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Critiques de Benoît Christal (16)
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7 octobre 2023 Israël Gaza : L'affrontement d..

Je remercie chaleureusement les Editions Du Rocher, pour l'envoi de ce livre remporté grace masse critique, Dans un premier temps , je voudrais signaler que ce livre et très documenté, analysé d'une façon judicieuse. La construction à toute son importance, les auteurs Benoit Christal et Gallagher Fenwick ne sont pas là pour discriminer , de juger deux états, bien au contraire, ils donne la parole à des israéliens et des palestiniens , comprendre comment les deux parties ont vécu cette octobre tragédie du 7 octobre. Un récit qui est très difficile pour moi de chroniquer. J'ai vécu ce drame du coté israélien,. Comme si bien décrit dans ce livre, j'ai vécu des journées entières à savoir si ma famille allait bien, la plupart étant enfermée dans la chambre forte, les hommes de ma famille réservistes ou pas ont été rappelés au front, aucun contact possible, cela a été une horreur , et reste encore une horreur. J'ai été une sioniste israélite invétérée , qui était pro Sharon et pro Netanyahou ,. Cela a pris place dans mon corps , dans mes pensées lorsqu'en 1988, suite a un attentat du Hamas, j'ai perdu l’être le plus cher à mon cœur, ma vie , mon oxygène , mon cousin , mon frère, une plaie qui n'ai toujours suturée. J'avoue avoir grandi dans la haine , je voulais que l'on venge la mort de mon cousin. C'est totalement odieux de parler comme cela, j'en suis consciente, j'ai eu un revirement un espoir avec Yitzhak Rabin le seul homme qui aurait pu apporter un espoir de paix, il a été sauvagement assassiné par un extrémiste le 4 Novembre 19995 à Tel Aviv, une date ancrée dans ma mémoire. Ce livre a été une sorte de miroir, j’étais là et en face de moi le reflet d'un gazaoui. .

j'ai réalisé que ce peuple vivait la même haine que moi. Ils ont perdu des êtres chers comme moi.

Israéliens et Gazaouis ont vécu cette horreur de la même façon, Du sang , toujours du sang versé sur des civils des hommes, des femmes des enfants qui ont vécu l'horreur, l’inimaginable , l'impensable de la barbarie humaine . j'ai beaucoup de peine pour ce peuple qui a tout perdu , tout cela à cause de personnes abjectes du Hamas, Il utilise ce peuple de bouclier humain, les israéliens, malgré leur sommation, les ont prévenus de se déplacer vers le sud . C'est le Hamas qui faut viser, eux qui se cachent dans des tunnels, je ne supporte plus tout cela. Je suis totalement pessimiste , cette guerre perdure et perdura , le mot "paix" reste un rêve inaccessible .

Il y a des extrémistes des deux cotés, prés à tout. Deux peuples qui on connu un passé douloureux La Shoah et La Nakba. Ce livre m'a donné la force d'avancer de changer mes pensées, le chemin sera long , mais je ressuierai.

Never Again

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L'homme qui riait sous les bombes

« - Fuis, Baka ! Cours ! Je vais rejoindre la position des mitrailleuses lourdes.

Soudain, un fracas immense et le souffle d'une explosion paralysent tous les sens des combattants. Bakhtiyar se retourne et voit une boule de feu à l'entrée du hameau. Les américains viennent de frapper la zone. « Tir d'opportunité », disent les pilotes. Ils sont autorisés à venir en aide aux forces alliées au sol lorsque la cible leur semble identifiable et que les risques de dommages collatéraux sont extrêmement restreints ».





Je ne sais plus où j'ai lu en substance qu'un lecteur n'aimait pas les expressions comme « lecture choc » ou « prendre une claque », car la lecture n'était pas faite pour se prendre des coups. Je comprends ce propos mais ne le partage pas totalement : S'il m'arrive d'apprécier les lectures doudou, je lis aussi pour être surprise, bousculée, et pourquoi pas malmenée ; Parce que la littérature a cela de magnifique qu'elle permet de retrouver des sensations perdues, ou de nous faire approcher des émotions qu'on ne vivra heureusement jamais, mais qui sont essentielles à notre compréhension des autres et du monde. Oui, il existe bien des livres dont la lecture ressemble à un sport de combat. Mais on en ressort peut-être plus forts, plus instruits, mieux armés. Je remercie les éditions du Rocher et les Masses critiques de Babelio d'avoir mis celui-ci entre mes mains.





« J'ai perdu un bon copain il y a deux semaines en Irak et je ne suis plus tout à fait le même. Je ne sais pas quoi faire de moi-même, en fait.

- T'as qu'à écrire un livre. (…) T'as pas de kalachnikov mais t'as un stylo, mec, penses-y. »





Dans L'homme qui riait sous les bombes, le combat est celui contre l'Etat islamique. Mais le véritable focus se fait sur l'humain. Irak, Syrie, ou même Paris… Une seule guerre mais plusieurs points de contact, avec dès le titre, déjà, cet imparfait qui nous hantera durant la lecture entière. Les premiers chapitres sont intenses et chargés en émotions puisqu'ils dessinent les causes et le décor des attentats français de novembre 2015. Ce faisant, et connaissant « la règle du « mort kilométrique » selon laquelle un accident en bas de notre rue a plus d'importance à nos yeux qu'un conflit armé à l'autre bout de la planète », l'auteur ramène à nos portes un combat qui semble parfois trop lointain pour nous concerner et nous toucher vraiment. Ainsi Benoît Christal nous implique dans cette lecture, en intercalant des scènes indicibles vécues par les policiers et les victimes du Bataclan, avec des scènes de guerres en Syrie et en Irak, qui précèdent ces représailles parisiennes. Car il s'agit bien de représailles, même si les causes et les conséquences se trouvent à des milliers de kilomètres les unes des autres. le battement d'ailes d'un papillon, en somme, ou d'un avion qui rapatrie ces français une fois qu'ils ont appris à tuer au Proche-Orient. Comment en est-on arrivé là ? C'est ce que voudrait découvrir Alex, ce reporter dont nous suivons l'évolution au Proche-Orient. Mais quelques années plus tard, après avoir voulu couvrir les victoires annoncées de Raqqa et de Mossoul, où « La terre irakienne avalera, une fois de plus, sa ration de corps », et être revenu d'expériences qui l'ont malmené, il devra répondre à une autre question : « Comment guérir de la guerre ? »





« Tu as cet air perdu des gens qui ont côtoyé la mort violente. Romain Gary appelle ça une « brûlure de solitude ». C'est quand « le vide devient ce qu'il y a de plus peuplé », quand chaque nouvelle amitié de renvoie au manque. Moi aussi j'ai besoin de grands espaces pour me réconcilier avec ce vide. »





Benoît Christal étant lui-même un grand reporter ayant oeuvré dans ces régions, l'immersion est immédiate : On prend la mesure de ce qu'est « la vie » des populations sur place, leur épouvante au quotidien, leur danse funeste entre les balles pour sortir les corps de leurs proches de la poussière ; Ces morts violentes et soudaines, ou lentes et douloureuses, toutes pour une noble cause que leur génération doute de voir aboutir encore. Le portrait d'Alex, lui, est bien vivant et sent le vécu. Son contact sur place : Bakhtiyar, est un « fixer » kurde irakien qui met sa connaissance du terrain au service de journalistes venus relayer les horreurs faites à son pays, mais n'hésite pas non-plus à prendre les armes lors d'offensives décisives contre l'ennemi commun. Homme de toutes les situations, qui a sauvé les fesses de plus d'un, Bakhtiyar, toujours souriant et de bonne humeur malgré une vie passée à compter les morts, est l'homme à qui est dédié cet hommage vibrant, ce roman témoignage. Un homme qui « défiait la mort par amour de la vie », selon la formule de Thierry Oberlé. L'imparfait nous rattrape. « Ce roman a été écrit pour rendre hommage à son esprit de résistance ».





Un roman humain, instructif et efficace, qui raconte la guerre de l'angle de vue du journaliste. Mon seul mini bémol vient du fait que je n'ai pas vraiment compris l'intention de l'auteur à la fin, lorsqu'il . Si vous avez compris, je veux bien l'explication !
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L'homme qui riait sous les bombes

Merci à NetGalley et aux Editions du Rocher pour cette lecture.

Benoit Christal est parti d’un fait réel : Bakhtiyar Haddad avait découvert une liste de djihadistes grâce au garagiste de Daech, une de ses connaissances. L’auteur a imaginé que les services secrets occidentaux essayaient de récupérer cette liste.

En dehors de l’intrigue, L’homme qui riait sous les bombes a eu le mérite de m’entraîner là où je n’irais pour rien au monde.

Une structure en forme de puzzle, avec des retours en arrière et parfois des retours en arrière de l’arrière à moins que ce ne soit des allers en avant, mais moins en avant qu’un chapitre précédent. Au bout de quatre ou cinq chapitres, j’étais perdue.

Entre roman et reportage, le sujet du livre - des hommes qui bravent le danger pour informer - est passionnant.




Lien : https://dequoilire.com/lhomm..
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L'homme qui riait sous les bombes

Benoît Christal est grand reporter au Moyen-Orient. L'homme qui riait sous les bombes raconte une période réelle des combattants Kurdes contre Daech et l'Etat islamique sans aborder le conflit avec la Turquie. Dans le personnage d'Alex, le journaliste français qui raconte, nous pouvons reconnaître ou imaginer qu'il s'agit de l'auteur.



En début de livre une chronologie allant de 2011 à 2019 rappelle les événements dans cette région. Ceci est bien utile pour la lecture, sachant que les zones étaient fluctuantes selon les nécessités politiques de grandes nations ou de nations voisines.



Le roman débute en Irak le 13 novembre 2015 avec l'attaque d'une mosquée par les combattants du général kurde Wahid Kovli où se terrent les derniers combattants de Daech sur le territoire irakien. Cette victoire stratégique n'aura pas la gloire qu'elle aurait mérité, plusieurs attentats terroristes sont déclenchés dans Paris, au Bataclan et au Stade de France entre autres ! le général est rejoint par Alex et son caméraman, conduits par Bakhtiyar Haddad, kurde lui aussi, journaliste, traducteur et fixeur* pour les journalistes étrangers. Ils apprennent à ce moment-là les dramatiques événements de Paris



Bakhtiyar est un homme chaleureux, engageant, souriant, plein d'allant et de bonne humeur, apprécié de tous ou presque, amoureux de la langue française, gourmand de nouveaux mots qu'il répète à l'envi ! Il sait être guerrier aussi et ne se déplace jamais sans une arme.



Benoît Christal raconte les jeunes français enrôlés dans le jihad, les musulmans confrontés au terrorisme en France, le lent cheminement des victimes des attentats et les blessures psychologiques refoulées par les reporters, même s'il parle plus précisément de celles d'Alex, la situation n'est pas différente pour les autres.



Beaucoup d'humanité et d'amitié dans ce livre, beaucoup de peine et de douleurs aussi écrites de manières à toucher, à se sentir immerger mais sans bien évidemment jamais arriver à imaginer le dixième de ce qu'ils ont vécu !



Difficile de dire “coup de coeur" pour un roman qui parle de mort mais je trouve qu'il mérite largement ses 5 étoiles ; l'auteur ayant su se faire conteur des souffrances !



#Lhommequiriaitsouslesbombes #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2021



* https://rsf.org/fr/actualites/les-fixeurs-les-invisibles-du-reportage



Challenge PAVES 2021
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L'homme qui riait sous les bombes

Héros : Celui qui se distingue par ses exploits ou un courage extraordinaire (d’après Le Robert). Et le héros de ce livre est celui qui est désigné par le titre, du moins, c’est ainsi que je l’ai ressenti. Il est le héros plus qu’Alex, le journaliste français dont la belle-soeur, Nadia, fiancée de son frère Lucas, est une survivante du Bataclan, plus que Mike, personnage étonnant, caméléon que je ne savais pas trop situer, même s’il s’est porté (c’est du moins la version officielle) volontaire pour combattre du côté des kurdes. Pourtant, on le retrouvera ici, là, il a déjà été vu lors d’autres conflits, d’autres luttes armées. Pourquoi est-il réellement là ?



Pour Alex, la question ne se pose pas, c’est son métier, il informe, il est dans tous les endroits où la guerre est présente. Surtout, depuis l’attentat du Bataclan, il veut aller au bout des choses, être là, quand le djihadisme tombera enfin, lui qui enquête à ce sujet depuis des années. Etre là quand les combats cesseront, être là quand la paix sera là. Est-ce si simple ? Bien sûr que non. L’arrêt des combats ne signifiera pas nécessairement la stabilisation politique, ce serait trop beau, ce serait trop simple.



Nous sommes pris, littéralement, dans un tourbillon de violence, de morts, de deuil. Se relever, continuer malgré les morts, voilà ce que doivent faire les combattants, et les journalistes aussi, parce qu’ils furent également victimes du conflit. Les journalistes et les « fixer », dont Bakhtiyar. Après sa mort (ce n’est pas un spoil, il suffit de chercher un tout petit peu sur internet pour connaître le destin de cet homme tout entier dévoué à l’information.



Je n’oublie pas non plus le Général Kovli, que la mémoire des morts pousse toujours plus loin dans l’engagement – jusqu’à ce que son propre corps lâche.



Un livre extrêmement fort, qui nous questionne jusqu’où on peut aller par engagement, par volonté de faire payer ceux qui ont fait souffrir. Il s’interroge aussi, un peu, parce que ce n’est pas le sujet principal, sur ceux qui sont venus d’occident pour devenir djihadiste, sur leurs compagnes, leurs enfants. Il parle aussi des « lionceaux du khalifat », adolescents transformés en kamikaze par les djihadistes. Mais le sujet, ce n’est pas eux, ce sont tous ces anonymes qui ont tout mis en oeuvre, et l’ont souvent payé de leur vie, pour que la vie, justement triomphent. La vie, et la paix.



L’homme qui riait sous les bombes est une oeuvre forte, difficile à oublier.
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7 octobre 2023 Israël Gaza : L'affrontement d..

Les événements du 7 octobre et leurs conséquences m’ont plongée dans un état de sidération comme beaucoup d’entre nous.



Comment des hommes ont-ils pu abandonner leur humanité en perpétrant de telles monstruosités aux répercussions cataclysmiques ?



Le besoin de comprendre et de trouver du sens est à l’origine de ma lecture du livre de Benoit Christal, grand reporter, et de Gallagher Fenwick, ancien correspondant à Jérusalem et Washington.



La volonté des auteurs n’est ni de convaincre ni d’accuser, mais de consigner et témoigner, pour éviter l’oubli et l’effacement par ceux qui nieront et c’est en cela que ce livre est prenant.



Donner la parole aux deux camps, survivants, proches d’otages, habitants de Gazza (médecins, journaliste, soldat, diplomate, négociateur, enfant de déportés) remet l’humain au centre de ces événements, donne un visage et une voix aux victimes.



L’affrontement des tragédies c’est « Deux blessures historiques qui sont encore vives et qui se retrouvent face à face, en Terre sainte. La Shoah et la Nakba. La première est la tentative par le nazisme et ses complices, d'anéantissement de toute vie juive sur le continent européen pendant la Deuxième Guerre mondiale. La deuxième, au travers d'un terme qui signifie « la catastrophe » en arabe, renvoie à l'éviction et à la spoliation de centaines de milliers de Palestiniens par l’armée israélienne suite à la proclamation de l’Etat hébreu en 1948 et durant le conflit israélo arabe qui s’ensuit ».



J’ai trouvé au cours de ma lecture des pistes me permettant d’appréhender mieux les racines de cette tragédie :



la déshumanisation de part et d’autre,

la discrimination assumée envers les palestiniens, mais aussi envers les palestiniens d’Israël,

L’existence de deux extrêmes qui ont mené à la guerre.



Les auteurs dénoncent le « mais » pour parler de ce 7 octobre et de ses conséquences, dénoncé par ailleurs par Delphine Horvilleur.



Ce « mais» qui sert à majorer le drame de l'un au détriment de celui de l'autre, à faire apparaître un « deux poids, deux mesures » qui aggrave les blessures et les divisions », alors « qu’il faudrait lui préférer un « et », qui évite les concurrences malsaines et fait coexister les malheurs dans le champ de notre attention ».



Ne pas oublier que les victimes sont des civils innocents des deux côtés… dont beaucoup d’enfants.



Deux chapitres m’ont particulièrement touchée « la mort en face » et « Le deuil impossible », ainsi que l’histoire de ce jeune palestinien, dont le rêve est de monter au ciel, parce que là haut il y a de la nourriture…



Un livre très bien construit, qui balaye tous les problématiques de cette société, sans rien n’éluder.



Un livre nuancé, le blanc ou le noir n’y a pas sa place.



Un livre qui fait la part belle à notre humanité.



Ce conflit sera t il une opportunité, « l’opportunité de secouer le déséquilibre » et de trouver enfin une solution pour que ces deux peuples puissent vivre en paix.



Le devenir des otages encore détenus à Gaza va, à n’en point douter, peser lourd dans l’issue de ce conflit.



Un livre passionnant à lire pour entendre, pour comprendre et ne pas oublier.
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L'homme qui riait sous les bombes

Un roman certes mais dont l'arrière plan politique est réel : nous sommes en 2015 et un groupe de soldats kurdes est sur le point de reprendre un village aux mains de Daech. Dernière position avant la Syrie, les habitants viennent de subir l'occupation du groupe religieux, jeunes garçons enlevés et transformés en kamikazes froids, jeunes filles devenues esclaves sexuelles.

Entre en scène le personnage clef de ce roman : Bakhtiyar, journaliste kurde et "fixer", sorte de diplomate permettant aux journalistes étrangers, dont Alex, d'aller au plus près des combats.

Nous les suivrons jusqu'en 2017 et la bataille finale contre Daech à Raqqa en Syrie.

Benoît Christal sait de quoi il parle et son roman le montre : la situation complexe qu'il nous présente est savamment détricotée. Le petit plus : les personnages attachants qu'il nous présente, des êtres torturés par les violences auxquelles ils assistent.

Un roman très touchant.

#NetGalley #Editions du Rocher
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L'homme qui riait sous les bombes

J’ai pu découvrir ce roman poignant grâce à la dernière Masse Critique de Babelio. J’ai été attiré d’abord par le titre puis par la quatrième de couverture qui annonçait une plongée dans l’histoire contemporaine tourmentée de l’Irak et la Syrie. Je remarquai que l’auteur est un grand reporter ayant couvert plusieurs conflits et révolutions au Moyen-Orient, j’ai donc foncé sur ce choix évident pour moi qui me suis toujours intéressée à la géopolitique et aux conflits de notre temps. Benoît Christal est en effet journaliste pour LCI et TF1, spécialiste de cette région agitée par les guerres. Cela se ressent indéniablement à la lecture du roman : le lecteur s’y croirait tant le récit paraît crédible et documenté au travers de diverses notes de bas de pages ainsi que de descriptions minutieuses qui nous plongent directement dans le bain.



Le roman s’ouvre sur la bataille de Sinjar, dernière ville d’Irak avant la Syrie, mené par le Général kurde Kovli sur les combattants de Daech. Le jour de cette offensive est le 13 novembre 2015 et, en parallèle de la prise de Sinjar, l’auteur raconte l’histoire de Nadia présente au Bataclan se soir-là et rescapée de l’attentat. Pendant ce temps, d’autres Français de trouvent en Irak, des journalistes qui apprennent la nouvelle alors qu’ils couvrent la guerre contre Daech aux côtés de leur fixer, Bakhtiyar, le meilleur du Nord de l’Irak. Comme le lecteur l’apprendra à la fin, leur fidèle guide a réellement existé ce qui renforce son attachement au personnage. En effet, le récit n’est pas du tout un récit froid de journaliste détaillant la situation sur place mais c’est un vrai roman poignant de bout en bout. Le lecteur passera du rire aux larmes. C’est émouvant car c’est aussi bien écrit si bien qu’on s’attache facilement à la plupart des personnages et que se mêlent angoisse et soulagement quant à l’issue de leurs aventures.



La force de ce roman est sans conteste la vraie connaissance du terrain par l’auteur. On l’identifie parfaitement au journaliste du roman. Il sait de quoi il parle, il raconte les événements tels qu’ils les a vécus tout en en faisant un vrai roman bien écrit, rythmé et qu’on lit avec plaisir jusqu’à la dernière page. Un premier roman très réussi à découvrir d’urgence si vous aimez les récits de guerre.

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L'homme qui riait sous les bombes

A travers ses reportages, ses notes et ses souvenirs d'ancien correspondant de guerre, Benoît Christal a construit un roman qui est autant de témoignages sur le conflit moyen-oriental entre 2014 et 2018 qu'un hommage à un confrère kurde Bakhtiyar Haddad, fauché par une mine le 19 juin 2017. Un homme qui était une bénédiction pour tous les journalistes français durant le conflit, disponible, aimable, enjoué, capable d'ouvrir bien des portes. On sent que l'auteur, comme d'ailleurs beaucoup de ses camarades lui vouait une profonde amitié. Le "fixeur", journaliste, traducteur, combattant, intègre, intelligent, qu'était Bakhtiyar Haddad a d'ailleurs été honoré lors de la 25e édition du Prix Bayeux des correspondants du guerre dans la ville éponyme et son nom inscrit sur la stèle des journalistes décédés dans l'année en compagnie de Véronique Robert et Stephan Villeneuve victimes de la même mine. Les 42 chapitres (en 400 pages) sont autant de petites aventures, de faits et de confirmations sur les exactions de Daech. L'intrigue n'est pas forcément bien définie. Pour tout dire, elle est même insignifiante et ne se fait jour que sur la deuxième partie du livre lorsqu'une certaine liste comportant les noms des Djihadistes français au sein de l'Etat Islamique ne transite par Bakhtiyar. Mike, un Américain d'origine kurde, militaire envoyé par sa hiérarchie sur le théâtre des opérations parmi les forces kurdes pour les espionner, est un personnage flou qui joue également une carte personnelle en étant à la recherche des assassins de son père. Egalement lié à Bakhtiyar, il sera rejeté par celui-ci avant qu'Alex, probablement le clone de l'auteur ne s'apercoive également d'une certaine cyclothymie de l'individu. La mort de Bakhtiyar décide alors du basculement d'Alex dans une sorte de désarroi, dans sa réflexion sur l'absurdité de cette guerre, sur l'utilité de son métier, sur l'importance de la famille. Il est atteint d'un syndrome post-traumatique que seuls d'autres amitiés et sa femme sauront éradiquer.
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L'homme qui riait sous les bombes



Quand j'ai reçu ce livre dans le cadre du prix roman Fnac il ne m'a pas plu. Une image agressive, un bleu-vert indéfinissable, un auteur inconnu au bataillon, un sujet complexe, next. Je l'ai donc mis de côté et ouvert in extremis, quelques jours avant la date fatidique. Qu''elle ne fut pas ma surprise ! Cette couverture ne rend pas justice à ce texte, plus subtil que ce qu'elle peut laisser penser. Et je me suis embarquée dans la lecture d'un grand roman de journaliste.



Benoit Christal est grand reporter pour LCI et TF1, il connaît parfaitement les terrains de guerre que sont l'Irak et la Syrie et notamment l'implication des Kurdes qui combattent Daech sans relâche.

L'homme qui riait sous les bombes, c'est Bakhtiyar, un fixer comme on le dit dans le jargon journalistique. Il traduit, conduit, guide, renseigne les journalistes pour leur permettre de travailler dans une toute relative sécurité. C'est un homme farouchement libre, comme on ne peut l'être que lorsqu'on a plus rien à perdre. Il a trompé mille fois la mort, espère la tromper une fois de plus. C'est un personnage lumineux en opposition aux journalistes français, Alex en tête, plus ombrageux.



Ce qui m'a déstabilisé au début de ma lecture, c'est la virilité de ce texte. Ça parle cru, ça mitraille dans tous les coins et les femmes sont assez absentes. C'est finalement ce qui porte ce récit et lui donne sa force : sa véracité. Les situations, les personnages, les dialogues sonnent justes. A chaque page on sent que c'est l'œuvre d'un grand reporter sans pour autant perdre le côté romanesque. On s'attache vite aux personnages, notamment à Nadia. La scène au Bataclan est glaçante et elle émeut même si on a déjà lu beaucoup de choses sur le sujet. Il y a peu de figures féminines mais celle-ci marque profondément les esprits.



C'est documenté sans être pesant. C'est un texte de fiction bien construit auquel s'ajoute les qualités du reportage. Je n'ai jamais eu le sentiment d'assister à un cours de géopolitique mais bien de lire un roman sur une situation que je cerne mieux en le refermant. C'est la marque des bons journalistes que d'éclairer le monde. C'est aussi celle des bons romanciers.



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7 octobre 2023 Israël Gaza : L'affrontement d..

Le matin du 7 octobre 2023, les infos du matin annonçaient une salve de roquettes venant de Gaza en direction d'Israël. Comme beaucoup, j'ai grandi avec ce conflit chronique, dintifada en intifada. Mais ce 7 octobre était différent, l'ampleur était inédite, le dôme de fer avait failli, percé semble-t-il sans trop de difficultés. Puis les images des deltaplanes, ces jeunes fêtards en plein désert médusés par les alertes, et très vites confrontés à l'horreur... Ceci est mon témoignage depuis Paris vu de mon canapé.

Dans ce livre, il est question de témoignages du 7 octobre des 2 côtés de la frontière. Qu'ils soient journalistes, militaires ou humanitaires ils témoignent sur leur 7 octobre, chacun dans les 3 semaines qui suivirent le 7 octobre. Et c'est tellement riche d'Histoire et de mise en perspective.

J'ai particulièrement été touchée par l'histoire de nombre de victimes, militantes pour la paix, habitants de kiboutz proches de la frontière qui ont œuvré pour la paix et qui sont tombés sans discernement. Ces enfants palestiniens qui préfèrent aller au ciel car il y aura de la nourriture... Bref, vous l'aurez compris, on n'est pas dans une analyse géopolitique mais dans des témoignages singuliers de celles et ceux qui ont vécu le 7 octobre. Si les uns ont été tués sur la terre d'Israël, les autres se savaient voués à l'enfer de la riposte annoncée de tsahal.



Les auteurs sont des journalistes connus et anciens correspondants à Jerusalem. C'est seulement sur la fin, 2 petits chapitres, qu'ils nous livrent leur témoignage pour l'un et une analyse plus géopolitique pour l'autre.



Je recommande la lecture de ce livre que j'ai eu la chance de lire dans le cadre des Masses critiques.
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L'homme qui riait sous les bombes

L'homme qui riait sous les bombes de Benoît Christal

Dans ma sélection de Babelio masse critique du mois dernier, j'avais sélectionné le livre de Benoît Christal l'homme qui riait sous les bombes. Je remercie Babelio de m'avoir choisi et les éditions du Rocher de me l'avoir adressé. Pourquoi avoir choisi ce livre : l'homme qui rait sous les bombes de Benoît Christal me direz-vous ? Pour plusieurs raisons : je venais de finir le livre L'insolente de Kaboul de Chékéba Hachemi , et j'étais très attiré par ce premier roman du grand reporter Benoît Christal qui a couvert comme il est dit en page quatre de couverture : «  les révolutions arabes, la guerre contre Daech en Irak, en Syrie, et suivi les minorités chrétiennes et yézidies à Erbil, Dohuk, Qaraqosh. » Puis l'envie de me plonger dans l'histoire tourmentée de l'Irak à la Syrie entre 2014 et 2017, dans ce roman haletant au cœur de l'enfer ! Benoît Christal ouvre son livre sur une chronologie de mars 2011, l'arrestation et la torture d'une quinzaine d'adolescent, ayant écrit sur les murs de la ville de Deraa des slogans hostiles à Bachard el-Assad. La création de l' Armée Syrienne Libre par les déserteurs de l'armée syrienne ; en janvier 2012 la création en Syrie du Front Al-Nosra par l'organisation terroriste Al-Qaïda. Suivront des rappels pour les années 2013 à 2019 avec l'offensive des forces Kurdes au Nord de la Syrie et la mort du calife de Daech lors d'une opération militaire américaine à Baricha. Un bilan ; celui de la guerre civile syrienne qui a fait 380 000 morts et déplacer 2,5 millions de Syriens vers l'étranger et 6 millions à l'intérieur du pays ; deux cartes géographiques ; celle des forces en présence en Syrie et la représentation des zones revendiquées par le gouvernement kurde.

Ce roman, l'homme qui riait sous les bombes commence le 13 novembre 2015 à 17 heures à Sinjar, en Irak. «  Le général Wahid Kovli scrute chaque détail de la petite mosquée accrochée aux contreforts du mont Sinjar, dernière position de Daech . Ses hommes pilonnent la position depuis une demi-heure et se lancent à l'assaut. L'ordre Zéro Hour vient d'être transmis. » Immédiatement nous sommes au cœur de l'action «  on n'avance pas assez vite ! Combien d'hommes sont mobilisés ? 7000 ? 7500 ? Où sont les frappes aériennes promises ? Ecoutez-moi bien les gars ! Crie le général. Ce combat, les terroristes ne peuvent le remporter. Ici Kovlil ! Cette frappe aérienne, c'est pour aujourd'hui ou pour demain ? Vous dormez dans votre bureau ou quoi ? » Sans frappe aérienne, les hommes du général Kovli se lancent à l'attaque de la mosquée. La victoire est totale. Dans un véhicule s'approche des lignes en provenance de Dohuk nous prenons connaissance avec un journaliste Kurde, traducteur et fixeur Bakhtyar Haddad , accompagné d' Alex journaliste Français et son cameramen Morgan. Un fixeur c'est quoi ? C'est celui qui traduit, conduit, guide, renseigne et permet à un journaliste étranger au pays de se déplacer dans une zone en sécurité. Terme à relativiser lorsque l'on se trouve dans une zone de guerre. Cette victoire stratégique que le général Kovli veut fêter avec ces Français et son ami Bakhtyar la menace, Bakhtyar la légende, ne sera jamais célébrée comme il se doit. « Nous sommes le 13 novembre 2015, un groupe de Rock entame sa chanson le baiser du diable. Deux hommes sans cagoules devancées par des éclairs intenses et des flashes lumineux surgissent des deux côtés du bar du Bataclan.Les premiers corps tombent. »

Le décor est maintenant planté. Nous allons suivre pas à pas les différentes destinées de différents personnages décrits avec soin dans leur situation et dans des dialogues qui sonnent justes. C'est là que l'on reconnaît l'écriture d'un grand reporter, celle d'une écriture efficace ! Au fur et à mesure des 41 chapitres de ce livre, l'on est captivé par ces récits, ces tranches de vies.

On lit également, en quatrième page de couverture , «  un récit profondément humain, qui fait la part belle à l'amitié » . Oui, c'est surtout cela que vous aurez en mémoire lorsque vous refermerez ce livre . L'amitié, celle de l'auteur pour Bakhtyar Haddad, mais aussi, celle d'Alex avec Nadia rescapée du Bataclan , amie du frère d'Alex, et pour laquelle il devra mentir. Des rencontres : celle avec le Général Wahid Kovli qui malgré son courage et la force de ces convictions

clés du succès de la guerre contre Daech sur le terrain, n'a vu sa réputation traverser les frontières, qu' aujourd'hui avec ce livre. Avec Mike un journaliste ou un membre des services secrets Américains, je vous laisse le découvrir.

Un livre qui nous interroge aussi sur l'absurdité de la guerre et son cortège post-traumatique ou Benoît Christal y décrit avec beaucoup de soin, les peines, les douleurs, les souffrances vécues, physiques, émotionnelles, psychiques.

L'homme qui riait sous les bombes vous le retrouverez en photographie à la page 396 . C'est Bakhtyar Hadad. C'est le véritable héros de ce livre, dit Benoît Christal, «  mon ami, mon compagnon d'aventures durant plusieurs années. Attachant, drôle, intuitif, un peu dingue, toujours généreux, il faisait dit-il profession d'expliquer au public français l'histoire tourmentée de son pays . Il était au premier rang de la guerre contre Daech non seulement idéologiquement comme journaliste mais les armes à la main pour défendre les siens. Le public n'a connu son nom que le jour de sa mort le 19 juin 2017, fauché par une mine aux côtés des journalistes Véronique Robert et Stéphan Villeneuve à Mossoul. »

«  Bakhtyar était bien l'homme qui riait sous les bombes , qui défiait la mort par amour de la vie »

comme le dit un autre journaliste Thierry Oberlé. «  Ce roman a été écrit pour rendre hommage à son esprit de résistance et ne jamais oublier ceux qui sont tombés et qui furent nos amis » conclu Benoît Christal. Clôturant la lecture de ce livre et de ces dernières lignes, il m'est revenu en mémoire l'acte du souvenir : «  Ils ne vieilliront pas comme nous qui leur avons survécu; Ils ne connaîtront jamais l’outrage ni le poids des années. Quand viendra l’heure du crépuscule et celle de l’aurore, Nous nous souviendrons d’eux ! » Vous n'oublierez pas l'homme qui riait sous les bombes ! Bien à vous.
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L'homme qui riait sous les bombes

J’ai beaucoup aimé cette lecture.



Le titre nous amène à nous poser des questions : qui est cet homme, pourquoi rit-il sous des bombes ? On aura les réponses à ces questions à la fin de ce roman.



Roman qui rend hommage à un homme en particulier, roman qui va permettre de répondre aussi à une question : comment guérir de la guerre ? Et je trouve que cette question reflète bien ce récit, et cette question permet de se rendre compte de la profondeur du roman.



Nous allons suivre différents personnages comme point commun : la guerre contre Daesh. Le sujet, toujours d’actualités malheureusement, et date depuis plusieurs années. Mais ce livre est beau, est grand. Ça peut paraître pompeux de dire ça, mais c’est vrai. Ce livre a su me transporter, à su me faire ouvrir les yeux sur ce que font les journalistes, sur les risques qu’ils encourent à cause de notre voyeurisme. Mais ce livre va également permettre de voir leur état psychologique parce que même s’ils sont reporter, ils ont une vie, une âme et la citation que j’ai choisi le montre très bien.



L’auteur connaît son sujet puisqu’il est lui-même reporter et reporter de guerre. Ainsi, il nous livre un récit complet, très détaillé mais aussi très réaliste. Il y a aussi de nombreuses émotions, ce qui rend cette lecture très poignante.



Personnellement, le côté poignant va être majoré par Bakhtiyar. Un homme, avec Alex, pour lequel je me suis énormément attachée. En fait, il est naturel et transporte toujours la bonne humeur et la bienveillance à l’égard des autres. Il n’hésite pas à se battre pour son peuple.



Même si le début était un peu long, car introducteur, la fin m’a complètement chamboulé, j’en avais presque les larmes aux yeux.



Un beau roman pour cette rentrée littéraire à découvrir.
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L'homme qui riait sous les bombes

13 novembre 2015 : les Kurdes, sous la direction du général Waheed Kovli, font une progression déterminante en Irak. Au même moment, Nadia, infirmière de son état, voit sa dernière heure arriver au Bataclan, retranchée avec une dizaine de personnes dans une loge de la salle de concert. Roman nerveux, très bien écrit, un roman de guerre, épique et haletant.
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7 octobre 2023 Israël Gaza : L'affrontement d..

Benoît Christal et Gallagher Fenwick publient un livre qui donne la parole à des témoins de première ligne sur l'horreur de la tragédie.
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L'homme qui riait sous les bombes

L'HOMME QUI RIAIT SOUS LES BOMBES de Benoît Christal



Benoît Christal connaît bien son sujet. Mon intérêt pour son roman a cependant fondu après 200 pages. Les personnages manquent de réalité. Beaucoup de «en fait». Des tournures de phrases quelque peu surprenantes :



«"To make a difference." Ça sonne beaucoup en anglais qu'en français. C'est plus romantique, plus dynamique chez vous.» p303



«Il a l'impression qu'un psychopathe sous cocaïne joue avec une batte de baseball et frappe régulièrement les parois de sa boîtes crânienne.» p346



Le roman tourne autour de cette question : «Sommes-nous vraiment prêts à perdre une main, un bras, la vie, pour la "noble" mission d'informer sur les terrains de guerre?» p293



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