AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Brigitte Aubert (288)


Les films sont des fleurs délicates qui s’épanouissent dans l’obscurité et le silence.
Commenter  J’apprécie          10
Les soldats attendant de monter au front ressentaient-ils ce calme étrange ? se demandait Ian en scrutant le ciel où scintillait une partie de l'univers. Les Babyloniens avaient contemplé les mêmes étoiles et les pères de leurs pères avant eux. Mais depuis les six millions d'années que les premiers hominidés étaient apparus, nombre d'entre elles, comme eux, avaient vécu et péri, dans une réciproque indifférence
Commenter  J’apprécie          10
Leur charge héroïque était sans doute vouée à l'échec, mais il se sentait moins triste et moins angoissé. Sa propre mort avait maintenant sa place dans son destin et son idée ne le révoltait plus. Comme si, à travers les épreuves vécues, il avait fait la paix avec lui-même, comme si au fond l'issue du combat importait peu.
Commenter  J’apprécie          10
Ils contemplèrent quelques secondes les araignées velues. Leurs poils blancs accrochaient la lumière et elles reculaient vivement, se dressant parfois sur leurs pattes arrière, en posture d'attaque, pédipalpes tâtant l'air, crochets prêts à s'enfoncer dans une peau tendre pour y injecter la rubotoxine, cette protéine qui peut entraîner un arrêt cardiaque. Curieusement, seuls les primates - l'homme et le singe - sont sensibles à leur venin, les autres mammifères étant apparemment immunisés
Commenter  J’apprécie          10
L’ancienne piste caravanière en traversait une partie et, même de nos jours, c’était un parcours difficile et souvent impressionnant. À la fois écrasant d’inhumanité et saisissant de beauté, se dit-il en enfouissant son relevé dans la poche de son battle-dress décoloré.
Commenter  J’apprécie          10
De cet endroit, au pied des monts grandioses du Khorasan, « là où le soleil se lève », on distinguait le Dasht-é-Kevir, le Grand Désert Salé, qui avec le Dasht-é-Lut, le désert de Lut, un des plus chauds du monde, couvre près de 400 000 km2 du plateau central iranien.
Commenter  J’apprécie          10
Le vent s’était levé, soulevant des tourbillons de poussière ocre. Roman ramena un pan de son écharpe devant son visage émacié et buriné. Il était temps de regagner le camp avant que la tempête se déchaîne, ensevelissant tout sous un nuage de sable aussi piquant qu’un essaim d’abeilles. Il redescendit le long de l’éperon rocheux où il s’était juché pour contempler le panorama, les cailloux roulant sous ses bottes éculées.
Commenter  J’apprécie          10
Chacune des curieuses pierres blanches portait une série d’encoches semblables, mais disposées autrement.
Commenter  J’apprécie          10
Cinq parallélépipèdes évoquant de gros morceaux de sucre candi. Roman se pencha de nouveau sur le premier. Oui, c’était bien des entailles, régulièrement disposées de part et d’autre de l’arête centrale. Sortant son carnet, il en recopia le motif, puis il passa au bloc suivant. Là encore, des entailles de chaque côté de l’arête, alternance de stries parallèles et de petits trous ronds. Il nota que les stries, des barres d’environ quatre centimètres, étaient tantôt horizontales, tantôt inclinées vers la droite ou vers la gauche.
Commenter  J’apprécie          10
Par acquit de conscience, il s’avança dans la caverne et s’agenouilla. Sous la couche de sable et de débris, on distinguait des entailles dans le premier bloc. Il l’épousseta avec son écharpe en lin autrefois grège, dégageant une pierre blanchâtre, presque translucide. Étonné, il acheva de la nettoyer tandis qu’Omar, se prenant au jeu, époussetait les autres pierres puis se relevait, satisfait en disant « zebo ! » Beau.
Commenter  J’apprécie          10
De gros parallélépipèdes ocrés, mal taillés, de cinquante centimètres de haut sur vingt de large environ, rangés en demi-cercle. L’œuvre de nomades, sans doute. Un de ces messages que les caravaniers se laissaient de place en place, semblables aux cairns connus des randonneurs européens.
Commenter  J’apprécie          10
Des pierres. Omar l’avait dérangé pour lui montrer un alignement de pierres.
Commenter  J’apprécie          10
La cuisine de poupée, l’astucieuse salle de bains et les deux vrais lits du motor-home quasi neuf les avaient amusés comme des gosses. Li avait pris des photos du tableau de bord en ronce de noyer et de la moquette bleu marine et Vlad avait fièrement baptisé le monstre argenté « Silver Ranger », en référence au Surfer d’Argent, un des super-héros qu’il affectionnait.
Commenter  J’apprécie          10
Ils conduisaient des véhicules vétustes sur les pires routes d’Asie depuis plus de vingt ans et vivaient retranchés dans leur petit monde de routiers de l’extrême.
Commenter  J’apprécie          10
Ils longèrent le fourgon chargé du matériel et le minibus, distinguant à peine Li et Vlad qui buvaient du café dans l’habitacle du fourgon, un motor-home intégral Bürstner I 821 gris argent de 8,21 m sur 2,30 m dont l’intérieur avait été entièrement réaménagé pour les besoins de la mission. Vlad, un long et maigre Caucasien, et Li, un vieux Chinois du Pamir, y prenaient leurs repas à part.
Commenter  J’apprécie          10
’alcool ? Personne chez lui n’en avait jamais bu, sauf un de ses oncles, qui avait vécu en Turquie. Un de ses professeurs d’université lui avait promis de l’emmener au bord de la mer Caspienne, la prochaine fois qu’ils iraient passer le week-end à Ramsar. Mais pas question de siroter du rhum en lorgnant les filles. Hommes et femmes se baignaient séparément, les femmes ne quittant bien sûr jamais le hidjab, le foulard islamique. Il soupira et passa à la page suivante, où une jolie blonde à grosse poitrine nageait avec un dauphin.
Commenter  J’apprécie          10
Omar s’était plongé dans la lecture d’un vieux numéro de National Geographic et contemplait avec délice la faune marine des Caraïbes. Il n’avait jamais vu la mer ailleurs qu’à la télé et, en fils du désert, l’idée d’étendues de sable où on se laissait rôtir au soleil lui semblait totalement incongrue. Tournant la page, il tomba sur une publicité pour du rhum blanc et se transporta une fois de plus dans son fantasme préféré : la barbe rasée, en short et en tee-shirt, comme l’homme sur la photo, il sirotait un verre d’alcool à la terrasse d’un grand hôtel en regardant des filles à moitié nues nager dans les vagues. Il avait bien essayé de s’imaginer en maillot, mais il se sentait mal à l’aise à l’idée de se montrer à des femmes, lui que seul ses camarades de l’armée avaient entrevu à demi dévêtu.
Commenter  J’apprécie          10
Pendant qu’Omar, Uul, Vlad et Li s’activaient autour du motor-home, Ian et Tatiana s’étaient rendus dans la maisonnette où avaient péri les enfants. Debout près du minibus, Roman entendait leurs voix basses et tendues. Matteo Salvani, assis sur son sac de voyage, caressait un jeune chiot sous les regards méfiants du reste de la meute. Antoine d’Encausses fumait sa pipe, l’air morose. Leila, elle, continuait à prendre des photos, déambulant lentement d’une scène de crime à l’autre.
Commenter  J’apprécie          10
Roman, le braqueur. Roman, le tueur. À dix-neuf ans. Un tueur. Qui risquait la peine de mort. Et qui avait eu de la chance. Quinze ans de réclusion. Il n’avait pas voulu tirer, il avait juste riposté aux coups de feu affolés du jeune gendarme. Il n’avait pas visé. La balle avait donné la mort d’elle-même. Elle avait traversé la poitrine de l’homme étendu, Luc Joubert, vingt-huit ans, marié, deux enfants, était allée se ficher dans une voiture garée là, une 404 grise.
Commenter  J’apprécie          10
Le jour se levait. Un soleil rouge se glissait doucement dans le ciel opalin. Ils avaient dormi deux heures, sur l’insistance de Roman. Pendant que tout le monde, frissonnant et grommelant, aidait à transférer les bagages dans le motor-home, Uul prépara un café noir et épais, qu’il leur servit avec des galettes de pain làvash, un pain plat qui se conservait des mois.
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Brigitte Aubert (1993)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "Le couturier de la mort" de Brigitte Aubert.

Quel chien a la petite vieille de la ruelle au début du roman ?

un teckel
un caniche
un yorshire

10 questions
1 lecteurs ont répondu
Thème : Le couturier de la mort de Brigitte AubertCréer un quiz sur cet auteur

{* *}