Citations de Benjamin Flao (95)
Car celui qui chérit le fleuve, le soleil et la pluie chérit la liberté, l'amour et la justice !
Quand le tyran se met à chanter, à rire et à danser, c'est qu'il a mis à terre son propre tyran, et ainsi chacun peut se mettre à danser avec lui...
(p. 139)
Je sens le vivant partout comme un frisson. Les odeurs se bousculent, dessinent des contours précis aux choses.
Quand la nature envoie un signal, l'homme ne comprend jamais le message. Il plonge dans le déni comme un gamin qui fait une connerie. Et comme un gamin il construit des digues... sans voir que toutes les digues ne sont rien d'autre que les murs d'une grande prison.
- Sacré gros père...
Je connais personne qui cause mieux de la joie que toi !
Or il apparaît qu'aucune autre solution que celle de souscrire à ce contrat-acte de naissance ne soit laissée à celui qui vient de naître.
Cela constitue un grave manquement dans l'application des droits humains inscrits dans la constitution européenne des droits de l'homme.
Ce silence...
et pas un souffle d'air...
les oiseaux ont disparu, il fait trop chaud. Le mzé dit des drôles de choses dans son sommeil, il a mal à la jambe je crois.
-Quoi "et" ? ça te suffit pas ? il a croisé un Djinn sous la mer et ça la rendu fou jusqu'à mourir, voilà. Tu veux plus de détails ?
-C'est comment un mort ?
-C'est mort.
Il y a sept courants qui la traversent et chacun d'eux porte un nom qui est aussi celui d'une direction, d'une route maritime.
L'archipel des Tuamotu est un ensemble de 78 îles ou atolls situés en plein cœur de l'Océan Pacifique, à l'Est de Tahiti. En polynésien, Tuamotu signifie Îles du large. Elles comptent environ 11.000 habitants, les Paumotu, qui, tout en faisant partie de la grande famille des polynésiens, possèdent leurs propres langues et traditions. La plupart de ces îles sont encore préservées de l'urbanisation dégradante que subissent d'autres archipels de la région.
- Il a quel âge ,
- A peu près deux ans.
- Et ça peut vivre vieux ?
- ...jusqu'à la mort !
J'aimerais que vous m'éclairiez sur un point : je voudrais comprendre pourquoi chaque fois que j'ai la chance de croiser une bande d'expat', ils paraissent, la plupart du temps, tout droit sortis du temps des colonies !
Je ne sais pas à partir de combien de points on peut aller au paradis, mais ça m'a l'air de coûter cher ce truc-là !
De toute manière, c'est pour les morts, ce n'est pas pour les enfants.
- ... il a en tête de me dresser comme un petit animal parfaitement idiot... Évidemment, comme tous les adultes, il m'explique que c'est pour mon bien !
Hassan il prie beaucoup parce qu'il a peur du bon dieu. Moi aussi, un peu. Mais comme je sais qu'il me connait trés bien alors ça va... Parce que du coup il me comprend!
-Putain de chaleur, c'est moi ou il fait vraiment très chaud d'un coup ?
-Tu as raison, je n'ai jamais vu ça... il y a comme... je sais pas... quelque chose de bizarre. Tu as remarqué les ombres ?
-Quoi, les ombres ?
-Regarde bien, tu ne remarques rien ? Observe comme elles se colorent... Tu vois ?
Tantine, elle ne dit rien. Elle est contente si on ramène un peu de bouffe, et si on va bien... Elle dit que nous, les pauvres, c'est déjà bien si on a un toit sur nos têtes et le ventre plein une fois par jour.
Tout le monde a besoin de rêver, eux pas moins que toi. La vie ne nous a juste pas attribué les mêmes rôles. Ils rêvent de sécurité et toi tu rêves de liberté...
— Ce n'est pas pour moi que je m'inquiète, c'est pour tous ces pauvres bougres... À quoi rêvent-ils ces gens-là ?
— Pour le savoir il aurait sans doute fallu qu'on ignore tout du vent, de la pluie et de la lumière qui scintille sur l'eau... Et que l'on se croie d'une autre espèce que ces miracles... Sans doute aussi que ces gens-là n'ont pas besoin de rêver. Ce qui expliquerait beaucoup de choses...
— Tout le monde a besoin de rêver, eux pas moins que toi. La vie ne nous a juste pas attribué les mêmes rôles. Ils rêvent de sécurité et toi tu rêves de liberté...
- Et ça peut vivre vieux?
- ... Jusqu'à la mort !