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Critiques de Carole Trébor (844)
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La revanche des princesses

Les princesses sont forcément calmes, fragiles, belles, parfaites, passives et gracieuses...

Ou peut-être que non ?

Cet excellent recueil reprend chacun de ces adjectifs pour mieux le briser : aventurières, fortes, multicolores, uniques, puissantes et même rondes et non épilées, ces princesses féministes détruisent les vieux clichés, tout en restant princières.



Des contes revendicateurs, donc, mais aussi poétiques, drôles, étranges, abominables, décalés et pertinents, menés par des autrices qui ont largement fait leurs preuves par le passé et qui re-affirment ici la possibilité d'écrire des personnages iconiques sans céder aux facilités.



J'ai particulièrement aimé la beauté de "La princesse aux mille et un reflets", l'étrangeté de la "La Belle et la Bête", la licorne qui louche et se propulse avec ses prouts dans "Tapisserie, jarrets dodus & dragon rugissant" et le zoo où les princesses sont conservées dans leur milieu naturel du troublant et inspirant "#Charming".



Les illustrations ajoutent une cohérence à l'ensemble. C'est aussi un très beau livre à offrir !



J'espère que Poulpe Fictions nous offrira d'autres anthologies thématiques de cette qualité !

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U4 : Jules

C'est avec ma copine Lovebooks295 que nous avions repéré cette saga lors de sa sortie. Alors qu'elle a déjà lu les 4 tomes, je commence à peine.



Ce qui m'a beaucoup attiré, c'était l'idée d'avoir 4 auteurs différents pour raconter une histoire commune.



Et je dois dire que pour ce premier tome, je suis assez surprise des croisements effectués avec les autres personnages. Je me demande d'ailleurs comment cela va être quand je vais lire les autres tomes et que les mêmes scènes vont revenir. J'espère que ce ne sera pas trop répétitif et que les points de vue seront bien décrit de façon différente.



Sur l'histoire en elle-même, je dois dire que je ne m'attendais pas forcément à ça.. Je me demande encore comment des jeunes de leurs âges peuvent réellement croire à un retour en arrière ?! Ce ne sont pas des enfants mais bien des adolescents et j'ai parfois trouvé les raisonnements bien décevant par rapport au courage dont ils font tous preuve.



J'ai trouvé la fin de ce tome-ci très abrupt ! J'espère ne pas vivre la même chose avec les autres.



Mais j'ai quand même envie de découvrir les autres, pour voir comment les auteurs ont croisés leur récit ! Et pour savoir plus en détail ce que deviennent les 3 autres personnages.



Elise__♥
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U4 : Jules

Après avoir englouti les deux premiers tomes (Stéphane et Yannis) très rapidement, j’ai voulu prendre un peu de temps avant de reprendre cette série. Je voulais savourer les scènes croisées et les moments partagés entre les 4 personnages centraux.



Carole Trébor a donné vie à un personnage assez peureux au départ et qui va révéler ses atouts petit à petit. On le suit dans son changement, qui va de pair avec les rencontres qu’il va faire. D’abord, la minuscule, une miraculeuse enfant de 7 ans ayant survécu dans le même immeuble que lui, et puis le soldat et le chef, des anciens amis retrouvés et enfin l’apothicaire dont il tombe amoureux. Il va intégrer une communauté avec laquelle il n’est pas toujours d’accord mais qui lui procure le foyer qu’il recherche malgré lui. D’un naturel assez optimiste et surtout très protecteur, Jules veut croire au message laisser par Khronos pour retrouver la situation qui était la sienne. C’est un personnage très attachant auquel je me suis vite identifiée.



Bien sûr, on rencontre Koridwen, Stéphane et Yannis. On apprend de nouvelles choses sur chacun d’entre eux via ce nouveau regard, on éclaircie des zones restées dans l’ombre. Car tout le talent des auteurs dans cette série est de ne pas dire exactement la même chose alors que la situation factuelle est la même pour tous les personnages. Avec Jules, pas de France à traverser mais une ville que l’on voit changer, se dégrader de jour en jour, c’est un récit à la fois plus tendre et plus implacable qui vous attend.



Pour finir, je dirais que j’attendais beaucoup de ce tome et surtout de la fin (mais je ne vous dirais pas pourquoi). J’ai été franchement frustrée car j’attendais plus de réponses. Mais je pense que c’est la volonté des auteurs que de laisser cette part de questions…
Lien : http://boumabib.fr/2016/09/2..
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Lumière

Jusqu’ici, je ne connaissais Carole Trébor que grâce à la saga U4, dont elle est l’un des auteurs. Difficile de véritablement découvrir la plume d’un écrivain avec un U4 : le cadre est restreint, imposé. Et force est de constater que dans un roman en solo, Carole Trébor semble préférer l’historique et les mythologies au post-apocalyptique.

Je pense que Lumière s’adresse à des lecteurs un peu plus jeunes que moi, jusqu’à quinze ans environ. Mais cela ne m’a pas empêchée d’apprécier ma lecture, loin de là.

Lumière commence dans un cadre historique très réaliste : les parents adoptifs de Svetlana sont adeptes de la philosophie des Lumières et notre héroïne adhère complètement à ce mode de pensée ; alors, difficile de croire en l’existence des forces surnaturelles qu’elle va rencontrer au cours de son voyage. Pourtant, elle devra bien se résoudre à leur accorder le crédit qu’elles méritent, surtout qu’elles sont directement liées à son propre destin. Autant l’arrivée du fantastique dans le récit m’a un peu fait l’effet d’un chien dans un jeu de quilles (ça arrive assez brutalement et ce n’est pas très crédible au début), autant par la suite il s’intègre parfaitement à l’intrigue. En fait, nous suivons l’état d’esprit de Svetlana : d’un début réaliste et très terre-à-terre nous passons au rejet logique d’une dimension surnaturelle soudainement abordée et, par la force des choses, nous finissons par l’accepter. Le côté un peu « facile » de l’histoire vient peut-être aussi du public visé (je passerai sur la lettre miraculeusement retrouvée dans le grenier et qui poussera Svetlana à entreprendre son périple, c’est un schéma récurrent dans ce genre de romans…).

Côté historique, rien à redire. Le roman est très bien renseigné, quel que soit le milieu dans lequel évoluent les protagonistes. Les architectures de Saint-Pétersbourg vendent du rêve, le froid mordant de l’hiver russe est omniprésent et donne une ambiance particulière au récit. Une très bonne immersion. Certaines illustres personnalités de l’époque apparaissent dans le roman : Diderot le philosophe, Catherine II la tsarine de Russie… L’auteure a réussi à leur donner une réelle consistance, un grain unique dans son œuvre, en s’inspirant de faits avérés tout en leur conférant quelques traits de caractère issus de sa propre imagination. Je souligne la présence, à la fin du roman, de quelques quarante pages documentaires sur les contextes politique et culturel de la Russie du XVIIIème siècle. Il y a de tout dedans : des cartes géographiques, des explications clarifiées, des extraits de textes écrits par Diderot même… Un bonus indéniable, et très parlant quant à l’implication de l’auteure dans son projet. Je vous déconseille néanmoins de le feuilleter avant d’avoir fini le roman, cela pourrait vous gâcher quelques surprises.

Je m’attendais, après avoir lu la quatrième de couverture, à ce que le voyage de Svetlana soit plus long, plus périlleux. Mais ce n’est pas un malus pour l’histoire, malgré cette petite déconvenue, elle a su me surprendre.

Côté fantastique, que du bon également, bien qu’un petit peu moins développé que l’aspect historique. Evidemment, nous avons ici affaire à la mythologie scandinave, mais l’intrigue se centre particulièrement – presque exclusivement – sur les divinités. L’aspect fantastique se calque et se mêle rapidement à l’historique, ils fonctionnent en tandem sur toute la fin du roman. C’est pour cela que la magie s’est trouvée, en un sens, « simplifiée » : plus assez de temps ni de place pour la développer à loisir. Mais ce n’est qu’une hypothèse, bien sûr. J’ai tout de même apprécié la diversité des dieux, leur répartition en castes – je n’en dis pas plus pour ne rien spoiler. Ici aussi, l’auteure en a inventé certains, quand d’autres sont issus de véritables mythes scandinaves.

C’est ce mélange de réel et de fiction qui donne un aussi bon résultat : un roman auquel on peut se fier pour enrichir sa culture, mais qui a su tirer son épingle du jeu en proposant du contenu inédit. L’occasion est rare, de surcroît, d’explorer la culture russe au travers d’un roman.

Parlons de l’histoire en elle-même, désormais. Dans l’ensemble, je me suis facilement prise au jeu, et j’ai suivi avec plaisir les aventures de Svetlana. Mais j’ai quelques détails à relever.

Ce qui m’a le plus bloquée dans ma lecture, on s’en doute… c’est l’histoire d’amour, CQFD. Dans un roman pour plus jeunes que moi, en plus, ce fut encore pire… Je ne m’attarderai pas trop dessus parce que c’est évidemment du spoil, et je ne vous révélerai pas le nom de l’heureux courtisan de Svetlana, mais croyez-moi, ça se voit à des kilomètres. C’est pas simple formalité que je ne le nomme pas ici. Mais la conclusion de leur amourette tristement prévisible m’a complètement gâché la fin du roman.

Et la brusque idylle de Svetlana pour Boris, on en parle ? Non, on n’en parle pas, ça vaut mieux. Même schéma : idée cliché, final trop prévisible. Aucun roman n’est parfait, et je sais que je suis dure, mais les histoires d’amour, rien à faire, je ne peux pas les blairer…

Pour finir, petite mention à la première scène violente du roman aux alentours du chapitre 10 ; scène à évoquer avec un luxe de précautions car les risques de spoil sont élevés. C’est l’élément scénaristique que j’ai trouvé le plus étrange, pas un deus ex machina non plus mais je l’ai jugé… trop facile. Dur à prendre au sérieux. Dommage, parce qu’il est lourd de conséquences, mais je pense qu’il est arrivé « trop tôt » pour avoir un réel impact sur les émotions du lecteur. Ceux qui ont lu – ou qui liront – Lumière comprendront.
Lien : https://lemondefantasyque.wo..
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Lumière

Un roman de jeunesse très agréable à lire, du fait d'une écriture fluide et d'aventures trépidantes. Nul doute que les adolescentes qui l'auront entre les mains se rêveront en Svetlana, jeune fille à la recherche de ses parents naturels russes, emmenée par un beau sauvageon nommé Aliocha sur un traîneau à destination de Saint-Pétersbourg!

Svetlana (qui signifie "lumière" en Russe) vit auprès de parents adoptifs français dans le Paris de l'époque des Lumières. Son père, chercheur en astronomie, participe à l'Encyclopédie en compagnie de Diderot. C'est ce dernier qui va d'ailleurs rédiger un sésame qui permettra à Svetlana de se présenter à la Tsarine Catherine II, et de retrouver par la même occasion, sa mère biologique, Ania, promesse qu'elle a tenue à sa mère adoptive sur son lit de mort deux ans plus tôt.



Si la première partie du roman se tient fermement dans le monde réel, la deuxième partie nous entraîne dans un monde fantastique inspiré de la mythologie slave, vraiment captivant.



Le seul petit bémol relevé tient dans l'utilisation du glossaire en fin de roman: il faut chercher les mots et les noms propres marqués d'une astérisque dans le chapitre documentaire concerné et non dans un abécédaire organisé. Cela risque de décourager plus d'un jeune lecteur...



Enfin, je remercie Babelio et les éditions Rageot de m'avoir permis de découvrir et d'apprécier ce nouveau roman de Carole Trébor!
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Lumière

Tout d'abord, merci à Babelio et sa masse critique pour l'envoi de ce roman jeunesse écrit par l'auteur de Nina Volkovitch.

Svetlana a quinze ans et elle vit à Paris dans les années 1770. Sa mère, artiste-peintre, est décédée et son père, scientifique participant à la rédaction de l'Encyclopédie, ne s'en remet pas. La jeune fille décide alors de partir pour la Russie à la recherche de ses parents biologiques, disparus dans d'étranges circonstances. C'est le début d'une épopée qui nous emmène, à travers des paysages grandioses, à la découverte des dieux et traditions slaves et de personnages historiques fameux.

Les protagonistes, attachants et dynamiques, vivent des aventures périlleuses qui finissent par plonger dans le fantastique. Un peu de passion romantique vient adoucir les nombreuses scènes de combat.

Le style est enlevé et souvent poétique, le vocabulaire riche, mais la lecture reste fluide.

En fin d'ouvrage, une annexe nous livre plusieurs documents qui aident à comprendre le contexte historique et précisent les intentions de l'auteur.

Un livre qui devrait plaire aux ados dès treize ans (surtout les filles) adeptes du genre historique. A conseiller sans hésitation.

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Lumière

Carole Trébor est une des 4 mousquetaires de l'aventure U4 et elle est de retour avec Lumière, un très beau roman jeunesse !



Aujourd'hui je vous présente deux livres en littérature jeunesse (Cœur de loup et Lumière) et ils ont quelques points en commun dont notamment le cadre géographique (les deux histoires se déroulent en Russie) mais aussi le fait que le récit est combiné à de magnifiques illustrations. J'ai voulu dès lors mettre en avant ces deux univers qui semblent parfaits à offrir pour Noël (même si c'est un peu tôt) mais qui sauront assurément émerveiller le lectorat visé !



A la différence de Cœur de loup, Lumière est un roman fantastique : Svetlana est une héroïne qui possède des pouvoirs extraordinaires qui se révèleront à elle au fur et à mesure de son aventure. J'ai adoré ce personnage principal du fait de son caractère opiniâtre ! De surcroit les protagonistes masculins sont aussi très complémentaires et vraiment touchants : d'un côté Boris, l'officier d'élite et de l'autre Aliocha le paysan rebelle. Il ne faut pas craindre un traditionnel trio amoureux car l'histoire est réellement centrée sur cette quête de Svetlana. On voit d'ailleurs tout le travail formidable de documentation effectué par Carole Trébor !



Le gros point fort de ce livre est la description d'une époque fascinante qui aura vu grandir de grands personnages historiques, vous allez découvrir des paysages fabuleux en Russie mais aussi voir Paris d'un nouvel œil. C'est vraiment un pays qui m'intrigue par son Histoire et dès lors je n'ai pu que me régaler de lire cette odyssée incroyable où une adolescente va chercher à retrouver sa famille. C'est un roman qui possède de nombreux niveaux de lecture et qui est tout simplement magique !



En définitive, je ne peux que vous conseiller de lire ce magnifique roman jeunesse !


Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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U4 : Jules

Un très bon roman pour ados fans de jeux vidéos et de sensations fortes!

Jules se retrouve seul, du jour au lendemain, tout comme les ados de France. En effet, 90% de la population n'a pas survécu à une pandémie due au virus U4. Les adultes et les enfants en bas âge ont tous disparu de la planète Terre et seuls les adolescents; ainsi qu'une poignée de militaires se déplaçant en combinaison et scaphandre, ont survécu. Pourquoi? Ils ne le savent pas...

Jules a vu mourir sa famille sous ses yeux, et tous ses espoirs sont portés par Khronos, le Maître du temps du jeux vidéo Warriors of Time (WOT, pour les intimes). Le jeune homme est l'un des "Experts", sous son pseudo de Spider Snake: juste avant la coupure définitive de l'électricité, Khronos a donné rendez-vous à tous les "Experts" sous la Tour de l'Horloge, le 24 décembre, pour un retour dans le passé!

Mais en attendant de revenir en arrière, Jules doit survivre: se nourrir, se protéger et secourir d'autres survivants. Très vite, Paris est devenue une jungle urbaine où les caïds font la loi et où les armes circulent librement. L'armée, qui crée des R-point où elle rassemble les ados, tente en vain d'apporter un calme relatif entre les bandes rivales. Pour Jules, et ces nouveaux amis, d'autres rescapés aussi perdus que lui, c'est la fuite pour la survie, à leurs risques et périls.
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U4 : Jules

Le phénomène français U4, je l’avais entamé avec Koridwen, qui m’avait laissé une impression mitigée. Jules est donc ma deuxiéme tentative… et une troisiéme est fortement envisageable.



Car si on passera sur l’exercice de style qui semble réussit (4 auteurs, 4 livres avec des ramifications, demandant une sacré organisation, mais sans intérêt pour le lecteur), ce livre m’a plus emballé. Contrairement à Koridwen qui avait des allures de road trop épidémique dans sa premiére moitié, Jules habite déjà Paris, et tient lui aussi à se rendre au Rendez vous du 24 décembre censé lui permettre de remonter le temps pour éviter une épidémie qui n’a laissé en vie que les ados de 15 à 18 ans. Sauf qu’il a trouvé une petite fille qu’il prend sous son aile, et le livre démarre comme un véritable survival à l’écriture parfois viscérale.



S’il rejoint ensuite une communauté, on trouve toujours un style plus agréable, moins pressé que celui de Koridwen. On a moins l’impression que les événement s’enchaînent pour arriver à un but mais plutôt que l’arrivée est belle et bien la conséquence de ce qui s’est passé avant. Ce qui est bien plus logique et agréable. D’autant plus qu’ici, on ne tente pas de faire dans le « journal de bord », le récit est raconté de manière classique. Et s’il ne transcende pas le genre, Jules est donc pour moi un cran au dessus de Koridwen et m’a donné envie de poursuivre avec un autre roman de la saga !
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U4 : Jules

Avant même de vous narrer l’histoire de cette série hautement addictive, il nous faut vous parler de la genèse et de l’originalité de ces quatre opus.



U4, c’est quatre personnages, un univers commun mais quatre auteurs différents, quatre tomes non numérotés et qui sortent de façon simultanée… Une aventure originale, un vrai tour de force littéraire et surtout : un univers saisissant et décapant.



L’histoire ? Un monde décimé par un nouveau virus, un chaos qui se généralise et des adolescents, seuls survivants à la maladie, livrés à eux-mêmes…



Mais aux quatre coins de la France, certains n’ont pas perdu espoir… Portés par un message lancé sur internet peu de temps avant que le réseau s’éteigne, quatre adolescents prennent la route, avec le rêve de pouvoir changer les choses et de stopper le chaos en marche.



Difficile de ne pas dévorer d’une traite ces quatre ouvrages qui se répondent, se complètent, s’enrichissent… bref, c’est l’un de nos gros gros coups de cœur de cette rentrée 2015 !
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U4 : Jules

L'histoire commence dans une ambiance post-apocalyptique. Jules, un ado qui a survécu au virus est cloué dans son appartement du 5ème étage. Plus de nourriture. Son chat, Lego, meurt de faim lui aussi. Nous sommes le 4 novembre. Le 1er novembre internet et tous les réseaux de communication se sont arrêtés. 10 jours avant le filovirus méningé U4 décimait plus de 90 % de la population mondiale en quelques heures. Seuls les adolescents de 15 à 18 ans ont survécu. Fin octobre Jules a vu des présentateurs mourir en live sur internet. Pris de fièvre, paralysie, vomissements puis du sang qui sortait partout de tous les pores de la peau. Par la fenêtre de son appartement il a vu des hommes en combinaisons d'astronautes avec des masques à gaz ramasser les cadavres et les entreposer dans des camions blindés. L'univers est cauchemardesque. Jules va sortir de son appartement, glisser sur des cadavres en décomposition, subir les odeurs de putréfaction et affronter une invasion de rats agressifs. Dans la ville tout est calme, tout est mort, la plupart sont morts. Les cadavres s'amoncellent. Les parents de Jules étaient à Hong Kong, il n'a pas pu les joindre au téléphone. Il avait réussi à joindre son grand-père qui lui avait conseillé de ne pas sortir de chez lui pour ne pas être contaminé. Jules va se ravitailler dans un supermarché puis rentrer chez lui. Il y découvre Pierre, son frère aîné, en train de chercher les bijoux de sa mère pour les voler. Pierre est tombé dans l'enfer de la drogue. Jules va partir en vélo jusqu'à chez ses grands parents qui habitent à Milly-la-Forêt. Il va les découvrir morts dans leur salon, vidés de leur sang et les enterrer. Il ne va ramener en souvenir qu'un poignard effilé qui a appartenu à son arrière-grand-père. Il va se mettre la plupart du temps en mode "Spider Snake" son avatar sur WOT où il est Expert pour trouver le courage que Jules ne possède pas. Au 2ème étage de son appartement habitait un pédiatre. La porte est entrouverte et des bruits vont l'interpeller. Jules va y découvrir une petite fille qui n'a pas quitté le corps de son grand-père depuis 3 semaines. Alicia, qu'il va appeler "sa Minuscule". Cette petiote de 7 ans vit dans le monde de Dora l'exploratrice. Elle est habillée comme Dora, se prend pour Dora. Son singe en peluche et sa poupée ne la quittent jamais. Jules va adopter cette gamine désormais seule au monde et la considèrer comme sa fille. A la suite d'une rencontre avec Katia, une camarade de classe, Jules va intégrer la communauté où vivent quelques ados qui s'avèrent être ses anciens potes. Jérôme "le Chef", Vincent "le Soldat", Maïa "l'Apothicaire", Isa "La Bibliothécaire", Katia "La Planteuse", Cédric et Séverine "les Cuistots". Jules, lui, devient "le Plaqueur". Notre troupe loge dans les appartements abandonnés d'une tour parisienne. Ils veulent garder leur liberté et ne pas intégrer les "R-Points" imposés par l'armée. Ils disposent d'un stock d'armes et de nourriture. J'ai beaucoup aimé ce livre "U4 : Jules". On évolue dans un monde oppressant où les ados sont obligés de se défendre pour pouvoir survivre. Cet univers est très noir et très dur, on y sent les menaces et la peur. Ces ados vont se trouver en plein milieu d'une guerre des gangs, être aux prises de meutes de pitbulls dressés pour tuer et aux rats assoiffés de sang. Jules est un personnage qui n'a rien d'un meneur. Il est plutôt discret et va suivre les ordres de son pote Jérôme, le Chef, ce qui pourtant l'énerve et le met en colère intérieurement. Il reproche aux autres de ne pas l'associer à leurs plans d'action. Jules se rabaisse un peu trop alors qu'il est capable de faire de grandes choses. C'est un garçon en surpoids, peu sûr de lui. Il est secrètement amoureux de Maïa et ne tente rien avec elle. Pourtant on sent un rapprochement plus qu'amical entre eux. Il est très fidèle et sensible, protecteur également. Toute son attention va vers "Sa Minuscule" qu'il a en adoration. C'est très touchant. Bravo à l'auteure Carole Trébor pour cette palpitante histoire qui m'a arraché des larmes à la fin. Pari gagné pour U4, c'est une belle réussite!
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Louise Michel : Je suis tout en orage

Ce récit retrace la vie de Louise Michel de sa naissance en 1830 (voir même un peu avant) jusqu'à sa mort en 1905, en passant bien sûr par la Commune de Paris, même s'il y a de nombreuses ellipses plus ou moins longues.

J'ai trouvé cette biographie extrêmement intéressante. Je ne connaissais pas bien sa vie et surtout pas du tout son enfance. C'est un récit très documenté mais ça ne l'empêche pas d'être aussi très vivant. L'autrice nous rend Louise Michel attachante et restitue également bien le contexte historique. En fin d'ouvrage on trouve les sources dont l'autrice s'est servie pour rédiger ce livre, de nombreuses et riches notes, ainsi que des extraits de poèmes et quelques lettres. Outre les ellipses l'autrice a également interverti ou modifié certains faits historiques pour les besoins de l'histoire, mais rarement et toujours en le précisant bien.

On retrouve dans ce roman toute la fougue de Louise Michel, dès son plus jeune âge émue et indignée par la souffrance des autres et l'injustice. Elle était féministe, Républicaine (comme ses grands parents), férue de poésie, amie des bêtes, en lutte contre toute forme d'oppression, que ce soit les riches sur les pauvres, les hommes sur les femmes, les humains sur les animaux, etc. L'autrice donne à voir sa générosité, son élan vers les autres, sa grande empathie pour la misère d'autrui, humain comme animal. Elle nous dépeint une femme courageuse, généreuse et d'une incroyable modernité.

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Combien de pas jusqu'à la lune

Après avoir vu un certain nombre de fois le film Les figures de l ombre, retraçant une partie de la vie de Katherin, je ne pouvais que me laisser tenter par ce livre.

A la différence du film qui est centre sur son travail à la NASA et au décollage de la fusée, le livre retrace sa vie depuis sa naissance, la partie NASA n est que les quelques derniers chapitres du livre. Ils se complètent donc parfaitement !

Une histoire à connaître pour l égalité, toute forme d égalité ! Cette histoire est incroyable!
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Tâvutatèt, tome 1 : Poursuivie !

Depuis peu, je me suis mise à lire aussi des BD et des romans graphiques, et je dois avouer que je fais souvent de belles découvertes ! J'ai eu la belle surprise de recevoir celle-ci de la part de @babelio_ pour une Masse Critique, et j'en suis ravie.



( Je connaissais déjà Carole Trebor pour ses romans Jeunesse et ado, comme U4 , ou "Lumière" que j'avais apprécié, et j'avais très envie de voir ce que donnait cette BD...)



Enfermée dans un musée depuis des siècles, la princesse Tavutatet rêve de voyager. Mais la célèbre pharaonne Hatchepsout, sa mère, le lui a toujours interdit. Pourtant, une nuit, la princesse est obligée de fuir des ennemis aussi puissants que mystérieux. Commence alors un trépidant périple qui mènera la jeune momie jusqu'en Angleterre...



Un premier tome introductif, drôle et bien rythmé, plein de rebondissements pour cette petite momie. On embarque pour un périple rempli de mystères et de suspens très prometteur...( La petite loutre est trop mignonne !)



J'ai également beaucoup aimé le graphisme, dynamique et coloré, qui rend ses planches attrayantes.



Quand à la couverture, je la trouve rigolote et belle à la fois, avec son titre doré au jeu de mot sympa !



En bref, un agréable moment de lecture.


Lien : https://www.facebook.com/VeR..
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U4 : Contagion

Comme je me l'étais promis, je viens de finir le tome 5 de U4, 3 ans après les autres et dans un tout autre contexte. Ici nous retrouvons des personnages familiers mais secondaires des tomes précédents. Cela m'a plu même si je reste un peu sur ma faim pour certains. J'aurais aimé qu'on aille plus loin dans le temps d'après épidémie.

Je n'ai pas trop aimé le traitement en BD trop sombre mais j'ai adoré les fans-fictions de la fin.

Globalement, je trouve que ce tome 5 n'apporte pas grand chose à la série. Mais depuis je dois dire que Grevet, Hinckel, Trébor et Villeminot attirent toute mon attention.
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Combien de pas jusqu'à la lune

Dans ce récit, on découvre la vie de Katherine Johnson, qui a réellement existé dans l'Amérique des années 20. Son enfance est marquée assez tôt par des résultats brillants en mathématiques et c'est grâce au soutien indéfectible de quelques professeurs et de sa famille qu'elle arrivera à franchir les portes de la NASA et aider Neil Armstrong à marcher sur la Lune. Son parcours ne se fera cependant pas sans heurts car elle a 2 gros "défauts": c'est une femme et elle est noire. Grâce à sa ténacité et son humilité, elle va se battre contre les hommes Blancs racistes qui la prennent de haut. Face à eux, elle aura toujours les yeux baissés, mais ne s'écrasera jamais. Quelle femme!
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Gromislav

"Aleph est une jeune maison d'édition spécialisée dans la réécriture des mythes, contes et légendes du monde.".



Nous avions déja profité de la version du mythe scandinave d'Idunn, avec Anne-Claire Bondon et Tristan Gion aux pinceaux.



Une belle proposition.



L'illustrateur Tristant Gion sera cette fois associé à un nom reconnu des romans ados: Carole Trébor.







Nous revoici repartis à creuser de nouveau les mythes slaves, avec cette fois les péripéties des géants, du clan assilki, les voisins des dieux, ceux de l'étage du dessous.



Nous nous intéresserons plus particulièrement à Gromislav, un doux et un tranquille.







Notre bon gros géant nous fera presque penser à un ours placide, qui se nourrit des bonnes choses des dessous de la nature de l'Arbre Monde et puis le moment venu, qui se plonge dans une sieste bien "méritée" au creux d'une grotte.



Gromislav est aussi un courageux, chers lecteurs, vous qui louez d'avance les bonnes bagarres et le camps des géants musclés.



D'une façon inattendue, notre géant tendre se trouvera pris dans un destin cosmique et la naissance de notre bonne vieille terre.



Ce mythe est aussi un conte étiologique, sur la création du monde.







Une chose amusante, le conte nous confiera que cette planète devait finalement servir de lieu d'exil pour les géants qui dérangeaient la tranquillité des dieux.



Arracher les arbres, détourner les rivières, hurler le jour et la nuit, cela va bien un moment, même pour la patience divine.



Ils furent tous délicatement invités à s'installer sur la nouvelle planète terre, un peu plus éloignée là.







Les auteurs nous offrent ici les sources d'une brouille catastrophique qui devait signer la fin de tout selon les mythes slaves.



La guerre des Dieux et des géants est légendaire, le début du fameux Ragnarök.







Une autre lecture s'offrira aux jeunes lecteurs, une perspective inédite: si les géants avaient du mal à aller contre leur nature belliqueuse, raison de leur propre bannissement, le bon gros géant offrait à l'histoire une alternative possible, pour profiter des ressources de leur "prison" verte et bleue.



On pouvait toujours faire autrement.







Les auteurs vous promettent de l'action car il y a des natures dures en affaire, qui se nourrissent du désordre.



Il y aura des éclairs, des dieux, des géants, d'énormes rochers, de la sorcellerie et des démons, tout ceci dur la loi "du dernier mot".



Les géants et les dieux s'accordaient à croire que le dernier qui avait parlé, avait toujours raison.







Le mythe "Gromislav" s'imposera finalement, après lecture, comme une leçon écologique, le géant se posant, lui, comme un garant de sa planète hôte.



Il y aura une fin mais aussi un recommencement.







C'est assez divertissant et nous espérons d'autres titres de ces adaptations scandinaves très accessibles.
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Nina Volkovitch, tome 1 : La lignée

Grosse frustration avec ce livre, j'ai l'impression d'avoir lu l'intro ou le premier chapitre et fin du livre. L'ébauche d'histoire avait l'air bien... A voir
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Combien de pas jusqu'à la lune

Comme son père bûcheron, Katherine aime les chiffres. Elle compte tout : les pas nécessaires pour rejoindre l’école, par exemple. Un soir qu’elle ne parvient pas à dormir, son père lui explique le système solaire et lui conseille, pour s’endormir, d’imaginer qu’elle va sur la Lune. « Couchée dans son lit, Katherine n’arrivait absolument pas à dormir. Elle essaya de se rappeler le nombre d’arbres abattus par son père durant l’année. Dans sa tête, elle les empilait les uns au-dessus des autres et s’imaginait ensuite en train de les escalader pour atteindre la Lune. » Ce qu’ignore encore Katherine, c’est que, grâce à ses talents en maths et malgré le racisme, elle parviendra à travailler à la NASA, où ses calculs permettront à des hommes d’aller sur la Lune.



L’avis de Manon, 14 ans : Ce roman raconte le destin incroyable de la célèbre mathématicienne Katherine Coleman, épouse Johnson, qui par sa persévérance et son courage va arriver à se faire accepter à la NASA où les femmes et les noirs n’étaient pas les bienvenus. Ce livre raconte aussi son enfance et le racisme qu’elle a dû affronter très tôt. J’ai été impressionnée par son incroyable parcours, son intelligence et sa ténacité. 



L’avis de la rédaction : Quel parcours ! La carrière de Katherine Johnson est impressionnante et sa personnalité très attachante.
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Lumière

Voyage semé d'embûches de Paris à Saint-Pétersbourg pour Svetlana et Aliocha.

Ou le fantastique et le surnaturel côtoie l'historique.



Destin captivant de Svetlana qui se découvre sorcière de l'Oural et côtoiera les plus grands pour pouvoir à son tour exercer ses pouvoirs et délivrer sa mère de 12 ans de captivité.



Syna, tantôt hérisson, tantôt moustique luisant sera son Jiminy criquet.



Haute trahison, et complots seront de la partie.



Mais aussi l'amitié, et l'amour.



Très intéressantes les 30 dernières pages qui décrivent la Société Russe au XVIIIè siècle, les voyageurs Français dans la Russie d'alors, et également les sources de la mythologie slave.



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