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Citations de Benjamin Stora (257)


C'est également à Tlemcen qu'est né Messali Hadj, le fondateur des premières organisations nationales algériennes. L'aéroport de la ville porte son nom.
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Iol, comptoir phénicien, fut fondé au VIe siècle avant J.-C., avant de connaître une prestigieuse destinée sous le règne du roi numide Juba II qui la nomma Caesarea, en l'honneur de son protecteur l'empereur Auguste.
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Quand on quitte un endroit, il faut s'endurcir sur l'éventualité de ne pas revenir et le fait qu'on ne le reverra jamais de sa vie.
(Benjamin Stora, auteur de la préface)
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Mes parents ont décidé de
partir au mois d'avril 1962.Ils
ne nous ont rien expliqué, tout
en essayant de nous rassurer.
Mais ma soeur et moi écoutions
leurs conversations angoissées
le soir, derrière la cloison.
Avant de quitter l'Algérie, nous
avons fait une photo avec les
tantes, les oncles, et mes nombreux
cousins germains.

Ma mère ne s'est jamais habituée
à l'anonymat de Sartrouville,
en région parisienne, où
nous nous sommes installés.
Chaque fois qu'elle revenait des
courses, elle soupirait :«Je n'ai
pas vu une seule tête connue
dans la rue.» Pour les Français
de métropole, nous étions
désormais des "pieds-noirs". Et
pour l'administration française,
nous étions des "rapatriés".
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– Il est difficile de généraliser autant de cas individuels.
Tous les appelés ne vivent pas la même guerre, selon
l'époque à laquelle ils sont mobilisés, le lieu où ils sont
affectés, ou encore la fonction qu'ils occupent. Mais on
peut tenter de trouver des points communs et ainsi cerner
des expériences partagées. Pour beaucoup de soldats
venus de la métropole, la guerre d'Algérie commence
par une épreuve pénible: la traversée de la Méditerranée,
entassés dans un paquebot, parfois dans les cales. Cette
traversée représente pour eux un saut vers l'inconnu –
c'est généralement la première fois qu'ils voyagent hors
de l'Hexagone. Une fois sur le sol algérien, ils suivent
une période d'instruction. Ils apprennent à tirer mais
surtout à marcher, à «crapahuter». Ils doivent aussi apprendre
à supporter l'éloignement, l'absence de femmes,
la répétition des tâches, l'ennui... (…)

– Mais comment se passe la guerre, pour eux, au quotidien?

– Ils mènent des opérations de surveillance, par exemple
dans une rue ou près d'une ferme. Ils arrêtent des «suspects
» au hasard, lors d'opérations de «ratissage». Ils
doivent faire face à un ennemi le plus souvent invisible,
qui connaît beaucoup mieux le terrain qu'eux. Leur entraînement
est médiocre, ils sont éparpillés sur de vastes
étendues, ce qui les rend vulnérables.
Ainsi, le 18 mai 1956, à Palestro (l'actuelle Lakhdaria),
une commune située au nord de l'Algérie, 21 soldats
tombent dans une embuscade de l'ALN. Un seul survit,
délivré cinq jours plus tard par des parachutistes. Les cadavres
des autres jeunes Français sont retrouvés mutilés.
En métropole, la nouvelle provoque une très grande
émotion. Comme si elle suscitait une soudaine prise de
conscience.
Pour le public, cette embuscade réveille en quelque sorte
la vraie nature du conflit qui se déroule en Algérie: une
guerre où de jeunes Français meurent dans des conditions
atroces. Palestro n'est pas la seule attaque de ce
type contre des soldats du contingent mais, pour ces derniers,
elle devient l'exemple par excellence de ce qu'ils
redoutent: tomber dans un guet-apens, se trouver dans
l'incapacité de se défendre, être tués puis mutilés. L'embuscade
de Palestro nourrit les récits qu'ils se racontent
entre eux. Elle alimente leurs angoisses quotidiennes.
Car, en Algérie, les soldats font l'expérience de l'attente
inquiète, de la peur, de la violence.
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" Viens, je veux t'emmener marcher sur les rivages
Du pays qui n'existe plus,
Sur les ailes du temps comme des oies sauvages,
Un pays d'où nous sommes exclus.
Tu sauras le parfum des orangers en fleur
Et des mandariniers,
Et les éclats de voix de l'ouvrier râleur
Fabricant des paniers (...) "
(Vincent Herelle)
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Le colonialisme est notre honte. Il se moque de nos lois ou les caricature ! Il nous infecte de son racisme. Notre rôle, c’est de l’aider à mourrir. Non seulement en Algérie, mais partout où il existe.
Jean-Paul Sartre
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A l'exception des églises des grandes villes qui continuent d'accueillir des fidèles, la majorité d'entre elles ont été cédées par l'archevêché d'Algérie à l'Etat algérien.
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Oran et sa région connaissent un grave problème d'alimentation en eau. La sécheresse et la salinité des sols contraignent la ville au rationnement et nécessitent la construction d'usines de dessalement d'eau de mer.
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Avec la colonisation française, à partir de 1831, Oran s'agrandit rapidement et reçut de nombreux émigrants espagnols qui constituèrent la grande majorité de la population.
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Ville parmi les plus attrayantes d'Algérie, Oran ne fut qu'un modeste port de mouillage pendant l'Antiquité.
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L'ancienne mairie de Sidi Bel Abbès abrite désormais le siège de l'Assemblée populaire communale (APC).
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Pays musulman, l'Algérie est peu consommatrice d'alcool, et la production vinicole (dont les chiffres officiels ne sont pas connus) est normalement réservée à l'exportation.
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Dans la région de Tlemcen, la réintroduction de la vigne à vin, associée ici aux oliviers, a connu un grand succès.
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Gigantesques monuments funéraires près du village de Tousnina, à l'est de Frenda, les Djedars se dressent sur les collines de la grande plaine du Sersou.
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Blida n'a pas l'ancienneté de Tlemcen ou de Constantine. Baptisée la "Petite Rose" par ses habitants, la ville a été créée au XVIe siècle sur les lieux où vécut un saint local de grande notoriété, Sidi Ahmed el Kébir, grâce à la volonté des Andalous, des musulmans et des juifs fuyant l'inquisition espagnole.
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J'ai longtemps gardé dans ma tête cette vision d'une cité, d'un pays à la fois lointain, insaisissable à l'étranger, et en même temps hospitalier, accueillant.
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Pour comprendre le passé, mieux vaut fuir les visions simplistes, les interprétations trop rapides. Au contraire, il faut accepter la complexité de la réalité, chercher différentes explications, combiner plusieurs facteurs. Et tenter de resituer tel ou tel événement dans son contexte.
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les coups de boutoir de ceux qui ont toujours voulu la restauration d’une société autoritaire, conformiste, vivant dans les normes établies par les puissances de l’argent et de l’ordre moral
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« Lorsque la violence répond à la violence dans un délire qui s’exaspère et rend impossible le simple langage de raison, le rôle des intellectuels ne peut être, comme on le lit tous les jours, d’excuser de loin l’une des violences et de condamner l’autre, ce qui a pour double effet d’indigner jusqu’à la fureur le violent condamné et d’encourager à plus de violence le violent innocenté. S’ils ne rejoignent pas les combattants eux-mêmes, leur rôle (plus obscur, à coup sûr !) doit être seulement de travailler dans le sens de l’apaisement pour que la raison retrouve ses chances. »
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