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Critiques de Carla Guelfenbein (122)
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Envole-moi !

Le roman Envole-moi ! aborde le thème délicat de la souffrance de la jeunesse chilienne. Addictions, dépression, TSA, les protagonistes ne sont pas épargnés.

Émilia, l'héroïne, se retrouve internée après une tentative de suicide liée à la culpabilité qu'elle ressent suite au décès accidentel de son père. Incapable de surmonter ce sentiment et la douleur de la perte, cette adolescente à la dérive se montre peu coopérative et le processus de guérison est lent. Petit à petit, au contact de quelques autres adolescents, elle va sortir de sa coquille et reprendre goût à la vie grâce à son premier amour.

Ce roman aborde des thématiques qui vont parler aux jeunes et qui vont leur permettre de s'identifier aux différents personnages de l'intrigue. Comment se construire quand la vie nous malmène au moment de la transition que représente l'adolescence ? Où puiser, où trouver les forces pour affronter les obstacles rencontrés sur ce chemin difficile ?

L'écriture est fluide, les chapitres courts s'enchaînent entre le Dedans et le Dehors permettant de découvrir petit à petit le puzzle que représente l'histoire. Tout en délicatesse, jamais dans le pathos ou l'apitoiement, ce roman fut pour moi un bon moment.
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Envole-moi !



Quand le père d'Emilia s'écrase lors d'un meeting aérien, c'est toute la vie de l'adolescente qui vole en éclat. Internée à Las Floras, un hôpital psychiatrique, suite à une tentative de suicide, elle commencera son travail de deuil et de reconstruction aux côtés d'autres pensionnaires. Gabriel est l'un d'eux; ce génie des mathématiques de 19 ans trouvera en Emilia une raison de sortir de sa coquille tandis que la jeune fille verra en lui un avenir possible...



C'est sous le ciel de Santiago de Chili que se déroule la reconstruction des personnages. Le roman aborde le sujet délicat d'une jeunesse en difficulté, parfois accros à diverses substances, parfois anorexiques ou boulimiques, parfois suicidaires... et toujours assez désespérée. A travers la rencontre de quatre pensionnaires, l'autrice nous parle surtout d'espoir.



Le personnage d'Emilia est touchant dès les premières pages et on espère tout au long de la lecture qu'elle retrouve goût à la vie. De son côté, le personnage de Gabriel est moins fouillé mais tout aussi émouvant dans son genre.



Bien que ce soit un roman destiné à la jeunesse, il convient parfaitement aux adultes car le style n'est pas si simple que cela. Je regrette que la fin soit trop ouverte à mon goût et j'aurais souhaité quelques chapitres de plus
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Être à distance

Etre à distance, titre énigmatique, troublant, à l'image de Vera, plongée dans le coma à la suite d'une chute jugée bien vite suspecte par son ami.



D'une écriture élégante et tout en nuances, la lecture de ce roman ne s'est pourtant pas révélée captivante. L'histoire trop "découpée" par le témoignage successif des trois protagonistes fait perdre au récit sa fluidité et sa tonicité et rend le texte trop dilué . Les personnages, présentés séparément et au début, pour moi, un peu confusément, leur ont fait perdre de leur densité.



A distance, je fus, par moments, et même plutôt assez souvent ! Dommage
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Être à distance

Peu à peu les livres de Carla Guelfenbein sortent du cadre confiné de l'étroite bande de terre qui est le Chili. Ici nous avons des personnages qui voyagent en Europe et une jeune protagoniste toute française qui s'intéresse à la vie de Vera Sigall, une écrivaine chilienne, un personnage inspiré par l'écrivaine brésilienne Clarice Lispector que je viens de lire pour la première fois.



Carla Guelfenbein récidive en nous racontant encore une fois la vie de plusieurs couples ayant des relations assez compliquées et vivant des situations assez névrotiques. Mais le livre est bon, on arrive à s'intéresser à l'histoire et les choses sont abordées de façon assez profonde.

Carla Guelfenbein s'améliore avec le temps et d'ailleurs ce livre lui valut le Prix Alfaguara 2015 ce qui n'est pas rien.Bravo!
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Être à distance

Le prix Alfaguara est l'un des plus prestigieux pour les romans parus en langue espagnole. Ces dernières années, les colombiens Jorge Franco, Juan Gabriel Vasquez, le péruvien Santagio Roncagliolo et le chilien Hernan Rivera Letelier figurent parmi les lauréats. Belle brochette ! Et, en 2015, la compatriote du dernier cité, Carla Guelfenbein, l'a emporté avec Etre à distance, couronnant une romancière dont a pu déjà apprécier en France trois livres dont l'excellent Nager nues. Contigo en la distancia (il manque dans le titre français ce contigo : avec toi, qui est pourtant essentiel) est sans doute encore meilleur que ses ouvrages précédents, plus ambitieux avec sa construction arachnéenne (mais limpide) et sa profondeur des sentiments. Il peut être considéré comme une sorte de thriller littéraire, qui dévoile une imposture et un secret, mais ce n'est pas ce qui touche le plus dans ce livre qui explore les relations amoureuses avec finesse, ses limites, ses obstacles et ses déceptions. Cette simple phrase illustre les tourments de tous les personnages : "Et je me dis que le bonheur et la douleur allaient ensemble, et que nous ne pouvions pas savoir à l'avance quand l'un ou l'autre prendrait l'avantage." Tour à tour, Daniel, Emilia et Horacio prennent la parole. Les deux premiers vont se rencontrer à Santiago, le troisième, bien plus âgé, raconte sa vie dans une longue lettre adressée à Emilia. Mais tous ne sont que des satellites de Vera, une vieille dame dans le coma, femme de lettres célèbre et mystérieuse à laquelle ils sont liés, chacun de façon différente. L'écriture de Carla Guelfenbein, joliment traduite, s'exprime dans un style d'une grande élégance, sur une trame mélancolique et nostalgique où les histoires d'amour finissent mal, en général, mais valent d'être vécues en laissant des souvenirs indélébiles.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Être à distance

Tout est dit dans le résumé de l'Éditeur et ce n’est pas en le lisant que j’ai choisi ce livre. C’est le titre qui m’attirait : Être à distance… À distance de quoi, de qui ? Et puis je connaissais le style de Carla Guelfenbein et je savais que cette histoire serait idéale pour quelques jours de congés. Une romancière octogénaire qui fait une mauvaise chute accidentelle ou pas dans un escalier, c’est presque banal. Ce qui ne l’est pas, ce sont les personnages qui gravitent autour d’elle et le mystère qu’elle a entretenu toute sa vie presque malgré elle.



Daniel, l’ami voisin, l’Architecte incapable d’aller au bout de ses rêves, marié pourtant à son premier amour, mais qui vit mal car son épouse est une arriviste. Emilia, l’étudiante qui vient rencontrer Vera au Chili et étudier son oeuvre pour sa thèse et qui ne supporte pas qu’on la touche et pourtant fiancée à un ami d’enfance, petit en taille. Horacio, l’ancien amant, poète reconnu et pourtant porteur de secrets et léger manipulateur. Ces trois personnages nous racontent, du moins nous en avons l’impression, l’histoire de Vera, leur histoire et révèlent petit à petit, leurs failles, leurs amours, les mensonges et les raisons de leurs actes.



L’auteure est une magicienne, elle nous entraîne, dans ses histoires, et nous sommes ferrés dès les premières lignes. Alors il ne reste qu’une envie : rester dans l’histoire le plus longtemps possible.




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Être à distance

Vera Sigall, romancière octogénaire est retrouvée inconsciente au pied de son escalier. Son voisin et ami Daniel, 50 ans son cadet, a des doutes sur sa chute supposée accidentelle... Elle est transporté en réanimation et attend qu'elle sorte du coma. Il vient la voir chaque jour et rencontre Emilia, une jeune étudiante franco-chilienne qui prépare une thèse sur les œuvres de Vera Sigall. Ensemble ils vont affronter les secrets de la liaison passionnelle et destructrice qu'elle avait avec le poète Horacio Infante. Très joli roman, bien traduit, agréable à lire et surtout passionnant !!! Un petit bijou de livre.
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Être à distance

Vera, 84 ans, romancière aussi talentueuse que discrète, tombe dans le coma après une mauvaise chute. Daniel, son ami de cinquante ans son cadet, a des doutes quand à la thèse de l’accident. Au chevet de la vieille dame, il fait la connaissance d’Emilia, jeune étudiante en lettres venue rencontrer son idole, et lui fait part de ses inquiétudes. Tous deux se plongent alors dans les œuvres et le passé de la romancière, tentant de percer ses secrets.



Avec une plume toujours plus élégante l’auteur nous livre un roman fort et prenant. Un voyage au fil mots et des émotions. Sublime !

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Être à distance

Je suis toujours sous le charme de l’écriture de cette auteure qui sait avec grâce et finesse relater une histoire et nous faire vibrer avec des rebondissements inattendus. Pour ma part, j’ai beaucoup aimé cette histoire d’amitié, d’amour et d’êtres en souffrance qui avec un ou une autre arrive à se reconstruire et à vivre.
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Être à distance

Mais quelle bonne idée de commencer la deuxième quinzaine de Janvier par du romanesque ! Deux histoires d'amour à deux époques différentes: le fil conducteur étant la vie de Clarice Lispector ( brésilienne,  auteur de romans et de nouvelles, et journaliste à ses heures )  cachée derrière le personnage ô combien attachant de Véra . Le talent de l'auteur se révèle rapidement au fil des pages, le voyage peut commencer ! Véra,  84 ans, est retrouvée inconsciente au bas d'un escalier. Entre Daniel, son voisin et ami qui la découvre inanimée, Emilia, la jeune thésarde française ou Horacio, poète et amant de la romancière: vous ne lâcherez pas ce roman avant de savoir QUI ? Comment ? ou juste Pourquoi ?
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Être à distance

Un de ces livres qu’on doit interrompre avec regret et qu’on reprend avec plaisir.

Au Chili, Vera, femme de lettre octogénaire est dans le coma après une chute dans l’escalier.

Trois personnages racontent leur relation à Vera et leur propre histoire :

Daniel, son voisin et ami

Emilia, une jeune française qui écrit une thèse sur elle

Horacio Infante, célèbre poète, son ami.

Trois histoires qui s’entremêlent pour aboutir à une fin très inattendue

L’auteur s’est inspirée de la vie de l’écrivaine Clarice Lispector pour inventer cette belle fiction.

C’est un roman d’une grande cohérence écrit avec fluidité, élégance et sensibilité

Les émotions sont superbement transcrites et intensément perçues.

On en redemande !

Le prix Alfaguara décerné à Clara Guelfenbein est amplement mérité.

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Être à distance

Trois voix, celles d'un poète, d'une étudiante et d'un architecte tissent la trame d'une vie qui risque de s'éteindre. Celle une vielle dame, une célèbre romancière qui est leur point commun. Leurs destins vont se croiser, s'enlacer et se défaire. Une histoire assez classique d'amours que l'auteur a voulu sans trop de succès relever d'une pointe de mystère.

Dieu qu'elle m'a paru longue mais loooongue cette histoire. Comme je ne voulais pas l'abandonner, car elle n'est pas si mal que ça et que je voulais en connaître quand même la fin, arrivée au 3/4 de ma lecture j'ai décidé d'y mettre un peu de piment en la lisant à rebours. L'astuce s'est avérée payante, puisque mon intérêt s'est réveillé mais je n'ai pas été particulièrement surprise par les révélations tant attendues.
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Être à distance

Carla Guelfbenbein a ce quelque chose qui m’enchante dès que j’ouvre un de ses livres. Son écriture, son style, son univers me happent instantanément. J’aime sa sensibilité, que l’on retrouve en filigrane à travers chaque phrase. Elle a une façon de décrire les relations à l’autre qui me touche beaucoup.

L’histoire d’amour entre Vera, Horacio, Daniel et Emilia est une histoire qui mêle intrigue, passion et candeur .

Tout tourne autour de Véra romancière de 80 ans qui se retrouve dans le coma suite à une chute dans les escaliers.

Daniel son jeune voisin, Emilia une jeune femme faisant une thèse sur Véra et Horacio poète et ancien amant de Véra vont être amené à se croiser

Le livre est construit en alternant les voix de ces troispersonnages.

Les failles et les secrets vont peu à peu se dévoiler et nous surprendre à la fin

Ce livre est, comme toujours avec Carla Guelfbenbein, émouvant et nous emporte dans une romance qui est loin d’être simple et parfois même douloureuse. C'est avec regret que je ferme ce livre mais je vais vivre encore un peu avec tous ces personnages que je ne peux pas quitter aussi rapidement.





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Être à distance

Vera Sigall, romancière et nouvelliste octogénaire de grand renom tombe du haut de l'escalier dans sa maison. Daniel, son voisin et ami, la retrouve inconsciente. Plongée dans le coma à l'hopital, elle reçoit quotidiennement la visite de ce dernier et d'une certaine Emilia qui écrit une thèse sur ses écrits. Les visiteurs se croisent, s'observent et surtout livrent leurs secrets et leurs états d'âme à la malade. De quelle nature sont les liens qui les unissent à elle ?



Carla Guelfenbein livre là un roman d'une grande puissance, deux histoires d'amour qui emportent quatre protagonistes, celle de Vera et Horacio et celle, quarante ans plus tard, de Daniel et Emilia. Mais c'est aussi et surtout une histoire sur la création artistique et littéraire, sur le talent, sur le processus d'écriture avec les sentiments qui les accompagnent, comme le doute, la crainte, le besoin de reconnaissance par l'édition, par le succès, la jalousie, l'ambition.

Les protagonistes sont à distance les uns des autres, mais aussi pour certains, à distance d'eux-mêmes. Vera est le personnage le plus absent ("à distance" du fait de son état) et pourtant, personnage primordial de l'intrigue, elle est à l'origine de toutes les connexions. L'événement dramatique permet à chacun de se libérer des secrets, d'entamer sa réalisation affective et sociale, de se trouver.

C'est le quatrième roman de cette chilienne, je compte bien découvrir les autres, j'ai passé un excellent moment de lecture.

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Être à distance

Très inspirée du personnage de Clarice Lispector, Carla Guelfenbein nous offre un roman comme on les aime, délicat et profond.
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La Saison des femmes

Plus de 6 ans après Être à distance, Actes Sud nous offre enfin une nouvelle traduction de la si précieuse écrivaine chilienne, Carla Guelfenbein. Il ne s'agit pas de celle de Llévame al cielo, toujours inédit en français, mais d'un roman postérieur, La saison des femmes, court récit de 120 pages, ce qui est un peu frustrant. Les personnages, tous féminins et fictifs à l'exception de Doris Dana, amour tardif de la poétesse Gabriela Mistral, ont New York en commun mais ne vivent pas à la même époque. L'autrice alterne les chapitres qui sont consacrées à chacune d'entre elles, tout en tissant des liens, invisibles ou non. Carla Guelfenbein parle de l'attente comme d'une manière de disparaître, pour ses différentes héroïnes, rejoignant ainsi la longue cohorte de ces icônes artistiques qui ont choisi leur sortie, de Virginia Woolf à Sylvia Plath, en passant par Violeta Parra. Le style de Carla Guelfenbein, toujours fluide, fait merveille mais il est évident que ce roman, aussi agréable soit-il à lire, n'est qu'un intermède, en espérant la traduction en retard mais aussi celle de son dernier livre, La naturaleza del deseo, paru en 2022 en espagnol. Merci d'avance à Actes Sud.
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La Saison des femmes

Un nouveau Carla Guelfenbein, pour tous ceux qui ont aimé « Ma femme de ta vie » ou « Le reste est silence », c’est toujours un petit événement, et ce nouveau roman ne déroge pas à la règle. Construit comme un patchwork, le récit propose en alternance les histoires de quatre femmes, apparemment éloignées dans l’espace et le temps. Margarita, épouse d’un professeur d’université qu’elle soupçonne de la tromper avec ses jeunes étudiantes, épie son mari dans le parc du campus, assise sur un banc couvert de citations de l’artiste conceptuelle Jenny Holzer. Doris Dana, elle, est, en 1948, l’amante de la poétesse chilienne Gabriela Mistral, qu’elle essaye de quitter, de peur que cet amour n’étouffe ses propres aspirations, espérant que ses retrouvailles et sa liaison amoureuse naissante avec Aline, une ancienne amie d’enfance, l’aideront à s’en détacher. Mais elle est hantée par les mots de Gabriela, qui ne cesse de lui écrire des lettres pleines d’un amer désir… Juliana est une fille pauvre, que sa mère oblige à l’accompagner dans ses ménages, jusqu’au jour où elle découvre le corps sans vie d’une étudiante, une voisine, avant de partager cette nouvelle avec une vieille femme qui lui dit, peut-être pour la consoler « Je suis morte plusieurs fois… Cela t’arrivera sûrement plusieurs fois aussi » ! Une certaine Elizabeth, enfin, évoque dans sa correspondance avec une amie, ses découvertes poétiques et les cours de littérature qu’elle suit dans le même Barnard College où, des années plus tard, Margarita guettera les aventures de son mari, avant de raconter sa rencontre avec Léonard, un poète plus âgé qu’elle, qui lui fera découvrir d’autres plaisirs sensuels et littéraires… D’une histoire à l’autre des échos se forment, tandis qu’un même livre, « Comment disparaître en Amérique sans laisser de traces », impose son empreinte à différents endroits du texte. « Je pense à toutes les femmes qui attendent tranquillement dans la pénombre. Attendre, c’est une façon de disparaître », fait dire Carla Guelfenbein à Margarita, assise sur son banc. Et chacune des existences de ses héroïnes semble vouée à cette quête paradoxale d’une disparition qui serait, en même temps, la meilleure manière de s’affirmer, dans un texte qui, dans une longue liste, évoque le choix tragique du suicide accompli par de grandes écrivaines ou artistes, de Sylvia Plath à Violetta Parra, en passant par Virginia Woolf et Alfonsina Storni, comme si un identique sentiment d’abandon les conduisait à ce geste ultime, avant qu’elles ne connaissent une gloire sans fin. Au lecteur, dès lors, de construire sa propre interprétation à travers les fragments de ces différentes histoires, tissées d’autant de réalisme que de citations littéraires, dans un jeu de piste où l’on se laisse entraîner avec plaisir par Carla Guelfenbein !
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La Saison des femmes

Depuis qu’elle soupçonne son mari, professeur au Barnard College de New York, de la tromper avec de jeunes et fraîches étudiantes, Margarita se poste régulièrement sur un banc, dans le parc du campus, pour l’épier à distance et en silence. Soixante-cinq plus tôt, en 1948, trois autres femmes, elles aussi fictives sauf une, se croisaient sur le même campus : Elizabeth, atterrie à Harlem après avoir rompu avec sa riche famille, y suivait des cours de littérature et se laissait mourir d’amour pour un professeur adjoint de l’université ; Juliana, treize ans, interrompait sa scolarité pour y seconder sa mère, membre du personnel de ménage ; Doris Dana hésitait à mettre fin à sa relation étouffante avec l’enseignante et poétesse chilienne Gabriela Mistral, récemment couronnée du prix Nobel de littérature.





Comme en une savante et d’abord illisible juxtaposition de tesselles finissant, avec du recul, par dévoiler le complexe dessin d’une mosaïque, les brefs chapitres de ce court récit s’assemblent peu à peu pour dévoiler la trame commune tissée à leur insu par ces femmes aux prises chacune avec leur trajectoire personnelle. Entre amours vacillantes – bafouées, impossibles ou toxiques – ou scolarité brisée par la pauvreté, toutes se retrouvent indécises, incapables de trancher les fils de leur vie pour les reprendre en main, figées dans une passivité teintée de résignation masochiste qui fait dire à Carla Guelfenbein qu’ « attendre, c'est une façon de disparaître. » La narration fait résonner tous ces instants d’irrésolution de multiples échos, complétant les références à Sylvia Plath, Alejandra Pizarnik, Alfonsina Storni, Virgina Woolf, Violeta Parra et d’autres encore – toutes écrivains ou artistes s’étant plus ou moins heurtées aux parois de verre de la condition féminine avant de faire le choix du suicide –, d’extraits d’un livre intitulé « Comment disparaître en Amérique sans laisser de traces ».





Alors, que décidera notre contemporaine Margarita ? Se résignera-t-elle aux mensonges de son mari, hypothéquant sa vie et son bonheur pour se fondre en une sorte de morte vivante ? Ou refusera-t-elle la soumission pour renaître à une nouvelle existence ? Carla Guelfenbein ouvre les portes et tend les perches à ses lecteurs, leur laissant imaginer ce que pourrait devenir son personnage si elle osait enfin, mais aussi, par extension, toutes les femmes prisonnières des murs de verre qu’elles acceptent que l’on érige autour d’elles.


Lien : https://leslecturesdecanneti..
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La Saison des femmes

La Chilienne Carla Guelfenbein tisse adroitement des liens entre ces destins féminins réels ou fictifs, pour dire la difficulté de leurs quêtes.
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La Saison des femmes

La Saison des femmes - de Carla Guelfenbein (Chili, 1959) - & Claude Bleton (Traducteur)(Française, née en 42) - 128 pages - Actes Sud - 7 Juin 2023



Je lis ce Livre pour faire plaisir à une amie (Carolina).



« Dans les jardins du Barnard Collège à New York » (lieu de l'intrigue) Margarita (personnage principal) « un amant infidèle » (déclencheur d'intrigue).



« La jeune Elizabeth » (autre personnage) « a des années de là » « (…) Fuit l'aristocratie guindée de Long Island pour se perdre dans le Harlem bohème (…) » (lieu de l'intrigue²)…



(J'en saute quelques-uns…)



« Jorge (…) a voulu coucher avec moi » (personnage entreprenant) elle lui a réclamé un tatouage sur sa capote. C'était il y a trois semaines Il ne m'a pas demandé qui était Jenny Holzer (le fameux tatou/citation).



Ils sont étendus sur un Lit (lui nu et elle, en nuisette), dehors les enfants jouent,



« Aujourd'hui, c'est mon cinquante-sixième anniversaire » (Repère chronologique).



« J'aurais espéré que Jorge me souhaite un bon anniversaire (…) Mais rien de tout cela n'est arrivé. » (Personnage disponible sexuellement, mais pas plus, de toute évidence).



« (…) Il s'est à coup sûr masturbé en regardant un porno sur son portable » (Fun Fact)



« J'ai réfléchi. Une sorte de vitrine contenant tous les événements possibles du futur, » (Concept)



« — Hier, Analía m'a raconté qu'elle t'avait vu culbuter l'Italienne dans les toilettes des professeurs. » (Sexual fact !)

(Analía est la Mexicaine qui fait le ménage dans les bureaux.)



« Ou bien tu me montes dessus, tu m'immobilises avec tes mains et tu me la mets dans la bouche. Pourquoi n'as-tu jamais osé ce genre de choses avec moi ? C'est bien ce que tu fais avec tes poulettes ? » (Sexy Story).



« La seule chose qui t'intéresse : toi-même » Cela clash !



Voilà !! A vous de vous faire votre propre avis ! Je n'ai fait que vous donner les bases.



Phoenix

++
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