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Citations de Catherine Meurisse (309)


Denis Diderot – Mon originalité réside dans mon enthousiasme : je mesure la beauté d’une œuvre à l’intensité de mon émotion. Que voulez-vous, j’aime à louer. Je suis heureux quand j’admire. La raie, de Chardin (1728). Dégoûtant, n‘est-ce pas ? Deux barbots, des huîtres, des poireaux… Chardin est un magicien. Les objets qu’il met sur sa toile sont d’une vérité à tromper les yeux. Oh, Chardin ! Ce n’est pas du blanc, du rouge, du noir, que tu broies sur ta palette, c’est la substance même des objets, c’est l’air et la lumière que tu prends à la pointe de ton pinceau. C’est fou comme les yeux de suppliciée de cette raie me rappellent quelqu’un… Jésus, peut-être.
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Sur une rive, la littérature, sur l’autre, la peinture. Entre les deux, un pont qu’empruntent les écrivains et les peintres, fascinés par la beauté d’une toile de l’un, puisant l’inspiration un roman de l’autre. Voici quelques petites histoires de grandes amitiés entre les arts.
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À l’attention de M. J.J. Rousseau. J’ai reçu, monsieur, votre nouveau livre contre le genre humain, je vous en remercie. On ne peut peindre avec des couleurs plus fortes les horreurs de la société humaine. On n’a jamais employé tant d’esprit à vouloir nous rendre bêtes ; il prend envie de marcher à quatre pattes, quand on lit votre ouvrage. Convenez que l’exemple de nos nations a rendu les sauvages presque aussi méchants que nous. Je me borne à être un sauvage paisible dans le cadre de la solitude que j’ai choisie. Monsieur Rousseau, il faut aimer la société dont tant d’hommes méchants corrompent les douceurs, comme il faut aimer sa patrie, quelques injustices qu’on y essuie, malgré les superstitions, le fanatisme. On m’apprend que votre santé est mauvaise. Il faudrait la pouvoir rétablir en buvant du lait de vache et en broutant l’herbe, non ? – Voltaire
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Dans ces textes habilement enluminés, on trouve quantités de récits fabuleux où les animaux ont leur importance. Animaux sur lesquels les hommes ont toujours projeté leurs croyances (l’ours symbole d’avidité, le cerf symbole de prudence, le renard symbole de la ruse), qui ont servi à critiquer la société, ou à enseigner la morale. À la fin du onzième siècle, on voit apparaître deux formes littéraires différentes : la chanson de geste, et la poésie lyrique. Comme son nom l’indique, la chanson de geste est un long poème narratif chanté qui relate des exploits historiques. Geste vient de Gesta, les choses accomplies, les hautes faits. Ces poèmes sont composés de laisses, des strophes de longueur irrégulière. Le sujet essentiel des chansons de geste : la guerre. Au temps de Charlemagne et de son fils Louis le pieux, la plus connue et la plus ancienne (fin du onzième siècle) des chansons de geste est la chanson de Roland. Elle relate un épisode de la guerre de la France contre l’Espagne. En l’an 778, les Francs marchent sur Saragosse. Pour épargner sa ville, le roi des Sarrasins, compte signer un traité avec Charlemagne. Le roi maure est réputé pour sa cruauté. Charlemagne envoie donc en émissaire une bonne pâte dont la mort serait superflue si les affaires tournaient mal. Ganelon, parce que c’est son nom, fomente alors un complot avec les Sarrasins, contre son camp. Ce qui a pour conséquence la bataille de Roncevaux. Roland, valeureux soldat de Charlemagne est au centre de la mêlée. La légende dit que Durandal, jamais brisée, finit par se ficher dans un rocher de Rocamadour. Roland, sévèrement touché, finit par demander l’aide de Charlemagne. La légende, encore elle, dit que l’ange Gabriel vint au chevet du héros. Charlemagne arriva, mais trop tard ! sa vengeance contre le roi sarrasin fut terrible. Autre genre littéraire narratif : le roman. Sujets de prédilection : la chevalerie et l’amour. Ici, point de vérité historique. Les romans s’inspirent de légendes bretonnes. L’écrivain Chrétien de Troyes est le premier à créer le personnage du chevalier errant, tel Lancelot. L’occasion pour ce type de héros de faire la découverte de soi, de l’autre, de l’amour. Avant même de l’avoir vue, Lancelot s’éprend de la reine Guenièvre, femme du roi Arthur. Il suffira d’un peigne et la testostérone fera le reste. C’est dans Le chevalier à la charrette qu’apparaît Lancelot. Le chevalier à la charrette est donc un roman qui glorifie l’adultère. C’est ce qui fera manquer le Graal à Lancelot : amant d’une reine, il est indigne d’une quête sacrée. Perceval, héros d’un autre roman de Chrétien de Troyes, s’en chargera. Perceval, venu du Pays de Galle, est un jeune rustre qui ignore même son nom. Perceval ouvre la voie d’un des mythes les plus complexes. Lors de son errance, le jeune chevalier est amené à être hébergé dans un mystérieux château, demeure du roi pêcheur. Il est invité à s’assoir auprès de son hôte.
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Je réussis ma carrière, tout en étant une excellente mère et une bête de sexe. J’ai des amants qui s’entendent bien entre eux, et des maîtresses qui s’entendent bien avec mon mari. Je suis à l’abri du besoin, en excellente santé, je n’ai aucune ride, pas de cellulite, j’ai les dents blanches. Heu-reu-se-ment que j’ai raté mes gosses, sinon je me serais étouffée dans mon bonheur !
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- Comment ça, lui ? Lui avec sa chanson ridicule ? Lui, ce banal morveux, l'incarnation du mal ?
- C'est lui, c'est évident !
- Redis ton couplet, pour voir ?
"Une souris verte qui courait dans l'herbe... Je l'attrape par la queue... Je la montre à ces nazis... Ces nazis me disent ... Trempez-la dans l'eau, Adolf Eichmann, voilà ton boulot..."
- Bien vu, Hannah.
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Mais, ma fille, tu vas quand même pas recourir à une GPA ? Comment veux-tu louer un utérus, déjà que tu n’as jamais su louer un appart, c’est toujours moi qui m’en suis chargée, tu te souviens à la fac. Et quel genre de sperme on va y mettre dans le ventre ? Tu le connais au moins ? Tu sais où tu mets les pieds ? Non, parce qu’il n’y a pas de service après-vente. Je comprends pas, j’avais tout prévu à ta naissance, tout ! Sauf tes trompes bouchées, évidemment, alors ça, c’est bien ma veine… Mais... L’enfant va peut-être s’y plaire dans le ventre de l’autre, là peut-être qu’il voudra y rester ? Ou que la mère porteuse voudra le garder. Et alors, il ne connaîtra jamais sa grand-mère. Quand je pense que j’ai tout fait pour toi, et que tu me prives d’un petit-fils ! Qu’est-ce que j’ai fait au monde pour avoir une fille aussi cruelle, la vie est vraiment dégueulasse.
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- Vous êtes déjà venue, n'est-ce pas ?
- Oui, oui... C'est ma vingt-deuxième échographie... C'est comme une bonne série sur Netflix, on a du mal à décrocher.
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C'est drôle. Je regarde la nature mais c'est elle qui semble me regarder.
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"Si un peu de rêve est dangereux, ce qui en guérit, ce n'est pas moins de rêve, mais plus de rêve" écrit Marcel Proust.
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- Quand les intégristes auront compris l'utilité de l'art, il y aura peut-être l'équivalent du Louvre à Raqqa...
- Quel romantisme !
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C'est d’ailleurs pourquoi, dans les églises, j'allume toujours un cierge. Mais sans jamais le payer. La beauté, ça ne s’achète pas.
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"La beauté sauvera le monde." De qui est-ce ? ...
Dostoïevski. ...
Je ne me souviens plus de Dostoïevski non plus.
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Point de pâte d'amande dans du lait, ici ... Vous avez des personnages de tous les jours, en muscles et en os, peints grandeur nature ! Géniale indécence ! Et puis , avouez : une femme à poil, peinarde, entourée d'hommes habillés, qui en outre a le culot de vous regarder dans les yeux, ça vous remue, n'est-ce pas ?
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Je n’ai nulle part où me cacher de la vie
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« - C'est quoi l'évanescence des choses ?
- C'est ce qui est hors du monde. »
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Illustre rejeton d’un prince aimé des cieux, sur qui le monde entier a maintenant les yeux, quelque autre te dira d’une plus forte voix les faits de tes aïeux et les vertus des rois. Je vais t’entretenir de moindres aventures, te tracer en ces vers de légères peintures. Et, si de t’agréer je n’emporte le prix, j’aurai du moins l’honneur de l’avoir entrepris.
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Je suis heureuse. L’amour est là, enfin. Que c’est bon, la tranquillité. Un être qui vous aime et qu’on aime. L’Amour a annihilé mes chagrins d’antan. Je me suis vidée de tout tourment, j’e n’ai plus de mélancolie, je ne plus à rien. Je flotte. Je suis… Complètement creuse…. Si ce mec se contente d’une nana vide et creuse, c’est qu'il doit être super con.
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La femme décide de ce qui touche de près tout le genre humain. N’est-elle pas l’âme d’un ménage ? N’est-ce pas elle qui soutient la maison ou la ruine ? La femme, en bonne âme chrétienne, doit se charger de l’éducation de ses enfants, des garçons jusqu’à un certain âge, des filles jusqu’à ce qu’elles se marient ou se fassent religieuses, de la conduite des domestiques, du détail de la dépense. On doit dispenser les femmes des connaissances étendues qui appartiennent à l’art militaire, la jurisprudence, la philosophie, la théologie. Les femmes qui ont de l’esprit s’érigent souvent en précieuses, et lisent tout ce qui peut nourrir leur vanité. Elles se passionnent pour de sots récits chimériques. Une femme correcte est une femme qui ne lit pas. – Fénelon (1651-1715, François de Salignac de la Mothe-Fénelon)
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Ma mère, sainte Monique, formée à la modestie et à la sagesse, soumise par Dieu à ses parents, fut remise à peine nubile à un homme qu’elle servit comme son maître. Elle souffrit des infidélités et des violences de son mari avec tant de patience, que jamais nuage ne s’éleva entre eux à ce sujet. Quand ses amies, mariées elles aussi, portent sur leur visage quelques traces de sévices domestiques et expriment leur mécontentement, ma mère leur rappelle avec gaité que le contrat de mariage est l’acte authentique de leur esclavage, et que ce souvenir de leur condition doit comprimer en elles toute révolte contre leur maître. Comblées par ce raisonnement, toute cette compagnie soumise pousse alors des petits cris de joie saccadés. – Saint Augustin (354-430, Augustin, d’Hippone)
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