Bruno Bettelheim

Excellent bouquin, que je voulais lire depuis longtemps : une vulgarisation intelligente des notions psychanalytiques de ça, moi, surmoi, Œdipe, accessible à tout un chacun sans être excessivement simplificatrice, et un antidote bienvenu aux dessins animés dont nos progénitures sont désormais abreuvées du matin au soir. Je regrette de ne pas m'y être plongé plus tôt, mes enfants ayant largement passé l'âge où on leur raconte des contes de fée, mais j'y ai trouvé matière à réflexion sur mon propre itinéraire de formation. En tout cas, voilà une bonne idée de cadeau à tout futur parent.

L'ouvrage est paru en France en 1987. Il date donc un peu, et l'oeuvre de Bettelheim reste très marquée par la psychanalyse freudienne et les années 50 à 70. A travers des exemples tirés d'une riche culture, mais dans une langue qui reste néanmoins abordable, l'auteur développe des analyses enrichissantes, notamment sur l'importance du jeu dans le développement de l'enfant, de l'adolescent, et dans la construction de la relation avec ses parents. La lecture de cet ouvrage me semble utile pour aider tout parent à trouver un "juste "positionnement... ni copain, ni pédagogue froid et disant...

J'ai découvert les écrits de Bruno Bettelheim avec son ouvrage "Survivre" j'ai apprécié ce bouquin pour ses analyses sur l'éducation, la sexualité, la violence..

Cet essai "Psychanalyse des contes de fées" n'est en tout cas pas une "forteresse vide".

Les contes les plus connus sont ici décortiqués et vus d'une manière psychanalytique que ne renierai point Freud et consorts.

Si jamais vous devriez trouver une phrase qui engloberait une présentation la voici (trouvé sur Wikipédia)

« Tout conte de fées est un miroir magique qui reflète certains aspects de notre univers intérieur et des démarches qu'exige notre passage de l'immaturité à la maturité. Pour ceux qui se plongent dans ce que le conte de fées a à communiquer, il devient un lac paisible qui semble d'abord refléter notre image ; mais derrière cette image, nous découvrons bientôt le tumulte intérieur de notre esprit, sa profondeur et la manière de nous mettre en paix avec lui et le monde extérieur, ce qui nous récompense de nos efforts. »

Si vous lisez un conte à votre enfant ou à des enfants, il est bon d'après l'auteur de rien n'expliquez. Ou malaxer si j'ose dire, afin que le cerveau de l'enfant se façonne, réagit sur ce qu'il croit, pense, etc.

Enfin un ouvrage fait pour les parents, les professionnelles de l'enfance et les curieux..

Il y a trop longtemps que j'ai lu ce livre pour livrer ici une critique pertinente, , je me souviens toutefois (je n'ai plus le livre et ne peux rafraîchir ma mémoire) que ces expériences "d'élevage" dans les kibboutz, ne m'avaient pas convaincue, et m'avait même laissé comme un malaise, ça m'avait un peu dérangée en effet d'imaginer par exemple (et aujourd'hui encore), qu'une mère soit interchangeable... que les liens du sang n'ont pas de signification particulière...

enfin, mon souvenir de ce livre est un peu flou, il faudrait que je le relise peut-être ...

Dans ce livre, Bruno Bettelheim nous révèlent l’incroyable richesse des contes de fées. Lorsque les frères Grimm (pour ne citer qu’eux) ont mis ces contes par écrits, ils étaient racontés dans les familles depuis de nombreuses générations. C’est ainsi que du petit enfant écoutant l’histoire à l’adulte la racontant de mémoire, ils se sont petit à petit améliorés et sont devenus de véritables outils psychologiques pour les enfants.



En effet, les personnages, les lieux et l’histoire de tous ces contes font directement références aux étapes du développement de la personnalité de l’enfant. Comme il ne peut réfléchir de façon abstrait sur sa personne, l’enfant projettera ses craintes ou ses désirs sur l’un ou l’autre des personnages. Dès lors, l’intrigue se révèle comme mettant symboliquement en scène les conflits intérieurs les plus fréquents et montre ainsi qu’il existe une voie pour leurs résolutions.



Ce texte de Bettelheim est à la fois profond et simple à aborder. C’est une lecture que je recommande vivement aux parents ou à ceux qui s’occupent des enfants.

J’ai lu « Psychanalyse des contes de fées » du vivant de Bruno Bettelheim. C’est, pour moi, un livre de référence que j’ai découvert à l’époque où j’étais animatrice.

La fascination qu’éprouvent les enfants pour les contes de fées a fait l’objet de nombreuses études, surtout du point de vue littéraire alors que l’approche de Bruno Bettelheim est du ressort de la psychanalyse en lien avec les analyses freudiennes ou jungiennes.

J’ai vraiment beaucoup apprécié les interprétations symboliques des contes des fées et leur relation avec l’inconscient, pour apprécier pleinement toute la portée des histoires que je racontais. J’en ai aussi profité avec mes trois garçons.

Il a tout pour me plaire et il réussit. Les contes, légendes et croyances c’est une grosse passion dans ma vie, la psychologie et la psychanalyse sont plus en marge mais m’intéressent suivant les sujets.

Un gros bouquin qui vulgarise ces sciences à merveille, il touche aux contes les plus classiques comme Blanche neige ou Le petit chaperon rouge, il y a volontairement peu d’exemple pour pouvoir pousser les analyses et bien sûr garder des histoires qui parlent à tous.

Je n’ai rien à ajouter, il est de bonne qualité, clair et s’adresse à un large public.

Tout ce qui fait qu'un conte de fée est décortiqué ce qui permet de prendre du recul et de comprendre ce qui peut se passer dans l'esprit d'un enfant quand on lui raconte l'histoire ! C'est un petit guide vers une réflexion sur les contes qui permet de se poser des questions sur ce que nous connaissons des contes.

Étant une adepte des contes de fées (j'ai lu tous les classiques de Perreault, Grimm, Anderson, Le Prince de Beaumont, etc.), j'ai particulièrement aimé l'analyse de Bettelheim. Bien sûr, il faut en prendre et en laisser (comme toujours quand il est question de psychanalyse), mais somme toute, c'est une lecture très enrichissante.

J'avais entendu parler de ce livre comme etant un livre incontournable.

Et bien, j'ai réussi à le contourner avec beaucoup de facilité car je n'ai jamais réussi à m'interesser à ces analyses.

Que faut il en déduire... ça je sais pas et je ne veux pas le savoir d'ailleurs.

Lecture repetitive mais intéressante. J'ai lu ce livre à petite dose et pendant longtemps. C'est peu être le secret pour l'apprécier à sa juste valeur. Je suis fan inconditionnel des contes de fées et j'ai vraiment changé de vision après cette lecture. J'ai l'intégral des contes de Grimm, je pense les relire avec un œil nouveau, plus attentif.

Bruno Bettelheim (1903-1990) a acquis une solide notoriété grâce à quelques ouvrages de vulgarisation dans le domaine de la psychologie. "Psychanalyse des contes de fées" paru en 1976 a rencontré un grand succès. Moi, je l'ai lu deux fois, mais pas récemment. J'ai beaucoup apprécié ce livre dont le sujet est original et intéressant. L'auteur montre quelle est l'utilité de ces contes dans la formation de l'enfant. Sous une forme qui fait appel à l'imaginaire et n'hésite pas à exagérer les choses, les contes de fée "apprennent la vie" à l'enfant en train de grandir. Ils illustrent les limites qu'il devra toujours respecter et suggèrent comment il lui faudra gérer le bien et le mal, afin de trouver sa juste place dans le monde des adultes. Le discours de ces contes (maintenant souvent jugé moralisateur, voire répressif) cache une certaine intelligence de la vie, qui sera utile plus tard.

Ce livre est une découverte peu banale. Dans ma petite bibliothèque quand j’étais ado, les livres jeunesses étaient a coté des livres de philosophie et autres. Comme ça les jeunes n'allaient pas vraiment du coté des adultes ! Mais voila, nous étions des fans de SF, alors "la forteresse vide" nous a paru un bon titre de SF....Je dois dire que sur le moment je n'ai pas tout compris, mais j'avais découvert tout un monde, celui des autistes. Aujourd'hui très controversé, je suis désolée pour tout le mal que ce chercheur a fait aux mères en les culpabilisants.

Un moment incontournable pour moi.

Je venais juste de faire une petite phase de lecture Philo-Psycho lorsque j'ai passé différents concours para-médicaux, à l'époque ou les QCM n'était pas encore d'actualité.

Le sujet de français portait justement sur ce thème et je me suis largement mis à disserter sur 7 ou 8 pages d'examens.J'ignore encore si le correcteur c'est endormi avant d'avoir fini de lire mon chef d'oeuvre mais ça a été le texte le plus long que j'ai jamais écrit, sans brouilon, dans ma vie étudiante.

J'abandonne la lecture. Après une cinquantaine de pages, j'ai le sentiments de tourner en rond. L'auteur se répète sans cesse dans l'argumentation. Pour développer une seul idée simple, certes intéressante, il la démontre à l'aide de plusieurs exemples quand un seul aurait suffit. La lecture en devient lourde, du coup j'ai vite décroché. Un rapide coup d'œil sur le reste du livre m'a permis de voir que mon calvaire risquait de continuer si je ne m'arrêtais pas immédiatement.



L'idée principale du livre est que les comtes de fée sont très important et qu'il faut les faire connaître à vos enfants en leur lisant. Ils peuvent les préparer à se défendre, à mieux réagir en face de situation bien précise.



Si vous avez retenu ça inutile de le lire !!!!!

Je l'avais lu étudiante et je viens de le parcourir à nouveau. 20 ans ont passé et je suis beaucoup moins emballée: la théorie tue l'analyse, et la personnalité de l'auteur fait de l'ombre...

À travers plusieurs contes populaires tels que Blanche-Neige ou La Belle et la Bête, Bettelheim y analyse le contenu psychanalytique des contes pour enfants, s'attachant en particulier à de grands thèmes comme le complexe d'Œdipe ou encore la rivalité fraternelle chez les enfants.



Il montre comment ces contes répondent aux angoisses des enfants en les informant sur les épreuves à venir et les efforts à accomplir avant d'atteindre la maturité.



Il met en perspective différentes versions des contes et montre quelles sont celles qui correspondent le mieux à la structuration psychologique de l'enfant.



Ainsi, telle version des Trois petits cochons permet au jeune enfant d'intégrer la nécessité, pour grandir, de passer du principe de plaisir (régi par la prévalence du monde imaginaire, de la toute-puissance infantile) au principe de réalité (régi par les contraintes de la vie quotidienne, liées à la socialisation); ce que ne permettent pas, d'après Bettelheim, d'autres versions.



passionnant !
Lien : http://mazel-livres.blogspot..

Ce livre est un classique qui a incité les éducateurs, les parents, et les psys, à raconter des contes pour nourrir les enfants.

Bruno Bettelheim analyse la richesse de cette nourriture que les enfants, autant que les adultes, aiment savourer, même si le goût est parfois bizarre. Il est intéressant de revisiter ces histoires avec le regard de ce psychanalyste. Son choix est large, au delà des contes connus, il en propose d’autres, ainsi que des mythes, que l’on retrouve avec plaisir. On peut cependant déplorer que l’auteur cède souvent à la facilité d’une interprétation trop subjective, voir caricaturale. Malgré cela la lecture reste intéressante.

Dans cet ouvrage, Bruno Bettelheim étudie les grands thèmes des contes de fées; ceux-ci remontant souvent très haut dans le temps : Cendrillon, par exemple, est née en Chine. Ces contes répondent aux angoisses des enfants, et sont utiles à déterminer leurs représentations inconscientes; et souvent, grâce à leur fin généralement heureuse à les guérir de traumatises déclarés ou en voie de formation. Bruno Bettelheim passe en revue les oeuvres des principaux auteurs ayant fixé ces contes pour enfants - souvent d'origine folklorique -, des Mille et une nuits aux frères Grimm et à Walt Disney.

"La lecture et l'enfant" aborde la problématique de l'apprentissage de la lecture chez les enfants américains. Bruno Bettelheim nous parle de la stupidité des manuels de lecture américains et nous explique à quel point cela peut avoir un impact sur la motivation des jeunes enfants.



J'étais surprise de voir à quel point les phrases dans les manuels de lecture américains sont bêbêtes. Cela me semble très différent de ce qui se fait en Europe. La fadeur de ces histoires favorise les fautes de lecture chez les petits Américains. Bruno Bettelheim incite les instituteurs à ne pas considérer ces fautes comme un manque de technique ou un défaut d’accommodation mais plutôt comme une réaction personnelle de l'enfant, une volonté (inconsciente, je pense) de s'approprier le texte ou de le corriger. D'après le psychanalyste, les enfants ont besoin de trouver un sens à ce qu'ils lisent. Si les manuels leur présentent des histoires qui sont de véritables insultes à leur intelligence, les enfants n'ont pas envie de persévérer dans l'apprentissage de la lecture. Des conseils sont donc donnés aux instituteurs dans leur manière de traiter les erreurs de lecture des élèves. Bruno Bettelheim nous offre également une comparaison de quelques manuels de lecture européens, nettement meilleurs que les manuels du Nouveau Monde.



J'ai trouvé cet ouvrage très intéressant mais j'imagine que la situation aux USA a changé depuis lors, "La lecture et l'enfant" datant des années 80...