du Mouron rouge sont donc très louables en définitive. Cette nouvelle aventure part sur des chapeaux de roues avec un prologue que j'ai trouvé très prenant et alléchant. L'histoire se développe ensuite plutôt bien, la baronne Orczy a l'art de nous plonger en plein milieu de cette terrible période de la terreur ou personne n'était à l'abri de la haine de la foule et de se voir décapiter d'un jour à l'autre sans réelle raison. La tension est présente de bout en bout, et l'atmosphère est réussie. Cependant le Mouron rouge n'a ici qu'un rôle certes capital mais secondaire, l'histoire se concentrant surtout sur les rapports entre Paul Delatour, jeune gentilhomme doué de nombreuses vertus mais ayant malencontreusement tuer un homme lors d'un duel, et Juliette Marny, jeune aristocrate ayant juré malgré elle à son père de venger la mort de son frère, l'homme tué au cours du duel avec Paul Delatour. L'histoire bien qu'intéressante à suivre aurait selon moi pu être encore plus prenante, mais malheureusement la romance s'en mêle ce qui a je pense un peu nui au rythme, même si ça a apporté certains retournements de situation non dénués d'intérêt. Une aventure donc plutôt immersive et divertissante, mais j'espère que le Mouron rouge se fera plus présent dans les suivantes et aura peut-être un peu moins de romance aussi. J'ai dans mon édition neuf romans du Mouron rouge que je lirai comme à mon habitude en faisant une pause d'un livre entre chaque.
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Le Mouron rouge, tome 1 : Le Mouron rouge

Une lecture intéressante quand on aime bien les super-héros de comics comme moi...On retrouve chez le Mouron Rouge les caractéristiques des héros de DC comme Superman et Batman, qui cachent leur héroïsme derrière la façade flegmatique de l'insignifiant Clark Kent ou l'oisiveté du milliardaire Bruce Wayne. C'est aussi assez rare pour notre époque cette figure de contre-révolutionnaire (je me souviens de l'avoir vu uniquement auparavant chez Dumas dans les Compagnons de Jéhu et dans un roman de Juliette Benzoni) et cela fait de ce roman l'équivalent littéraire d'un nanar : c'est délicieusement drôle de lire les descriptions des révolutionnaires et de la France révolutionnaire, c'est rempli d'anachronisme et l'autrice s'en donne à cœur joie dans la chronologie. J'ai vraiment beaucoup ri, ce qui fait de ce roman l'équivalent d'un plaisir coupable. J'ai aussi pu apprécier certains passages, sur l'amour en couple, sur les hésitations du personnage principal (qui est bien plus Marguerite que le Mouron Rouge, lequel reste dans l'ombre) qui ont été écrits avec plus de finesse que je m'y attendais. Il est cependant dommage que ces passages réussis qui émeuvent à la première lecture semblent avoir copié-collé à nouveau dans le dernier tiers du livre. Le roman s'essouffle, perdant même son caractère ridicule que j'avais trouvé si drôle.
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Crimes entremêlés

Crimes entremêlés (The Old Man in the Corner) est un titre traduit assez librement et qui instruit assez mal sur le contenu du livre.

Les meurtres ne sont en effet pas tant liés, en fait pas du tout, si ce n'est par le vieux bonhomme du coin du bar du coin qui les démêlent pour nous, tout en jouant avec sa ficelle du bout des doigts...

Rien ne sert de tisser des liens dans votre cerveau de lecteur de roman noir ou de polars, il n'y en a pas.

Les histoires sont courtes, et sont plutôt des petites énigmes proposées au lecteur pour tester son esprit de déduction. C'est agréable, ludique, bien mené et assez bien écrit même si la Baronne Orczy ne prétendait sûrement pas égaler Proust.

Notre vieux grigou démonte chacun des crimes irrésolus par la Police pour trouver les coupables avec sa seule logique !



On passe un agréable moment, je dois bien l'avouer moi qui ne suit vraiment pas fana de polar.



Merci encore et bravo aux éditions l'Apprentie qui m'ont envoyé ce livre gracieusement, j'adhère à fond à leur projet !
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Crimes entremêlés

Dans un pub londonien au début du siècle dernier où les clients viennent chercher convivialité et repas chaud, un vieil homme sirote un verre de lait tout en jouant avec une cordelette dont il fait et défait les nœuds. Sa voisine, une jeune femme plongée dans la lecture du journal du jour, attire son attention. Il va débuter avec elle un petit jeu qui consiste à démêler quelques-uns des faits divers récents les plus retentissants et pour lesquels la police n’est pas parvenue à trouver le coupable.

S’ensuivent alors douze nouvelles mystérieuses parsemées de meurtres, de vols, de complots de famille, de vengeances et de trahisons. Les bassesses humaines y sont décrites avec délectation et les enquêtes sont reprises et décortiquées avec rigueur par un vieil homme expert qui dira même « Il n’y a de mystère en aucun crime si les investigations sont intelligentes. ».

En effet, ce singulier personnage mène un travail d’enquêteur quasi professionnel qui va passionner la partenaire de jeu qu’il s’est choisi. Intriguée, celle-ci revient tous les jours pour une nouvelle démonstration magistrale. Son « professeur » s’enorgueillie d’ailleurs « (…) je connaissais tous les détails de ce meurtre comme si je l’avais commis moi-même. Je dois même dire que je ne l’aurais pas mieux commis, quoique j’étudie l’art du crime depuis des années… ».

Vous n’apprendrez rien sur les deux personnages principaux qui, d’ailleurs, demeurent anonymes tout au long du récit. C’est uniquement des enquêtes policières dont il est question ici. Avant chaque dénouement, et de façon très amusante, il est demandé au lecteur de bien vouloir arrêter sa lecture pour réfléchir à trouver la solution de l’énigme !

Ce recueil ne se lit pas nécessairement d’un seul trait, mais plutôt nouvelle par nouvelle. Et pourquoi pas en groupe pour jouer à une sorte de Cluedo ? L’auteure faisait d’ailleurs partie du Detective Club, auquel appartenait également une certaine Agatha Christie, et on imagine aisément qu’elle ait pu lire l’une de ses nouvelles devant un petit cercle de mordus d’intrigues policières.

La baronne Emma Orczy est née en Hongrie en 1865 et a passé une grande partie de sa vie en Angleterre où elle mourut en 1947. Sa carrière d’auteure est véritablement lancée avec la série du Mouron Rouge relatant les aventures de Sir Percy Blackeney. The old man in the corner, traduit ici par Crimes entremêlés, est paru en 1909.
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Le Mouron rouge, tome 1 : Le Mouron rouge

Au printemps dernier, il y avait du mouron rouge dans mon jardin et je m’extasiais devant ces petites tâches de couleur toutes discrètes et simples. Par une étrange association d’idées, cela m’a refait penser à un livre découvert sur les étagères virtuelles d’internet, je ne sais plus tout à fait où et que j’avais mis sur ma liseuse, car il est libre de droit et je l’avais trouvé sur le très précieux site de la Bibliothèque électronique du Québec. J’aime aller y chiner quelques livres que je n’aurais probablement pas acheté sinon mais qui me tentent bien tout de même. Drôle d’entrée en matière, mais ce fut la mienne, pour ce roman de cape et d’épée.

Un roman de cape et d’épée anglais qui se passe pendant la Révolution française, cela renouvelle le genre et promet d’être intéressant. On y trouve bien sûr une vision de notre histoire bien différente de notre historiographie habituelle, et qui m’a d’ailleurs fait penser au livre de Dickens, A Tale of Two Cities, que j’avais lu quelques mois plus tôt et qui parlent sur le même ton horrifié de la même période historique.

Revenons à notre mouron, donc. Un personnage insaisissable, un peu à Zorro, mais qui, parce que l’on est en Angleterre quand même, sauve les nobles de l’effroyable folie sanguinaire du petit peuple révolutionnaire, plutôt qu’il ne vient en aide aux pauvres, opprimés et affamés.

Le livre est plutôt cousu de fil blanc. Les ficelles qu’emploie la Baronne (oui, l’auteur est Baronne, cela explique peut-être en grande partie cela), sont assez visibles, les effets de surprise prévisibles, mais cela n’enlève rien au plaisir de cette lecture, qui réside plus dans la découverte de la façon dont la belle ingénue va enfin se rendre compte de l’évidence et tomber amoureuse, enfin du courageux mouron rouge, qu’il va enfin tomber, pâmée, dans les bras du sublime héros qu’elle aura découvert maintenant que ses yeux sont décillés.



Je n’ai pas encore lu la suite parce que ma liseuse fait des siennes et que je n’ai pas pris le temps de voir si j’arrivais à la réparer. Mais je sais que je continuerai cette saga qui remet notre petite fierté républicaine à sa place (difficile de ne pas se sentir un peu coupable de prendre du plaisir quand la Révolution, ce monument de notre mémoire collective…). C’est amusant, on passe un bon moment avec ce personnage qui contourne tous les obstacles les plus machiavéliques de ces Français dévoyés qui ont commis le suprême pêché de guillotiner leur bon roi.
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Le Mouron rouge, tome 1 : Le Mouron rouge

Gratuit sur Bibbenbrook et contente de le lire.

Un noble anglais brave les révolutionnaires français et sauve des nobles français promis à la guillotine.

Et bien sur les services d'espionnage français veulent savoir qui est cet homme et font tout pour le trouver.

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Le Mouron rouge, tome 1 : Le Mouron rouge

Nous sommes à Paris, en 1792 où la révolution fait rage. En Angleterre, un mystérieux aventurier, le "Mouron Rouge" s'est promis de faire échapper ces aristocrates qui sont promis à la guillotine ! Ses exploits intriguent bon nombre de personne, le monde entier est en admiration ou pas des exploits de cet homme. Si les personnes sont admiratives, il n'en est rien pour les hommes de loi mais surtout pour Fouquier-Tinville...







La question qui brûle toutes les lèvres : qui est le "Mouron rouge" ? Qui se cache derrière ce costume qui fait tourner en bourrique tout le monde ? C'est la mission de Chauvelin qui va découvrir qui est ce "Mouron rouge". Pour se faire, il va faire appel à la charmante Lady Marguerite Blakeney en lui faisant un abominable chantage pour qu'elle accepte de l'aider : la vie de son frère en échange de son aide... Marguerite n'aura d'autre choix que d'accéder à cette requête...







Lorsque l'on fait connaissance de Marguerite, elle n'inspire pas confiance, on l'exècre mais lorsque l'on sait pourquoi elle agit ainsi, on ne peut que s'inquiéter pour elle et vouloir l'aider. C'est un personnage fort courageux qui force l'admiration parce qu'elle n'est pas dans une position des plus faciles.







Percy est l'époux de cette chère Marguerite qui joue parfaitement la comédie ! Tout le monde le prend pour le plus gros idiot qui existe mais queneni, il ne faut pas se fier aux apparences ! Il manipule son monde comme personne, il est bluffant, il faudrait lui décerner un oscar du meilleur acteur ! Il est un véritable James Bond, il se fond dans la masse, il sait manipuler les gens avec brio, et il a tel pouvoir sur les gens, comme un véritable magicien, on se laisse subjuguer par son talent.







La plume de l'auteur est simple, fluide et addictive. J'ai beaucoup aimé sa façon de nous décrire les personnages, les émotions qui émanaient d'eux.







Tout ça pour vous dire que si vous ne connaissez pas l'histoire du "Mouron rouge" et que vous êtes fan des histoires de capes et d'épées telle que Les trois mousquetaires, ce livre devrait vous plaire !








Lien : http://leslecturesdeladiablo..
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Le Mouron rouge, tome 1 : Le Mouron rouge

Lorsque j'ai lu le résumé de ce livre, j'ai été vraiment intriguée. C'est à contre-courant des romans sur cette période historique. Le roman est vraiment addictif et remplie d'informations données l'air de rien. Le lecteur pénètre au sein de l'aristocratie et voit tout ces faux semblants et ce besoin impérieux de faire attention tout le temps aux apparences. La maison d'édition a fait le choix de conserver un minimum le style de l'époque sans que ce ne soit trop lourd. Cela nous pousse vraiment à l'époque des faits.







Lorsque l'on rencontre Margueritte, on la déteste. Cependant, en quelques lignes, on change d'avis. On a mal pour elle. Ce personnage va nous mener de surprises en surprises. J'ai apprécié le fait que ses réactions soient réalistes. Certains jugeront que non mais je leur répondrai : que feriez-vous en pareil circonstance? Ne me souvenant pas du résumé, je me suis amusée à chercher qui était le mouron rouge (même si on nous le dit dans la préface. J'avais d'ailleurs un peu râlé). Au final, je comprends pourquoi on nous le dit dans le résumé. On le comprend pas tout de suite mais les indices sont vraiment gros. Je l'ai compris avant sa femme. Certes, elle avait de bonnes raisons de refuser à le comprendre mais bon.





Percy manipule bien son monde. On le prend vraiment, comme sa femme, pour un crétin fini alors qu'il est très certainement bien meilleur comédien que sa femme ne le sera jamais. Il excelle dans l'art d'espionner, de se déguiser et de manipuler les gens. Il aurait pu être magicien. Certains tiquent de langage m'ont un peu agacé au point que je les zappais mais il m'a vraiment amusé surtout une fois qu'on le vois vraiment en tant que mouron rouge. Les trois quarts de l'histoire étant écrite du point de vue de Margueritte, on ressent vraiment la même chose qu'elle. On se pose cent questions. Bref, on nous torture émotionnellement et ça en vaut la peine.





En bref, j'ai adoré cette lecture. Si vous aimez les romans d'aventures, historique et un soupçon de romance, c'est un parfait mélange.
Lien : https://lessortilegesdesmots..
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Le Mouron rouge, tome 2 : Le serment

Autant l'avouer les stéréotypes ne sont pas absents de cette œuvre, tout comme du tome précédent. Néanmoins, le style est agréable et fluide, et les péripéties riches et plaisantes.

On passe un très bon moment.

A lire pour les adeptes du genre. ;)
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Le Mouron rouge, tome 1 : Le Mouron rouge

Le Mouron Rouge date de 1905. La baronne Orczy (1865-1947) est née en Hongrie. Elevée à Bruxelles et à Paris elle s'installe ensuite en Grande-Bretagne où elle se marie. Elle est l'auteur de romans policiers très populaires au début du 20° siècle mais c'est le Mouron Rouge qui fait sa célébrité. Quand j'étais adolescente j'ai lu avec plaisir ces aventures dans de vieilles éditions de la bibliothèque verte héritées de ma mère dont elles avaient fait les délices avant moi.



Mais place à l'action. 1792, Marguerite Saint-Just, femme élégante et fine, fut la coqueluche du tout-Paris avant d'épouser Sir Percy Blakeney et de devenir un élément incontournable de la bonne société londonienne. En ces temps troublés un mystérieux Anglais qui signe le Mouron Rouge (une petite fleur) accomplit des exploits incroyables en arrachant à la guillotine des aristocrates français victimes de la Terreur. La malheureuse Marguerite est alors soumise à un horrible chantage : son frère chéri Armand, resté en France, républicain modéré, s'est compromis. Qu'elle livre des informations permettant de démasquer le Mouron Rouge sinon Armand sera exécuté. Que faire ? Trahir sa famille ou trahir l'honneur ? Marguerite ne sait auprès de qui chercher de l'aide et surement pas auprès de ce grand crétin de Sir Percy qui ne pense qu'à sa garde-robe...



Quel suspense ! Quelle tension ! Les excès de la Terreur sont de plus l'occasion de superbes descriptions de la populace parisienne : "Une foule grouillante, bruissante et houleuse d'êtres qui n'ont d'humain que le nom, car à les voir et les entendre, ils ne paraissent que des créatures féroces, animées par de grossières passions et par des appétits de vengeance et de haine." Ca, c'est la première phrase du roman, la suite permettra de détailler plus sur la malpropreté et la grossièreté des partisans de la Révolution. A côté le peuple britannique est beaucoup plus sympathique, composé de "rustres vêtus de blouses brodées et à la physionomie joyeuse et colorée."



Je me régale aussi à lire les tourments de cette pauvre Marguerite qui manque défaillir à plusieurs reprises. Quant au Mouron Rouge, c'est Zorro avant l'heure, ma parole ! Rien d'impossible pour ce héros qui une fois sa mission accomplie rentre dans l'ombre et devient totalement insoupçonnable dans son personnage de tous les jours.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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