Un livre qui se laisse lire mais qui ne m’a pas passionné.
Il est l’équivalent de Texasville de Mc Murtry mais avec deux avantages néanmoins, il est plus court et moins stéréotypé.
Sinon, le chien Stupide est là mais m’a laissé de glace et la solitude, la culpabilité et les doutes du narrateur ne laissent pas d’empreintes indélébiles.
A lire si vous n’avez rien d’autre sous la main.
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A la lecture de ce roman, on a l’impression de voir un film, plus précisément le scénario de nombreux films décrivant une crise sentimentale et psychologique. C’est piquant et émouvant. John Fante réussit un roman amer. D’une page à l’autre, on sourit puis on saisit par le désespoir de ce personnage. Les dialogues sont de haute volée, les personnages ne s’épargnant à aucun moment. L’auteur explore chaque situation du quotidien qui va dérailler comme si ce chien est la goutte d’eau. Nous assistons donc au débordement sans fin d’un vase. Le rythme est tenu jusqu’au bout grâce à la profondeur des personnages et la valse mise en scène par l’auteur. Ce texte est un juste milieu entre la comédie de boulevard revue à la sauce américaine et le mélodrame. A chaque moment, les personnages pourraient sombrer mais ils sont assez polis pour garder le sourire
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Beaucoup d'humour grinçant dans ce livre. J'ai passé un agréable moment avec le héros du livre qui ne souhaite qu'une chose que ces enfants quittent tous le foyer familial. La découverte d'un chien dans son jardin va amener des scènes drôles.
Beaucoup d'humour mais aussi de tendresse dans cette nouvelle qui traite de la solitude
qu'éprouve certains parents quand leurs enfants partent et aussi les non dits sur les sentiments que l'on expriment pas....
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Depuis le temps que j'en entendais parler de ce roman et de cet auteur, j'ai enfin pris le temps de le lire.
Je l'avais choisi car il se disait que c'était un roman très drôle. Je ne sais pas si je le qualifierai de vraiment drôle, plutôt sacarstique, satirique....
C'est court, c'est bien fait. L'auteur plus ou moins raté, plus ou moins en fin de carrière réve de changer de vie en quittant sa femme et ses 4 enfants. Et qui pour soulager ses peines va trouver réconfort auprès de ce chien non seulement stupide mais également obsédé.
Tout ceci va être l'occasion de multiples malentendus et de quiproquos.
Ce n'est pas que cela soit mal fait. C'est plutôt le contraire. Mais il est tellement difficile de faire rire et il est toujours difficile de lire une oeuvre qui vous a été chaudement recommandée...
Je ne sais pourquoi mais j'ai comme un gout d'inachevé. Suis je la seule?
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Ayant beaucoup apprécié la lecture de Demande à la poussière cet été, voici le deuxième livre de John Fante que je lis, Mon chien stupide.
Henry, la cinquantaine, est marié et a quatre enfants adultes. L'arrivée fortuite d'un chien bouscule peu à peu les rapports entre Henry et les autres membres de la famille.
Il est précisé sur la quatrième de couverture "Si vous avez des idées noires, plongez-vous dans Mon Chien Stupide. Vous en sortirez revigoré." Je n'aime pas qu'on me dise à l'avance qu'un livre va me faire rire (par un esprit de contradiction inconscient, c'est généralement l'inverse qui se produit). Mais, finalement, j'ai beaucoup aimé ! Ce livre est d'un cynisme exquis !
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poilant, marrant, époustouflant, frais bon là ça va comme adjectifs?
Au cas où, c'est Pennac à la sauce italienne et le Belleville devient un quartier au bord Du Pacifique. C'est bon? Pas encore?
Alors imaginez un Croc blanc ( pas en grande forme) sous le soleil Californien qui aurait pour maitre un traine savate un peu Kerouacien...
Tiens il tire la laisse mon chien stupide... Allons en ballade...
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Drôle et original aussi bien comique que mélancolique. Assez différent des autres bouquins de Fante. Peut-être un peu plus lisse et moins âpre que ce à quoi il nous a habitué. Il faut probablement avoir eu des enfants pour être vraiment touché et ému par cette histoire.
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Au final le seul personnage que j'ai vraiment adoré dans ce roman c'est Stupide !
Sa philosophie se résume : à dormir, manger et se faire plaisir sans aucune contrainte sur tout ce qui bouge et qui a un taux de testostérone élevé ^^
Sauf bizarrement sur son maitre …
Il est préférable donc d'éviter de l'avoir sur le dos …car avec ses 60 kg ça pèse lourd !
Les autres personnages m'ont déprimé !
Henry Molise, un cinquantenaire qui s'attache à ce monstre car sa vie est aussi pourrie qu'une mauvaise sitcom hollywoodienne…
Se prendre d'affection pour un chien…
Qu'a donc ce chien que sa femme et ses 4 enfants n'ont pas ?!?
Probablement que ce chien s'autorise à être lui-même sans vouloir s'adapter à qui que ce soit.
Ce chien ne lui demande rien ,n'exige rien, ne lui prend pas la tête comme sa femme , ne l'exaspère pas comme ses enfants ,ne le mets pas en colère.
Il existe …et cela suffit à son bonheur !!!
Vie de chien ,pas si mal que ça finalement.
Si un Wharffff suffit pour rendre heureux un humain alors
aboyons donc tous à la pleine lune à l'unisson ^^
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Stupide, c'est le nom du chien que Henry, américain fauché originaire d'Italie, a trouvé, un soir, dans son jardin. Lui et sa femme ne veulent surtout pas le garder. Ils le garderont.
Et nous verrons vivre cette famille un peu déjantée, dont les trois enfants, jeunes adultes, contrarient, chacun à sa façon, les rêves parentaux.
Henry écrit plus ou moins de scénarios de films. Et peut-être aussi, plus ou moins, des romans à l'eau de rose. Plus sûrement, il pointe au chômage. Ses relations avec les autres, et notamment avec sa femme, ne sont que des scènes de tension, puis de réconciliation. Tout cela tangue fortement.
Le chien - aux moeurs étranges - en plus des querelles familiales, provoquera des difficultés avec un peu tout le monde: les voisins, les passants,...
Et la vie d'Henry deviendra une impasse.
Court roman typiquement américain, assez spirituel, Mon chien Stupide est une curiosité qu'il faut connaître. Tout n'y est pas que finesse, à beaucoup près, mais bon, c'est une Amérique décadente que nous retrouvons là: sujet tant de fois traité dans ce type de roman, ou le cynisme s'ajoute à l'absurde, à la fuite en avant, à l'échec. Echecs professionnel, familial, économique.
Si l'on ne s'offusque pas de certains détails scabreux (étaient-ils bien utiles?), on passera quand même un bon moment.
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Mon chien stupide , comme d'autres roman de Fante recèle, au premier abord, violence et vulgarité. Mais, dès que l'on étudie un peu l'univers de Fante, on accroche et ce que j'aime plus que tout, c'est que l'on ressent les tripes de l'auteur. Ce fils d'immigrés donne le là d'une Amérique qui n'a souvent rien à voir avec le rêve américain. Bandini et la route de Los Angeles m'avaient enthousiasmé, ce roman aussi. Il faut lire John Fante pour voir, quand on ne le sait pas, à quel point l'enfance laisse des traces indélébiles sur les adultes.
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Encore mieux que Bandini !
Une écriture vive et imagée; un style net et franc.
Derrière le côté loufoque de l’histoire de ce chien qui se frotte (au sens propre) à tout ce qui bouge, il y a la vie avec tout ce qu’elle présente de moments durs, drôles, amères. Il y a surtout beaucoup d’amour derrière le cynisme affiché de Molise.
Régalez-vous !
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Avec un certain cynisme et pas mal d'humour Thibault de Montalembert lit le roman de John Fante « Mon chien stupide ». Il y a des livres pour lesquelles l'audio est approprié et c'est le cas ici.
Un jour, en Californie, Henry et Harriet trouvent devant leur porte un gros chien mal élevé et obsédé sexuel. L'animal s'installe et finit par être adopté par le couple quinquagénaire. Henry est le narrateur et c'est une consolation face à ses enfants adultes qui n'ont aucun respect pour lui. Il faut dire que l'écrivain raté à tout pour être désabusé.
Les personnages sont parfois odieux mais c'est le côté loufoque de ce roman qui domine, ce qui est appréciable. Il faut dire aussi qu'il y a une certaine originalité dans cette histoire car c'est le chien nommé Stupide qui est utilisé comme catalyseur face à la décomposition de la cellule familiale.
Les errements de l'écrivain, père et mari ont tous de la parodie à l'américaine qu'il faut absolument lire jusqu'à la fin.
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Stupide n'est pas un chien comme les autres. C'est un akita – race nippone comparable aux ours bruns par leur taille et leur poil –, il est au moins aussi apathique qu'une méduse sur la plage, et tout semble indiquer qu'il est homosexuel. L'inverse d'un bon chien BCBG.
Stupide est un squatteur. Un jour, il est arrivé sous la fenêtre d'Henry Molise – le narrateur – et n'en est pas reparti. La petite famille (composée du père aigri, de la mère-esclave, de l'aîné dévergondé, du cadet manipulateur, de la fille capricieuse et du benjamin silencieux) fait face à un nouveau membre imposé qui entretient les disputes. « Faut-il le garder ou le donner à la SPA ? » « Qu'on le fasse se perdre sur la plage ! » s'écrie la mère. « Non, gardons-le, regarde, il sait bien se battre », réplique son mari.
Il faut pourtant savoir que les Molise n'ont pas besoin d'un élément perturbateur pour avoir des relations houleuses : la perturbation, c'est eux. Les enfants répondent aux parents, les parents ne savent pas comment considérer leur progéniture en passe de devenir adulte, ni comment réagir quand ils trouvent des petites culottes dans leur voiture ou de l'herbe dans leur chambre. Évidemment, dans cette ambiance, le couple bat de l'aile : Henry rêve de tout plaquer et de partir à Rome pour refaire sa vie, avec une brune, cette fois, « pour changer ». Il se sent étouffer ici, car les accommodations avec Harriet l'empêchent de s'épanouir. Pas de bull-terrier, pas de ci, pas de ça, trouve un travail, gagne bien ta vie ou sinon je m'enfuis chez ma tante.
Et ses enfants pourrissent littéralement son quotidien. Entre la maison-porcherie et les « Tu peux me prêter cent dollars ? », « Tu peux me prêter ta caisse ? », « Écoute, Papa. Tu ne trouves pas que tu as causé assez d'ennuis comme ça ? », « Arrête de faire le rabat-joie ! Tu pourris toujours l'ambiance ! ». J'étais scotchée. Hallucinée qu'il se laisse marcher sur les pieds de cette manière. Et pourtant, au bout d'un moment, on remarque que ce sont les mêmes accusations qui reviennent : « Tu n'es pas gentil avec Maman. », « Tu te sers des autres. », « Tu nous rabaisses tout le temps ! », etc.
Et au fil des pages, on se rend compte que ce papa, il est quand même bien insensible. Il fait le décompte des enfants qu'il reste à virer de la maison, il choisit son chien plutôt que sa fille, et le pire, je crois bien que c'est l'explication de la mort de Rocco, le chien précédent. Tandis qu'il le promène sur la plage en compagnie de sa femme, il croise une baleine échouée, entourée de gens compatissants. Le problème c'est que son chien est très con : il essaye à tout prix de s'en prendre à l'animal à l'agonie – certainement perçu comme une menace. Henry trouve ça extrêmement drôle de le lâcher sur la baleine, sous les yeux scandalisés des badauds. Un combat épique s'engage entre les deux bêtes, l'une minuscule, l'autre affaiblie, et pendant tout ce temps, Rocco est uniquement désigné par : « le chien ». Non pas « mon chien » et encore moins par son prénom, mais « LE chien ». Henry ne connaît plus Rocco, d'animal de compagnie, il est devenu spectacle. Évidemment, les gens alentour en ont marre, ils poussent des cris d'indignation et appellent le maître à récupérer sa bête. Mais Henry ne fait rien : comme il assiste à un spectacle, il est devenu spectateur. On le sent complètement détaché, neutre, à l'image d'un commentateur télévisé. Finalement, quelqu'un tire un coup de douze dans la tête de son compagnon, et cet événement met fin au spectacle, et donc à son rôle de spectateur. Henry se réveille : la tristesse l'envahit, et il serre contre lui le cadavre de son animal.
Après ce passage, je me suis dit que ses enfants avaient peut-être un peu raison, tout compte fait. Car Henry Molise est un cynique pur souche : sa carapace, c'est l'humour sans mesure.
J'ai été surprise du traitement du thème du racisme. La mère (descendante d'une bonne lignée d'anglo-germaniques) ne supporte pas de savoir que son aîné couche avec des Noires. Pour elle, c'est le comble de la dépravation – c'est peut-être même pire que de fumer des joints. Et ce point de vue n'est pas tourné en dérision, ni même critiqué par les autres personnages. C'est presque comme normal. C'est là que je me suis rendue compte à quel point les mentalités ont dû évoluer vite, car le livre a été publié en VO en 1985 (même pas 10 ans avant ma naissance). Pour moi, une telle mentalité date des années 70, au moins. Il existe encore de nos jours des personnes de ce genre, mais elles ont désormais la décence de parler un peu moins fort et d'être soumises à la critique.
La sexualité, en revanche, est un thème beaucoup plus libéré. L'aîné, Dominic, couche à droite et à gauche, Tina, qui doit avoir 19 ans, est fiancée à un ex-marine qui prend son rôle de squatteur très à coeur, et prend la pilule (bon, à son âge, c'est normal, mais être FIANCÉE ?). Henry, lui, nous dévoile ses pulsions sexuelles sans tabou (il y a notamment une scène avec sa femme qui est perturbante parce qu'elle relève du viol… Il se met à la désirer alors qu'elle est inconsciente et prend son plaisir en elle. Le lendemain, l'épouse en question prétend ne se souvenir de rien : pas de dispute, pas de mise au point, pas de réflexion, donc pas de conséquence pour cet acte sans consentement), et le chien, c'est le jackpot. Notre première rencontre avec lui est mémorable : il est avachi dans l'herbe, trempé par la pluie, épuisé… et en train de bander. C'est tout le temps comme ça : son appendice sort à tout instant, et surtout aux moins attendus. Le but : nous prendre au dépourvu, nous choquer ou nous amuser.
Vu la taille du livre, je l'ai lu en une journée. L'histoire se met rapidement en place, et on se fait très vite aux personnages. Le grand avantage, c'est l'humour noir dont fait preuve le narrateur du début à la fin – et que subissent aussi ses proches. Il s'amuse de tout, et parfois à ses propres dépens.
En revanche, la fin est terriblement triste : en une demi-page, l'auteur a réussi à me miner le moral. Avec une efficacité redoutable. Mais il faut lire depuis le début pour être touché.
Un livre intriguant, découvert par le plus grand des hasards, sympa à lire mais un peu perturbant à cause de certains messages.
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Si vous ressortez de la lecture de Mon Chien Stupide plein d'amour pour l'humanité et d'envie de vivre, c'est que vous êtes remarquablement résistant... Le livre est d'une noirceur absolue et d'un cynisme réjouissant, qui tournent parfois au procédé. Mais ça fait du bien, à dose modérée.
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j'ai relu ce livre avec grand plaisir, portrait d'une famille américaine un peu déjantée, mais sympathique. L'arrivée d'un énorme chien aux moeurs un peu particulières, venant d'on ne sait où va interferer dans la vie d'une façon étonnante. dans cette famille désorientée par l'attitude de cet animal étonnant. L'écriture, bien dialoguée, donne une peinture plaisante des membres de toute la famille, de la jeunesse adolescente en particulier et aussi des parents un peu débordés.Plein d'humour, d'antropomorphisme, parfait pour la détente, on ne quitte pas le livre jusqu'à la dernière page, étonnante, vraiment, ne ratez pas ce petit livre, original, intelligent, .,
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J’ai attendu longtemps avant de faire un commentaire de ce bref roman de John Fante qui m’a fait sourire, rire, et qui m’a mis les larmes aux yeux : le confinement met à mal ma concentration ! Comment ne pas tomber sous le charme de Stupide (c’est le nom que les Molise lui donnent) ? Ce gros chien encombrant, exagérément poilu, odorant, paresseux, désobéissant et obsédé sexuel avec une nette prédilection pour les mâles, quelle que soit leur espèce, possède un charme fou et quantité d’affection à donner à la personne qu’il élira. Il s’endort sur la pelouse des Molise qui vont d’abord s’inquiéter de cet énorme Atika avant de le « recueillir ». Henry Molise, écrivain et scénariste sans véritable talent ni enthousiasme, traverse une sale période : il est déçu par son boulot, par sa femme, par trois de ses quatre enfants (par tous les quatre, finalement), par la vie qu’il mène dans sa confortable banlieue malgré sa voiture, sa maison au bord de l’océan Pacifique et un train de vie faussement aisé : quatre traites impayées sur la Porsche, et les boulots se font rares…
***
Je suppose qu’il y a dans Mon chien stupide pas mal de références autobiographiques. Le roman n’est paru qu’après la mort de Fante. Peut-être ne le trouvait-il pas à la hauteur de ses autres œuvres, je n’en sais rien, mais j’ai passé un très bon moment. En fait, le chien sert de prétexte pour que le personnage principal dresse le bilan d’une vie qui le déçoit. Soyons honnête, il a de quoi être déçu : sa femme est raciste, ses enfants n’en finissent pas de quitter la maison tout en vivant à ses crochets, il doute de lui-même et vit avec un rêve jamais concrétisé, retrouver ses racines en allant vivre (seul !) dans une Italie fantasmée. Pour couronner le tout, Stupide se fiche bien de lui, contrairement à Rocco, le chien de sa vie, mort dans des circonstances très particulières… Henry Molise a tous les défauts du monde : il est égoïste, un peu parano, d’une insondable mauvaise foi et pourtant, il est touchant. On trouvera sous la plume de Fante l’humour, voire le cynisme des désespérés, et je suis sortie de ce roman émue et souriante...
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On me l'avait tellement vanté ce livre, j'avais vu passer tellement de retours plus qu'élogieux, que je m'attendais à découvrir une pépite. Il n'en fut rien. Je me suis ennuyée tout du long. Heureusement qu'il est très court et qu'une demi-journée m'a suffi pour le lire.
Nous avons donc un auteur de scénarios qui s'est essayé à quelques romans, mais l'inspiration lui fait défaut. Ce triste sire n'aime pas ses enfants, semble apprécier sa femme essentiellement pour le côté pratique d'avoir bobonne à la maison, aimait les chiens qu'il avait avant et tente de se faire aimer de Stupide, mais pour lui-même. Lequel Stupide, pas si bête que ça, préfère Jamie, l'un des fils de la maisonnée. Mais comme Jamie est sympathique, par contre, et un gamin n'amenant aucun problème, il est mal aimé et personne ne s'intéresse à lui. C'est pourtant le plus attachant à mes yeux.
Notre auteur, pour se rendre encore plus antipathique, est raciste et homophobe. Ah quand même, il aime sa Porshe, excusez-moi, j'ai failli dire qu'il n'aimait rien ni personne.
En gros, je n'ai pas aimé ce bouquin, censé être drôle mais ne m'ayant arraché aucun sourire. En fait, pour être exacte, ne pas l'aimer serait presque un compliment, puisqu'il serait plus juste de dire qu'il m'a noyée dans un océan d'indifférence.
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Heureuse découverte, même si la fin nous laisse... sur notre faim.
Comme dans une série à laquelle on s'attache, on espère presque une suite.
Drôle, caustique.
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Désopilant et surprenant.
Un romancier scénariste sur le déclin, trouve un chien un soir sur sa pelouse et nous raconte sa vie...
L'action se déroule en Californie dans les années 60.
Vraiment , pleins de surprises...J'ai bien aimé.Une belle découverte.
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Et hop, mon troisième Fante en moins de deux mois. Je poursuis avec bonheur la découverte de cet auteur.
Exit les souvenirs d’adolescence (Bandini) ou de jeunesse (Demande à la poussière), le héros a une cinquantaine d’années. Marié, père de 4 enfants et romancier en panne d’inspiration, il vit dans une belle villa en Californie. Un gros chien venu s’installer dans la maison familiale, sans y avoir été invité, va faire exploser les fragiles équilibres du foyer.
Mon chien stupide est le roman le plus connu de l’auteur mais ce n’est pas celui qui a ma préférence. Comme les autres œuvres, il s’inspire de la vie de Fante. Variations sur les états d’âme d’un quinquagénaire, le ton est plus désabusé et cynique que dans les œuvres de jeunesse. L’humour est toujours présent et on s’amuse beaucoup à la lecture des mésaventures de Henry Moses et de son gros chien libidineux mais je n’ai pas retrouvé l’énergie et la légèreté du style qui m’ont tant plu dans les deux autres romans. Une chouette lecture mais pas un coup de cœur aussi fort que celui que j’ai eu pour Bandini et Demande à la poussière.
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