AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Boucar Diouf (151)


Ta grand-mère, très avant-gardiste, enseignait que vouloir atteindre le bonheur par la seule course à la possession équivalait à essayer d'éteindre un feu avec de la paille sèche. Le bonheur acheté, disait-elle, est souvent aussi volatil qu'un pet de lièvre dans une savane ouverte! C'est pour ça que lorsqu'un enfant venait au monde dans son village, plus que la richesse et le succès, elle lui souhaitait de la santé et de la compassion pour ses semblables. Le bonheur, disait-elle encore, arrive par la famille, les amis et les autres auxquels on tend la main pour partager des avoirs, des joies et des larmes. Je te souhaite mon fils de toujours garder cette main tendue qui transforme tout humain en un remède pour son prochain et de cultiver chez tes enfants leur capacité d'émerveillement devant cette création qui te passionne depuis l'enfance.
Commenter  J’apprécie          60
Boucar Diouf
Si l'arbre savait ce que lui réserve la hache, il ne lui fournirait pas le manche.
Commenter  J’apprécie          100
« La rivière a un tracé sinueux parce qu'elle n'a pas d'ancêtres pour lui montrer la voie à suivre »
Commenter  J’apprécie          90
S’il y a autant de problèmes dans vos pays d’immigration c’est qu’en plus du culte des racines, vous portez aussi beaucoup trop d’importance aux souches. Quand une société commence à s’intéresser aux restes d’un arbre rompu, l’agonie n’est pas trop loin. Oui, mon fils, les souches et les racines sont importantes, mais pas plus que les graines. Avec mes graines tu pourrais faire pousser un petit baobab presque semblable à moi dans ton pays de froid, une prouesse que tu ne pourrais réaliser naturellement avec mes racines ou ma souche
Commenter  J’apprécie          180
Et il est bien connu, ma petite, que les arbres qui ont moins de racines que de branches sont souvent à la merci de ces grands vents qu’on croyait disparus, mais que l’intégrisme religieux ravive partout sur la planète.
Commenter  J’apprécie          90
Tout comme il existe dans la nature des papillons qui boivent des larmes des tortues pour leur gout salé, dans vos sociétés dites modernes, c’est souvent avec les larmes des ouvriers que les grands de ce monde remplissent leurs piscines.
Commenter  J’apprécie          270
Ton ami Simo jouait au berger avec vous, mais il ressemblait surtout à un agneau sacrifié, lui qui avait toutes les misères du monde à suivre le troupeau. C’est pour ça qu’un jour, au lieu de s’accrocher à la vie, Simo a décidé de s’accrocher à la branche de ce vieux manguier qui vous servait de terrain de jeu.
Commenter  J’apprécie          60
Celui qui veut améliorer son sort, avait-il l’habitude de raconter, doit soulever la poussière avec ses pieds au lieu de la garder collée à son derrière.
Commenter  J’apprécie          130
Chacun de ces majestueux arbres abrite une diversité végétale et animale qui s’écroule en même temps que le géant se couche.[...]
Les grands et vieux arbres, tant désirés par l’industrie forestière, seraient un peu à la forêt ce que les matriarches sont au troupeau d’éléphants de la savane africaine.
Commenter  J’apprécie          160
Malheureusement, le monde a toujours admiré l’éléphant et piétiné la souris. Bien des gens ignorent que la baleine doit sa grandeur à une algue verte invisible à l’œil nu tout comme le grand baobab descend d’un grain de pollen.
Commenter  J’apprécie          150
Bien avant que des scientifiques le pensent, vos ancêtres voyaient la Terre comme un être vivant bien complexe dans lequel les bactéries représentent un organe aussi vital que le cerveau pour un être humain.
Commenter  J’apprécie          210
Il a aussi inventé une industrie dont les rejets amènent aujourd'hui une foule des scientifiques à hisser le drapeau rouge d'un dérèglement climatique d'origine anthropique majeur. Ce crachat envoyé dans l'air risque d'emporter le cracheur en retombant, ce qui serait la chronique d'une existence qui a commencé et qui s'est terminé par un bouleversement climatique.
Commenter  J’apprécie          70
Au cœur des souvenirs, il y a des lutins, appelés les Kouss, qui habitent dans de vieux baobabs.[...]
Une légende raconte que l'arbre, qui ne se trouvait pas beau, s'était mis à se plaindre auprès de son créateur, une insatisfaction qui amena un jour la divinité de la savane à user d'une solution extrême pour lui fermer son clapet : il vira de bord ! Depuis ce jour, le baobab semble tendre ses racines au ciel et d'arborer cette forme qui lui donne le surnom d'arbre inversé ou d'arbre-bouteille. Et son "goulot" est l'entrée de la maison des Kouss qui peuplaient mon enfance.
Commenter  J’apprécie          110
C'est un phénomène qui peut ressembler à la réalité de tous ces migrants qui doivent se sacrifier au travail pour gagner de quoi nourrir toute la famille restée au pays. Un peu à l'image de cette solidarité végétale induite par la répartition spéciale de l'eau, la majorité des bouches à nourrir de cette planète ne sont pas près des dépôts de pitance. C'est comme si la Terre était divisée en deux parties : il y a au nord les pays riches du G-20 et au sud les pays pauvres du G-faim. Entre mortels sur cette minuscule planète bleue, nous avons sans doute bien des choses à apprendre des arbres en matière de solidarité. Se donner les mains un peu comme les arbres se donnent les racines.
Commenter  J’apprécie          220
Bercé dans ma jeunesse par ces lointaines sagesses africaines tant imagées, je crois aujourd'hui que les humains sont génétiquement programmés pour s"émouvoir de la poésie des contes. Toutes les cultures qui ont baigné dans l'oralité restent sensibles à ces histoires qui touchent le cœur en passant par l'oreille; à ces fables qui depuis la nuit des temps transportent et enseignent de pertinentes leçons de vie; à ces récits qui faisaient dire à un autre vieillard africain que les contes n'étaient rien de moins que des histoires d'hier, racontées par les hommes d'aujourd'hui, pour les générations de demain.
Commenter  J’apprécie          90
Pas chaud à l’idée d’apporter le cadeau en pleine nuit, le garçon ne tarda pas à proposer à sa grand-mère de faire la livraison le lendemain dès le lever du soleil. L’aïeule refusa cette possibilité en expliquant au garçon que le village suit cette tradition du don anonyme depuis des temps immémoriaux. Celui qui prête assistance à une famille dans le besoin doit attendre la nuit et déposer ce qu’il peut devant leur porte, dit-elle. En se levant, les indigents prennent le contenu du sac, mais ignorent l’identité de leur bienfaiteur. Ainsi, chaque personne rencontrée le lendemain sur leur chemin devient possiblement ce donateur.
Commenter  J’apprécie          280
Le bonheur acheté, disait-elle, est souvent aussi volatil qu’un pet de lièvre dans une savane ouverte !
Page 57
Commenter  J’apprécie          70
Je ne plante pas cet arbre pour moi, je le plante pour les générations qui continueront à vivre sur cette terre dans cent ans. Les arbres qui nous nourrissent aujourd’hui n’ont-ils pas été plantés par nos ancêtres ? Maintenant que nous avons bénéficié de la générosité de ceux qui nous ont précédés, nous devons faire la même chose pour les prochaines générations.
Page 47
Commenter  J’apprécie          410
Pendant que le paysan pleure son âne agonisant, les vautours dansent dans le ciel et les microbes du sol se préparent à cuisiner pour les plantes vertes.
Page 29
Commenter  J’apprécie          310
Au delà de la compétition, la vie est aussi une terre d’alliance, de coopération et de gratitude mutuelle.
Commenter  J’apprécie          100



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Boucar Diouf (199)Voir plus

Quiz Voir plus

Héros de BD pour les jeunes enfants

C’est un garçon amusant et déluré, vivant au Moyen-Age, affublé d’une grande mèche blonde. Son nom ?

Pirlouit
Spirou
Gaston

10 questions
9 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}