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Citations de Carlos Fuentes (229)


Je dis que je parle l’espagnol. Mais je dois avouer que moi aussi je dus le réapprendre, car après huit années de vie parmi les Indiens, j’avais failli le perdre.
Avec la troupe de Cortés, je redécouvrais ma propre langue, celle qui avait coulé dans ma bouche des seins de ma mère castillane, puis j’appris le mexicain, afin de pouvoir parler avec les Aztèques.
La Malinche me battait toujours d’une longueur.
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Dolores. Nous étions venues à la recherche d'Hollywood, tu te souviens ?
María. Oui, comme deux éléphants à la recherche de leur cimetière. Quand on ne nous a plus proposé aucun rôle au Mexique, nous avons décidé de venir mourir à Hollywood, d'aller nous faire enterrer dans le cinéma frais du Chinese Theater. (Une pause.) Même là, on n'a pas voulu de nous. Des vieilles stars ? À la poubelle. Tout ici n'est que poubelle. Rien ne doit servir plus de huit jours.
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C'est une histoire sans fin : des criminels récidivistes. Des détenus sans jugement. Une défense impossible. Des avocats mal payés, incapable de défendre les innocents. des juges morts de peur....Combien de temps crois-tu que durera la démocratie lation-américaine ? Combien de temps mettront les dictatures pour revenir, acclamées par le peuple ?
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María. La voilà, ta Venise. Une Venise en toc, inventée par un dingue d'Américain pour faire croire à d'autres dingues Américains qu'ils vivaient une seconde Renaissance. Regarde les colonnades écaillées, les canaux enterrés sous les ordures, regarde les gondoles à côté du manège et des montagnes russes, regarde-la ta foutue Venise, berce-toi d'illusions, Dolores...
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Incroyable le premier animal qui rêva d’un autre animal.
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«  Tuer un indien , c’est comme incendier une bibliothèque . »
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Tombèrent les temples, les emblèmes,les trophées.Les dieux eux- mêmes s'effondreront .Et dès que le lendemain de la défaite,avec les pierres de temples indiens,nous commencâmes à édifier les églises chrétiennes.
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Je suis à la foi habité par une foi immense et un doute immense. Je crois que la certitude, c’est la fin de la pensée. Et je crains toujours qu’un système que nous contribuons à bâtir finisse par nous détruire.
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Je ne conçois pas un romancier qui n'utilise pas des éléments de son expérience personnelle, une vision, un souvenir provenant de l’'enfance ou du passé immédiat, un ton de voix cueilli dans quelque réunion, un geste furtif perçu au hasard pour être ensuite incorporé à un ou plusieurs personnages. Le narrateur fouille de plus en plus dans sa vie au fur et à mesure que son roman avance. Il ne s'agit pas d'un exercice purement autobiographique : romancer telle quelle sa propre vie révèle finalement, dans la plupart des cas, une vulgarité, une carence d'imagination. Il s'agit d'un autre sujet : une observation incessante de ses propres réflexes afin de pouvoir réaliser une prothèse multiple à l’intérieur du récit.
Quoi qu'il fasse, le romancier continuera à écrire son roman. Peu importe que d'autres métiers non littéraires dévorent son temps. Il se concentrera sur son récit et le fera avancer en fin de semaine ou aux vacances, mais, sans même s’en apercevoir, il sera à tout moment secrètement impliqué dans son roman, inséré dans l'un de ses se plis, perdu dans ses paroles, poussé par "l'urgence de la fiction elle-même, qui pèse toujours d’ un poids non négligeable", pour employer une expression d'Antonio Tabucchi.
( L'obscur frère jumeau de Sergio Pitol)
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Combien ce qui nous arrive est peu de chose, inutile, et pourtant intense.
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Rien ne suscite plus grande mélancolie que l'idée de ne pas connaître tous les êtres qu'on aurait pu aimer, qu'on va mourir avant d'avoir pu les rencontrer.
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Tous les avions dégagent la même odeur. Matière plastique, désinfectant, métal, atmosphère confinée, cuisine réchauffée, microbes recyclés. De l’ait en conserve. Il doit exister une fabrique invisible mais multimillionnaire qui se consacre à produire de l’air d’avion pour les vendre en boite à toutes les compagnies d’aviation.
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- [...] C'est l'oeuvre de Dieu. C'est Lui qui a créé les hommes mortels ; car s'Il les avait faits immortels, la création du monde n'eût pas été nécessaire ou du moins la présence de l'homme dans le monde. L'homme est mortel, ergo le monde existe comme habitacle de la mortalité.
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Minimise ton ennemi, moine, si cela te permet d'affaiblir un allié dangereux.
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Ton père était un panier percé. C'était un de ces enfants aristocratiques qui s'étaient intégrés en France, mais qui avaient toujours peur d'être considérés comme des "métèques", des étrangers indésirables, au fond, seulement acceptés dans la mesure ou ils avaient - et dépensaient - de l'argent.
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Sin embargo, si digo "película" en español no me alejo de la definición académica (...) pero tampoco puedo (o quiero) separarme de una visión de la piel humana frágil, superficial, el delgado ropaje de la apariencia. La piel con la que nos presentamos ante la mirada de otros, ya que sin esa capa que nos cubre de pies a cabeza seriamos solamente una desparramada carnicería de vísceras perecederas, sin mas armadura final que el esqueleto - la calavera. Lo que la muerte nos permite mostrarle a la eternidad.

(" El amante del teatro" )
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Dans aucun pays on n’accorde autant d’importance à la célébrité qu’aux États-Unis. C’est l’apogée du grand tapage moderne, cette salve de trompettes qui depuis un demi-millénaire proclame que le nous ne suffit plus, pas même le moi, qu’en plus du nom, c’est le re-nom qu’il faut, la Renommée. Andy Warhol l’avait fort bien énoncé « Nous serons tous célèbres pendant un quart d’heure ».
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Il faut apprendre à se souvenir du futur et à imaginer le passé. À cette fin se trouve avec nous le poète Lucilius, car la poésie est la lumière qui découvre la relation entre toutes les choses et les relie entre elles. La rhétorique crée l'histoire, mais c'est la littérature qui la sauve de l'oubli. Et, parfois, lui offre l'éternité.
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Les révolutions, ce sont des hommes de chair et d'os qui les font, pas des saints et elles finissent toutes par créer une nouvelle caste privilégiée.
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- C'est bien, c'est bien, la littérature est un accessoire aussi indispensable que les cigarettes ou le bon cognac.
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