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Critiques de Bernard Ollivier (196)
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Longue marche, tome 2 : Vers Samarcande

Après la traversée de l'Anatolie, Bernard Ollivier poursuit son voyage à pied l'année suivante, et cette fois il traverse l'Iran. Changement de tenue vestimentaire : malgré la chaleur accablante, il doit porter un pantalon et une chemise à manches longues. Les Islamistes ont posé une chape de plomb sur le pays et toute la vie tourne autour de la religion. Rares seront ceux (mais il y en a quelques uns), qui oseront se confier à Bernard Ollivier en les critiquant. Et celui-ci passera trois mois dans ce pays sans voir le corps d'une femme et sans voir de vêtements de couleur.



Ce fut un voyage triste me direz-vous ? Pas du tout, car la tradition d'hospitalité qui était omniprésente en Turquie l'est encore plus ici ! Partout on l'accueille, on le questionne, on l'invite, on le gave, et bien sûr on refuse de le faire payer ! Les Iraniens apparaissent à l'auteur comme un peuple curieux, cultivé, attaché certes aux traditions, mais avide de nouveauté et de modernité. Bernard Ollivier sera d'autant plus regardé et interrogé car il a construit une espèce de chariot à roulettes pour porter son sac et les bidons d'eau dans le désert du Karakoum et il ne passera jamais inaperçu !



Comme dans le premier volume, celui-ci est passionnant, jamais lassant. Jour après jour on découvre avec l'auteur un pays dans son quotidien. Bernard Ollivier n'est jamais blasé, toujours enthousiaste (ce ne sera pas toujours le cas pour la suite en Chine) et aussi ouvert aux rencontres que le sont les Iraniens. C'est une magnifique voyage à pied (3.000 km cette fois encore) et une très belle leçon de vie que nous offre l'auteur !

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Longue marche, tome 2 : Vers Samarcande

Bernard Ollivier raconte sa Longue Marche d'Istanbul à Xi'An en Chine. Deuxième tome : le 14 mais 2000, il repart de Dohoubayazit (Turquie) pour arriver le 9 septembre à Samarcande , ayant parcouru à pied 2532 km. Journal de bord du marcheur à travers le Kurdistan, l'Iran, le Turkménistan et l’Ouzbékistan.



Commencé sous l'orage, il rencontre d'abord des galères pour trouver à se loger sur une route où le tourisme n'existe pas. Le trek sur la route de la Soie commence mal. Le marcheur ne trouve son rythme et le plaisir de la marche qu'après la rencontre avec des braves gens qui l'accueilleront avec une gentillesse extraordinaire. Toutes les préventions contre le régime des mollahs qui entravaient la marche sont balayées par la gentillesse des Iraniens. Sans tomber dans l'angélisme: le policier voleur, le mollah rigide, les tracasseries douanières, les boîtes à lettres grises pour les dénonciations, la savak ne sont pas passés sous silence. Cependant, la sympathie s’accroît au fur et à mesure que le marcheur avance en Iran.

Depuis les Achéménides, des caravanserails servaient d'étapes journalières aux caravaniers de la Route de la Soie. On s'attend à ce que le marcheur s'y arrête. Il fait d'ailleurs des détours importants pour les rejoindre quand ils ne sont pas sur le goudron de la route des camions. Émerveillement de leur découverte, déceptions parfois.



Pour traverser le désert de Karakoum, Bernard Ollivier aurait aimé transporter ses bagages et surtout l'eau à dos de chameau de Bactriane comme au temps des caravanes. Il trouvera une solution moins poétique et se bricolera une petite remorque qu'il tirera lui même...Ce désert lui apparaît tout d'abord comme une épreuve, épreuve de la soif, de la chaleur, possibles rencontres avec des scorpions, des serpents, avec la terrible veuve noire. Là aussi, la traversée se passera bien. Leçon d'optimisme!



Les tracasseries aux frontières procureront au voyageur des haltes forcées, encore des occasions de rencontre, de baignades de plaisir de vivre. Encore une leçon de vie.



Ollivier semble jouir de l'ivresse de la marche qui le conduit à faire des étapes d'une cinquantaine de km par jour.



Seule déception pour moi qui pars bientôt pour l'Ouzbékistan,le voyageur arrive dans ce pays un peu blasé. Boukhara dont j'attendais avec impatience la visite est pour lui, le domaine des touristes.Il aborde Samarcande rêvée, destination ultime, avec une certaine lassitude. Après 4 mois de solitude, il aspire au retour à sa Normandie natale.
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Longue marche, tome 3 : Le vent des steppes

Suite et fin du 3ème volet d'une longue marche. J'ai voyagé avec l'auteur et ce fut un plaisir. J'y ai découvert des peuples, des cultures, des paysages et tant d'autres choses. Je me suis passionnée pour cette aventure au delà de nos frontières et surtout à pied. Je recommande régulièrement ce livre tellement je l'ai apprécié.
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Nouvelles d'en bas

Mon problème de base avec ce roman c'est qu'en faite c'est des nouvelles et j'ai beau essaie je n'y arrive pas. C'est trop court pour moi.





Parlons de ce recueil de nouvelles. Il est composé de 15 nouvelles de 3 à 10 pages. J'ai vraiment eu l'impression pour certaines qu'on aurait dit des scènes de vie. Dans ces nouvelles, on suit des SDF dans le métro parisiens dans différentes scènes de leur vie très difficile.





Même si je ne lis jamais ce genre de livre et surtout des nouvelles, je l'ai lu très vite. L'écriture de l'auteur est vraiment fluide alors même si je n'ai pas forcement aimé le thème qui est très dur au final, il se lit très vite. Mais j'aurais peut être du les lives petits à petits car ça fou quand même un coup au moral toutes ses petites histoires!
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La Vie commence à 60 ans

L'auteur écrit comme il est : simplement mais agréablement. Issu d'un milieu modeste, autodidacte, l'esprit ouvert, c'est un homme ordinaire qui raconte son incroyable aventure de retraité. Elle commence par une marche à pied introspective de 1500 kms qui le décide à marcher encore. Il devient un étonnant voyageur et un écrivain à succès. Fort de ses gains littéraires, il crée une association pour aider les jeunes délinquants à retrouver le bon chemin
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Aventures en Loire : 1.000 kilomètres à pied et..

Ayant lu avec énormément de plaisir son précédent livre La Longue marche, je me suis plongé avec délectation dans celui-ci. Toujours aussi humble et bourré d'humour, l'auteur nous raconte ses pérégrinations le long de la Loire accompagné de Canard (c'est le nom de son canoé).

Comme il le dit lui même l'aventure ne se trouve pas uniquement au bout du monde, et avec beaucoup d'humilité il est également possible de faire de belles rencontres.
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Longue marche, tome 2 : Vers Samarcande

Véritable invitation au voyage... L'auteur nous embarque avec lui dans son périple (dans ce deuxième tome : l' Iran) et nous fait partager avec style ses découvertes et ses réflexions. Passionné par la Route de la Soie, il nous fait partagé ses connaissances sans transformer son carnet de voyage en livre historique. Bref, carnet de voyage très bien écrit, nourri de descriptions géographiques, de découvertes, d' anecdotes et de rencontres émouvantes, drôles et parfois effrayantes.
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Longue marche, tome 3 : Le vent des steppes

Bernard Ollivier offre avec le troisième tome de sa série des "Longue Marche", un carnet de voyage toujours aussi bien écrit et plaisant à lire. Il continue et termine son voyage sur la route de la Soie à travers la troisième étape notamment dans le désert de Gobi et la quatrième étape en Chine.
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Aventures en Loire : 1.000 kilomètres à pied et..

« L’aventure est dans la manière du voyage plus que dans le lieu » écrit avec raison dans les dernières pages de son ouvrage Bernard Ollivier et ce livre en est la preuve. Ancien journaliste, écrivain voyageur ayant pérégriné à pied sur la Route de la Soie, aujourd’hui âgé de près de soixante-dix ans mais toujours bon pied bon œil, l’écrivain s’est jeté un défit, descendre la Loire du Mont Gerbier-de-Jonc à Nantes en canoë. Un parcours de près de 1000 kilomètres, à pied au début puis sur le fleuve ensuite. Sachez encore que lorsqu’il prend possession de son frêle esquif il n’a jamais pratiqué ce type de navigation !

Le récit de ces six semaines de voyage est surtout l’occasion de rencontres, fortuites ou programmées, véritable combustible qui pousse Ollivier à pagayer contre le vent ou sous la pluie, chavirant parfois, traînant hors de l’eau son minuscule rafiot quand certains passages sont infranchissables. La Loire n’est pas un long fleuve tranquille, sa descente selon les saisons ou les portions peut s’avérer périlleuse surtout quand on est un novice du canoë.

Grâce à des amis d’amis, des hasards aussi, chaque étape sera l’occasion de rencontrer des gens formidables, ouverts et chaleureux, toujours prêts à aider ou donner des renseignements sur leurs vies ou leurs villages.

On se laisse transporter et on suit avec plaisir sur la carte en tête d’ouvrage, la progression du voyageur, véritable humaniste ayant déjà vécu une vie pleine et riche d’émotions et d’aventures, la tête pleine de projets et à l’agenda chargé. Au-delà de l’exploit physique, un parfait manuel de savoir vivre, dans le sens de vivre « une vraie vie ». Un livre qui fait du bien à l’âme, à notre époque c’est une pépite sans prix.

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Longue marche, tome 1 : Traverser l'Anatolie

Un récit de voyage très bien écrit. Les épreuves traversées sont nombreuses et parfois insolites. Certains épisodes amènent à se demander si le risque pris n'est pas souvent excessif par rapport aux enjeux. Je n'aurais pas pensé que la traversée de la Turquie soit aussi difficile en 1999. Ce qui est sûr c'est que j'admire le courage de l'auteur et sa détermination. Confronté aux mêmes épreuves et bien qu'aimant la marche, je pense que j'aurais renoncé rapidement.

Outre la qualité du récit, je pense que l'intérêt de ce genre d'ouvrage est grand car il évite de se faire une idée un peu trop idyllique ou en tout cas un peu trop romancée de ce genre d'entreprise. Il montre aussi que le voyage à pied reste une entreprise difficile, mais ouvre des portes qu'un voyage avec un engin motorisé n'aurait pas ouvertes. A lire.
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Aventures en Loire : 1.000 kilomètres à pied et..

Un billet pour préparer les vacances et si vous mettez vos pas ou plutôt d’ailleurs vos pagaies dans celles de Bernard Ollivier, vous partirez pour des journées de découvertes au prix de quelques douleurs et quelques baignades involontaires.



Bernard Ollivier vous connaissez ? Dix ans déjà qu’il a parcouru à pied, en solitaire, la mythique Route de la Soie, les trois livres de La Longue marche qu’il en a tiré sont devenus des classiques et l’auteur était cette année l’invité du festival Etonnants Voyageurs

Mais voilà le temps passe et à 70 ans, il s’est fixé un nouveau défi avant comme il le dit avec humour, d’en être réduit à la marche avec déambulateur.

L’aventure ? nul besoin de partir au bout du monde, elle est là, à notre porte et les rencontres peuvent être aussi belles qu’aux confins de l’Asie. Prenez une carte et voyez le cours de la Loire. Le fleuve encore sauvage, le fleuve des rois, des poètes et des peintres.



1000 km que Bernard Ollivier va descendre un peu à pied mais surtout à partir de Retournac en canoë, l’aventure commence vraiment, car si Bernard Ollivier est fin connaisseur de la randonnée pédestre, il a tout à apprendre du canoë, du coup de poignet indispensable en col de cygne ,de la lecture de la Loire , du passage des remous et de quelques rapides.

L’été pourri n’arrange rien et les bains forcés mettent à rude épreuve sa carcasse et la prétendue étanchéité de son matériel. Mais ces mésaventures passent à la trappe en regard des rencontres que Bernard Ollivier fait tout au long de son périple, les amis ont fait appel aux amis et chaque soir ou presque il a le gîte et le couvert assurés, et quand je dis couvert nous sommes en pays de Loire, donc pensez dive bouteille ce n’est pas pour rien le pays de Rabelais



La générosité des hôtes, la curiosité de l’auteur pour les métiers rares, pour la restauration de maisons, tout cela forge un récit plein de chaleur humaine, d’une grande richesse.

Ces six semaines d’efforts, de dangers parfois, de rencontres, passent très vite et voilà notre pagayeur à Nantes où on l’abandonne à regrets

J’ai retrouvé dans ce récit la personnalité chaleureuse de Bernard Ollivier, son goût pour les rencontres, j’ai dévoré ce livre, il m’a juste manqué pour l’accompagner un petit verre de ......


Lien : http://asautsetagambades.hau..
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La Vie commence à 60 ans

Ce petit livre a trainé un long moment chez moi. Ce n'est pas moi qui l'avais acheté et je me suis un temps demandé d'où il sortait , je me disais que cela devait venir de ma femme. Elle aimait ce genre d'histoire et elle faisait déjà des projets pour sa retraite.

Toujours est-il qu'un jour où je n'avais plus rien à lire, je l'ai ouvert sans enthousiasme et ai été très agréablement surpris et séduit par le style bien enlevé, le joli sens de la dérision et ce regard amusant et gourmand qu'a l'auteur sur la vie. C'est un feel good bouquin, non pas par sa fin idéale, mais bien par le ton et l'entrain de l'auteur.

Je dois dire que j'ai aussi une raison personnelle d'avoir aimé ce livre. Avant d'être à la retraite, Bernard Ollivier perd soudainement sa femme et se retrouve veuf du jour au lendemain, et c'est aussi ce qui m'est arrivé à peu près au même age.

Et il a au début du livre, sur le deuil et la perte d'un être très proche , les pages les plus simples et les plus vraies que j'ai pu lire sur le sujet. La brutalité du décès, le sentiment de vide et de perte de sens, le désert affectif, les symptômes dépressifs, le boulot qui devient une béquille pour continuer, et tout cela malgré les enfants et les amis, jusqu'à la tentation d'en finir qui pose cependant plein de problèmes pratiques.

La retraite est donc pour lui une deuxième perte de repères, et celle de l'une des activités qui continuait à rythmer son existence, lui apportait une vie sociale et lui donnait le sentiment d'être utile.

Alors qu il est au plus bas de sa déprime, il décide de s'en sortir, et de reconstruire sa vie, de chercher au fond de lui ce qui pourrait lui donner envie de vivre. Pas à pas, ses quelques idées de départ débouchent sur d'autres envies, jusqu'à ce qu'il se trouve embarqué dans un projet qui lui semble, même à lui, déraisonnable mais qui lui fait tout simplement envie.

C'est ce passage d'un état où l'on a le sentiment de ne plus avoir d'avenir, à celui où l'on repart de l'avant et l'on se surprend à avoir à nouveau envie et du plaisir à vivre, qui fait pour moi tout l'intérêt du livre, et la beauté de ce témoignage.

Ce n'est pas uniquement à propos des 60 ans du titre , ni de l'arrivée de la retraite, c'est un joli livre sur la perte du sens que l on donne a sa vie et sur notre capacité à se reconstruire et a rebondir. Et Bernard Ollivier a cette energie legere et pleine de derision qui nous permet de secouer notre deprime et d aller de l avant. Oui c est un joli temoignage que tout le monde peut lire, apprenti retraité ou pas.

Le ton du livre fait beaucoup pour le plaisir de la lecture, c'est rythmé, drôle, et le style est à la fois simple mais élégant.

Allez-y sans crainte, vous passerez un bon moment en bonne compagnie.

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Longue marche, tome 3 : Le vent des steppes

Troisième et dernière partie de « Longue marche ».

De Samarcande à Xi’An, très grosse étape en 2 temps, 2001/2002! Encore une fois lors de cette lecture , on voyage au côté de B.Ollivier, il décrit les personnages et les paysages rencontrés à la perfection ! On vit avec lui les moments difficiles et merveilleux ! Bref un des auteurs de voyage qui à mon goût, nous transmet et fait découvrir le plus de choses au travers de ses récits !

Pour ceux qui veulent découvrir cette route de la soie , foncez les yeux fermés !

Chapeau bas Mr Ollivier
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Longue marche, tome 3 : Le vent des steppes

Toujours très intéressante, drôle, animée, cette longue marche se déroule cette fois à travers la Chine. C'est un excellent livre sur la vie. J'aime décidément beaucoup la personnalité de Bernard Ollivier et son plaisir à raconter. La dernière partie de la marche est laborieuse pour notre marcheur courageux et déterminé … sans pour autant que ce soit laborieux à lire !
Lien : http://objectif-livre.over-b..
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Nouvelles d'en bas

J'avais acheté ce livre parce que l'idée de relire des nouvelles me plaît toujours. Celles-ci sont spéciales, parfois attendrissantes, parfois cruellement réelles. Elles racontent les vies de ceux que l'ont ne voit parfois plus, de ceux dont on ne connait pas l'histoire mais dont on se doute qu'elle est difficile. L'auteur écrit avec beaucoup de respect et de tendresse.
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Longue marche, tome 3 : Le vent des steppes

Ce troisième livre est le dernier de la trilogie écrite par Bernard Ollivier, qui raconte comment il a parcouru 12000 kilomètres à pied, d'Istanbul à Xi-An, ceci en 4 étapes: les printemps 1999, 2000, 2001 et 2002. Ce troisième tome regroupe les deux derniers voyages, entre le Kirghizistan et Xi-An, l'ancienne capitale chinoise, point de départ de la Route de la Soie. Nous le suivons dans le désert de Gobi, à des altitudes souvent élevées, marchant de village en village, par des températures caniculaires, d'hôtel borgne en modeste chambre chez l'habitant, généreusement prêtée par des chinois souvent bien peu riches…. B.Ollivier ne fait pas que nous vanter les beautés du pays, et le charme de sa population. Il sait en voir aussi les laideurs, les failles. Il sait que l'homme est capable du meilleur et du pire, là-bas comme ailleurs. Cette objectivité est appréciable, et il faut reconnaître à l'auteur de ne pas cultiver les défauts de maints autres "grands voyageurs": la condescendance, l'émerveillement excessif, la recherche de l'anecdote piquante, que l'on rhabillera à sa sauce au retour pour impressionner le lecteur. B.Ollivier nous décrit ce qu'il voit, et ce qu'il ressent: le bon, et le moins bon.

C'est pourquoi, à l'issue de notre "longue marche - (lui, a fait 12000 kilomètres, nous, nous avons lu près de mille pages), nous lui sommes reconnaissants de l'ensemble de sa démarche. Epatés par son abnégation (son "exploit" est davantage mental que sportif), et séduit par son regard.

Nous lui pardonnerons quelques facilités et parallèles discutables, au détour de ses réflexions personnelles: il a bien le droit de donner son avis. Et nous lui sommes reconnaissants de nous avoir donné à voir ce monde lointain, non pas avec les jumelles du touriste ou les a priori du journaliste qui s'adapte à son lectorat, mais avec les yeux bien ouverts du promeneur dénué de préjugés..

A noter que le dernier paragraphe porte sur une citation de Michel Serres (présenté, tout récemment, à l'occasion de son décès, comme le dernier philosophe optimiste) portant sur ce "monde qui s'enlaidit tous les jours"....

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Longue marche, tome 4 : Suite et fin

je découvre avec joie le dernier tome des aventures de Bernard, accompagné cette fois de sa compagne. le trajet est moins exotique et plus rapidement raconté que les 3 premiers tomes, mais on voyage toujours avec plaisir. j'ai été très touchée par la traversée des Balkans que j'ai également eu la chance de traverser en partie : j'y ai eu les mêmes sensations ! très touchée aussi par le mot de la fin sur les migrants. je vous souhaite de belles nouvelles aventures, Bénédicte et Bernard !
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L'essence de la vie

Après avoir fait un rappel historique sur le monde de l'agriculture, l'auteur présente un état des lieux du changement qui s'amorce. C'est au travers de 31 témoignages de personnes qui suivent un stage à Sainte Marthe pour une reconversion vers le maraichage que nous prenons conscience de ce changement.



Des personnes aussi diverses dans leur origine sociale ou culturelle, que dans leur personnalité mais tous avec un engagement profond pour un mieux vivre tout au moins mieux manger. Une conscience vars le sauvé la planète mais surtout mieux nourrir ces enfants.



Ceux sont 31 témoignages de vie et d'engagement, de conscience des difficultés à venir mais aussi d'espoir dans un avenir.



Un documentaire passionnant, positif même si les difficultés sont largement abordées de la dureté du travail aux problèmes financiers, avec des projets divers mais tous farouchement tournés vers l'humain et l'entraide.



Si vous hésitez à franchir le pas, ce document vous apporte des pistes d'engagements, le coup de pouce pour vous dire que tout est possible, qu'il faut y croire et faire confiance à la vie et aux rencontres.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Longue marche, tome 3 : Le vent des steppes

Bernard Ollivier est un tout jeune retraité lorsqu'il décide en 1999 de marcher seul, en 4 étapes et sur 4 ans, d'Istanbul à Xi'an en suivant la mythique Route de la Soie. "Le vent des steppes" regroupe ses 3ème et 4ème voyages effectués en été 2001 et en été 2002 à travers le Kirghizistan et la Chine.



En reprenant la route à Samarcande en Ouzbékistan où s'était achevée sa seconde étape l'année précédente, Bernard Ollivier se trouve à mi-chemin de ses 12'000 kms et dispose de 4 mois pour affronter les hauteurs glacées du Pamir, traverser le désert du Taklamakan et rejoindre l'oasis de Turfan. De très grandes variations de températures, les nombreux accidents de son fidèle charriot Ulysse ainsi que des tracasseries bureaucratiques qui vont l'obliger à faire 160 km en voiture entre le Kirghizistan et la Chine, vont rythmer cette 3ème étape.



Comme à son habitude et sans se départir de son humour et de son regard humain, B. Ollivier nous propose un éclairage passionnant sur la situation socio-économique et politique des pays qu'il traverse (eau, pétrole, minorités, liberté religieuse et politique).



La Chine, immense chantier de construction, ne lui laissera malheureusement pas un bon souvenir. S'il reconnaît que le travail est une vertu cardinale élevée au rang de religion et que les Chinois font preuve d'une vitalité et d'une énergie extraordinaires, l'obsession généralisée pour l'argent le mine. Les rencontres ne le portent pas comme en Asie centrale et il fera même l'expérience de la xénophobie.



Lorsqu'il débute à Turfan sa 4ème et dernière étape au printemps 2002, B. Ollivier a le moral en berne. À son état de santé défavorable s'ajoute une fatigue morale due notamment à la présidentielle française de 2002. Cette 4ème et dernière étape est de facon générale marquée par la solitude, l'isolement dû à la langue qu'il ne maîtrise pas et l'inhospitalité des lieux et des habitants.



Il est par ailleurs inquiet au sujet de la 1ère expédition de son association "Seuil" qui vise à éviter l'incarcération à des jeunes en rupture et à les réintégrer par la marche. Il avance donc bcp par automatisme et sans joie. Pour occuper son esprit au milieu de nulle part où rien n'accroche son esprit, il se réfugie dans le rêve et imagine ce qui deviendra par la suite son roman "Histoire de Rosa qui tient le monde dans sa main". Le danger de craquer est grand car les rencontres ne le portent pas mais il persévère encore et tjrs, jusqu'à finalement atteindre Xi'an, la cité impériale et la capitale chinoise pendant 8 siècles.
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Longue marche, tome 1 : Traverser l'Anatolie

Qui n’aime pas les récits de voyage (surtout à lire au coin du feu, les pieds dans ses pantoufles). C’est aussi passionnant qu’un roman…

Ce voyage fait rêver : les noms des pays, des villes : Istambul, l’Anatolie (j’ai eu la chance d’y aller, c’est magnifique !), Samarcande, Kashgar, le désert du Gobi… Mais aussi les rencontres improbables avec toutes sortes de personnages dont le moins intéressant n’est pas l’auteur lui-même… Carnet de voyage, récit d’un homme qui, comme il le dit lui-même, n’a pas voulu, une fois à la retraite, attendre la fin. On ne peut que féliciter ce monsieur qui a vécu son rêve…

C’est un livre à ne pas lire trop vite, si j’osais, je dirais qu’il faut, pour bien l’apprécier, le lire au rythme de la marche
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