AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Candice Carty-Williams (45)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Queenie

Queenie, journaliste anglaise d'origine jamaïcaine, vingt-cinq ans, vient de rompre avec son petit ami "blanc" Tom. Elle doit quitter l'appartement qu'ils partagent au coeur de Londres. Nous sommes déjà à la troisième décennie de l'an 2000, et dans une ville interraciale comme Londres, le racisme conscient ou inconscient, est au coeur de ce livre. Alors que l'on pense que les mentalités ont évolué, la difficulté d'être noire parmi les Blancs y est plus que jamais présent.

Mais Queenie a aussi de sérieux problèmes d'ordre privé. Dû à une enfance et une adolescence compliquées passées avec une mère célibataire et son compagnon violent, son manque d'amour et d'estime de soi va non seulement détruire sa liaison d'amour de trois ans avec Tom , mais aussi lui faire toucher le fonds suite à l'humiliation sexuelle qu'elle s'auto-inflige en cherchant refuge chez des bruts particulièrement pervers. Alors que Tom reste l'image indiscutable de l'homme de sa vie avec des souvenirs heureux mais aussi douloureux, arrive la surprise côté famille. Ce qu'elle considérait comme un handicap se révélera un atout, et deviendra son plus grand soutien pour rebondir.....Queenie est un portait trés réussi d'une jeune femme de couleur de nos jours à l'heure du virtuel, dans une grande ville, ici particulièrement dans le contexte de Londres.

Un roman fluide ( v.o.)au style direct de la nouvelle génération foisonnant de nombreux textos envoyés sur WhatsApp, qui se lit facilement et agréablement. Il n'y a pas de grandes réflexions, ni d'analyses , ni de messages particuliers, si ce n'est que la vie n'est pas toujours facile et quand les bobos nous dépassent, accepter de se faire aider par des professionnels, la famille et des amis devient une nécessité. C'est un premier roman couronné au British Book Awards 2020 comme meilleur livre de l'année. Je le signale en passant, non que les prix signifient grand chose pour moi 😁 !



" ...ton groupe ethnique te place dans le groupe à haut risque pour les relations sexuelles abusives."

Commenter  J’apprécie          922
Les Pennington s'en sortent tout seuls

Deux gars, trois filles...

Ce sont les enfants de Cyril Pennington qu'on ne pourrait pas élire " pére de l'année" car il ne s'en est jamais occupé. Il les a eu de quatre femmes différentes, et on ne peut pas parler de famille recomposée car elles n'ont jamais été "composées" du tout !

Les enfants ne se sont vu qu'une fois tous ensemble, à l'occasion d'une sortie en voiture avec leur père ( sortie improvisée ) dont le seul but était qu'ils se connaissent afin d'éviter de, un jour coucher ensemble !

Mais un soir, devenus grands, Dimple a un big problème, et décide d'appeler sa soeur ainée à la rescousse, et cette dernière convonquera tous les autres.

Cette soirée sera le début de quelque chose qui frémit : une sorte de reconnaissance, de complicité, de sentir qu'on appartient à un clan, et surtout de pouvoir enfin compter sur les autres, de pouvoir aussi compter pour quelqu'un .

Et c'est très attendrissant d'observer les rejetons Pennington essayer de "s'en sortir, tout seuls", sans leur père, leurs grands- mères ...mais pas sans leurs mères respectives qui ont eu à les élever toutes seules et qui ont fait ce qu'elles ont pu , certains enfants ayant mieux réussi que d'autres...



Pendant les premières pages, je me suis dit que j'avais déniché une pépite : c'est vrai ce n'est pas tous les jours qu'on lit une histoire se déroulant dans la communauté caribéenne des banlieues londonniennes .

D'autant que ça commençait formidablement bien .

Cinq jeunes gens, qui ne se connaissent pas , bien que partageant le même ADN, doivent camoufler un meurtre, avec tous les tatonnements que cela implique, car aucun n'est un "vrai" criminel, n'a de l'expérience dans la dissimulation de cadavres. Ce côté "amateurs", couplé à leurs différences, leurs chamailleries, est exquis. Comme le début d'un roman policier...

Mais très vite on part dans autre chose de plus classique et il m'a alors manqué un peu de nervosité dans l'action et le texte pour que cela continue à être une pépite...

( Mais à ce stade-là, je m'étais déjà procuré le premier roman de l'auteure (Queenie) , parce que quand on aime , on explore toute l'oeuvre .)

C'est comme si l'auteure avait noyé, alors, son histoire dans le "mou". Les personnages ne sont pas assez différenciés: on a l'ainée , celle qui agit , qui donne des ordres, puis Lizzie, la sérieuse étudiante en médecine, puis Dimple, l'influenceuse, un peu fragile, un peu c..., celle par qui tout arrive et puis les deux garçons dont l'un est père. Mais niveau caractères , les deux sont interchangeables. Voilà, on n'a pas beaucoup plus, et Candice Carty- Williams, oublie complétement le côté policier dés le deuxième tiers de son histoire, et le soufflé retombe, le suspens aussi.

C'est vraiment dommage, ce roman aurait pu être un bijou, il y avait le sujet, il y avait de la matière, et puis psssshit !

Un peu plus de suspens, ou un peu plus d'humour , ou un peu plus de caractère, de "couleur locale" (on est dans une banlieue populaire de Londres, on est dans la communauté africaine ou caribéenne et elle n'en joue pas assez .

Il reste que l'on s'attache à cette fratrie, qu'on n'aimerait ne pas les quitter. On en ressort en se disant que la famille c'est super important, qu'un arbre qui pousse sans racine, ce n'est pas l'idéal... Et que on ne peut que donner ce qu'on a reçu , non pas que j'excuse Cyril Pennington (mais un peu quand même ! )



Le premier roman de l'auteure " Queenie" est en cours d'adaptation en série télévisée, celui ci pourrait bien suivre le même chemin, car il est très original en plus d'être très agréable à lire ..



Et dés le début il donne le ton, car ce livre est dédié à toutes les mères célibataires " qui se déménent pour élever leurs enfants en leur prodiguant de l'amour pour deux"
Commenter  J’apprécie          472
Queenie

Parce que j'avais beaucoup aimé "Les Pennington s'en sortent tout seuls "( son deuxième livre ), je savais qu'il me fallait rencontrer Queenie, son premier...



Queenie, d'origine jamaïcaine, est une jeune femme de vingt-cinq ans lorsqu'on fait sa connaissance. Elle habite Londres, travaille dans un journal et a trois meilleures amies. Lorsque Tom, son petit-ami, lui propose un break, ça sera la goutte de trop, l'élément déclencheur d'un mal-être qui couvait, rapport à une enfance terrible.

Heureusement, Queenie est très aimée et elle pourra compter sur ses amies et sa famille qui, jusqu'alors, était un boulet trainant moult névroses, et qui va s'avérer une force, une arme de destruction massive contre le blues !



La grande force de ce livre , c'est son ton, même au fond du trou, Queenie sait rester drôle.

Et la deuxième force de ce livre , c'est ce personnage, dont on a l'impression qu'elle existe en vrai, qu'elle se confond avec l'autrice. Qu'est-ce qu'elle est attachante ! On la voit prendre des mauvaises décisions (amoureuses et sexuelles) et on a envie de rentrer dans le livre et comme ses copines , de crier : n'y vas pas, tu es folle !

D'ailleurs, c'est un très beau portrait de femmes au pluriel ; les copines, la grand-mère aux réparties savoureuses, la tante qui "case du Jésus" partout, la cousine si superficiellement adolescente en apparence et qui va s'avérer bien plus solide que ça. Elles donnent, toutes, du relief à l'histoire.

Et les hommes dans tout ça ? Et bien ( à part le grand-père), ils sont soit totalement absents, soit partis, soit bien “bousilleurs” d'enfance et de femmes en général...

Et puis , il y a le racisme, le racisme ordinaire, invisible. (Aux yeux des blancs ).

Et puis il y a les rencontres que fait Queenie, dûes à une mauvaise estime de soi...

Et puis il y a le Londres foisonnant qui disparaît au profit de l'uniformisation, la gentrification...



Trés contemporain, désarmant de franchise et de réalisme. Souvent drôle, souvent bouleversant. Et toujours extrêmement chaleureux.

Queenie , c'est une très belle rencontre.

Et puis, comment ne pas l'aimer alors qu'elle donne page 160, à sa cousine , le premier tome de la série de Louise Rennison ? ( autrice à qui je voue un culte aussi grand qu'à Helen Fielding :-).

Candice Carty- Williams : auteure à suivre...





Commenter  J’apprécie          466
Queenie

Assez déçue, j'avais lu pas mal de retours positifs, mais j'ai trouvé le livre pas très bien écrit (ou traduit pour être plus juste), avec de nombreuses répétitions dans les termes employés et les tournures de phrases, de nombreuses coquilles aussi qui jalonnent le texte (ça l'auteur n'y est pour rien). Peut-être que la version originale était meilleure ? En tout cas pour moi ça ne l'a pas fait. Une histoire trop banale, trop lue et relue, et une impression de travail bâclé... Dommage, ça ressemble à un pur produit marketing, sans plus.
Commenter  J’apprécie          340
Queenie

Le roman d'une génération? Percutant !

Queenie, 25 ans, afro londonienne se perd dans les relations sans lendemains purement sexuelles (et pas vraiment consentis) au lendemain de sa rupture avec Tom.

Elle avance avec le soutient de ses amies et survol au travail ses tâches professionnelles. Jusqu'au jour où elle se fait virer de son boulot car c'est elle qu'on accuse de harcèlement sexuelle alors que c'est Ted, l'homme qui se dit victime qui en est l'auteur.

Sa vie s'écroule et c'est avec force, colère et empathie qu'elle remontera la pente.

La plume de l'auteure est directe, elle décrit bien la vie d'une jeune femme afro-anglaise (ici d'origine jamaïcaine) en Angleterre. Un livre plein de vérité, d'uppercut, d'amitié et de famille.

Une auteure à suivre !!

#Queenie #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          222
Les Pennington s'en sortent tout seuls

Voici mon retour de lecture sur Les Pennington s'en sortent tout seuls de Candice Carty-Williams.

Cyril Pennington a beau être un homme sociable et charmant, pour ses cinq enfants, nés de quatre femmes différentes, il reste une figure qui brille par son absence.

Si les demi-frères et sœurs Pennington se connaissent à peine, ils ont toutefois un souvenir en commun : le jour où ils se sont rencontrés, à l'occasion d'une virée en voiture dans la Jeep dorée de leur père.

Des années plus tard, à la suite d'une rupture difficile et d'un évènement dramatique, Dimple, influenceuse branchée, n'a d'autre choix que de faire appel à sa fratrie désunie.

Car en cas de problème, on peut toujours compter sur la famille, n'est-ce pas ?

Les Pennington s'en sortent tout seuls est un roman nous relatant les aventures tragi-comiques d'une fratrie recomposée dans les quartiers sud de Londres.

Nikisha, Danny, Dimple, Lizzie, Prynce.

Cinq enfants dont la particularité est d'avoir le même père, Cyril Pennington, et d'avoir été.. abandonné par lui ! Il a pourtant cinq enfants, de quatre mères différentes.

En effet Nikisha et Prynce sont frères et sœurs, avec un écart de dix ans entre eux. Mais tous les cinq sont demi-frères et sœurs. Dimple et Lizzie sont même nées à peu d'intervalle, leur père ayant mis leurs mamans enceinte.. la même semaine !

Et oui, Cyril est totalement immature, il aime les femmes, ne met pas de préservatif et est donc le papa de cinq enfants.. au moins.. mais les autres, il ne les connait pas.. et nous non plus lol

Ce roman aborde le thème des fratries composées de demi-frère et demi-sœur.

A part Nikisha et Prynce, ils ne connaissent pas jusqu'au jour où leur père va les chercher les uns après les autres pour les emmener ensemble au parc ! Ce souvenir les unira, mais ils ne seront pas proches pour autant.

Ils savent que les uns et autres existent, ils habitent la même ville, se suivent de loin mais c'est tout. Ils ont juste en commun leur géniteur mais celui ci est inexistant.

Néanmoins, des années plus tard alors que le plus jeune a 25 ans ; Dimple appelle l'ainée, Nikisha. Lorsqu'ils s'étaient tous rencontrés, Nikisha avait bien insistée qu'en tant qu'ainée elle serait toujours là pour eux..

Dimple l'a pris au mot. Résultat, ils rappliquent tous chez la jeune fille pour l'aider à démêler une situation plus que délicate.. sans savoir où tout cela va les emmener.

Je n'ai pas envie de trop en dévoiler. Je n'avais pas lu le résumé, j'ignorais certaines petites choses et cela m'a parfaitement convenu.

J'ai aimé que ces cinq enfants, une fois devenus adultes, se sentent comme des frères et sœurs, gommant le "demi' alors qu'ils se connaissent peu.

C'est touchant de constater comment ils essayent de s'aider, même si au vu de la situation c'est loin d'être évident.

Chacun d'eux est différent mais plus les pages se tournent plus on constate que leur histoire à chacun n'est pas facile. Leur père ne s'est jamais occupé d'eux, les abandonnant d'une certaine sorte. Il leur faut réussir à se construire malgré tout.

On sent qu'il y a des manques, et j'ai trouvé ce roman très réaliste. Le ton est juste.

Cyril est un homme qui fait réfléchir de part son comportement. Il est surprenant, n'a pas grandit et adore les femmes ce qui cause sa perte. Il a cinq enfants, il le sait mais il ne les assume pas pour autant. D'ailleurs, certains ne le considèrent pas comme un père mais comme un géniteur.

J'ai beaucoup aimé ce roman qui fait réfléchir sur le comportement de certains hommes, sur leur immaturité et sur les conséquences que cela peut avoir sur leur progéniture.

J'ai apprécié l'histoire, les personnages. L'ambiance aussi et le fait que ça se déroule en Angleterre.

J'ai passé un très bon moment en compagnie de tout ce petit monde.

Les Pennington s'en sortent tout seuls est un bon roman, que je vous invite à découvrir et note quatre étoiles et demie.



Commenter  J’apprécie          190
Queenie

Je tiens tout d’abord à remercier les Editions Calmann-Levy et Netgalley d’avoir pu découvrir ce roman qui m’a tenue en haleine tout du long.



Queenie est une anglaise d’origine jamaïcaine et vit avec Tom, un anglais pur jus. Elle l’aime mais leur couple bat de l’aile depuis des mois car Queenie porte en elle des souffrances personnelles dont elle ne peut pas parler avec lui, car dans sa famille on ne dit rien et surtout on ne consulte pas. Aussi Tom s’est fatigué de faire des efforts et décide de faire un break. De moins c’est ce que pense Queenie qui s’accroche à l’idée que Tom va lui revenir. En attendant, elle se rend à son travail mais elle ne fait rien de constructif ; elle sort le soir et rentre bien souvent mal accompagnée avec des hommes uniquement intéressés par leurs fantasmes qu’ils projettent sur elle : coucher avec une noire c’est exotique, et puis elle est sûrement bonne… Résultat : Queenie se perd, se détruit et sombre le jour où elle comprend que Tom ne reviendra pas et qu’elle est virée de son boulot.

Réfugiée chez ses grands-parents, au fond du gouffre, Queenie va oser suivre une thérapie pour renaître et recommencer à vivre.



Une histoire dans l’air du temps qui s’intéresse à une jeune femme issue de l’immigration qui se bat contre les préjugés des uns et des autres, contre sa famille aussi pour se reconstruire. Le roman a du rythme, parsemé d’échanges et de textos souvent drôles, parfois désespérants mais tellement vrais. Un roman à découvrir.



Challenge Plumes féminines 2021


Lien : https://labibdeneko.blogspot..
Commenter  J’apprécie          180
Queenie

Ici, nous avons par l'histoire de Queenie un excellent livre sur la rupture amoureuse et les retombées psychologiques entraînées par le chagrin d'amour. Car, oui la fin d'une histoire d'amour est un choc, un bouleversement où doit se réaliser un véritable travail de deuil et où tous les traumas passés resurgissent. J'ai été emportée par la touchante Queenie, en apparence une jeune femme forte et qui cache bien des souffrances et, du plus bas au plus haut nous montre que l'on peut se reconstruire et retrouver, l'espoir d'une vie nouvelle. Un roman remarquable, sensible et tout en finesse psychologique.
Commenter  J’apprécie          110
Queenie

J’ai lu « Queenie » de Candice Carty-Williams, premier roman de l’autrice, un roman qui a eu un fort succès en Grande-Bretagne et qui a même remporté le Prix du livre de l’année 2020 aux British Book Awards (rien que ça !).



Queenie c’est une jeune femme de 25 ans d’origine jamaïcaine pour qui la vie n’est pas toujours facile. Elle travaille pour un journal en plein cœur de Londres. Après des soucis de santé, une rupture difficile, des problèmes d’argent et des soucis au bureau, le moral n’y est plus et elle va commencer à sombrer… Pour se relever, elle va devoir se battre pour montrer que sa vie compte tout autant que les autres.



Queenie… Elle m’a parfois fait rire, m’a parfois fait souffrir et m’a parfois rendu chèvre ! C’est le genre d’héroïne qui ne respecte pas les codes, qui dit les choses de façon cash et nous décomplexe. Avec son fort caractère et son humour, Queenie est un personnage qui m’a fait un bien fou, même si parfois j’avais du mal à la comprendre. Elle faisait des choix stupides qui me rendaient folles et elle s’imposait des souffrances qu’elle pouvait tout bonnement éviter. Heureusement, lorsqu’elle se rend compte que ce n’est pas comme ça qu’elle ira mieux et qu’elle prend conscience de ses problèmes, elle nous montre à quel point elle est prête à affronter ses démons de façon intelligente.



On pleure avec Queenie lorsqu’elle révèle les traumatismes de son enfance. Son combat pour remonter à la surface est un bel exemple plein d’optimisme. Le chemin est semé d’embuches et d’incertitudes mais la jeune femme nous montre qu’on peut y arriver petit à petit en gardant espoir.



Dans la vie de Queenie, il y a malheureusement beaucoup de racisme, des petits commentaires par ci par là, des regards, des gestes déplacés, et, l’autrice nous montre en tout honnêteté ce que vivent les femmes noires quotidiennement de manière tellement poignante. Elle fera des mauvaises rencontres qui vont feront détester les hommes, j’étais parfois sidérée mais ça représente malheureusement la réalité. Sans que ce soit moralisateur, elle nous montre aussi l’importance du mouvement Black Lives Matter. Ce roman est vraiment important, il met en avant la diversité et c’est bouleversant.



Queenie est très attachante et c’est aussi le cas pour sa famille et ses amis qui ont d’excellentes personnalités. La plume est percutante, c’est un récit actuel très profond mais avec tout de même beaucoup d’humour. J’ai passé un excellent moment et Queenie me manquera…

Commenter  J’apprécie          70
Les Pennington s'en sortent tout seuls

Cyril est père de 5 enfants, issus de 4 femmes différentes. Il n’est pas ce qu’on appelle un père conventionnel; il laisse les 4 mères s’occuper de leur progéniture. Ils sont un peu comme des dommages collatéraux pour lui, vivant loin d’eux et de leur vie. Un jour pourtant, il les réunit pour une sortie au parc. Quelques années plus tard, Dimple la 3eme, se retrouve face à une situation délicate et fait appel à ses frères et sœurs.

Dans ce livre, on retrouve la thématique de la famille, de la fratrie, du père absent et de la difficulté d’évoluer et de grandir sans l’un de ses parents. Pourtant, je n’ai pas accroché. Le style est simpliste et l’histoire tirée par les cheveux. Les personnages sont superficiels et les dialogues creux.
Commenter  J’apprécie          60
Queenie

La vie de Queenie , une jeune londonienne d'origine Jamaïcaine, est loin d'être un long fleuve tranquille.

Lorsque son petit ami Tom lui impose un break c'est la goutte de trop, entre ses problèmes de santé, les soucis au travail et un passé lourd à porter, Queenie perd peu à peu pied et touche le fond.

Heureusement qu'elle peut compter sur sa super bande de copines pour remonter à la surface.

Je me suis tout de suite attachée au personnage principal, j'ai beaucoup aimé sa sensibilité, sa force et son humour décalé.

Durant 400 pages, Queenie nous livre sans filtre ses failles, ses états d'âme, ses souvenirs et délires. Au fils des chapitres, nous devenons sa nouvelle amie, notre seule envie ,l'aider à remonter la pente.

Certains passages de cette histoire m'ont fait grincer des dents car l'autrice y aborde des thèmes très dur comme le racisme.

La plume de Candice Carty-Williams est engagée, parfois trash mais aussi très touchante.

Un très beau roman où les femmes y sont à l'honneur.

Je vous invite vraiment à découvrir ce petit bijou.
Commenter  J’apprécie          60
Queenie

Queenie est une jeune femme d’origine jamaïcaine qui habite à Londres. Rien n’est simple dans sa vie parce qu’elle n’a pas sa langue dans sa poche… et malgré la couleur de sa peau, elle considère que certaines paroles ne peuvent être dites sans provoquer de réactions. Queenie est amoureuse de Tom et vit avec lui. Seulement, Tom est blanc et sa famille a quelquefois quelques « dérapages de vocabulaire » qui loin de choquer Tom, estomaquent Queenie. Lors d’une partie de Cluedo, l’oncle de Tom annonce sans honte que son hypothèse est « le nègre dans le cellier ». Tom ne la défend pas, Queenie s’en va en fonçant droit sur la mère de Tom qui tient un gâteau d’anniversaire gigantesque dans les mains. Cette fin de soirée désastreuse sera le commencement d’un « break » entre les tourtereaux….



Queenie est le symbole d’une jeune femme de notre époque, celle du Black Lives Matter. Elle travaille dans un journal et ne cesse de proposer des sujets sur cette thématique, comme la marche des femmes, sujets qui sont systématiquement refusés. Choquée par sa rupture avec Tom, sa vie entière bascule. Elle enchaîne mauvaise décision sur mauvaise décision, a de gros moments d’égarement, emprunte des chemins de traverse qui ne sont clairement pas ceux de son intérêt, cède facilement aux avances des hommes qui la complimentent sur ses fesses, se retrouve dans des situations où les lignes entre les rapports sexuels consentis et le viol sont très floues. Queenie est une Bridget Jones, à la fois tendre et pathétique tant elle ne voit pas les erreurs qu’elle s’apprête à commettre avant de se retrouver dans la panade jusqu’au cou. Et pourtant, cette héroïne des temps modernes est terriblement attachante, elle nous fait rire autant que sa vie nous attriste parfois. Candice Carty-Williams en a fait un personnage comique, touchant, et charismatique.



Si la construction du roman laisse parfois circonspect dans la gestion de l’espace temps (nombreux retours en arrière pas forcément annoncés), le lecteur pourtant ne se perd jamais. Il suit la vie de Queenie, en même temps que l’évocation de son passé avec Tom. De petites bulles de SMS sont posées là, au milieu du récit, témoins des conversations avec ses meilleures amies. Le tout rend la lecture très agréable et le lecteur se délecte de ses aventures et de ses mésaventures, de son « parler vrai », parfois cru, mais qui a le mérite d’être direct. Néanmoins, ne vous y trompez pas, ce roman n’est pas seulement un moment de divertissement, il est aussi le témoignage du racisme ordinaire, ces petites paroles lancées sans y penser, qui blessent l’ego et touchent l’intime. Chaque moment de la vie quotidienne est susceptible de devenir une attaque raciste. Ainsi, plusieurs scènes surréalistes dans un cabinet de gynécologie où le docteur lui dit : « Je dois faire mon boulot, Queenie, a gloussé Elspeth. D’autant que votre groupe ethnique accroît le risque de maltraitance domestique. » Ou encore l’assistante Ressources Humaines de son entreprise qui affirme « Vous avez beaucoup de chance de travailler ici ! Vous ne serez pas seule, encore que les autres sont pas de la même couleur. » Mais aussi ces rapports avec les hommes qui visent clairement ses formes avantageuses et croient faire des compliments quand il s’agit en vérité plutôt d’insultes : « Il me traitait de Bounty (…). Comme la barre au chocolat. Blanche à l’intérieur. Et noire au-dehors. »



Alors, évidemment, à force de prendre de mauvaises décisions, d’accumuler les reproches de sa patronne, et de faire l’objet d’une plainte pour harcèlement, Queenie se retrouve au bord du gouffre, au cœur d’un maelström qui lui donnera bien du fil à retordre et l’amènera jusqu’à la dépression. Comment se sortir de cet engrenage ? Pourquoi prend-elle toujours les mauvaises décisions ? Comment repousser les avances des hommes intéressés uniquement par des aventures sans lendemain ? Queenie va devoir faire le point avec elle-même, comprendre ses erreurs, prendre le taureau par les cornes et assumer ses forces et ses faiblesses pour enfin devenir la reine symbolisée par son prénom. Elle va devoir œuvrer pour elle-même avant de penser à défendre toute une communauté. « Quennie, je pense que vous endossez un fardeau qui n’est pas le vôtre. Vous ne pouvez pas prendre sur vous la souffrance de toutes les femmes noires. — Je n’endosse rien du tout, le fardeau est là, c’est tout. »



Entre situations cocasses, éclats de rire, tristesse et tendresse, le lecteur suit l’existence de cette jeune femme issue de la diversité qui vit à 200 à l’heure, tombe, se relève et repart. C’est un roman percutant, truculent, savoureux, haut en couleur, très visuel qui ferait un excellent film. Il a obtenu le prix du meilleur roman en 2019 et le prix du livre de l’année en 2020 aux British Book Awards.



Queenie risque fort de devenir votre nouvelle meilleure amie et une référence, comme Bridget Jones dans les désillusions amoureuses et les situations rocambolesques.
Lien : https://aude-bouquine.com/20..
Commenter  J’apprécie          60
Queenie

Un avis un peu mitigé pour ce premier roman que j'avais repéré sur les chaînes anglo-saxonnes et qui me tentait. Autant j'ai aimé le style, le rythme, la dynamique de l'écriture, autant je me suis vraiment ennuyée par moment. J'ai trouvé ma lecture très chaotique et assez inégale en réalité. Si j'ai beaucoup aimé certains moments ou certaines thématiques de l'histoire, j'avoue que j'ai trouvé certains passages sans grand intérêt, un peu répétitifs ou du moins sans réelle surprise. Pourtant les personnages sont attachants, voire drôles par moment mais sincèrement j'ai trouvé certaines choses vraiment tirées par les cheveux. Particulièrement tout ce qui touche au monde du travail. De nos jours, qui peut se permettre de bosser deux heures par jour de façon effective et passer le reste de son temps à bavarder avec les copines (et donc les empêcher de travailler), sortir pour un oui ou pour un non, aller se ballader dans les étages, draguer à la machine à café, passer ses appels perso sans avoir de comptes à rendre ou se faire virer ? Et on ne parle pas des absences à répétition pour un oui ou pour un non… J'ai vraiment eu du mal à adhérer à cette partie de l'histoire qui venait peut-être servir le propos de l'auteur pour expliquer les interactions de Queenie avec ses copines mais qui semblait peu réaliste dans le monde du travail en crise que l'on connaît.



En réalité, Queenie m'a donné l'impression d'être une sorte de Bridget Jones version trash avec des scènes de sexe très crues, voire difficiles. A travers ce portrait d'une jeune femme désespérée par son histoire d'amour qui part en vrille j'ai eu du mal à me positionner et à me projeter. Je n'arrivais pas forcément à m'identifier aux problématiques qu'elle vivait, je trouvais que par moment c'était "too much" : trop de sexe, trop de mauvais choix, trop de larmes, trop de déni, trop d'alcool. On sent arriver la catastrophe ! Pourtant, et c'est là l'un des points forts de l'auteur, on s'attache au personnage de Queenie et à ses amies. On a envie qu'elle ouvre les yeux sur son couple et qu'elle trouve la force de se reprendre en mains. Elle a un travail sympa, des amies formidables et elle mérite tellement mieux que tous ces loosers qu'elle rencontre au fil des pages…



J'étais très partagée quant à mon ressenti sur ce roman. J'ai beaucoup aimé certains aspects du récit et j'ai détesté d'autres côtés, que j'ai trouvé un peu caricaturaux. J'aurai aimé que l'on découvre un peu plus la psychologie des personnages, que l'on rentre un peu plus en profondeur dans les émotions au lieu de se contenter de clichés, ou de raccourcis simplistes pour expliquer les comportements de Queenie et son rapport aux hommes et à sa sexualité.



Pour résumer, j'ai vraiment apprécié l'écriture, le rythme, les dialogues de ce roman. J'ai aimé les personnages même si j'ai passé une bonne partie de ma lecture partagée entre colère et compassion envers Queenie… J'ai moins aimé le traitement de l'histoire, sa construction et le déséquilibre entre certaines situations que j'ai trouvées difficiles et le détachement sans doute volontaire, que semblait y mettre l'auteur.



Déception par rapport à mes attentes, peut-être trop fortes sur ce roman, mais je ne correspondais sans doute pas à la cible. Cela reste malgré tout une lecture fluide, dynamique avec de nombreux dialogues et échanges de SMS qui viennent donner du rythme au récit. Il y a beaucoup d'humour, de dérision mais aussi des pages touchantes et beaucoup de tristesse qui se dégagent de certains passages. Lecture en demie teinte pour moi. La rencontre ne s'est pas faite mais j'en attendais sans doute un peu trop…



Sur le blog :
Lien : http://bidules16.canalblog.c..
Commenter  J’apprécie          60
Queenie

Drôle, excessive et d'une sensibilité à fleur de peau, les tribulations de la jeune Queenie sont parfois déconcertantes, elles s'enchaînent comme un alignement de dominos qui tomberaient du mauvais côté parce que ses choix ne sont pas les plus justes, loin de là !

On suit son cheminement intérieur avec tendresse, humour et désolation aussi sur son parcours de combattante.

Face à la rupture, le racisme ordinaire, la dépression, une mère absente, des grands-parents d'une autre époque et un harcèlement dans son milieu professionnel qui ne se nomme jamais, on a envie de la secouer et heureusement, ses amies sont aussi là pour ça et leur interventions par chat sont plus que bienvenues !

Une belle lecture à conseillée aux jeunes adultes pour apprendre à dire non et à dire les choses quand elles prennent trop de place en soi.

Commenter  J’apprécie          50
Queenie

Une Bridget Jones version "Black live Matter". J'ai d'abord été attirée par la couverture qui me promettait une lecture punchy. Le ton léger et la dose d'humour ne m'ont pas fait oublier cependant la profondeur de notre chère Queenie. Jeune femme de 25 ans, d'origine jamaïcaine, elle travaille dans un journal sans évoluer vraiment. Quand son copain décide de faire un break, c'est la dégringolade. Persuadée qu'elle va retrouver son homme, elle nous raconte son quotidien : expériences sexuelles décevantes, racisme et sexisme quotidiens, elle est soutenue par ses amies. Malgré une histoire familiale compliquée où la détresse psychologique doit être mise sous le tapis, Queenie peut quand même compter sur elle. Sa descente aux enfers est programmée car Queenie fait de mauvais choix mais qu'est-ce qu'elle est attachante ! J'ai beaucoup apprécié le partage de son quotidien et ai découvert les petites phrases de sexisme et racisme quotidiens. Je suis parfois / souvent tombée des nues. Je me suis aussi énervée contre notre héroïne. Mais qu'est-ce que cela fait du bien ! J'ai aussi apprécié son groupe de copines, très différentes mais toujours présentes. Une belle tranche de vie et un roman qui nous fait passer par toutes les émotions. #Queenie #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          50
Queenie

Queenie, 25 ans et employée dans un journal, vient de se faire larguer par Tom. Enfin larguer, il veut une pause de trois mois parce qu’il n’en peut plus des silences de la jeune fille sur ses ressentis, des ses angoisses et de ses crises déplacées.

Perdue, Queenie s’enfonce! Entre relations sexuelles multiples non-protégées et autres déboires, l’auto-sabotage devient maître dans l’attente du retour de Tom…



J’ai découvert la plume fluide, accessible et le langage adapté à la narratrice de 25 ans de l’auteure. Il y a une vraie voix dans chaque mot, on pourrait entendre Queenie parler à tout moment!



La protagoniste est captivante de complexité, touchante et même émouvante dans son combat contre elle-même.

Queenie se rassure dans le sexe et en perd son amour propre, mais n’est-ce pas le fond du problème? Ce manque d’amour pour elle-même, la blessure du manque d’amour d’une mère aussi? N’est-elle pas la somme de ses traumatismes d’enfance finalement?



Au-delà ou à travers Queenie, d’autres sujets sont abordés tels que le racisme, la dangerosité des sites de rencontres, l’amitié, la lâcheté aussi.



C’est un livre passionnant où la psychologie a toute sa place et dont l’héroïne est admirable de part les ressources qu’elle trouve pour ne pas couler!
Commenter  J’apprécie          40
Queenie

Très beau portrait d'une femme qui apprend à se positionner dans un monde qui paraît hostile et poser ses barrières.



Lu en VO, à vitesse grand V, même si j'ai certaines réserves sur la scène de fin, et des choses qui passent un peu vite, j'admire la complexité du personnage de Queenie. Ce personnage nous amène dans le description très réelle et brut de ce qui peut faire couler une femme, non-blanche, souffrant de traumatismes lourds, dans un environnement où les repères sont constamment brouillés.



Attention, contrairement à ce que disent beaucoup de critiques, ce n'est pas une comédie à la Bridget Jones. Certains personnages et passages sont racontés de manière amusante, mais l'effect général n'est pas comique pour tout le monde.
Commenter  J’apprécie          40
Queenie

J'ai acheté ce livre suite à des recommandations sur Youtube et je n'ai pas été déçue.



On y suit Queenie, une jeune Londonienne d'origine jamaïquaine. En pleine rupture, sa vie est bouleversée et le chemin sera long avant de remonter la pente.



C' est une sorte de Bridget Jones version 2021 : plus triste, plus cru, plus réaliste.



J'ai aimé et je recommande car Queenie dans sa détresse est touchante et on a envie de l'aider. Gros plus pour son entourage, on a envie de traîner avec eux. Et la beauté de la lecture, c'est qu'ils sont toujours là, à portée de main.
Commenter  J’apprécie          40
Queenie

“𝑄𝑢𝑒𝑒𝑛𝑖𝑒, 𝑐’𝑒𝑠𝑡 𝑞𝑢𝑖 𝑐𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑢𝑓𝑓𝑒𝑢𝑟 𝑞𝑢𝑒 𝑡𝑢 𝑎𝑝𝑝𝑒𝑙𝑙𝑒𝑠 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑙𝑒 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 ? 𝐻𝑢𝑏𝑒𝑟𝑡 ? 𝐴𝑝𝑝𝑒𝑙𝑙𝑒 𝐻𝑢𝑏𝑒𝑟𝑡 !“



Un ton léger, une dose d’humour, et Queenie vous embarque avec elle au quotidien. Et quel quotidien ! Jeune femme de 25 ans, d’origine jamaïcaine, elle doit faire face à son couple qui bat franchement de l’aile, et à un boulot qui ne lui permet pas vraiment de se faire entendre… Le tout copieusement saupoudré d’un schéma familial compliqué dont les stigmates l’empêchent d’avancer, de racisme ordinaire de compétition, et de sexisme de haute volée ! Mélangez le tout, et vous obtenez un cocktail explosif qui vous amène au fond du trou !



Ce roman, c’est le chemin que Queenie a choisi pour se relever. Et vous verrez, parfois, on prend des décisions stupides. Non. Disons-le clairement. Queenie fait de belles conneries. Elle agace, prend des directions dont on sait tous que ça ne mènera nulle part, voire empirera les choses. Mais finalement, elle est perdue, et ça reflète bien son état d’esprit.



Ce qui rend le tout intéressant, c’est d’abord l’immersion dans sa vie de tous les jours qui vous permet d’assister au racisme ordinaire tel qu’il est, au sexisme assumé aussi. Ensuite, ce sont les remises en question de Queenie, que cela touche à sa famille, à sa vie personnelle ou professionnelle.



Il y a du chemin à parcourir pour se trouver, se (faire) respecter, et se faire sa place. Et là, Queenie, elle nous offre une belle leçon de vie.



C’est avec une certaine joie de vivre, un groupe d’amis sincères, une légèreté que l’auteure aborde ces sujets actuels tout autant révoltants qu’importants. Pour ça, je vous encourage vivement à écouter l’histoire de Queenie
Commenter  J’apprécie          40
Queenie

Lorsque nous faisons la connaissance de Queenie, elle n’est décidément pas dans une bonne passe : non seulement Tom, son petit ami de longue date, exige un break et la met à la porte de leur appartement, mais en plus elle découvre qu’elle a fait une fausse couche sans s’en rendre compte. A partir de là, son monde s’écroule, chaque jour un peu plus, malgré l’affection de sa famille et de ses amies, faisant remonter à la surface de nombreux traumatismes enfouis par des années de déni et de silence imposé.



Candice Carty-Williams nous montre, dans ce premier roman tragicomique, comment des siècle d’Histoire affectent, encore aujourd’hui, les vies de femmes noires d’origine africaine en Angleterre (et probablement partout ailleurs), comment les stéréotypes et l’identité noire attendue par la société leur sont imposés au quotidien, niant ainsi leur identité propre en tant que femmes. Tout ce qui arrive à Queenie semble, d’une manière ou d’une autre, liée à la couleur de sa peau, à son physique hérité de ses ancêtres jamaïcains : pour elle, être noire signifie être considérée comme « jetable » par les hommes, être jugée coupable quand un homme blanc l’accuse, ne pas être prise au sérieux dans son travail, ne pas avoir le droit d’aller demander de l’aide quand ça ne va pas. Candice Carty-Williams parvient à aborder le sujet des discriminations quotidiennes, souvent inconscientes et malheureusement tellement ancrées dans nos sociétés, avec beaucoup de doigté, nous amenant à questionner à nos propres façons de penser et d’agir, nous les blancs historiquement privilégiés.



Queenie est terriblement attachante dans sa posture d’anti-héroïne assumée, elle nous rappelle à nos faiblesses, à notre moi peureux et craintif qui aimerait lui aussi se réfugier sous la couette pour écrire des textos à ses meilleures amies. Queenie est comme nous toutes et c’est peut-être le message le plus politique que défend ce livre : quelque soit la couleur de notre peau, nous nous identifions à elle, nous pleurons avec elle, et nous l’admirons pour son courage quand elle remonte la pente, à la force de sa volonté.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
Commenter  J’apprécie          40




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Candice Carty-Williams (166)Voir plus

Quiz Voir plus

Politique et littérature

Les Romantiques français, dans leur jeunesse, étaient plutôt réactionnaires et monarchistes. Quel est celui qui a connu une évolution qui l’a conduit à être élu sénateur siégeant plutôt à gauche ?

Stendhal
Chateaubriand
Hugo
Mérimée

11 questions
272 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}