Citations de Benjamin Stora (257)
Capitale, du VIIIe au début du Xe siècle, de la dynastie rostomide qui, par la suite, s'implanta à Sedrata (Ouargla), puis à Ghardaïa , Tiaret fut l'une des pièces maîtresses du dispositif militaire de l'émir Abd-el-Kader.
Deux mille ans après les Romains qui venaient se baigner aux Aquae Calidae, la station thermale de Hammam Righa et ses eaux chaudes attirent toujours plus de curistes. La vigne grimpe sur les coteaux alentour, alors que les montagnes de l'Atlas coupent l'horizon.
Ville coloniale créée en 1848 sur l'oued Boutane, Khemis Miliana, l'ancienne Affreville, doit son formidable développement à sa position au carrefour de plusieurs routes et à son riche terroir.
Tipasa est le site romain le plus célèbre d'Algérie, surtout depuis qu'Albert Camus s'en est fait le chantre : "Ici, on comprend ce qu'on appelle gloire, le droit d'aimer sans mesure."
Même si elle semble avoir beaucoup souffert lors du dernier tremblement de terre en 2003, Notre-Dame d'Afrique continue de proposer des services religieux réguliers, et nombreuses sont les musulmanes à venir, de temps à autre, y formuler des voeux.
Surplombant la baie d'Alger, à quelque 115 mètres d'altitude, le palais du Dey est l'un des plus prestigieux monuments de l'époque ottomane.
La vraie mémoire n'est pas dans le ressassement, mais se tient dans le rapport au présent.
La présence de Camus est celle d'un étranger familier.
Depuis 1948, l'Algérie avait une :
législation ni française (parce que menaçant sa suprématie à terme, par stricte application des principes républicains), ni algérienne (puisque risquant de provoquer un « ressourcement » dangereux).
L’ennui… ce sont les indigènes qu’il a fallu écraser, soumettre puis protéger et éduquer… La guerre d’Algérie est cette guerre historique particulière renouant avec le passé des guerres de conquête coloniales, moment de rattachement d’un Sud à la France métropolitaine.
Pour renforcer la colonie, il faudra les déportations successives des républicains hostiles à Louis-Philippe puis à Napoléon III. Ses éléments "dangereux", la France en a envoyé une partie outre-Méditerranée, comme le soulignait un député de l'époque : "Il s'agissait plus de donner un coup de balai dans les rues de Paris que de coloniser l'Algérie."
-- L'inégalité du système colonial est-elle la seule cause du début de la guerre d'Algérie ?
Puisque la France était présente en Algérie depuis longtemps, pourquoi la guerre éclate-t-elle en novembre 1954 ?
-- C'est une question difficile. Pour comprendre le passé, mieux vaut fuir les visions simplistes, les interprétations trop rapides. Au contraire, il faut accepter la complexité de la réalité, chercher différentes explications, combiner plusieurs facteurs. Et tenter de restituer tel ou tel évènement dans son contexte.
Pour la guerre d'Algérie, le contexte de l'époque est celui d'une aspiration générale des peuples colonisés à l'indépendance. Cette aspiration s'affirme de plus en plus depuis la fin de Seconde Guerre mondiale. Les grandes puissances coloniales (le Grande-Bretagne et la France principalement) doivent y faire face. Dans certains pays, l'indépendance est acquise de manière relativement pacifique. C'est le cas par exemple en Syrie et au Liban, en 1946. Dans d'autres pays, la guerre éclate. C'est le cas en Indochine (le Vietnam actuel) à laquelle la France refuse d'accorder clairement l'indépendance. La guerre d'Indochine dure de 1946 à 1954 et s'achève par la défaite militaire de la France à Diên Biên Phu. En Algérie, ceux qui veulent l'indépendance ne peuvent ignorer cette défaite, qui leur prouve qu'ils ont une chance de vaincre la puissance coloniale.
On voit surtout des femmes, des jeunes et des personnes âgées dans les ruelles et les grandes avenues de la ville. C’est là que l’on devine la »guerre de quarante ans » commencée en 1939, avec la Seconde Guerre mondiale et l’occupation japonaise ; poursuivie avec la guerre d’Indochine, contre la présence coloniale française ; et achevée en 197, après un conflit cruel avec les Américains. Au bout de quelques semaines, je prends conscience d’un trou, d’une béance des générations
Le travail d’historien ne peut se satisfaire du virtuel et des écrans. Il faut aussi descendre dans les rues, entendre les hommes, s’imprégner d’une histoire par le vécu, par ses paysages
Le système colonial puis la guerre d’indépendance, terrible, ont ruiné l’idée d’une société à la fois indépendante et pluriethnique. Aller vers une telle société relevait d’une capacité rare et fragile. Avec la force de la guerre, la violence, la cruauté coloniale, d’autres logiques l’ont emporté.
Se borner à qualifier cette révolution d’e-révolution, c’est la réduire à un aspect et méconnaître la dynamique politique et sociale complexe du processus
Cette période de guerre allait montrer à quel point l’attachement à la France émancipatrice pouvait tourner à la mise en retrait de son propre environnement et de ses origines historique ; mais aussi comment le processus d’assimilation à la culture française ayant fait son œuvre depuis des décennies, le basculement irréversible vers l’Algérie française conduisait à la séparation d’avec les Algériens musulmans
Le travail d’écriture, de la parole peut permettre à la fois de revenir sur cet exil de soi et d’affronter les défis d’aujourd’hui . C’est aux nouvelles générations que ce livre est dédié et destiné.
Ce nouveau livre sur la guerre d’Algérie a d’abord pour objectif de scruter les mémoires blessées de cette guerre, de situer le niveau de responsabilités et de souffrances de chacun des groupes concernés, à partir notamment de sources originales, des ouvrages publiés
Très bel ouvrage, ludique, anecdoctique mais néanmoins trés documenté. Nous plongeons au coeur des événements de 1954 à 1962. Un ouvrage qui vous fera découvrir d'un autre oeil cette période de l'histoire.
Saura également toucher et émouvoir ceux qui ont vécu en Algérie à cet époque. Une belle réussite !