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Citations de Catherine Meurisse (309)


• la vraie pub (1936) :
BALZAC
C'est grâce au café que le grand auteur assura sa prodigieuse puissance de travail.
CAFÉ DU BRÉSIL
• la parodie :
BEIGBEDER
C'est grâce à la cocaïne que le grand auteur assura sa prodigieuse puissance de travail.
COKE DE BOLIVIE
(p. 34-35)
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Théophile Gauthier – Delacroix exprime toutes les fièvres et tous les rêves de notre époque ! En cela, il ressemble à Victor Hugo : même fougue, même tempérament. Delacroix ne va pas, comme Hugo, jusqu’à voir dans la silhouette de Notre-Dame de Paris, l’initial de son nom. En même temps, c’eut été grotesque. Comme Hugo, Delacroix revisite l’histoire avec sa flamboyance personnelle. Exemple : la Révolution de juillet (1830) guidant le peuple. Imaginez demain une peinture d’histoire aussi épatante, mais qui hisserait un sujet de tous les jours au rang de scène de genre : ça, ce serait fortiche ! Jusqu’ici, les grands formats ne sont réservés qu’aux scènes historiques, mythologiques et religieuses.
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Après avoir rêvé d’être Chateaubriand ou rien, Hugo s’aperçoit vite que c’est encore mieux d’être Hugo ou rien. Chef de file des romantiques, théoricien d’un genre théâtrale nouveau, libre, romancier tout à tour contemplatif, lyrique, visionnaire, défenseur de la cause du peuple, engagé contre la peine de mort, poète en exil révolté contre l’empereur Napoléon III le petit, mystique adepte des tables tournantes, grand-père débordant de tendresse, Hugo a tout vu, tout senti, tout vécu, tout écrit ! Et laisse ainsi une trace de géant dans la culture française.
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Dans notre jeunesse on a connu une campagne de bocage et de sentiers. Les prés étaient entourés d'arbres, de genévriers, d'aubépines, de fusains...
Les oiseaux chantaient à tue-tête là-dedans. Les papillons abondaient. Qu'est-ce qu'on a été heureux, dans ces petits chemins bourrés de primevères.
On mettait des heures pour rentrer de l'école parce qu'on s’arrêtait tous les deux mètres pour cueillir des fleurs.
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1547, aux abords de la Loire, non loin du fief de Rabelais, il est un lieu où de jeunes amis étudient les poètes anciens, grecs et latins. L’invitation à la poésie est dispensée par un helléniste admiré : Jean Dorat. Ses disciples sont Joachim du Bellay, Pierre de Ronsard, Jean-Antoine du Baïf. Le nom de leur cercle : La Brigade.
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DS 19. La nouvelle Citroën. Conçue passionnément par des artistes inconnus. Consommée dans son image, sinon dans son usage, par un peuple entier qui s’approprie en elle un objet magique. Les emboîtements de ses plans intéressent. Il y a dans la DS l’amorce d’une nouvelle phénoménologie de l’ajustement. Ses éléments, juxtaposés, tiennent par la seule vertu de leur forme merveilleuse. Point de vulgaires fenêtres, mais une mise en rapport de ans d’air et de vide, ayant la brillance des bulles de savon et le bombé d’un jeune sein. Les accessoires sont sensuels : petits leviers qu’on effleure d’un doigt, clignotants battant des cils, essuie-glaces torrides. C’est la sublimation de l’ustensilité qu’on retrouve dans les arts ménagers. La DS se tâte plus qu’elle ne se regarde. C’est la grande phase tactile de la découverte. On glisse la main dans les larges rigoles de caoutchouc qui relient les fenêtres. On se frotte au rétroviseur. La voiture témoin est visitée avec une application intense, amoureuse. L’objet est complètement approprié. Le petit-bourgeois exulte. Joints touchés, rembourrages palpés, sièges essayés, portes caressées, carrosserie éros-dynamique. – Roland Barthes (1915-1980)
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Nous ne courons pas vers la mort, nous fuyons vers la catastrophe de la naissance. La peur de la mort n’est que la projection dans l’avenir d’une peur qui remonte à notre premier instant. Il nous répugne, c’est certain, de traiter la naissance de fléau : ne nous a-t-on pas inculqué qu’elle était le souverain bien, que le pire se situait à la fon et non au début de notre carrière ? Le mal, le vrai mal est pourtant derrière, et non devant nous. Il y a dans le fait de naître une telle absence de nécessité, que lorsqu’on y songe un peu, faute de savoir comment réagir, on s’arrête à un sourire niais. L’appesantissement sur la naissance n’est en rien d’autre que le goût de l’insoluble poussé jusqu’à l’insanité. – Emil Cioran (1911-1995)
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"_La nature est magnifique , mais toujours prête à vous sauter à la gueule.
_Et alors ?
C'est la vie !"
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Écoutez ce que dit Marcel (Proust): le seul véritable voyage, ce n'est pas d’aller vers de nouveaux paysages, mais d’avoir d’autres yeux.
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Ils doivent se demander pourquoi leur nature me plaît tant.
Je serais bien incapable de leur expliquer. Je n'en ai jamais vu de semblable avant de pénétrer sur ce territoire. La rondeur des collines, l'essence des arbres, les mousses, le vert des champs de thé... Les formes, les lignes, les odeurs... C'est inédit et pourtant ça ne me déstabilise pas...

Ça devrait être facile à peindre !

Un champ de choux, ça, je connais.
Un champ de choux au pied d'un volcan qui fume, voilà qui est nouveau.
Le colza est le même que celui de mon pays natal. Je le connais par coeur.
Mais le colza mélangé aux camélias... mon coeur ne connait pas.
Le blé coupé, les foins, j'ai toujours connu ça.
Mais le riz ramassé et séché de la sorte, quelle étrangeté...
La glycine, bien sûr.
Des "arbres de glycine" en pleine forêt ? Je ne savais pas.
Ces falaises... ce pourrait être la Bretagne.
En forme de singe ? Non ce n'est pas breton, définitivement.
Ces vieilles paysannes accroupies dans les champs, je les reconnais.
Je reconnais quoi ? Mes grands-parents paysans étaient juchés sur des tracteurs, dans la Meuse...
J'ai déjà vu ces silhouettes quelque part. Mais où ? Dans un livre ? Dans un film ? Dans une autre vie ?

Est-ce le rapport à la terre qui nous relie tous ?
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Viens, on joue à Barbie dans la fiente.
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"Envole- toi bien loin des miasmes morbides va te purifier dans l'air supérieur et bois comme une pure et divine liqueur, le feu clair qui emplit les espaces limpides. "
C'est de Baudelaire.
Moustapha était passionné par ce poète. Dans sa Kabylie natale, on le surnommait Moustapha Baudelaire. Il a été tué en dernier dans la salle de rédac de Charlie.
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[Moyen Age]
Bientôt, les clercs [hommes d'Eglise] se mettent à écrire en langue vulgaire.
« Si on continue à écrire en latin, les ploucs n'auront jamais accès au savoir.
- Mais c'est pas grave du tout, ça ! C'est pas grave du tout !
- Et si on leur enseignait le latin ?
- Trop ringard.
- Je sais ! On va traduire tous nos livres en langue romane.
- Hein ?
- En français vulgaire. »
La littérature française était née.
(p. 11)
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"J'aime beaucoup ces hommes qui se laissent enfermer la nuit dans un musée pour contempler à leur aise, en temps illicite, un portrait de femme qu'ils éclairent au moyen d'une lampe sourde. Comment, ensuite, n'en sauraient-ils pas de cette femme beaucoup plus que nous n'en savons ?"
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Ambroise Vollard est un fameux marchand de tableaux qui découvre Picasso et l’expose pour la première fois en 1901. En 1931, Picasso s’attelle au projet de Vollard avec passion : illustrer la nouvelle Le chef d’œuvre inconnu, de Balzac. Sa fascination pour le personnage de Frenhofer ne laisse aucun doute sur son identification au vieux peintre que Balzac décrivait comme le maître de sa génération. Mais les gravures de Picasso laissent le public perplexe. Ses eaux fortes et ses bois gravés, où des réalisations cubistes voisinent avec des silhouettes inspirées d’Ingres, déconcertent. Jusqu’à ce que l’étonnement laisse place, comme toujours à de l’admiration.
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Je vous vis, je rougis, je pâlis à votre vue, un trouble s’éleva dans mon âme éperdue (Racine). Mignonne allons voir si la rose, par ma main est éclose (Ronsard). Nous partîmes suçant mais par un pieu dans le corps, je noue mon vit dans le mille, en suant comme un porc (Corneille). Ô rage, ô désespoir de ma femme, ton ennemie (Corneille). Adieu, adieu ! Remember me ! (Shakespeare)
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Je doute soudain de ma capacité à leur faire apparaître un nouveau mouvement de pensée philosophique, la phénoménologie qui, avant moi, était comprise comme la science de l’apparaître, mais que désormais je voudrais présenter comme la science de ce qui n’apparaît justement pas à première vue, une phénoménologie de l’inapparent. J’aimerais qu’ils comprennent bien que je peux, pendant que je perçois, porter sur la perception le regard d’une pure vue, laisser le rapport au moi de côté ou en faire abstraction : alors la perception saisie et délimitée dans une telle vue est une perception absolue, dépourvue de toute transcendance, donnée comme phénomène pur au sens de la phénoménologie. Je ne sais pas si ça va bien se voir. – Edmund Husserl (1859-1938)
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Sainte-Beuve a dit : L’œuvre d’un écrivain est avant tout le reflet de sa vie et pourrait s’expliquer par elle. Balivernes. Sainte-Beuve n’a rien compris à ce qu’il y a de particulier dans l’inspiration et le travail littéraire, et ce qui le différencie entièrement des occupations des autres hommes et des autres occupations de l’écrivain. Sa méthode méconnaît ce qu’une fréquentation un peu plus profonde avec nous-mêmes nous apprend : un livre est le produit d’un autre moi que celui que nous manifestons dans nos habitudes, dans la société dans nos vices. L’homme qui fait des vers et qui cause dans un salon n’est pas la même personne. L’œuvre de l’écrivain n’est pas le reflet de la vie de l'écrivain. – Marcel Proust (1871-1922)
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- Ooooh Gottlob ! Ta langue me rend dingue ! L'accent, les déclinaisons, le verbe à la fin... Pour moi, l'allemand, c'est du Kamasutra !
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12 janvier 2015
J'aimerais pas être à votre place, Madame. Être sous protection, c'est comme se trimballer ses parents sur le dos en permanence. C'est lourd.
P. 30
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