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Critiques de Becky Chambers (504)
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Histoires de moine et de robot, tome 1 : Un..

Étoile montante de la science-fiction américaine, Becky Chambers est avant tout connue pour sa série des Voyageurs qu’il lui a déjà valu moult nominations et récompenses. Cette fois, c’est avec une autre série qu’elle revient chez L’Atalante, celle du moine et du robot.

Dans un format novella, Un Psaume pou les Recyclés Sauvages nous emmène sur Panga, une lune paisible orbitant autour de la planète Motan, alors que Dex, personnage principal de ce récit, connaît une crise existentielle…



Dex en a assez de la ville. Et pas question de reprendre des études à son âge, c’est-à-dire vingt-neuf ans, dont une bonne partie passée au monastère en tant que moine de jardin. Non, si Dex doit changer de vie, il lui faut quelque chose de plus radical et de plus utile.

C’est ainsi qu’iel décide de devenir moine de thé et de se lancer sur les routes pour parcourir les villages alentour dans un chariot-vélo aussi robuste que polyvalent. Deux ans plus tard, renommé pour son talent et sa bonté, Dex se retrouve à nouveau en plein désarroi. Iel décide alors de rallier un ancien ermitage dans une région sauvage et reculée mais ne s’attend certainement pas alors à tomber sur… un robot !

Car sur Panga, les robots intelligents se sont émancipés depuis bien longtemps, vivants à l’écart de la société humaine et selon leurs propres règles. Omphale, le robot en question, semble sortir tout droit d’un vieux conte pour enfant. Intrigué, Dex va petit à petit nouer une relation d’amitié avec Omphale.

Becky Chambers aime l’avenir. On le sait depuis son premier roman mais celle que l’on désigne souvent comme l’une des figures de proue du courant hopepunk (un courant littéraire qui refuse la noirceur classique des écrits de science-fiction moderne au profit d’un futur plein de promesses et d’espoir) persiste et signe avec Un Psaume pour les Recyclés Sauvages.

La douceur du récit et la beauté de son cadre frappent d’emblée le lecteur. Nous sommes sur une planète où les humains semblent avoir tiré le meilleur parti de l’existence, une existence recentrée autour d’une religion polythéiste à la fois paisible et pacifique où il n’est plus question de rejet de l’autre ou de destruction de son environnement. La société dans laquelle évolue Dex est une société des plus progressistes, sorte d’utopie où tout le monde semble égal et où l’homme a enfin appris à vivre en harmonie avec la Nature qui l’entoure. Cette douceur se retrouve à la fois dans la plume de l’autrice mais également dans le déroulé du récit et la façon d’être des personnages. Il n’y a pas un gramme de noirceur dans cette courte histoire douce comme du miel.



Avec son côté contemplatif assumé, Un Psaume pour les Recyclés Sauvages prend le temps de s’interroger sur le monde alentour et, notamment, sur les relations qu’entretiennent les humains entre eux et avec la Nature. Panga a laissé derrière elle l’ère industrielle et vit dans une nouvelle configuration où l’on respecte la vie animale en la considérant comme précieuse et unique. Dex va aller à la rencontre des siens en leur proposant apaisement et réconfort mais c’est véritablement sa rencontre avec Omphale, un robot, qui va amener le récit sur un terrain encore plus passionnant.

À deux, Omphale et Dex se découvrent mutuellement et Becky Chambers s’amuse avec les clichés pour mieux les tordre et nous apprendre que l’apparence ne fait pas tout, que la nature des êtres vivants s’apprend et qu’elle ne va pas de soi. Petit à petit, Un Psaume pour les Recyclés Sauvages va réfléchir sur le sens de l’existence et sur le but même de vivre. De façon posée et remarquablement bienveillante, Becky Chambers marche dans les pas de Clifford D. Simak et de son Demain, les chiens pour nous donner une forme plus paisible et plus respectueuse de la vie après des siècles de civilisation humaine trempée dans la peur, une peur qui, elle-même, pourrait bien avoir un rôle à jouer.

Dex et Omphale constituent des points d’ancrage pour le lecteur à la fois atypiques et remarquablement humains, validant en soi le fait que peu importe ce que l’on est, nous pouvons tous mieux nous comprendre en prenant simplement la peine d’écouter l’autre.



Aussi doux que passionnant, Un Psaume pour les Recyclés Sauvages impressionne par sa capacité à refuser les clichés et la noirceur pour mieux capter la vérité de ses personnages, le tout en dissertant sur certains sujets cruciaux de notre société tel que le sens à donner à l’existence.

Becky Chambers est à l’image de ses personnages : intelligente, bienveillante et curieuse de tout… c’est certainement cela qui rend ses histoires si attachantes et importantes.


Lien : https://justaword.fr/un-psau..
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Les voyageurs, tome 1 : L'espace d'un an

Dans un futur lointain, nous suivons l’équipage d’un tunnelier, vaisseau spatial qui sert à créer les tunnels reliant les planètes pour faciliter le voyage entre elles. L’équipage se compose de différentes races extraterrestres de différentes planètes pendant une mission qui va durer un an. Récit de science-fiction moderne et inclusif, le roman prône l’ouverture aux autres et l’empathie.



Becky Chambers est une autrice dont j’entends parler depuis un petit moment et c’est avec grand plaisir que je la découvre enfin aujourd’hui. Ce premier tome des Voyageurs, L’espace d’un an, découvert grâce à la magnifique réédition de l’Atalante, est une de mes plus belle lecture de l’année. Tant par la magnifique plume de l’autrice que par l’intrigue et les messages que le roman véhicule, Becky Chambers m’a véritablement charmée. Un récit à découvrir et une autrice de plus à suivre !
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Apprendre, si par bonheur...

Cela fait déjà quelques critiques que je vois passer qui m'ont fait penser que ce roman pourrait me « réconcilier » avec l'auteure. J'avais adoré le premier tome de sa trilogie « Les Voyageurs » et beaucoup moins les deux suivants.



Dans l'ensemble, j'ai passé un très bon moment de lecture. À bord du Merian , 4 astronautes effectuent une mission d'étude écologique sur 4 exoplanètes (Aecor, Mirabilis, Opéra et Votum).



C'est Ariadne, l'ingénieure, qui raconte leur histoire qui commence à leur premier réveil, 50 ans après leur départ de la Terre. C'est intéressant et passionnant. J'ai toujours aimé les romans qui se déroulent dans l'espace ou sur d'autres planètes.



Ici pas de méchant alien qui vient tout dézinguer, c'est une mission sans trop d'accrocs. D'une planète à l'autre, ils retournent en sommeil artificiel. Régulièrement,



J'ai été un peu déstabilisée par la fin, seul bémol en ce qui me concerne. Personnellement,



Quoi qu'il en soit, une chouette lecture.











Challenge SFFF 2021

Challenge mauvais genres 2021

Challenge plumes féminines 2021

Challenge multi-auteures SFFF 2021
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Apprendre, si par bonheur...

L’année dernière avec le challenge multi auteures sfff, j’avais lu quelques critiques très positives sur le propos de « Apprendre si par bonheur » de Becky Chambers ; comme de bien entendu, ni une ni deux, direct ma Pal. ;-)

Et bien m’en à pris.

Je suis plus fantasy, fantastique un peu moins science-fiction, moderne du moins, depuis de nombreuses années les auteurs on tendance à ne voir que du post-apocalyptique. Ma préférence étant celle des années 70/80 avec l’exploration spatiale. Cela m’enthousiasmait beaucoup plus. La découverte de nouvelles planètes, la recherche de l’inconnu, de nouvelles formes de vie. J’adorais imaginer qu’un jour nous pourrions évoluer vers d’autres horizons. Il faut le dire j’étais fan de Star Trek, Cosmos 99 et autres !!! envie d’évasion terrestre sans doute..

Avec cette novella, on retrouve le questionnement de la conquête de l’espace, non pas pour la domination, l’exploitation mais pour la découverte, la recherche d’organismes, de savoir, de connaissances.

Quatre astronautes à bord d’un module super-sophistiqué partent pour une mission de longue durée. Il est prévu qu’ils reviennent sur terre mais après de nombreuses années car ils voyageront dans une sorte de stase qui modérera leur vieillissement. Leurs parents, leur famille ne seront plus là à leur retour, mais ils reviendront riches de leurs découvertes. Là est leur mission programmée par le GAO, organisation de recherche spatiale..

Mais comme beaucoup d’événements dans la vie, les choses ne se passent pas comme on le désire.

Becky Chambers a une superbe écriture, on se laisse emporter vers ses planètes inconnues, toutes différentes les unes des autres, certaines apaisantes et sereines, d’autres hurlantes et tourmentées pour les pauvres humains qui y atterrissent.

Les personnages sont très soudés, il le faut pour une mission qui dure plusieurs années, ils sont seuls à quatre, chacun passionné par son domaine de prédilection, l’entente règne entre eux et la passion de l’espace et de la découverte est leur principal moteur.

La narration se fait à travers Ariadne, ingénieure de vol à bord du "Merian" et missionnée par le GAO, programme d’étude écologique des exoplanètes. Elle écrit sous la forme d’un journal de bord, leurs expériences, leurs questionnements. La fin de ce journal posera une question essentielle que nous pourrions nous même nous poser.

Excellente découverte que cette courte histoire qui pose des questions essentielles sur le pourquoi, le comment de la recherche spatiale.
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Les Voyageurs, tome 2 : Libration

Petite lecture sympathique, pas inintéressante mais un brin ennuyeuse…



Lovelace, l’IA du Voyageur (cfr. L’espace d’un an) a illégalement intégré un kit qui lui donne l’apparence d’un être humain. Elle apprend à s’adapter grâce à ses amis, dont Poivre qui sait réparer à peu près tout ce qui lui tombe entre les mains.



Poivre est une améliorée qui s’est échappée de sa planète d’origine grâce à l’I.A. d’un vaisseau abandonné non loin de l’usine où elle travaillait à la chaîne avec ses congénères.



D’un côté nous suivons les difficultés d’adaptation de l’IA et de l’autre, il y a l’histoire de Poivre depuis ses 10 ans jusqu’à ce que les deux plans temporels se rejoignent pour une petite scène d’action qui n’en est pas vraiment une.



L’écriture est fluide et agréable mais je n’ai pas été embarquée comme dans le 1er tome de cette série qui a reçu le Prix Julia Verlanger en 2017 et le Prix Hugo en 2019 (de la meilleure série donc).



Bon je vais quand même lire le tome 3, histoire de terminer une série de plus cette année ^_^











Challenge ATOUT PRIX 2020

Challenge cycles/séries 2020

Challenge mauvais genre 2020

Challenge multi-auteures SFFF 2020
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Les voyageurs, tome 1 : L'espace d'un an

Bah, au final, je ne ferais pas la fine bouche, ce sera un cinq étoiles, je ne serais pas ce pisse-froid, je vais vous expliquer tout ça.



En général, quand je me lance dans de la SF, d'autant plus une série, je m'attends à de l'espace, des vaisseaux, des conflits, des avancées technologique, de l'action. Disons que là il y a de tout ça, mais pas de la façon habituelle ; j'y vais sans détour, au début, j'ai trouvé ça un peu mièvre. Mais une fois le livre refermé, je me suis senti honteux d'avoir pu utiliser ce qualificatif, tel le lecteur aigri qui arrive à juger une œuvre au bout de 60 pages…



L'autrice nous a produit une œuvre pleine, des messages clairs et sans ambages : le vivre-ensemble, l'acceptation des différences d'autrui. Cette SF tourne à plein régime grâce à ses personnages, tous différents mais tellement empathique et avec des histoires personnels tellement bien construite. Pour autant, certains auront des relations « tendues », mais l'évolution des relations entre les personnages est présente et bien étayée.



J'oublie de commencer par le début, l'espace d'un an, c'est un roman de SF certes, qui nous emmène à bord d'un tunnelier, un vaisseau qui ouvre des trous de vers dans l'espace pour rallier rapidement des points très éloignés de l'espace habités. Mais attention l'espace est habité par une multitude d'espèces.

Ces multitudes d'espèces, nous en retrouvons à bord du vaisseau « le Voyageur » ou va se dérouler une très grosse partie du roman, comme un huis clos ou nous allons devenir un occupant au sein de cet équipage hétéroclite.



L'autrice, nous a créé un univers à la Stars Wars, j'entends par la, une mixité des espèces qui vivent ensemble avec leur différence physiologique, culturelle et historique. La ou c'est très bon, d'une, c'est que les espèces sont décrites, mais sans trop en dire ce qui laisse un part de liberté à l'imagination. Mais ce n'est pas inventer des espèces, juste pour en inventer, non ! C'est plus complexe et tellement bien fait. Chacune des espèces présentées dans ce tome, au-delà de l'apparence est également présentée leur environnement, leur histoire, leurs mœurs, etc. Comme un travail sociologique et c'est ce qui viens nous choper et nous faire rentrer dans ce monde imaginé, c'est crédible, plausible.



Nous les humains, rien de nouveau, on a flingué notre planète bleue, à coup de guerres, de destruction climatique. On se retrouve donc avec deux « peuples » si je puis dire, les « soliens » qui vivent sur la planète Mars, plus ou moins terra formé et les « exodiens » qui eux ont pris la voie des aires et vivent à bord de vaisseau ou ont établis des lieux de vie sur d'autres planètes.

À bord du vaisseau, nous avons également un « Grum » une espèce quasiment éteinte, qui comme les humains se sont foutus la gueule à l'envers, mais avec un surplus de fierté qui à été quasiment jusqu'au bout de l'auto-génocide.

On a une Aandriske, une espèce aux apparences de sauriens (des hommes lézards), qui à une sexualité débridée et une structure sociale particulière, qui évolue de la ponte des œufs jusqu'à la fin de vie.

Un sianate, à l'apparence de « primate »(c'est de l'à peu près là.) qui eux contractent un virus qui les fait devenir deux dans le même corps. Ils sont appelés les paires, ce virus leur confère notamment une intelligence supérieure leur conférant des capacités de navigation bien particulière et indispensable à notre équipage du tunnelier.



On croisera d'autres espèces au fil du roman, toute aussi intéressante les unes que les autres, par leur diversité.



La vie à bord du vaisseau est géniale, c'est là où on découvre nos personnages, leur histoire. C'est la ou le monde créé par l'auteur prends de l'épaisseur au travers certaines escales. Les péripéties ne sont pas légion, mais elles sont utiles à l'immersion dans cet univers qui me plaît.

Ce tome 1 est comme les fondations inébranlables de ce qui risque de devenir un nouveau monde que chaque lecteur s’appropria. En préambule, je disais « mièvre », je trouvais mes personnages trop « gentils ». Mais en fait, c'est logique, c'est un équipage, qui travaille ensemble depuis un bout de temps, il y à quelques petits différents entre l'alguiste (il confectionne le carburant nécessaire au vaisseau.) et la pilote.



Mais le GROS message de ce bouquin, c'est AIMEZ VOUS LES UNS LES AUTRES, bordel de merde !! (petite réf. au passage ^^) Au-delà de toute vos différences, ouvrez-vous, acceptez l'autre, comprenez et acceptez que tout le monde ne puisse pas être comme vous, et dites vous que c'est pareil pour celui en face de vous. Une coupe de cheveux, une couleur de peau, un physique, des mœurs différents, des traditions culturelles, ne sont pas et ne doivent pas devenir une base de jugement d'autrui.



Résumé : lisez-le ! C'est excellent !!
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Apprendre, si par bonheur...

Un court récit de science-fiction qui aborde l'exploration spatiale sous un angle bienveillant. Pas de conquêtes ni de recherche du profit dans la quête des quatre explorateurs partis en mission d'observation vers quatre planètes lointaines.

Années 2100. L'ingénieure de bord, Ariadne envoie son rapport final qui mettra quatorze ans pour arriver jusqu'à notre planète.

Elle détaille son quotidien et celui de ses trois autres compagnons à bord du Merian, le vaisseau construit grâce aux dons des particuliers terriens et gérés par une association.

Un quotidien composé essentiellement d'émerveillement lors des découvertes de nouvelles espèces et du respect de protocoles stricts pour ne pas interférer dans l'écosystème local et pour garantir la sécurité du vaisseau.

Le récit nous emmène sur quatre planètes différentes : Aekan recouverte par la glace, Mirabilis et ses espèces vertébrées atypiques, Opéra et ses océans agités par les tempêtes et enfin Votum et sa rotation synchrone.

Loin des romans de hard-sf, Apprendre si par bonheur est une excellente porte d'entrée pour tout néophyte, dont je revendique le titre, allergique aux termes scientifiques sans explication.

Je me suis sentie bien dans cette histoire, Becky Chambers nous tient la main pour les détails techniques.

Ses personnages sont indéniablement humains, loin d'être caricaturaux.

Le récit devient parfois intime pour tout ce qui touche à la Terre mais reste profondément humaniste.

Un bon moment de lecture.
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Les voyageurs, tome 1 : L'espace d'un an

J’avais envie de lire ce livre depuis sa sortie et puis j’ai eu l’occasion d’avoir la version numérique pour €0,99 lors de la dernière grosse OP de Bragelonne. Maintenant, j’ai très envie d’avoir la version papier ^_^ C’est peut-être bête à dire, mais les livres que j’ai beaucoup apprécié j’aime les avoir en « vrai ». Souvent, quand je passe devant ma bibliothèque mon regard accroche un titre et je souris au souvenir de sa lecture… évidemment avec une liseuse ce n’est pas pareil.



Cette lecture m’a vraiment fait du bien. Un space opera bien sympathique qui m’a fait penser à un épisode pilote pour une série tv : mise en place du contexte, des personnages et principalement des membres de l’équipage multi-espèces du Voyageur, présentation de l’Union Galactique (je me suis régalée de son histoire disséminée ici et là) et des méchants aliens. C’était parfois un peu lent, mais j’ai adoré la dynamique entre les personnages. Il y avait quand même de l’action (pas trop) et il y avait aussi pas mal d’humour.



Le Voyageur est un tunnelier qui creuse des tunnels dans l’espace pour s’y déplacer plus rapidement (je n’ai pas pu m’empêcher de penser aux « tunnels » de Stargate et aux portails de sauts de Babylon 5). Une mission à risque est proposée au capitaine Ashby Santoro en territoire dangereux mais celle-ci est très bien rémunérée. C’est trop tentant pour l’équipage.



Chaque personnage a son « moment » et il est ainsi possible de bien se les représenter. C’est une manière originale de présenter un univers de SF avec toutes les espèces d’aliens existantes (avec leur culture, leurs mœurs, …). Un véritable kaléidoscope.



Je les ai tous aimés… et je suis trop triste de les quitter. Un livre que je vais probablement mettre dans ma pile à relire.



Il y a une espèce de suite… Libration que je vais probablement lire aussi.



Lecture recommandée.

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Histoires de moine et de robot, tome 1 : Un..

Quelle claque ce titre! On m'en avait dit que du bien mais n'étant pas férue de SF, de post-apo, de robots en général, je l'ai acquis tout en restant un peu dubitative. Incroyable! Ce fut un véritable coup de cœur.



Becky Chambers nous offre un récit dense et riche, et ce en si peu de pages.

Elle conçoit un monde postapocalyptique. Pour autant, celui-ci n'est pas effrayant. Au contraire, on a ici un monde plus équilibré, plus sain, dans lequel l'humanité a fait de réels efforts vis-à-vis de l'écosystème. Les esprits ont évolué et cela offre une bouffée bienfaisante qu'on apprécie sans modération! Tout en restant très attentif à la nature, les sociétés humaines ne sont pas pour autant revenues à l'âge de pierre. Nous n'avons pas non plus dystopie mais une utopie qui donne un message positif d'un après possible, vivable et confortable.



Dex est moine-thé. Sa propre vocation est déjà très feel-good. A bord de son vélo-chariot, iel parcourt la campagne habitée par les humains pour apporter du réconfort par le biais d'une tasse de thé, d'un moment d'écoute et d'empathie et d'une couverture où se poser et savourer l'instant. Qui n'aurait pas envie d'un tel moment? Qui n'aurait pas envie d'apporter un tel bien-être ? Moi, en tout cas, je signe pour les deux.

Cette vocation, iel l'a choisi au tout début du roman et montre ainsi une de ses incroyables qualités. Iel n'hésite pas à tout reprendre à zéro. Sa détermination et sa ténacité, couplées à ses profondes valeurs humaines en font un moine-thé très prisé. Pour autant, iel cherche autre chose. Cela lea conduit à parcourir la partie "non-humanisée" de son continent.

Outre le message écologique, outre la bienveillance, l'autrice met en place dans son récit de la représentation, Dex étant non-binaire. Cela va de soi, avec beaucoup de naturel. C'est un excellent exercice pour la rédaction de ma critique au passage, n'ayant que peu l'habitude. S'il y a des erreurs, je m'en excuse.



En chemin, Dex rencontre Omphale, un robot. Ce dernier a pour quête de déterminer ce dont les humains ont besoin depuis qu'il y a eu l'Eveil, le moment où les Humains ont accepté le libre-arbitre des robots et que ces derniers les ont laissé pour aller vivre dans la partie sauvage du continent. La rencontre avec Omphale permet aux deux de s'enrichir mutuellement. En terme de connaissances comme en terme de visions des choses, Omphale étant par certains aspects tellement candide et par d'autres tellement sage. En quelques mots, Becky Chambers met en place cette belle amitié et toute la richesse qui peut découler de ce lien et de la rencontre avec l'altérité de manière générale.



L'entièreté du titre te permet de te poser, de savourer et de réfléchir sur toi-même, sur ta vie, sur son sens. En découle une certaine philosophie et une telle atmosphère de bien-être que je pense ne pas pouvoir être en mesure de lui rendre assez honneur par cette critique. C'est un récit qui, pour moi, est à mettre entre toutes les mains. Je lirai la suite avec plaisir. Mieux je relirai ce titre avec plaisir. Je ne doute pas que, par sa richesse, il est encore beaucoup de choses à m'apprendre! Merci Becky Chambers!
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Apprendre, si par bonheur...

C'est avec un sentiment de paix et de sérénité que j'ai refermé ce petit bouquin hier soir. De la SF positive, je n'en comprenais pas vraiment le sens avant de passer à travers ces 140 pages. Une belle et courte épopée qui se passe à cent pour cent dans l'espace.



Nous sommes assez loin dans le futur. Cela fait cinquante ans que l'équipage de quatre personnes - Ariadne, Elena, Jack et Chikondi - a quitté la Terre à bord de leur vaisseau, le Merian. Leur mission s'appelle Lawki 6; pendant leur voyage, ils se poseront sur Aecor (une lune glacée) et trois planètes terrestres (Mirabilis, Opéra et Votum), lesquelles tournent toutes autour d'une naine rouge appelée Zhenyi. Ces planètes sont censées abriter la vie et l'objet de leur passage est de l'étudier, la cataloguer, puis de rapporter leurs connaissances sur Terre. La durée du voyage total incluant le retour est censée durer 80 ans. Puisque les distances à franchir entre les planètes sont parfois très longues, les membres de l'équipage doivent se plonger en une sorte de sommeil long (ou de torpeur), sommeil pendant lequel leur corps s'adpte lentement aux conditions à venir. Ce procédé s'appelle "somoformation". Cela contribue aussi à ralentir le vieillissement de façon importante, assez pratique pour vivre longtemps dans l'espace.



L'équipage est en vol depuis vingt-huit ans déjà lorsqu'ils arrivent à la lune Aecor. Leur première destination. S'ensuivront une panoplie d'événements tout au long de leur périple jusqu'à la dernière planète, Votum. Chaque planète et chaque environnement étant tous très unique, particulier, différent, avec une forme de vie propre à elle-même. Ma préférée a été Mirabilis pour ses cieux époustouflants, tandis que celle où je n'aurais pas aimé me poser est Opéra. La manière dont les personnages évoluent ensemble et en connexion avec toutes les planètes se fait dans le plus grand respect. J'ai beaucoup aimé cela. Même si à certains moments l'abattement peut se faire sentir (sur Opéra), rien n'est jamais sombre ou noir. Bien que la quête du savoir soit à la source de ces explorations, pour eux, le respect de l'environnement et l'importance de ne pas laisser de traces de leur passage, de ne pas déranger l'écosytème est essentiel. Toujours, ils pensent à leur milieu et aux autres avant eux-mêmes.



"Pour moi, si l'impact d'un objet de la taille d'une maison suffit à modifier une branche de l'évolution, ça indique que cette branche n'était pas bien solide. Un atterrissage, ça équivaut à un rocher qui se décroche, à une météorite qui s'écrase, à un arbre qui s'effondre. Et nous, on repart ensuite, on nettoie. Nous nous comportons en locataires soigneux, en observateurs éthiques, afin de minimiser notre influence. De la minimiser seulement. Il faut accepter que tout mouvement crée une onde et que, si on n'accepte pas ce risque, on reste au lit sans rien apprendre."



Un petit roman très beau et bien vulgarisé, pour quelqu'un qui s'y connaît peu en science-fiction. Je l'ai trouvé bien écrit et accessible pour tout le monde et surtout, beaucoup aimé les sentiments humains mis à l'avant à travers cette histoire dans l'espace. Bien qu'une bonne partie se déroule dans le vaisseau, on ne se sent jamais confinés, l'ambiance n'est jamais nocive ni négative. Rien d'hostile. On se sent respirer, c'est vaste, c'est grand, c'est plein d'espoir, de beauté et de bonté, aussi ! Ça conscientise sur l'importance de prendre soin du milieu où on vit. Vraiment une belle expérience et un gros bravo pour la finale, que j'ai adoré !



Merci aux Babeliotes HordeduContrevent, Patlancien, Yendare et CasusBelli grâce à qui cette trouvaille a fait boule de neige. Leurs beaux billets ont trouvé leur chemin jusqu'à mon coeur et m'ont donné envie d'aller voir plus loin. Je n'aurais probablement jamais entendu parler d'"Apprendre, si par bonheur" autrement si ce n'avait été de ce site merveilleux ! C'est fort apprécié chaque fois que l'on tombe sur quelque chose d'inattendu. Je me suis sentie hors des sentiers battus, loin de chez moi. Merci.
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Apprendre, si par bonheur...

Whaou mais on dirait bien que ce livre va me donner envie de m'intéresser aux explorations spatiales ! Je suis pas fan à la base de tout ça, même si j'aime bien lire des romans SF mais là, j'avoue, j'ai adoré ce court roman ! Il a quelque chose de bouleversant, de beau et je ne peux qu'encourager tout le monde à le lire. On suit une équipe de quatre astronautes qui découvrent quatre exoplanètes, envoyés par des généreux contributeurs qui ont soif de découvertes. Mais alors qu'ils sont dans l'espace, la terre semble connaitre de terribles bouleversements....Dans un langage scientifique adapté à un public novice ( comme moi ^^), l'auteure nous embarque complétement dans son voyage, avec des yeux émerveillés et une envie d'en apprendre encore plus en refermant ce livre. Chapeau bas !

Challenge Mauvais genres 2020

Challenge auteure SFFF
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Histoires de moine et de robot, tome 2 : Un..

Omphale et Dex quittent la forêt où ils se sont rencontrés pour rejoindre les autres humains. N’oublions pas qu’Omphale a pour mission de découvrir ce qui est arrivé à l’humanité depuis le départ des robots. Savoir si leur éloignement a profité à ceux qu’ils servaient auparavant. Le.a moine organise une sorte de tournée pour présenter son nouvel ami aux villages. Et les voilà partis, lui marchant, iel pédalant.



Autant Un psaume pour les recyclés sauvages tournait autour de Dex et de sa quête d’un sens à son existence, autant cette deuxième novella commence avec Omphale en personnage central. Logique, après tout, pour un personnage dont le nom signifie, en grec ancien (ὀμφαλός) « nombril ». Et même, dans la mythologie grec, « centre du monde » : Zeus avait envoyé deux aigles des points les plus éloignés du monde. Les deux rapaces se seraient retrouvés à Delphes, reconnu ainsi centre de la terre. Bon, je m’éloigne un peu du récit, mais cela paraît très cohérent. Car Omphale va devenir, sinon le centre du monde, du moins celui de l’intérêt de toutes ces femmes et hommes qui n’avaient pas vu de machines depuis bien longtemps. Depuis toujours même pour beaucoup. De son côté, le robot, je vous le rappelle, tombe régulièrement en admiration devant ce qu’il ne connaît pas. Et devant la nature et ses manifestations. Ce qui donne lieu à quelques agacements du côté de Dex. Et, même si cela fait sourire, on le comprend bien. Ceux qui se sont promenés avec un maniaque de la photographie, qui ne peut s’empêcher de stopper la promenade pour prendre un cliché toutes les trente secondes, comprendront bien ce sentiment.



Les réactions des humains sont multiples et variées, selon les lieux et selon les caractères. Dans l’ensemble, je les ai trouvées bien vues et assez complètes dans le panorama de ce que l’on pourrait imaginer en pareille circonstance. L’intérêt de décentrer l’histoire est que cela permet d’observer de façon, sinon plus objective, du moins différente ce qui nous paraît évident. Et Becky Chambers s’y entend dans la description bienveillante de ce et de ceux qui nous entourent. La société qu’elle a imaginée donne envie, même si elle n’est pas parfaite (on découvre dans cette novella des cités pas particulièrement accueillantes, plus proches des vieux bourgs repliés sur eux refusant tout contact avec le monde extérieur) et même si certains aspects peuvent être agaçants.



Mais d’aucuns se demanderont si cela ne fait pas un peu doublon avec le premier texte de cette courte série. Car les personnages sont les mêmes et on retourne dans le monde découvert au début d’Un psaume pour les recyclés sauvages. Eh bien non ! Car, si la société est identique, on va plus loin dans ce que l’on en connaissait et même, on en découvre d’autres aspects. Et Une prière pour les cimes timides (l’explication du titre apparaît au cours du récit) aborde des thèmes différents ou les mêmes mais traités autrement ou encore plus loin que dans le premier tome. Tout d’abord, on est obnubilés par le destin d’Omphale, boite de métal qui essaie de trouver sa place sans entrer en contradiction avec ses convictions les plus profondes. Puis, on se passionne pour les liens de plus en plus forts tissés entre ces deux personnages : un robot isolé des siens, explorateur volontaire d’un monde si différent du sien ; et un.e moine qui ne trouve définitivement pas sa place dans la société qui l’a vu naître. Car Dex n’est plus intéressé.e par sa tournée. Proposer du thé en discutant avec des inconnus (ou non) ne lui parle plus. Iel n’y trouve plus de motivation. Depuis sa rencontre avec Omphale, l’équilibre qu’iel avait mis tant de patience à trouver dans Un psaume pour les recyclés sauvages a volé en éclats.



Vous avez aimé Un psaume pour les recyclés sauvages ? Vous ne serez pas déçus par Une prière pour les cimes timides. Avec la même bienveillance, la même force d’observation, Becky Chambers conduit ses deux personnages à travers les méandres des sentiments. Avec aisance et intelligence, elle nous propose des miroirs où l’on peut s’examiner, sans amertume ni violence. Une lecture toujours aussi plaisante, surtout en ces mois encore sombres.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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Histoires de moine et de robot, tome 1 : Un..

Beaucoup de très bonnes critiques pour ce court récit de Becky Chambers que j'avais beaucoup aimé dans la trilogie des Voyageurs (L'espace d'un an et autres), et il y a de quoi.

C'est attachant, charmant, philosophique, drôle, questionnant.

Attachant car les dialogues entre le moine et le robot sont décalés, puis bienveillants, puis complices.

Charmant car la plume de Becky Chambers est douce et magnifique.

Philosophique car on assiste là à un merveilleux conte.

Drôle car les dialogues entre Dex et Omphale sont souvent comiques.

Questionnant enfin car c'est le but de ce récit que d'essayer de répondre à la question du robot à l'être humain: "de quoi avez-vous besoin, et en quoi puis-je vous aider ?"

Car Dex, moine de thé, vient de quitter le confort de sa vie pour aller "ailleurs" et va tomber sur Omphale, robot de son état ; les deux poursuivront la route dans l'inconnu ensemble.

Ils sont d'abord sacrément déboussolés, mais finiront par "s'apprivoiser" malgré toute les différences issues de leur monde passé.

Vivement le prochain recueil : Une prière pour les cimes timides.



(seul bémol, Dex n'est pas il mais iel, et je trouve cela très pénible.

Cela n'apporte rien au récit. c'est inutile et c'est dommage.)



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Les voyageurs, tome 3 : Archives de l'exode

La trilogie Les voyageurs a reçu le Prix Hugo de la meilleure série et ce troisième tome a reçu le prix Julia Verlanger en 2017.



Personnellement, j'ai adoré le tome 1, j'ai moins aimé le tome 2 mais j'ai décidé d'abandonner ma lecture du tome 3. J'ai déjà lu des livres où il ne se passe pas grand chose mais où je me sens bien dans l'univers, l'ambiance.



Ici, je ne sais pas dire les choses autrement : mon cerveau est passé en mode "verrouillage automatique", impossible de lire une ligne de plus (j'étais à 35% du livre).



Dommage.







Challenge ATOUT PRIX 2020

Challenge séries/cycles 2020

Challenge mauvais genres 2020

Challenge multi-auteures SFFF 2020
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Les voyageurs, tome 1 : L'espace d'un an

Un premier tome qui, sans être un coup de cœur, est très sympa !

Nous sommes à bord du vaisseau Le voyageur, qui creuse des tunnels dans l'espace pour rallier deux planètes. Les membres de ce vaisseau sont de différentes espèces de la galaxie et il m'a fallu un peu de temps pour bien les identifier. Chacun a son histoire, plus ou moins émouvante, ses particularités ( souvent propre à son espèce). Ce qui fait la force de ce roman, c'est clairement les liens qui se tissent entre les personnages, le message toujours positif sur les différences et la tolérance. Les aventures de l'équipage sont tout aussi intéressante, d'une planète à l'autre, d'un danger à un autre. On ne s'ennuie pas, on s'attache aux personnages et à la fin on en redemande !

Challenge Mauvais genres 2024

Challenge auteure sfff 2024

Pioche dans ma PAL avril 2024
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Histoires de moine et de robot, tome 2 : Un..

Un grand bonheur dans la lecture d' "Une prière pour les cimes timides" suite d' Un psaume pour les recyclés sauvages", qui aurait pu faire un seul livre, mais ne gâchons notre plaisir, ni avec les formes en "iel" d'ailleurs, car je dois avouer qu'ici c'est vraiment peu gênant et correspond parfaitement avec son héros.

Nous avions laissé Dex, moine de thé, et Omphale, robot très curieux de son état, sur les routes des découvertes pour ces deux "êtres" qui se rapprochent de plus en plus tant ils ont de questionnements l'un et l'autre.

Les aventures, les anecdotes, les rencontres, les questions, les rires, se succèdent à une agréable et douce vitesse de croisière, où l'un et l'autre découvrent les modes de vie, la nature, le troc, le bien, toujours sur fond de philosophie, et de la question : "De quoi avez-vous besoin, comment puis-je vous aider ?".

Questions que Omphale pose à Dex, que d'autres posent à Omphale, et qu'en définitive, on se pose à soi même.

Cela pourrait être un roman post apo, car après "la Transition", mais absolument pas. Il est totalement différent et à l'opposé de tous les autres car bon, beau, apaisé, sentimental, respectueux...

On s'attache à ces deux-là, on a envie que cela continue, et cela continuera pour eux c'est sûr.

Quel plaisir de lire Becky Chambers !



PS : de plus, devrait sortir un nouveau Becky Chambers début mai 2023 à L'Atalante, le 4ème volet des Voyageurs : La galaxie vue du sol.


Lien : https://laniakea-sf.fr/
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Apprendre, si par bonheur...

Apprendre, si par bonheur... rien que le titre donne un peu de baume au coeur. Quatre scientifiques astronautes voyagent dans l'espace pour découvrir si des planètes y abritent la vie. Un chapitre par étape, par planète, on suit les états d'âme de nos voyageurs. Nostalgie de la Terre, joie de quelques découvertes... un départ vers l'inconnu, un nouveau départ. Pas vraiment d'aventures, juste des scènes qui suscitent tristesse ou bonheur. Une lecture très agréable. Dans ma PAL, j'ai L'espace d'un an du même auteur, j'espère que la plume de Becky Chambers m'étonnera de nouveau.
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Histoires de moine et de robot, tome 1 : Un..

Recyclé sauvage.



Les robots de Panga ont pris conscience d'eux-même voilà des siècles. Dex, moine de thé, fait la rencontre de l'un d'entre eux. Ce robot lui pose une question: "De quoi les gens ont-ils besoin ?".



C'est un coup de cœur. Nous suivons Dex moine de thé, sa fonction consiste à proposer du thé aux gens qui viennent le voir et à les écouter. Iel est également de genre neutre. A la recherche de sens dans sa vie, iel part dans un territoire abandonné pour essayer de trouver une réponse. Iel y rencontrera un robot.



C'est le premier hopepunk que je lis. Cela change agréablement des post-apo et des dystopies qui constituent une part non-négligeable de la Science-Fiction. Ici, tout va pour le mieux: l'humanité a failli détruire son environnement, mais s'est rattrapée juste à temps et vit désormais en harmonie avec son environnement. De plus, les robots, initialement esclaves, ont pu retrouver leur liberté.



L'autrice aborde divers questionnement intéressants au travers des deux personnages : qu'est-ce que le libre-arbitre ? Qui est un individu ? Comment abordons nous la mort ? Comment l'altruisme s'exprime t-il ? Ces discussions pourraient être rébarbatives, elles sont passionnantes à suivre. Becky Chambers n'hésite pas non plus à avoir recours à l'humour. L'ensemble est très agréable à lire.



Bref, un excellent roman philosophique.
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Les Voyageurs, tome 2 : Libration

Libration est le tome 2 de la tétralogie "Les voyageurs" de Becky Chambers.



Dans le tome 1, nous avons suivi l'équipage du vaisseau tunnelier nommé « Le voyageur », avec à son bord un équipage hétéroclite composé d'humains et d'autres espèces extraterrestres. Dans ce tome, nous quittons l'équipage dont nous ne reverrons pas les personnages, hormis l'IA du vaisseau qui a décidé de se transférer dans un « kit » : une apparence humaine. Les raisons de ce transfert découlent d’événements qui ont eu lieu dans le précédent récit. On suivra également « Poivre » qui fait une brève apparition dans le tome 1. Poivre est une « tech », une sorte de mécano.



Ces deux personnages sont liés parce que Poivre recueille l'IA qui à décidé de se nommer « Sidra » pour rompre avec son passé d'IA embarquée. Poivre va l'aider à découvrir la vie, une humaine qui apprend la vie à une IA, l'inverse de son histoire, car elle, Poivre, a été élevée par une IA de vaisseau. Notre tech, avant de se nommer Poivre, s'appelait Jane 24, enfant esclave travaillant dans un entrepôt de tri et de récupération de « matos et ferrailles », sous la coupe de robot particulièrement rigide. Elle finira à la suite d'un incident à s'enfuir et trouvera refuge dans un vaisseau épave au milieu d'une décharge à ciel ouvert. Elle aura une enfance très difficile, au moment de sa fugue elle à 10 dix ans.



De l'autre côté, Sidra, elle apprendra à vivre avec un corps, ce qui de son point de vue réduit ses capacités comparées à son potentiel en tant qu'IA de vaisseau. Elle ne s'accepte pas en tant que tel et aura besoin de la bienveillance de Poivre, mais aussi de ses propres expériences en tant que nouvelle personne. Une sorte d'ado qui cherche sa place et qui n'arrive pas à vivre avec son corps.



Les deux arcs sont riches en émotions, parfois émouvant. De la bienveillance, il y en a, et ça fait du bien. Encore une fois l'autrice mise sur ses personnages et leurs relations, ont retrouve les même thèmes que dans le précédent bouquin en y ajoutant une notion de construction intellectuelle et la quête d'un but donnant sens à la vie. C'est bien écrit, adroitement construit avec l'alternance d'un chapitre sur deux consacrés à nos deux héroïnes.



J'ai été déçu au début en ne retrouvant pas l'équipage du Voyageur, mais très rapidement, je suis tombé en empathie pour Poivre et Sidra. Il ne faut pas oublier deux autres personnages qui, chacun dans leur rôle, aideront nos deux femmes à se construire, mais c'est à découvrir.



Je vais de ce pas me lancer sur le tome 3, en attendant encore une fois d'être surpris par son contenu.
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Les Voyageurs, tome 2 : Libration

J’avais beaucoup apprécié le premier tome de « Wayfarers » (« L’espace d’un an ») : la découverte d’un nouveau univers à bord d’un vaisseau spatial, des espèces biologiques très diverses (extraterrestres et humaines) qui m’étaient devenus sympathiques (sauf un !), un tourist-trip intersidéral sans (trop) gros problèmes... bref, une SF « feel-good » dans laquelle je m’étais sentie à l’aise.

Il n’en va pas tout à fait de même pour ce deuxième volume... trop (!) « feel-good », trop gentillet.



On suit, par chapitres alternatifs, deux personnages féminins déjà présents dans le tome précédent.

Une IA dont « l’âme » logicielle a été transférée dans un corps humain et qui sera adoptée par une humaine qui, elle, dans sa jeunesse a été élevée et éduquée par une IA, après avoir échappée à une enfance de servage.

Ainsi ce sont deux récits de futures adaptations et d’intégration dans une société interplanétaire d’inter-espèces et forcément multiculturaliste. Des sujets d’autant plus intéressants que l’auteure introduit également le questionnement sur soi-même, ce fameux « qui-suis-je ? »



Oui, mais ! et c’est là où ça coince pour moi, cette acculturation et ces parts introspectifs de chacune des protagonistes se passent (presque !) sans encombres, ni extrême difficulté (elles ont toujours des solutions pour tout sous la main). J’ai eu l’impression de lire une histoire charmante dont l’aspect SF ne sert que de simple cadre.

Un joli conte de fées science-fictif donc, dont les deux branches narratives s’entrelacent pour aboutir à une finale que j’avais pressenti.



L’écriture reste, tout comme dans « L’espace d’un an », très naturelle avec un juste équilibre entre dialogues et descriptions. Ces dernières ne versent jamais dans le parfois insurmontable babélisme de la hard-science et le livre reste ainsi également accessible aux néophytes de la SF.



—> La 4ème de couverture suggère que ce tome peut être lu indépendamment du précédent. C’est vrai, mais on manque alors le fondement de ce monde spatial, comme bon nombre de références aux extraterrestres « colorés » décrits par B. Chambers dans le premier volume.

—> Prix Julia Verlanger 2017 pour ce diptyque.
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