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EAN : 9782268105819
404 pages
Les Editions du Rocher (01/09/2021)
4.3/5   15 notes
Résumé :

13 novembre 2015, Sinjar, Irak, le général Kovli remporte une bataille décisive contre Daech, aux côtés de Bakhtiyar, célèbre fixer kurde irakien, et Alex, journaliste français en reportage. Mais la victoire est amère. Le groupe d’amis apprend le soir-même que plusieurs attentats ont été commis à Paris.

Entre Mossoul et Raqqa, Alex croisera la route de Mike, un Américain ambigu et insaisissable, volontaire pour combattre avec les Kurdes… Qui e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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« - Fuis, Baka ! Cours ! Je vais rejoindre la position des mitrailleuses lourdes.
Soudain, un fracas immense et le souffle d'une explosion paralysent tous les sens des combattants. Bakhtiyar se retourne et voit une boule de feu à l'entrée du hameau. Les américains viennent de frapper la zone. « Tir d'opportunité », disent les pilotes. Ils sont autorisés à venir en aide aux forces alliées au sol lorsque la cible leur semble identifiable et que les risques de dommages collatéraux sont extrêmement restreints ».


Je ne sais plus où j'ai lu en substance qu'un lecteur n'aimait pas les expressions comme « lecture choc » ou « prendre une claque », car la lecture n'était pas faite pour se prendre des coups. Je comprends ce propos mais ne le partage pas totalement : S'il m'arrive d'apprécier les lectures doudou, je lis aussi pour être surprise, bousculée, et pourquoi pas malmenée ; Parce que la littérature a cela de magnifique qu'elle permet de retrouver des sensations perdues, ou de nous faire approcher des émotions qu'on ne vivra heureusement jamais, mais qui sont essentielles à notre compréhension des autres et du monde. Oui, il existe bien des livres dont la lecture ressemble à un sport de combat. Mais on en ressort peut-être plus forts, plus instruits, mieux armés. Je remercie les éditions du Rocher et les Masses critiques de Babelio d'avoir mis celui-ci entre mes mains.


« J'ai perdu un bon copain il y a deux semaines en Irak et je ne suis plus tout à fait le même. Je ne sais pas quoi faire de moi-même, en fait.
- T'as qu'à écrire un livre. (…) T'as pas de kalachnikov mais t'as un stylo, mec, penses-y. »


Dans L'homme qui riait sous les bombes, le combat est celui contre l'Etat islamique. Mais le véritable focus se fait sur l'humain. Irak, Syrie, ou même Paris… Une seule guerre mais plusieurs points de contact, avec dès le titre, déjà, cet imparfait qui nous hantera durant la lecture entière. Les premiers chapitres sont intenses et chargés en émotions puisqu'ils dessinent les causes et le décor des attentats français de novembre 2015. Ce faisant, et connaissant « la règle du « mort kilométrique » selon laquelle un accident en bas de notre rue a plus d'importance à nos yeux qu'un conflit armé à l'autre bout de la planète », l'auteur ramène à nos portes un combat qui semble parfois trop lointain pour nous concerner et nous toucher vraiment. Ainsi Benoît Christal nous implique dans cette lecture, en intercalant des scènes indicibles vécues par les policiers et les victimes du Bataclan, avec des scènes de guerres en Syrie et en Irak, qui précèdent ces représailles parisiennes. Car il s'agit bien de représailles, même si les causes et les conséquences se trouvent à des milliers de kilomètres les unes des autres. le battement d'ailes d'un papillon, en somme, ou d'un avion qui rapatrie ces français une fois qu'ils ont appris à tuer au Proche-Orient. Comment en est-on arrivé là ? C'est ce que voudrait découvrir Alex, ce reporter dont nous suivons l'évolution au Proche-Orient. Mais quelques années plus tard, après avoir voulu couvrir les victoires annoncées de Raqqa et de Mossoul, où « La terre irakienne avalera, une fois de plus, sa ration de corps », et être revenu d'expériences qui l'ont malmené, il devra répondre à une autre question : « Comment guérir de la guerre ? »


« Tu as cet air perdu des gens qui ont côtoyé la mort violente. Romain Gary appelle ça une « brûlure de solitude ». C'est quand « le vide devient ce qu'il y a de plus peuplé », quand chaque nouvelle amitié de renvoie au manque. Moi aussi j'ai besoin de grands espaces pour me réconcilier avec ce vide. »


Benoît Christal étant lui-même un grand reporter ayant oeuvré dans ces régions, l'immersion est immédiate : On prend la mesure de ce qu'est « la vie » des populations sur place, leur épouvante au quotidien, leur danse funeste entre les balles pour sortir les corps de leurs proches de la poussière ; Ces morts violentes et soudaines, ou lentes et douloureuses, toutes pour une noble cause que leur génération doute de voir aboutir encore. le portrait d'Alex, lui, est bien vivant et sent le vécu. Son contact sur place : Bakhtiyar, est un « fixer » kurde irakien qui met sa connaissance du terrain au service de journalistes venus relayer les horreurs faites à son pays, mais n'hésite pas non-plus à prendre les armes lors d'offensives décisives contre l'ennemi commun. Homme de toutes les situations, qui a sauvé les fesses de plus d'un, Bakhtiyar, toujours souriant et de bonne humeur malgré une vie passée à compter les morts, est l'homme à qui est dédié cet hommage vibrant, ce roman témoignage. Un homme qui « défiait la mort par amour de la vie », selon la formule de Thierry Oberlé. L'imparfait nous rattrape. « Ce roman a été écrit pour rendre hommage à son esprit de résistance ».


Un roman humain, instructif et efficace, qui raconte la guerre de l'angle de vue du journaliste. Mon seul mini bémol vient du fait que je n'ai pas vraiment compris l'intention de l'auteur à la fin, lorsqu'il . Si vous avez compris, je veux bien l'explication !
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Benoît Christal est grand reporter au Moyen-Orient. L'homme qui riait sous les bombes raconte une période réelle des combattants Kurdes contre Daech et l'Etat islamique sans aborder le conflit avec la Turquie. Dans le personnage d'Alex, le journaliste français qui raconte, nous pouvons reconnaître ou imaginer qu'il s'agit de l'auteur.

En début de livre une chronologie allant de 2011 à 2019 rappelle les événements dans cette région. Ceci est bien utile pour la lecture, sachant que les zones étaient fluctuantes selon les nécessités politiques de grandes nations ou de nations voisines.

Le roman débute en Irak le 13 novembre 2015 avec l'attaque d'une mosquée par les combattants du général kurde Wahid Kovli où se terrent les derniers combattants de Daech sur le territoire irakien. Cette victoire stratégique n'aura pas la gloire qu'elle aurait mérité, plusieurs attentats terroristes sont déclenchés dans Paris, au Bataclan et au Stade de France entre autres ! le général est rejoint par Alex et son caméraman, conduits par Bakhtiyar Haddad, kurde lui aussi, journaliste, traducteur et fixeur* pour les journalistes étrangers. Ils apprennent à ce moment-là les dramatiques événements de Paris

Bakhtiyar est un homme chaleureux, engageant, souriant, plein d'allant et de bonne humeur, apprécié de tous ou presque, amoureux de la langue française, gourmand de nouveaux mots qu'il répète à l'envi ! Il sait être guerrier aussi et ne se déplace jamais sans une arme.

Benoît Christal raconte les jeunes français enrôlés dans le jihad, les musulmans confrontés au terrorisme en France, le lent cheminement des victimes des attentats et les blessures psychologiques refoulées par les reporters, même s'il parle plus précisément de celles d'Alex, la situation n'est pas différente pour les autres.

Beaucoup d'humanité et d'amitié dans ce livre, beaucoup de peine et de douleurs aussi écrites de manières à toucher, à se sentir immerger mais sans bien évidemment jamais arriver à imaginer le dixième de ce qu'ils ont vécu !

Difficile de dire “coup de coeur" pour un roman qui parle de mort mais je trouve qu'il mérite largement ses 5 étoiles ; l'auteur ayant su se faire conteur des souffrances !

#Lhommequiriaitsouslesbombes #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2021

* https://rsf.org/fr/actualites/les-fixeurs-les-invisibles-du-reportage

Challenge PAVES 2021
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Héros : Celui qui se distingue par ses exploits ou un courage extraordinaire (d'après Le Robert). Et le héros de ce livre est celui qui est désigné par le titre, du moins, c'est ainsi que je l'ai ressenti. Il est le héros plus qu'Alex, le journaliste français dont la belle-soeur, Nadia, fiancée de son frère Lucas, est une survivante du Bataclan, plus que Mike, personnage étonnant, caméléon que je ne savais pas trop situer, même s'il s'est porté (c'est du moins la version officielle) volontaire pour combattre du côté des kurdes. Pourtant, on le retrouvera ici, là, il a déjà été vu lors d'autres conflits, d'autres luttes armées. Pourquoi est-il réellement là ?

Pour Alex, la question ne se pose pas, c'est son métier, il informe, il est dans tous les endroits où la guerre est présente. Surtout, depuis l'attentat du Bataclan, il veut aller au bout des choses, être là, quand le djihadisme tombera enfin, lui qui enquête à ce sujet depuis des années. Etre là quand les combats cesseront, être là quand la paix sera là. Est-ce si simple ? Bien sûr que non. L'arrêt des combats ne signifiera pas nécessairement la stabilisation politique, ce serait trop beau, ce serait trop simple.

Nous sommes pris, littéralement, dans un tourbillon de violence, de morts, de deuil. Se relever, continuer malgré les morts, voilà ce que doivent faire les combattants, et les journalistes aussi, parce qu'ils furent également victimes du conflit. Les journalistes et les « fixer », dont Bakhtiyar. Après sa mort (ce n'est pas un spoil, il suffit de chercher un tout petit peu sur internet pour connaître le destin de cet homme tout entier dévoué à l'information.

Je n'oublie pas non plus le Général Kovli, que la mémoire des morts pousse toujours plus loin dans l'engagement – jusqu'à ce que son propre corps lâche.

Un livre extrêmement fort, qui nous questionne jusqu'où on peut aller par engagement, par volonté de faire payer ceux qui ont fait souffrir. Il s'interroge aussi, un peu, parce que ce n'est pas le sujet principal, sur ceux qui sont venus d'occident pour devenir djihadiste, sur leurs compagnes, leurs enfants. Il parle aussi des « lionceaux du khalifat », adolescents transformés en kamikaze par les djihadistes. Mais le sujet, ce n'est pas eux, ce sont tous ces anonymes qui ont tout mis en oeuvre, et l'ont souvent payé de leur vie, pour que la vie, justement triomphent. La vie, et la paix.

L'homme qui riait sous les bombes est une oeuvre forte, difficile à oublier.
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Merci à NetGalley et aux Editions du Rocher pour cette lecture.
Benoit Christal est parti d'un fait réel : Bakhtiyar Haddad avait découvert une liste de djihadistes grâce au garagiste de Daech, une de ses connaissances. L'auteur a imaginé que les services secrets occidentaux essayaient de récupérer cette liste.
En dehors de l'intrigue, L'homme qui riait sous les bombes a eu le mérite de m'entraîner là où je n'irais pour rien au monde.
Une structure en forme de puzzle, avec des retours en arrière et parfois des retours en arrière de l'arrière à moins que ce ne soit des allers en avant, mais moins en avant qu'un chapitre précédent. Au bout de quatre ou cinq chapitres, j'étais perdue.
Entre roman et reportage, le sujet du livre - des hommes qui bravent le danger pour informer - est passionnant.


Lien : https://dequoilire.com/lhomm..
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L'homme qui riait sous les bombes de Benoît Christal
Dans ma sélection de Babelio masse critique du mois dernier, j'avais sélectionné le livre de Benoît Christall'homme qui riait sous les bombes. Je remercie Babelio de m'avoir choisi et les éditions du Rocher de me l'avoir adressé. Pourquoi avoir choisi ce livre : l'homme qui rait sous les bombes de Benoît Christal me direz-vous ? Pour plusieurs raisons : je venais de finir le livre L'insolente de Kaboul de Chékéba Hachemi , et j'étais très attiré par ce premier roman du grand reporter Benoît Christal qui a couvert comme il est dit en page quatre de couverture : «  les révolutions arabes, la guerre contre Daech en Irak, en Syrie, et suivi les minorités chrétiennes et yézidies à Erbil, Dohuk, Qaraqosh. » Puis l'envie de me plonger dans l'histoire tourmentée de l'Irak à la Syrie entre 2014 et 2017, dans ce roman haletant au coeur de l'enfer ! Benoît Christal ouvre son livre sur une chronologie de mars 2011, l'arrestation et la torture d'une quinzaine d'adolescent, ayant écrit sur les murs de la ville de Deraa des slogans hostiles à Bachard el-Assad. La création de l' Armée Syrienne Libre par les déserteurs de l'armée syrienne ; en janvier 2012 la création en Syrie du Front Al-Nosra par l'organisation terroriste Al-Qaïda. Suivront des rappels pour les années 2013 à 2019 avec l'offensive des forces Kurdes au Nord de la Syrie et la mort du calife de Daech lors d'une opération militaire américaine à Baricha. Un bilan ; celui de la guerre civile syrienne qui a fait 380 000 morts et déplacer 2,5 millions de Syriens vers l'étranger et 6 millions à l'intérieur du pays ; deux cartes géographiques ; celle des forces en présence en Syrie et la représentation des zones revendiquées par le gouvernement kurde.
Ce roman, l'homme qui riait sous les bombes commence le 13 novembre 2015 à 17 heures à Sinjar, en Irak. «  le général Wahid Kovli scrute chaque détail de la petite mosquée accrochée aux contreforts du mont Sinjar, dernière position de Daech . Ses hommes pilonnent la position depuis une demi-heure et se lancent à l'assaut. L'ordre Zéro Hour vient d'être transmis. » Immédiatement nous sommes au coeur de l'action «  on n'avance pas assez vite ! Combien d'hommes sont mobilisés ? 7000 ? 7500 ? Où sont les frappes aériennes promises ? Ecoutez-moi bien les gars ! Crie le général. Ce combat, les terroristes ne peuvent le remporter. Ici Kovlil ! Cette frappe aérienne, c'est pour aujourd'hui ou pour demain ? Vous dormez dans votre bureau ou quoi ? » Sans frappe aérienne, les hommes du général Kovli se lancent à l'attaque de la mosquée. La victoire est totale. Dans un véhicule s'approche des lignes en provenance de Dohuk nous prenons connaissance avec un journaliste Kurde, traducteur et fixeur Bakhtyar Haddad , accompagné d' Alex journaliste Français et son cameramen Morgan. Un fixeur c'est quoi ? C'est celui qui traduit, conduit, guide, renseigne et permet à un journaliste étranger au pays de se déplacer dans une zone en sécurité. Terme à relativiser lorsque l'on se trouve dans une zone de guerre. Cette victoire stratégique que le général Kovli veut fêter avec ces Français et son ami Bakhtyar la menace, Bakhtyar la légende, ne sera jamais célébrée comme il se doit. « Nous sommes le 13 novembre 2015, un groupe de Rock entame sa chanson le baiser du diable. Deux hommes sans cagoules devancées par des éclairs intenses et des flashes lumineux surgissent des deux côtés du bar du Bataclan.Les premiers corps tombent. »
Le décor est maintenant planté. Nous allons suivre pas à pas les différentes destinées de différents personnages décrits avec soin dans leur situation et dans des dialogues qui sonnent justes. C'est là que l'on reconnaît l'écriture d'un grand reporter, celle d'une écriture efficace ! Au fur et à mesure des 41 chapitres de ce livre, l'on est captivé par ces récits, ces tranches de vies.
On lit également, en quatrième page de couverture , «  un récit profondément humain, qui fait la part belle à l'amitié » . Oui, c'est surtout cela que vous aurez en mémoire lorsque vous refermerez ce livre . L'amitié, celle de l'auteur pour Bakhtyar Haddad, mais aussi, celle d'Alex avec Nadia rescapée du Bataclan , amie du frère d'Alex, et pour laquelle il devra mentir. Des rencontres : celle avec le Général Wahid Kovli qui malgré son courage et la force de ces convictions
clés du succès de la guerre contre Daech sur le terrain, n'a vu sa réputation traverser les frontières, qu' aujourd'hui avec ce livre. Avec Mike un journaliste ou un membre des services secrets Américains, je vous laisse le découvrir.
Un livre qui nous interroge aussi sur l'absurdité de la guerre et son cortège post-traumatique ou Benoît Christal y décrit avec beaucoup de soin, les peines, les douleurs, les souffrances vécues, physiques, émotionnelles, psychiques.
L'homme qui riait sous les bombes vous le retrouverez en photographie à la page 396 . C'est Bakhtyar Hadad. C'est le véritable héros de ce livre, dit Benoît Christal, «  mon ami, mon compagnon d'aventures durant plusieurs années. Attachant, drôle, intuitif, un peu dingue, toujours généreux, il faisait dit-il profession d'expliquer au public français l'histoire tourmentée de son pays . Il était au premier rang de la guerre contre Daech non seulement idéologiquement comme journaliste mais les armes à la main pour défendre les siens. le public n'a connu son nom que le jour de sa mort le 19 juin 2017, fauché par une mine aux côtés des journalistes Véronique Robert et Stéphan Villeneuve à Mossoul. »
«  Bakhtyar était bien l'homme qui riait sous les bombes , qui défiait la mort par amour de la vie »
comme le dit un autre journaliste Thierry Oberlé. «  Ce roman a été écrit pour rendre hommage à son esprit de résistance et ne jamais oublier ceux qui sont tombés et qui furent nos amis » conclu Benoît Christal. Clôturant la lecture de ce livre et de ces dernières lignes, il m'est revenu en mémoire l'acte du souvenir : «  Ils ne vieilliront pas comme nous qui leur avons survécu; Ils ne connaîtront jamais l'outrage ni le poids des années. Quand viendra l'heure du crépuscule et celle de l'aurore, Nous nous souviendrons d'eux ! » Vous n'oublierez pas l'homme qui riait sous les bombes ! Bien à vous.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
- Eh bien, comme tout le monde j’ai entendu parler de ces djihadistes français, reprend Morgan. Mais je ne comprends pas pourquoi ils nourrissent une telle haine contre le pays où ils sont nés. Leur détermination m’échappe. Pourquoi ? C’est plus qu’un désir de vengeance, non ? Il y a autre chose que je ne comprends pas.
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Est-ce que ça valait le coup ? Pour ceux qu’il a croisés à Raqqa, la “noble” mission d’informer est un paravent derrière lequel se cache le désir d’adrénaline, l’envie de faire partie des rares témoins, l’attirance du danger, les blessures d’orgueil de nos cerveaux un peu dérangés, le goût du risque. C’est un moyen d’échapper à la banalité du quotidien. La paix, c’est assommant pour certains.
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Au fond, l’insouciance n’aura duré qu’une semaine pour Alex. La guerre a de belles fleurs mais de mauvais fruits.
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En librairie | Écrire sur le Proche-Orient, depuis le 7 octobre 2023, revient à plonger dans un abîme très sombre, à avancer dans l'obscurité des traumatismes et l'actualité mouvante. Pour Benoît Christal et Gallagher Fenwick, grands reporters, longtemps correspondants à Jérusalem, ce devoir s'est imposé. Recueillir la parole des deux camps : survivants, proches d'otages, habitants de Gaza… Ils sont médecin, journaliste, photographe, soldat, diplomate, enfant de déportés, personnalité politique, ex-ambassadeur, négociateur… Et les laisser raconter leur 7 octobre, leur Israël, leur Palestine ; écouter leurs émotions, leurs idées, leurs analyses. « Dé-sidérer », en nommant les crimes et les douleurs, sans passer sous silence la colère, mais aussi la soif de paix. La plupart du temps, ce sont deux peuples qui s'affrontent autant qu'ils s'ignorent, séparés par un immense fossé, alors que leurs récits se font fatalement écho. C'est dans cette non-rencontre que se joue l'affrontement des tragédies et des souffrances. Ce livre ne sert ni à convaincre, ni à accuser, mais à consigner et témoigner, pour éviter que ces drames ne sombrent dans l'oubli, qu'ils ne soient déformés, ou effacés par ceux qui les nieront.
Benoît Christal est grand reporter pour TF1 et LCI, spécialiste du Moyen-Orient, ancien correspondant à Jérusalem, San Francisco et New York. Ancien correspondant à Jérusalem et Washington D.C., Gallagher Fenwick intervient régulièrement sur LCI et France Inter en tant qu'éditorialiste de politique internationale.
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