AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Bernard Ollivier (196)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Sur le chemin des Ducs: La Normandie à pied d..

J'aime bien cet auteur qui n'a **pas** la langue dans sa poche, dit souvent tout haut ce que nous pensons *mezzo voce*. Bref, un gars rugueux, direct. Et qui sait que le temps est compté, surtout vers la fin…

Bref, j'ai bien aimé le ton apaisé de ce court ouvrage et de ces marches en mode puzzle pour arriver à additionner tous les bouts du dit parcours…! Et, surprise, même s'il reste fort pudique, tadaaa, cette marche se fait parfois à deux…

Si vous n'aimez pas marcher, si la nature vous emmerde, si l'idée de prendre la pluie ou de manquer de confort vous chiffonne, oubliez…

Inversement, une certaine jubilation pour ceux qui ont dévalé (…bien moins que l'auteur) quelques kilomètres et rencontré des situations identiques (…auberge pourave, boulangère pimpante et angoissée mais aussi des hôtes de grande qualité humaine, l'attention discrète qui récheuffe le cœur…).

Bref, ça se lit sans difficultés et ce livre m'a donné envie de reprendre le train pour me balader dans **Rouen**, son spot de départ…
Commenter  J’apprécie          41
Longue marche, tome 3 : Le vent des steppes

Après la Turquie et l'Iran, les deux prochains voyages de Bernard Ollivier sur la Route de la Soie se situent en Chine. 6.000 km (parcourus en deux fois) dans un pays dont on ne parle pas la langue, c'est difficile, et ces deux derniers voyages sont certes marqués par de magnifiques paysages, mais leur manquent les merveilleuses rencontres qui avaient émaillé les deux premiers récits. Notre marcheur est nettement moins motivé qu'au début et il se surprend à douter de l'intérêt de son projet. A quoi bon faire tous ces km s'il n'y a pas les échanges qu'il aime tant. Mais peu à peu le plaisir de la marche reprend le dessus et malgré tout il réussit à clore ce périple et, après la traversée de deux déserts et de plusieurs sommets, il réussit à atteindre son but, Xi'an.



Pour clore ce beau périple en compagnie de Bernard Ollivier, je lui laisse la parole. "Quelque chose, une force plus grande que moi, me porte en avant. La curiosité ? Sans doute, mais je crois deviner que là n'est pas mon premier moteur. Plutôt le désir de me retrouver seul, parce qu'en cette solitude résideraient moins de mensonges, moins de grimaces sociales, plus d'intime vérité ; plus de présence, aussi, au vaste mystère du monde, plus de disponibilité à l'heure miraculeuse des rencontres. Mais il faudrait alors que le voyage soit sans fin, qu'il soit la vie même, non une parenthèse, si longue fût-elle, dans le cours de la vie..."

Commenter  J’apprécie          40
Histoire de Rosa qui tint le monde dans sa ..

Un bon moment de lecture avec ce court roman où le personnage féminin est réjouissant.

Les hommes quant à eux y sont parfois consternants.

J'ai aimé l'humour, la finesse, et le piquant de ce récit.

(lu 2014)
Commenter  J’apprécie          40
Longue marche - Intégrale

L’auteur a gagné sa place parmi les écrivains voyageurs de talent avec ce récit en trois tomes de son voyage à pied, seul, d’Istanbul à Xian. Commencé en 1999, à l’âge de 62 ans, il parcourt environ 12000 kilomètres, repartis en 4 étapes, sur 4 ans.



La préparation d’un tel voyage (visas, devises,…), l’endurance, le sang-froid, l’intégrité nécessaires à la réalisation d’une telle aventure impressionnent. Même s’il faut peut-être aussi un grain folie ou d’inconscience, quel homme ! Il a le courage de partager autant la beauté de certains paysages, de certaines rencontres, que ses moments difficiles de peurs, de solitude et de doutes.



Ce récit est un bel instantané de l’état dans lequel se trouvait cette partie du globe autour de l’an 2000, sans complaisance ; «Que reste-t-il de cette mythique route de la Soie ? En moi les livres l’avaient magnifiée et elle existait bel et bien. La réalité l’a réduite à néant.»



Tout au long de ce récit, je n’ai pu m’empêcher de me dire que si ce voyage était difficile et dangereux pour un homme seul, il aurait été impossible pour une femme. Nous voyageons en permanence, pouvons aller de l’autre côté du globe en quelques heures d’avion,... nous nous imaginons dans un monde tel qu’il n’est pas. Quelle tristesse.



Serait-il encore possible d’entreprendre le même voyage en 2014 ?

Commenter  J’apprécie          40
Histoire de Rosa qui tint le monde dans sa ..

Au début du XXème siècle, dans la campagne bretonne, la jeune Rosa, 16 ans est mariée à un vieil ivrogne appelé Matthieu. Huit ans plus tard, Mathieu est en fin de vie et Rosa a ouvert une petite buvette dans laquelle deux hommes font un drôle de pari : celui d’être le meilleur baiseur. Petit à petit, beaucoup de mâles vont vouloir participer à ce jeu et les enchères vont monter. Rosa va être emporté dans cette drôle d’histoire.



Je m’attendais à une lecture agréable mais pas à une histoire si addictive. Je n’ai tout simplement pas pu refermer le livre avant de l’avoir terminé. Et cela tient essentiellement à Rosa, cette jeune femme si moderne, avec son tempérament bien trempé sans être une grande gueule pour autant est vraiment très sympathique à suivre. Au fil des jours, elle se rendra compte de la sensibilité des hommes. Que les plus fanfarons ne sont pas forcément les plus entreprenants une fois que le public est parti et que les plus timides peuvent se révéler dans l’intimité.



Bref, c’est un très joli petit roman très bien exécuté. La tension et le suspense au fur et à mesure. Les personnages sont bien décrits et on n’a aucun mal à s’imaginer la petite vie dans ce village. Histoire de Rosa qui tint le monde dans sa main est un roman étonnant qui se lit en une soirée.



L’intrigue est servie par l’écriture de Bernard Ollivier qui a su totalement me happer. L’auteur a su décrire ses protagonistes sans pour autant en faire des clichés ou faire preuve de raccourcis. Voilà un roman tendre et très intéressant. Une très bonne surprise pour moi !
Lien : http://iluze.wordpress.com/2..
Commenter  J’apprécie          40
Longue marche, tome 1 : Traverser l'Anatolie

Avez-vous déjà rêvé de prendre votre sac à dos et de parcourir à pied des contrées lointaines, délaissées des touristes ? D’avancer au hasard des rencontres ? Si c'est le cas mais que vous n’avez jamais osé franchir le pas, laissez-vous embarquer au côté de Bernard Ollivier dans sa « longue marche ».



Ce jeune retraité s’est donné quatre ans pour faire la Route de la Soie, en partant d’Istanbul, en Turquie, pour arriver à Xian, en Chine. Il a divisé le parcours en quatre parties, entre lesquelles il retournera à Paris se reposer et préparer le voyage suivant. Bernard Ollivier a découvert les bienfaits de la marche après le décès de son épouse. C’est un moyen pour lui de se recentrer sur lui-même. Le challenge ici est de faire le voyage en sac à dos, sans jamais recourir aux moyens de locomotion moderne. Chaque mètre parcouru doit être un mètre marché.



Dans ce premier volet, notre voyageur doit relier Téhéran depuis Istanbul. Il a soigneusement établi son itinéraire, sait où il doit s'arrêter, en combien de jours il doit arriver à tel endroit... Mais évidemment, tout ne se passe pas comme prévu, et c'est là toute la beauté de l'aventure ! Ce périple s'annonce en fait physiquement plus difficile qu'escompté, et les cartes ne reflètent pas toujours la réalité du terrain. Mais Bernard Ollivier n'est pas homme à se laisser abattre. A côté de diverses mésaventures, des découvertes plus réjouissantes l'attendent. Il traversera des paysages grandioses, désertiques, dénués de toute habitation. De nombreux caravansérails, havres de repos des chameliers jadis engagés sur la Route de la Soie, jalonneront son parcours, attirant notre attention sur ces vestiges d'une époque révolue. Il fera des rencontres humaines étonnantes, chaleureuses, avec des gens vivant simplement, loin de notre confort. Un langage des signes improvisé et des sourires suffiront pour abattre la barrière des langues.



Le récit de Bernard Ollivier est simplement magnifique. Il partage tout et nous ressentons son voyage avec lui : les ampoules aux pieds, la chaleur accablante du soleil, la soif, la solitude, la peur, mais aussi la joie, la sérénité, la force de la volonté. Pour ne rien gâcher, il manie la langue avec précision, fluidité, poésie et magie.



N'hésitez pas, laissez-vous emporter sur la Route de la Soie...

Commenter  J’apprécie          40
La Vie commence à 60 ans

L'histoire d'un homme, poussé vers la retraite à soixante ans, et qui entreprend, au propre comme au figuré, une démarche pour trouver un nouveau but à sa vie ; et sa déclinaison en de multiples projets, fondée sur la foi en l’homme et en la jeunesse, et le désir de « vivre utile ».

Loin d'être moralisateur, un beau témoignage, plein d'optimisme et d'entrain communicatif sur les réussites, mais aussi les difficultés et les échecs d'un homme, lucide sur ses possibilités, mais qui ne se prend pas trop au sérieux non plus.

Sans avoir réalisé les "exploits" de l'auteur en matière de randonnées, je me suis retrouvé lorsqu'il décrit la liberté que l'on éprouve lorsque l'on entreprend un périple en solitaire (en vélo dans mon cas) un peu long, et le plaisir à cheminer sur des routes "habitées", l'essentiel n'étant pas le but mais le chemin.

Et une vision de la retraite, comme espace de liberté, mais à remplir de projets utiles à la société, à laquelle j'adhère totalement.

Commenter  J’apprécie          30
L'invention du voyage

L'invention du voyage

coordination éditoriale et propos recueillis par

Anne Bécel

Pocket, Le Passeur éditeur, 200p, 2016



Un titre de recueil que j'aime bien, mais je ne suis pas sûre que les réponses se centrent sur l'invention, elles renvoient au voyage principalement, même si en voyageant on invente son voyage, comme le disait Machado du passant qui fait le chemin.

Beaucoup d'auteurs que je lis et que j'aime bien, Tesson, Bobin, qui n'a jamais arpenté que sa rue et encore pas dans toute sa longueur, Le Breton -dont j'ai particulièrement aimé le texte, Autissier, Doucey, le regretté Lapouge,

contribuent à ce recueil. Tous réfutent le voyage organisé, qui n'est pas un voyage, puisqu'il n'est pas préparé, pensé, et qu'il n'invite pas à la vigilance ni à l'adaptibilité.

Anne Bécel est plus préoccupée de voyage immobile. Son livre est un antimanuel du voyage. Elle s'intéresse au voyage intérieur, à la méditation vers lesquels se tournent ceux qui sont portés à la spiritualité, comme certains jacquets. On se déprend de soi, on s'ouvre aux autres et à ce qu'on voit, on grandit. Il vaut mieux voyager seul, c'est plus propice à la rencontre. Pour la plupart des auteurs, le voyage est mouvement, c'est donc le contraire de l'immobilité, c'est aussi partir loin. Mais c'est aussi revenir, sinon c'est du nomadisme. Le retour permet de se poser, mais à certains moments et l'âge venant, on a besoin de s'ancrer, de réfléchir au voyage, et de constater qu'il nous a transformés.

J'ai bien aimé la remarque de Pierre Rabhi né dans une oasis, qui a trouvé son paradis en Ardèche, y cultive la terre, est entouré de beauté, pourquoi s'en irait-il donc de là, sur la place du féminin, extrêmement petite chez les peuples nomades, mais en Occident aussi il est bon de réfléchir sur la place des femmes, puisque ces dernières sont liées à la vie, ce qu'il a pu voir particulièrement au Burkina Faso.

J'ai retenu aussi la constatation de Alexis Jenni qui dit qu'on ne sait jamais la qualité de ce que l'on écrit.

Bernard Ollivier, dont l'entretien est parfois abrupt, a créé l'association Seuils qui aide de jeunes délinquants à se réadapter à la société par une longue marche, au moins trois mois ; cette marche coûte moins cher qu'un séjour en prison et a des résultats.

J'irai découvrir les chemins du Tro Breiz.

C'est un livre qui ne nous apprend rien qu'on ne savait déjà mais dont la lecture est facile et très agréable.

Commenter  J’apprécie          30
Longue marche, tome 2 : Vers Samarcande

Lecture fort agréable.

Alors qu'il ne se passe rien (il marche et marche et marche encore ...), le récit est vivant, varié, intéressant.

Une très belle aventure (un peu folle quand même !).

Ce parcours en 3 actes est encore mieux construit en livre que dans la réalité que l'auteur a vécue.

Chaque tome donne envie de connaitre la suite ...
Commenter  J’apprécie          31
Longue marche, tome 2 : Vers Samarcande

Encore un véritable bonheur de suivre l’auteur - quel personnage ! - dans sa longue marche, et quelle marche !!!



C’est amusant de se demander si de nos jours (20 ans plus tard par rapport à l’histoire), cette traversée serait encore possible, si l’auteur oserait tenir tête de la sorte à des policiers.

Utiliserait-il les mêmes termes pour décrire les femmes ?

(le seul minime bémol du livre - mais encore une fois, l’histoire se passe au début des années 2000…)



Et que sont devenus tous ces gens croisés ?



Quelle température fait-il maintenant dans les déserts du Dasht e Kavir ou du Karakoum ?



Ça donne le vertige !

Commenter  J’apprécie          30
La Vie commence à 60 ans

Quoi de mieux que ce petit livre pour redonner envie à une personne d'accomplir un projet à sa retraite, une vraie remise en question avant de se lancer dans la retraite.

L'auteur nous raconte comment l'envie de son projet de la route de la soie s'est mis en place, mais aussi son autre projet concernant les jeunes en difficulté, de pouvoir effectuer une marche pour éviter la prison en accord avec les juges.

Il est curieux de comprendre comment notamment ce 2ème projet est apparu à travers son parcours de Compostelle qu'il a aussi effectué.

Un roman qui redonne de l'espoir et de se dire qu'effectivement la vie peut commencer à 60 ans !
Commenter  J’apprécie          30
Longue marche, tome 3 : Le vent des steppes

Tome 3. Superbe aventure, d'aucuns la qualifieront de folle, mais leçon de pugnacité, de courage, d'humanisme, à travers une quête solitaire de soi-même et des autres, avec toujours l'inconnu devant soi à affronter, la mort peut-être, embusquée on ne sait où.

L'écriture est très belle, l'homme modeste et pleinement en vie, se demandant régulièrement le sens de sa démarche hallucinante.

J'ai envie de remercier cet homme pour ce qu'il a fait, et pour son témoignage qui interroge notre humaine condition.

Voilà, c'est fini, je viens de refermer le dernier tome, et je suis triste. Quelle épopée solitaire et peuplée de rencontres surprenantes!!!
Commenter  J’apprécie          30
Longue marche, tome 1 : Traverser l'Anatolie

On sait que Bernard Ollivier, retraité dès l'âge de 60 ans, a voulu consacrer son temps à la marche. D'abord, 2000 kilomètres jusqu'à Compostelle, et ensuite, un projet moins banal: 12000 kilomètres d'Istanbul à Xi-An, en 4 périodes. Ce premier livre est le récit du trajet qui devait le mener d'Istanbul à Téhéran, soit probablement 2300 ou 2500 kilomètres. Il se trouve que, après 2 mois de marche, une dysentrie amibienne l'obligera à terminer cette étape à Dogubayazit, au pied du mont Ararat, à moins de 50 kilomètres de la frontière iranienne: il sera rapatrié par son assureur de ce lieu vers Istanbul en ambulance, puis d'Istanbul à Paris en avion. Et prévoira de reprendre le même chemin, après son rétablissement, exactement à partir du lieu de la fin réelle de ce premier parcours, vers Téhéran, vers Samarcande, et vers Xi-An.

Quel est l'intérêt de ce premier récit? Essentiellement, dans deux aspects inédits de son expérience: B.Ollivier voyage à pied, et seul. Beaucoup d'autres ont fait des parcours comparables, mais à deux, ou à trois, et en voiture, ou au moins, à vélo: ce qui est très différent ! Nicolas Bouvier, par exemple, a raconté excellement son propre périple ("L'usage du monde"): ils étaient deux, et avaient une (modeste) voiture.

Mais N.Bouvier voyageait au début des années 50: avant la télévision, avant la voiture pour tous, dans des pays intacts, dont les populations n'entrevoyaient rien ou presque du monde moderne à venir. Bernard Ollivier, par contre, voyage à la charnière des années 2000: ces presque 50 ans d'écart ont tout changé, ou presque: laideur des constructions neuves et anarchiques, destruction du patrimoine, prépondérance des véhicules motorisés, pour ce qui concerne le "matériel", et appât du gain, cynisme et matérialisme, pour ce qui concerne l'humain. Et ce qui reste d'avant est ce qu'il ne faudrait pas: l'oppression des femmes, et une violence ordinaire stupide.

Bien entendu, les paysages grandioses d'Anatolie sont là, B.Ollivier fera de belles rencontres, de généreux hôtes lui donneront, souvent et gratuitement, le gîte et le couvert. Mais il sera aussi souvent interpelé, menacé, fouillé, inquiété, parfois par les autorités, et aussi par maints individus sans scrupules.

Aussi, ne doit-on pas constater ceci: ces terres ne sont plus vierges, et les esprits ne sont plus purs.

B.Ollivier a voulu connaître ce qu'ont vécu, avant lui, les commerçants qui arpentaient la "Route de la soie". Il aura entrevu cela, un peu, mais aura vu aussi une nouvelle laideur, matérielle et humaine.

Pour voyager, pour découvrir vraiment le monde, autrement qu'en faisant des selfies dos aux montagnes ou aux palais d'antan, il est probablement trop tard.

Et si l'éditeur ("Phébus") a eu l'idée, logique et excellente a priori, d'ajouter une carte du parcours, on doit déplorer ceci: elle est à peu près illisible !
Commenter  J’apprécie          30
Carnets d'une Longue marche : Nouveau voyag..

Un livre qui m'a déçu car on n'y retrouve pas la poésie des trois premiers. un livre ou l'auteur et le marcheur revient sur des lieux qu'il a aimé, voir des personnes particulière.
Commenter  J’apprécie          30
L'invention du voyage

Anne Bécel réunit, dans ce petit livre, les réflexions d'une série d'amoureux du voyage sur le thème "Le voyage est-il toujours nomade ou peut-il être immobile?".



Le thème m'enthousiasmait, mais j'ai été déçue par la lecture. Anne Bécel dirige un peu trop, à mon goût, les personnalités qu'elle interroge. Cette manière de faire retire beaucoup du charme naturel des écrivains interviewés...
Commenter  J’apprécie          30
Carnets d'une Longue marche : Nouveau voyag..

La Route de la Soie est un itinéraire qui m'a toujours fait rêver et que je ne connaitrai jamais. Cette route est jalonnée par des passages mythiques: la traversée du désert du Dasht-e Kavir (Iran), les ruines pathétiques de Merv (Turkménistan), les monuments sublimes de Samarcande (maintenant infestés de touristes, hélas) et, juste au "nombril" de l'Eurasie, les étendues sauvages du Kirghizstan et du Taklamakan (Chine). En 1999, Bernard Ollivier a suivi une première fois cet itinéraire immense (12000 km) ... à pied ! Il a fait une narration de cette extraordinaire expérience (que je n'ai pas lue).

Et puis, il a eu envie de revenir sur les lieux et d'y retrouver certains personnages qu'il avait rencontrés autrefois. Mais cette fois, ce ne sera pas un parcours pédestre. Ce second voyage sera beaucoup plus bref et ne sera pas comparable au premier, en raison des conditions presque "confortables" choisies par B. Ollivier. Celui-ci trouve pour l'accompagner un aquarelliste, François Dermaut. A leur retour, les deux compères ont publié le présent ouvrage qui contient un court récit de voyage et de très belles aquarelles (sans aucun doute préférables à des photographies). Très bonne idée qui réjouit les lecteurs, dont je suis.
Commenter  J’apprécie          30
Longue marche, tome 1 : Traverser l'Anatolie

Ce livre et les 2 autres tomes m'ont accompagné les midis au restaurant pendant la pause lorsque j'étais seule pendant de nombreuses années (eh oui des années, je n'étais pas souvent seule à déjeuner). J'aurais pu le sortir de ma boite à gant et le lire chez moi, mais j'éprouvais un immense plaisir à retrouver Bernard Ollivier et son parcours, comme si moi aussi, lorsque j'étais seule, je faisais une longue marche.



J'y ai appris plein de choses sur l'hospitalité dans les pays étrangers et sur l'inhospitalité française en comparaison.

J'ai été émerveillée pas ses aventures, ses découvertes, j'y ai appris des mots dans une langue que je ne connaissais pas et un pays formidable (la Turquie)... j'ai retrouvé un peu de ce livre lors d'un voyage en Turquie et j'ai eu la chance de visiter un ancien caravansérail... je n'aurais pas eu cette chance si je n'avais pas lu le livre, je ne savais pas ce qu'était un caravansérail. J'ai demandé à notre guide si nous en avions sur notre route, s'il était possible d'en visiter un... et il l'a fait, il était si beau, j'étais émerveillée. Ce livre a été mon compagnon de route et je le redis j'ai éprouvé un immense plaisir à voyagé avec Bernard Ollivier.
Commenter  J’apprécie          32
Longue marche, tome 1 : Traverser l'Anatolie

Deux aspects de cette lecture me l'ont rendue particulièrement agréable : la démarche du cheminement d'Ollivier, qui, à l'encontre de celle d'autres marcheurs renommés, n'est faite aucunement de "marathonisme" ni de quête de l'exploit - l'écriture ou la publication du récit n'était même pas préméditée, savons-nous - mais au contraire d'un incessant questionnement sur ses buts et de périodiques pertes de morale;

la pertinence des observations et des déductions de l'auteur au sujet de l'Anatolie qu'il traverse, sa sérénité de jugement sur la Turquie (occidentale ou orientale) faite de bienveillance sans angélisme, tout en avouant que sa maîtrise de la langue est très élémentaire et tout en regrettant le manque conséquent de conversations approfondies. Tout porte à croire que la lenteur de sa progression aiguise son analyse et pallie amplement les insuffisances communicatives qu'il déplore...

Un troisième élément d'appréciation devrait être le manque de répétitions malgré une progression du récit qui retrace minutieusement les étapes de la marche. De multiples détails qui ne laissent jamais s'affaisser l'entrain de la lecture ne sont jamais érigés en emblèmes, ni le ton ne languit lors des doutes et inquiétudes (et enfin des tourments physiques) qui assaillent le voyageur.

Je note quelques phrases qui distillent une sagesse chez le marcheur âgé qui me le rend un modèle pour des rêveries de projets d'avenir:

"Dans cet effort quotidien, cette poussée imperceptible et forte vers un objectif si lointain, ces suées bienfaisantes, je m'élève vers le ciel, je me libère des chaînes de l'enfance, de la peur, de la raison reçue. Je brise les fils dans lesquels la société m'a ligoté, je méprise fauteuils et canapés. J'agis, je pense, je rêve, je marche, donc je vis." (pp. 101-102)

"Les pèlerins se considèrent presque toujours changés après une très longue marche. C'est qu'ils y ont rencontré une part d'eux-mêmes qu'ils n'auraient sans doute jamais découverte sans ce long face-à-face." (p. 136)

(Se comparant à des cyclistes rencontrés sur la route): "Enfermés dans leur langue commune, couchés sous leur tente, ils risquent moins que moi le danger d'être volés, mais ils n'échangeant que bien peu avec les habitants. Ils découvrent le monde, moi je le confronte à ma propre expérience." (p. 254)

"Je n'avais jamais éprouvé cela auparavant: que l'amitié, l'amour, ne sont pas affaire de temps mais le résultat d'une secrète alchimie, et que l'éternité, non plus, n'est pas une affaire de durée." (p. 276)



Enfin un détail extra-textuel: après la lecture de ce premier volet de sa trilogie, je comprend très bien l'initiative d'Ollivier de créer l'association "Seuil". Et me réjouis que des hommes de cette envergure conçoivent des entreprises si louables...

Commenter  J’apprécie          30
Marche et invente ta vie : 2000 kilomètres à pi..

Récit, jeunes en difficulté, grandes marches, Compostelle
Commenter  J’apprécie          30
La Vie commence à 60 ans

J'avais aimé le parcours de cet auteur, généreux et dynamique, et je pensais partager avec lui l'amour de la marche.

J'ai moins apprécié son livre qui surfe sur la vague du conseil, du développement personnel, de celui qui a trouvé la solution.

Ce côté "Tout le monde devrait faire comme moi" et "en marchant on ne tombe pas malade et surtout pas dépressif" m'a gênée...

(lu 2014)
Commenter  J’apprécie          33




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Bernard Ollivier (1281)Voir plus

Quiz Voir plus

Où se passe l'action dans ces romans ?

de Albert Camus (France): où se passe l'action de "La peste" ?

Constantine
Alger
Oran

15 questions
139 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}