AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Cécile Pivot (314)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Battements de coeur

Ce sont les battements de coeur, ceux qui fusionnent Paul et Anna - un couple uni par passion qui va être confronter au quotidien et aux tourments de l'amour.

Au début, tout semble les opposer mais ils vont bientôt se trouver dans une bulle de bonheur. Anna est une éditrice réputée, mère de deux garçons dont l'un est autiste. Paul est un paysagiste reconnu, père d'une fille et d'une garçon, de deux mères différentes. Tous deux ont été en couple mais leur rencontre va tout changer pour eux et leurs familles...



Cécile Pivot, pour son premier roman, écrit un livre sincère sur les sentiments amoureux et sur le couple. Tout y est si réel, on s'y retrouve si souvent. Avec une écriture douce et poétique, l'auteur décrit si justement l'amour et le désamour. On est presque dans une étude sociologique non pas scientifique mais totalement littéraire et sensible. J'ai beaucoup aimé le style de Cécile Pivot. La lecture de ce roman est fluide et on finit Battements de coeur si vite...

En bref, un roman très beau et très intéressant à lire !



Reçu dans le cadre d'un masse critique, merci aux éditions Calmann-Levy et à Babelio pour cette découverte livresque attendue et appréciée. Je souhaite beaucoup de réussite à Cécile Pivot !
Commenter  J’apprécie          150
Mon acrobate

Mon acrobate, c’est l’histoire de l’après. De la vie après la tragédie. De la survie après que notre cœur nous a été arraché. Comment fait-on pour vivre lorsqu’on a perdu son enfant ? Cette question, je suppose que tout parent s’y est confronté un jour en pensée. Quand on regarde cet être que l’on aime si fort, et que l’on se dit qu’on ne pourrait pas vivre sans. Quand on le regarde jouer, rire, pleurer, chanter et qu’on remercie l’univers de notre chance. Cette question, Izia et Étienne y sont confrontés de plein fouet, sans préavis, dans toute sa réalité déchirante, injuste et intolérable. Il y a eu la vie avant cet appel, et la vie après. Leur merveilleuse acrobate a été fauchée par un chauffard. Et ils n’étaient pas là. Ils n’ont pas pu la protéger.



L’acrobate, c’est Zoé. Elle a huit ans. Au début, je n’avais pas envie de le savoir, ni même de revivre des souvenirs la concernant. Je voulais rester à distance de cette enfant, je ne voulais pas l’imaginer. Seulement voilà, malgré moi je l’ai faite entrer dans mon cœur, j’ai fait corps avec la peine d’Izia. Bien sûr, en lisant le résumé, on sait que ce livre va nous sortir de notre torpeur, nous obliger à ouvrir notre cœur, nous malmener. Pourtant, ce roman est superbe.



L’autrice nous conte l’histoire du point de vue d’Izia et d’Étienne. Ce qui m’a le plus marquée dans ce récit, c’est le naturel de la plume, sa simplicité (dans le sens le plus élogieux du terme). Les sentiments des protagonistes sonnent incroyablement justes, sans pour autant que l’autrice sombre dans le voyeurisme ou le pathos. Bien au contraire. Il y a une pudeur manifeste dans les descriptions, qui nous touche au plus profond de notre âme. On va assister à la lente évolution des protagonistes, durant les différentes étapes du deuil.



J’ai été secouée par la perception d’Izia, son besoin de décortiquer chaque minute, chaque seconde de ce drame jusqu’à le saisir dans son entièreté. Un besoin viscéral, impératif, de savoir ce qu’a ressenti sa fille au moment de sa mort, d’imaginer ce à quoi elle pensait à cet instant précis, l’endroit exact où elle se tenait. Une analyse qui la maintient dans la douleur, mais un processus qui s’avérait nécessaire pour avancer.



J’aurais cru qu’affronter ces douloureux sentiments, cette réalité fictionnelle pourtant si tangible, allait me noyer dans un océan de larmes. Mais pas du tout. Évidemment, j’ai été profondément émue, parfois jusqu’aux larmes, mais ce roman est bien plus que cela. C’est un beau roman, qui laisse place à la vie. Il ne s’agit pas de dire qu’une résilience est possible, ni de faire croire aux lecteurs qu’on guérit d’une telle tragédie. Le deuil est particulier à chacun, comme c’est le cas pour Izia et Étienne. Bien qu’ils soient tous deux très entourés, ils sont seuls avec leur peine. Puis, quelque chose se passe dans notre esprit, on croise des chemins, des destins, et la vie réinvestit peu à peu notre être.



Mon acrobate est un beau roman, écrit par une plume tout en naturel et délicatesse. Une lecture juste, émouvante, et en même temps lumineuse. Une lecture qui convoque tout un panel d’émotions et que j’invite à découvrir.



Chronique détaillée sur le blog.

Caroline - Le murmure des âmes livres
Commenter  J’apprécie          140
Lire !

Bernard Pivot et sa fille Cécile passent au crible tout ce qui touche aux livres : comment les ranger, en offrir ou pas, en relire ou en abandonner certains une fois pour toutes, en donner le goût aux autres, les choisir avec soin, les amener en vacances. Que ce soit pour le travail ou pour les loisirs, les deux Pivot décortiquent le plaisir de lire et offrent un ouvrage fort intéressant, pimenté d'illustrations et de photographies à l'avenant.

Lire!, une injonction certes, mais par-dessus tout, un hommage à la lecture, ce cadeau qui nous a été transmis un jour par un initié et qui embellit nos existences. Ma grand-mère me disait, non sans jeter un regard inquiet sur la couverture d'un bouquin dans lequel j'étais plongée : « Une chose est sûre, tu ne t'ennuieras jamais dans la vie ! »

Ah, sagesse de nos aînés...

Commenter  J’apprécie          140
Comme d'habitude

Difficile de faire une crtique sur un livre comme celui ci remplit d amour et qui parle de l autisme, du handicap. C est un livre écrit avec les trippes sur les difficultés rencontrées à tous les niveaux :pour sa faire entendre, se faire comprendre, être accepté, savoir vivre.

Être une femme, une maman, continuer à travailler sans être jugée.

C est une belle lettre d amour à son fils.

Cécile Pivot ose dire aussi son ras le bol, le quotidien :"jusqu au dernier jour, je te dirai que la vie a été injuste avec toi mais que tu ne dois pas la fuir. Jusqu au dernier jour, je te dirai que la vie est courte et qu elle t attend. Tout sera comme d habitude."

Une leçon de vie

Commenter  J’apprécie          141
Lire !

Un format agréable, une texture de papier qui vous invite à la caresse, des illustrations charmeuses. Une douce odeur d'impression. Un roman érotique ? Non. Juste un invitation à la lecture de notre grand ami Bernard Pivot et de sa fille cadette Cécile, cette espiègle lectrice.



A travers une multitude de chapitres où chacun y trouvera son bonheur, Bernard et Cécile nous content leurs relations à la lecture & les livres. Des anecdotes de Cécile à propos de la multitude de livres qui s'accumulent dans l'appartement de son père en passant par la méthodologie de travail de Bernard pour l'organisation des ses émissions littéraires. Le lien qui unit le lecteur à la lecture et à son livre, la perception des autres à l'égard des lecteurs.



Ce que j'ai beaucoup apprécié, entre autre, est l'agencement des chapitres, un véritable conte vivant qui se lit comme une glissade de mots doux et charmants. Au commencement était le verbe et puis vint Bernard. Des nombreuses références littéraires jonchent les chapitres ce qui nous donnent envie d'aller lire ou relire des histoires oubliées voire d'offrir un livre. Lire, c'est vivre et écrire, c'est survivre. Ce n'est pas au vieux singe que l'on apprend à faire la grimace.



Qui sait, un jour, cette critique sera lue lors une lecture en public par le maître des mots qu'est Monsieur Pivot. Lire est un livre qui se lit et qui ne s'oublie pas. Après tout, il faut vivre sa vie comme un roman. Monsieur Pivot m'a prêté sa plume pour écrire un mot. Je lui dédie cette critique avec ma profonde admiration.
Commenter  J’apprécie          140
Mon acrobate

Zoé était une petite fille pleine de vie, elle était un peu dans son monde, parlait à ses peluches, regardait la vie avec ce regard innocent et magique que seuls les enfants peuvent avoir, et elle était aimée comme elle était par Izia et Étienne ses parents.



Quand un appel leur appris l'ineffable, que leur fille venait de mourir pendant ses vacances dans la famille de sa camarade près de Lyon, percutée par un chauffard, le drame fractura leur vie. Quatorze mois plus tard, incapable de surmonter le traumatisme, comme anesthésiée dans sa douleur par les traitements, Izia se réfugie dans la chambre de Zoé et fini par demander à Étienne de partir pour la laisser avec sa souffrance.



Confrontée à ce travail de deuil qu'un parent ne devrait pas connaître, elle tente de tenir bon. Elle se lance alors dans une étonnante nouvelle activité professionnelle en devenant une déménageuse atypique, s'attelant à vider les maisons des défunts ou aidant ceux qui doivent tourner une page dans leur vie à le faire.



C'est ainsi qu'elle rencontrera Samuel, ce jeune homme qui ne paie pas de mine mais qu'elle engagera pour l'aider dans son activité et avec qui elle nourrira une belle complicité dans leur activité particulière.



Qu'il est touchant, ce roman sur la mort, sur le deuil et sur la difficulté d'avancer dans sa vie quand on est maintenu dans la pénombre par une tristesse dont on pense ne pas pouvoir se relever. Qu'il est lumineux, ce récit sur l'amitié et sur ce besoin difficile de se séparer des vestiges qui rattachent encore les morts aux vivants. Merci Cécile Pivot pour ce beau roman, ce fut une lecture sensible et touchante.



📖 Mon acrobate de Cécile Pivot a paru le 17 août 2022 aux éditions Calmann-Lévy. 252 pages, 19,50€.
Commenter  J’apprécie          130
Battements de coeur

Comme nos voix ba da ba da da da da da da

Chantent tout bas ba da ba da da da da da da

Nos cœurs y voient ba da ba da da da da da da

Comme une chance comme un espoir

Comme nos voix ba da ba da da da da da da

Nos cœurs y croient ba da ba da da da da da da

Encore une fois ba da ba da da da da da da

Tout recommence, la vie repart



Un homme une femme …. Une rencontre et l’amour fou…..



L’amour est le plus merveilleux des sentiments mais aussi le plus destructeur quand les cœurs ne battent plus au même rythme…… Après la tachycardie de la passion arrive la bradycardie du désespoir puis l’électrocardiogramme plat…..



Paul rencontre Anna, c’est un coup de foudre auquel aucun des deux ne s’attendaient. Chacun avait sa vie, deux enfants Gabriel et Hugo, nés d’un précédent mariage pour elle, deux de deux femmes différentes pour lui : Rose et Tom, ils ont des professions qu’ils aiment et les passionnent : Anna a monté une maison d’édition avec son ami d’enfance Matthieu et s’épanouit dans le milieu littéraire, Paul, lui est paysagiste et œuvre avec brio dans la création de jardins.



Ils vont se lancer dans cette histoire sans trop comprendre comment ni pourquoi, mais ils veulent la vivre totalement, pleinement. Et c’est cette histoire d’amour que nous raconte Cécile Pivot (fille du fameux Bernard) à travers ses deux personnages. Et pour cela elle revient sur leurs enfances, leurs passés car on est que ce que l’enfance et la vie font de nous, laissant des marques indélébiles qui guident les actes, les attitudes, puis sur l’ histoire commune, dans la maison qu’ils ont achetée, où ils vivent avec les enfants d’Anna et en particulier Hugo, le plus jeune, qui demande une attention toute particulière et puis ceux de Paul dont il a la garde alternée.



"Et puis peut-être que notre enfance, quels que soient nos succès ultérieurs, finit toujours par nous rattraper. (p158)"



Pendant onze ans cette famille « recomposée » va vivre dans l’harmonie, l’écoute, l’attention à chacun. Anna a toujours répondu négativement aux nombreuses demandes en mariage, elle craignait peut-être qu’une officialisation gâche leur amour.



Le temps passe, la vie passe, l’amour prend toute la place mais il peut prendre également d’autres visages, d’autres formes et après l’amour fou, vient sans qu’ils s’en sachent quand ni comment l’amour calme, serein mais Anna ne reconnaît plus Paul, ne retrouve plus ni l’amour qui les liait ni celui qui a fait vibrer son cœur et vient le temps des questionnements et de ce que devient tout cet amour quand l’un ne peut accepter que le sentiment change, se transforme, que les battements de cœur se ralentissent, qu’ils deviennent autres.



Je ne suis pas lectrice d’histoires d’amour, pas du tout, elles m’agacent, m’énervent, m’insupportent mais là je me suis installée au milieu de leur couple et je les ai observés, écoutés. Comment ne pas se retrouver à un moment ou à un autre dans l’un ou l’autre. Il y a une belle observation de comportements, d’analyse du cheminement de chacun mais surtout d’Anna.



Cécile Pivot se glisse dans ses personnages avec aisance et simplicité, cela sonne juste et vrai. Je défie quiconque de ne pas se retrouver dans l’un ou l’autre, dans l’une ou l’autre des remarques sur les attitudes, les questionnements.



Inutile de vous dire que le milieu littéraire de l’héroïne et les nombreuses citations ou références d’auteurs m’ont particulièrement intéressée. Mais comme je suis passionnée de nature, l’univers de Paul m’a également touchée (mais moins développé que celui d’Anna). Je trouve qu’insister tant en quatrième de couverture sur leurs différences fausse un peu le fond du livre car ce ne sont pas leurs univers éloignés qui est l’enjeu. Pour moi il s’agit plus d’une autopsie d’un couple, comment il se bâtit, s’aime et l’effet du temps sur celui-ci (je ne veux rien vous dévoiler).



La narration est faite principalement du point de vue d’Anna, j’ai eu le sentiment que l’auteure a mis beaucoup d’elle-même par la profession et peut-être par sa vie personnelle, elle porte un regard très lucide et analytique sur qui elle est, d’où lui viennent toutes ses réactions. C’est une femme forte, énergique, entière qui a su et dû mener de front sa vie de femme « libérée » et sa vie de mère, donnant à Hugo, cet enfant différent, toute la patience qu’il faut, épaulée par Gabriel son fils aîné, une référence et un pilier pour Hugo, et Matthieu, l’ami indéfectible (pourquoi dans les romans l’ami masculin des femmes doit-il être invariablement homosexuel ?)….. Mais cette force n’est peut-être qu’une carapace bien trop lourde à porter.



Avec une écriture vive, concise, nous vivons au rythme du Paris littéraire avec de nombreuses références de lieux, d’événements, du fonctionnement d’une maison d’édition. On se prend au jeu de ces deux êtres qui n’avaient rien en commun seulement de devoir un jour se rencontrer. Mais l’amour dure-t-il ? Une célèbre chanson dit que l’amour finit mal en général et voit-on l’autre sous un autre jour une fois que la passion se transforme en simple amour….. (je ne spolie rien dès les premières pages on connait l’issue de l’histoire….).



Oui j’ai aimé, il fait partie de la sélection du comité de lecture du réseau de bibliothèques pour les coups de cœur de l’année et il est bien question de cœur dans ce récit, de cœurs qui battent à l’unisson, qui battent fort puis qui battent plus doucement et que parfois on a le sentiment de ne plus entendre.




Lien : https://mumudanslebocage.wor..
Commenter  J’apprécie          130
Mon acrobate

Il y a des romans, comme MON ACROBATE, qui dès les premiers chapitres vous envoûte, je sentais au plus profond de mon être que ce roman allait me bouleverser.



Comment survivre quand survient l'impensable ?

CECILE PIVOT parvient avec une plume magnifique à poser cette question avec une infinie délicatesse et beaucoup de tendresse dans ce récit pudique



Elle raconte l'histoire d'Izia, qui a perdu sa fille Zoé, fauchée par un chauffard. Effondrée, elle n'aspire plus qu'au silence.



Incapable d'affronter l'épreuve avec son mari, tant leur douleur s'additionne, elle se réfugie dans le souvenir de sa petite zoé, qui était une petite fille, malicieuse et très vive.



Ce roman déchirant retrace un long et lent chemin vers l'acceptation.

Izia va reprendre goût à la vie en aidant d'autres personnes atteintes par le deuil. Elle va les aider à vider leur maison afin qu'ils puissent faire le deuil d'une partie de leur existence.

Elle va faire de multiples rencontres, et notamment celle de Samuel, qui va travailler avec elle, un peu paumé lui aussi.



J'ai lu ce roman quasiment d'une traite, les personnages m'ont ébranlée. Leur quête d'apaisement et d'une réel retour à la vie m'a désarmée.



J'ai découvert une plume magnifique, sensible, ce roman fut un véritable coup de coeur. Prenez le temps de le découvrir.



Commenter  J’apprécie          120
Mon acrobate

Aucun parent ne devrait enterrer son enfant.

C’est pourtant ce qu’il arrive à Izia et Étienne, couple parisien, lorsqu’un chauffard ivre renverse leur petite Zoé.



Alors comment se reconstruire après un tel drame ? Comment sortir de cette sombre torpeur ?

Izia, refuse de toucher à la chambre de sa fille. Pire elle rejette l’affection d’Etienne et n’éprouve que soulagement lorsqu’il décide de quitter leur appartement. Elle va enfin pouvoir laisser cours à sa souffrance.

Anéantie elle décide de devenir déménageuse auprès de familles endeuillées. C’est la une façon d’être au plus près des morts et du souvenir de sa fille.



Je ressors extrêmement touchée de ce roman. Il n’est pas simple de parler de deuil, encore moins lorsqu’il s’agit de celui d’un enfant mais la plume douce et délicate de Cécile Pivot nous accompagne. Un roman juste sur l’amour maternel qui balaie tout. Mon acrobate, un texte bouleversant. Ne passez pas à côté !

Commenter  J’apprécie          120
Les lettres d'Esther

Les lettres d’Esther de Cécile Pivot

Edition Calmann Lévy



Premières phrases : »Rien ne s’est passé comme je l’avais prévu. J’aurais pu m’en douter après notre réunion à Paris, la seule fois où nous nous sommes rencontrés. »



C’est avec intérêt et curiosité que Jean, jeanne, Nicolas, Juliette et Samuel répondent à l’annonce qu’Esther a fait passer dans le journal.

Libraire à Lille, elle propose de participer à un atelier d’écriture en « distanciel » afin de renouer avec le style épistolaire et de corriger dans le même temps la qualité de son écrit.

Si certains s’engagent à corps perdus d’autres plus frileux cherchent la motivation d’envoyer leur première lettre et de se lancer dans cet atelier.

Rapidement, chacun va se prendre au jeu et ces rencontres écrites seront l’occasion de confier, de parler et d’écouter ce qu’il est plus facile d’écrire que de dire.



Mais quel bijou ! J’ai adoré plonger dans ces lettres, certes par moment, j’avais l’impression de voler l’intimité de toutes ces personnes qui se livrent avec confiance et sincérité.

L’écriture est soignée, chaque lettre à son propriétaire que l’on reconnait grâce au style utilisé.



Emma aime

-Plonger au cœur de l’intime

-Vivre toutes ces émotions

-Cette sensation d’intimité


Lien : https://www.instagram.com/le..
Commenter  J’apprécie          120
Les lettres d'Esther

Cecile Pivot nous propose avec ce roman épistolaire une attachante histoire de destins croisés, où les voix de chaque expéditeur répondent à celles des destinataires dans une polyphonie qui nous transporte au coeur du lien social et de l'empathie.

Explorant des thématiques douloureuses de la condition humaine (maladie mentale et physique, décès et deuil, crise existentielle, désamour, suicide...), ce roman risque de vous faire verser une petite larme mais ce n'est que pour mieux vous enjouer après, car de la souffrance nait le bonheur lorsque la place lui est laissée.

Au delà du fond, on apprécie également la forme, qui partant d'un concept original propose une perspective renouvelée sur des thématiques qui peuvent, elles, être qualifiées de "classiques".

Vous refermerez ce livre le coeur serré mais plein d'apaisement et de joie, avec l'envie de partager votre vie et vos peines, mais peut-être même (si vous êtes comme moi) l'envie de vous remettre à écrire des lettres car "pourquoi avoir arrêté ?"


Lien : https://www.babelio.com/livr..
Commenter  J’apprécie          120
Les lettres d'Esther

Un roman épistolaire tout doux... qui nous veut que du bien ! Une belle idée d'ailleurs que cet atelier d'écriture...

Ce que j'ai apprécié aussi dans ce récit, c'est qu'il faut attendre les dernières pages, pour comprendre l'image du bandeau qui accompagne le livre ! Cette photo m’intriguait : j'avais ma petite idée... fausse, pour le coup. Une belle surprise à la fin, donc, autour de cette photo... qui cache un joli message spirituel...

Commenter  J’apprécie          121
Les lettres d'Esther

Le sujet du livre, la manière dont il est rédigé peuvent presque paraître désuets : cinq personnes participent à un atelier d'écriture épistolaire. Surtout, nous lirons leurs lettres et si Esther leur donne des conseils pour améliorer leur style, si elle leur donne des exercices d'écriture à faire, c'est avant tout le contenu de leurs écrits qui comptent, et pas la recherche d'effets d'écriture artificiels.

Autant le dire tout de suite : le genre épistolaire n'est vraiment pas mon genre de prédilection, à la suite de rencontres littéraires ratées. La rencontre a été ici réussie, due en partie à la personnalité des cinq épistoliers. Nicolas, Juliette, Jeanne, Samuel, Jean. Cinq personnes, cinq volontaires qui vont correspondre, qui vont se choisir sans se connaître réellement, sauf Nicolas et Juliette, qui s'écrivent, sur le conseil du médecin qui suit Juliette. Il est des choses qu'il est plus facile de dire par écrit, ne serait-ce que parce qu'on a le temps de mûrir ce que l'on va écrire, de réfléchir aux mots que l'on emploie, de ne pas répondre au tac au tac, de prendre aussi le temps de lire la lettre de son correspondant, de la relire - sans s'enflammer, parfois. Je pense au personnage de Jean, le quinquagénaire qui a réussi professionnellement, ne s'est pas vraiment donné la peine de réussir sa vie de couple, sa vie de père, et l'assume avec un certain cynisme, sans crainte du jugement d'autrui. Nicolas se lâche lui aussi avec Jean, ose les formules directes - les figures de style, ce n'est pas pour lui. Nicolas, marié à Juliette, qui souffre de dépression post-partum et ne parvient plus à communiquer avec lui, à s'occuper de sa fille. Il fait de son mieux, mais rien n'est facile, même si de nos jours cette maladie est mieux prise en compte (pendant que je rédige le brouillon, je regarde une série dans laquelle un médecin dit à sa patiente que sa dépression post-partum "va passer tout seul, vous allez voir") bien que la prise en charge reste imparfaite, comme le prouve la réaction de son médecin généraliste. Avec ce couple, nous abordons le thème de la filiation, de la transmission, et si ce n'est pas simple pour eux, ce n'est pas facile non plus pour les autres participants. Si Esther a conçu cet atelier d'écriture, c'est en mémoire de son père avec lequel elle a correspondu jusqu'à sa mort, Jeanne n'a presque plus de contact avec sa fille unique Aurélie. Samuel a perdu son frère, et depuis, il se cherche, il cherche sa place dans sa famille, digne mais dévastée. Se confier est-il plus facile quand on ne connaît pas la personne ? Parfois oui, parfois non - réponse de normande. Il pourrait sembler plus facile de se confier à quelqu'un du même sexe, de la même génération, et pourtant Jeanne et Samuel vont développer un des plus beaux échanges du roman, parce qu'ils doivent réinventer leur vie, parce qu'ils ont une préoccupation commune - l'avenir de la planète, et comment l'homme peut influer sur lui - parce que la re-naissance peut être au bout du chemin épistolaire. N'hésitez pas à lire et relire l'ultime lettre de ce récit.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
Commenter  J’apprécie          120
Battements de coeur

L’amour, encore l’amour, toujours l’amour… voilà un thème cher aux romancier(ère)s. Cécile Pivot le reprend à son compte dans son premier roman "Battements de cœur". C’est bien une histoire d’amour en effet qu’elle nous raconte, mais l’amour est-il toujours heureux et comment l’oublier ?



Anna, éditrice, vit seul avec ses deux fils Gabriel et Hugo atteint de troubles autistiques. C’est d’ailleurs ces derniers qui ont fait fuir leur père. Depuis cette défection, Anna est devenue la reine des relations sans lendemain. Un jour elle rencontre Paul, grand charmeur devant l’éternel, champion des rencontres d’une nuit, et… alors que tout les oppose, si ce n’est cette propension à séduire et jeter aussi vite, ils tombent amoureux. Il ne s’agit pas d’un petit sentiment vite oublié non ils s’aiment passionnément, follement, éperdument, jusqu’au jour où…



Je ne vais pas spolier votre lecture en vous rapportant tous les détails. Je vous laisse entre les lignes de l’auteure qui narre à merveille les sentiments exacerbés des deux personnages. Pour être franche, le début ne m’a pas captivée, je lui trouvais des relents de déjà dit, déjà écrit, je n’y discernais guère d’originalité, je n’y dénichais aucun cachet particulier. Et puis, paradoxalement, mon intérêt a grandi à travers Hugo, ce jeune garçon différent, attachant, aimé de son grand frère parfois seul à obtenir de lui un moment de calme. J’ai été touchée par les difficultés de cette mère à parler de son enfant, son courage, son abnégation, mais aussi sa manière de vivre sa vie contre vents et marées. Et cette femme-là m’a finalement plus intéressée que l’amoureuse elle-même.



Par ailleurs, j’ai aimé l’écriture simple, fluide, délicate, travaillée. J’ai aimé aussi les personnages tous particulièrement bien observés, décrits dans leur vie quotidienne avec leurs qualités mais aussi leurs défauts, leurs fragilités, leurs interrogations. J’ai aimé l’étude presque scientifique, une sorte d’auscultation méticuleuse de l’évolution de l’histoire d’amour entre Paul et Anna, semblable à une parabole. L’auteure rend parfaitement compte de la progression du sentiment jusqu’à la perfection puis de sa chute liée à un petit, tout petit rien, un grain de sable qui fait dérailler la machine. J’ai enfin aimé tout ce qui a trait à l’édition – Anna est éditrice –, aux mots, aux livres mais aussi – Paul est paysagiste – aux arbres et à la nature.



Certes, ce n’est pas mon roman préféré et j’aurais tendance à dire que le sujet est éculé mais Cécile Pivot a su, de mon point de vue, le traiter de manière nouvelle, équilibrée et touchante.



Merci aux Editions Calmann-Lévy pour cette découverte.


Lien : https://memo-emoi.fr
Commenter  J’apprécie          120
Comme d'habitude

Antoine est né le 10 mai 1994. Très vite, à sa naissance, ses parents détectent que quelque chose ne va pas : il dort et mange très peu, vomit sans arrêt... Mais les médecins se montrent rassurants et ne cherchent pas plus loin. Ce n'est qu'à 5 ans qu'Antoine est diagnostiqué comme porteur de troubles du spectre autistique. Dès lors, tout d'éclaire, comme le fait qu'il porte tout à la bouche, et ceci même au delà de la petite enfance, son besoin d'immuabilité, ses questions innombrables sur les temps de trajet et les moyens de se rendre d'un endroit à l'autre, son insensibilité à la douleur... Quant à Cécile, sa mère, elle se pose des questions sur les causes de l'autisme de son fils mais elle sait qu'aussi fort qu'elle l'aime et autant elle fait tout pour lui, autant elle ne doit pas renoncer à elle, à sa vie professionnelle, déjà que sa vie de couple a été brisé par le handicap d'Antoine.

J'ai découvert ce témoignage récent d'une maman sur son fils autiste dans les rayons d'une librairie et touchée moi-même dans mon entourage par ce handicap que je connais bien, j'ai été intéressée par ce livre. J'ai eu un peu de mal à rentrer dans le début de l'histoire car les chapitres ne sont pas chronologiques mais sont plus des morceaux épars d'une vie mais ensuite, je me suis laissée porter par les différents moments racontés, reconnaissant des similitudes entre ce qu'écrit Cécile Pivot et ce que je connais et vis ou a vécu. Certains passages sont poignants, j'ai d'ailleurs relevé d'assez nombreux passages que j'ai trouvés beaux ou riches de sens. Les questions que se pose la maman d'Antoine à la fin de son témoignage sonnent justes, cette angoisse quant à l'avenir de nos enfants handicapés une fois adultes, nous l'avons tous en nous sans forcément avoir les réponses.
Commenter  J’apprécie          120
Mon acrobate

Outch, mon pauvre coeur! Voilà un roman qu'on se prend en plein dans la figure. Bon, en même temps, la lutte contre le deuil d'une femme qui refuse d'accepter la mort de son enfant, évidemment que cela allait prendre à la gorge!

Une petite fille est morte, donc, et sa mère sombre, sombre, pendant des mois, et c'est difficile de ne pas la comprendre! La chambre de la pauvre petite reste intact, pas un objet déplacé, un temple vide dont la petite déesse ne reviendra pas, et la malheureuse mère en vient même à chercher à faire fuir son mari, pour rester en paix avec sa peine, et cette chambre vide.

C'est la volonté de ne pas vivre aux crochets des siens qui la pousse finalement hors de son appartement où elle se lance dans une étrange activité commerciale: elle propose aux endeuillés de vider avec eux, ou pour eux pour les cas les plus extrêmes qui ne veulent pas mettre un pied dans les lieux les appartements/maisons/chambres des morts.

Et, petit à petit, c'est par cela qu'elle va progresser sur le chemin de l'acceptation.

Un très beau livre, mais ne l'offrez pas à un dépressif!
Commenter  J’apprécie          110
Mon acrobate

Si Etienne avait eu moins de travail, si Izia était allée dans la maison familiale, Zoé ne serait pas allée à V.





Izia arrose les plantes sur son balcon, lorsque le téléphone sonne. Elle ne sait pas qu’elle vit ses derniers moments de bonheur et de plénitude. Son mari répond. Soudain, le silence. Izia croit même qu’elle a souri avant de savoir. Puis, son mari est tombé devant elle, avant de prononcer ces mots fatidiques : « Zoé, Lyon, voiture, homme au volant, morte sous le coup. » (p. 30). Leur petite fille de huit ans a été tuée par un chauffard. Elle avait été invitée par les parents de son amie Chloé pour les vacances. Elle ne reviendra plus. Elle ne racontera pas les rires avec sa copine, les glaces mangées, etc.





Quelques mois après le drame, à la demande d’Izia, Étienne quitte l’appartement. Il espère qu’Izia le retienne et qu’elle parte avec lui. Mais partir signifie vider la chambre de son enfant, retirer ses affaires, enlever ce qu’elle aimait, jeter ce qui était elle. Izia s’y refuse. Chaque jour, en peignoir de bain, sans parfum, pour ne pas contaminer la pièce de son odeur personnelle, elle s’enferme dans la chambre de Zoé.





Le métier d’Izia est graphiste, mais elle ne se sent plus capable de dessiner. Sa créativité est liée à sa vie d’avant, la seule qui compte. Pourtant, il lui faut travailler, ne plus dépendre financièrement de son entourage. Un témoignage dans une émission de radio lui souffle une idée. Elle s’improvise déménageuse de domicile de défunt. Sa mission est d’aider ses clients à vider les logements de leurs proches, de les aider à choisir les souvenirs à conserver et de gérer la destination de ceux qui ne sont pas gardés. Avec l’aide de Samuel, qu’elle embauche, elle soutient les vivants quand elle, elle n’est pas certaine de l’être.





Izia est la narratrice principale. Son récit est entrecoupé par des interventions d’Etienne. Leurs mots continuent à faire vivre la petite Zoé, nous permettent de la découvrir et nous font l’aimer follement. Hélas, cette petite acrobate, facétieuse, avec ses questions profondes, sa perception affûtée des personnes, sa joie de vivre et son caractère affirmé, n’est plus. Le deuil impossible a remplacé la tendresse, la complicité et les rires. Je ne peux, heureusement, pas en juger, pourtant, l’expression de la douleur des parents m’a semblé d’une grande justesse. J’ai aimé que Cécile Pivot n’enrobe pas les faits de cette notion moralisatrice, que l’on nomme résilience. Izia et Etienne essaient de survivre à l’impossible, par petits pas, à leur manière. Malgré l’évidence de leur souffrance, nous ne pouvons l’imaginer. Ils nous font pleurer et nous émeuvent quand ils parlent de leur fille, provoquent des sourires attendris par leurs anecdotes, mais leurs émotions leur appartiennent, même s’ils nous les transmettent et nous ébranlent. Mon acrobate m’a bouleversée. C’est le troisième livre que je lis de Cécile Pivot et j’ai adoré les trois.




Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
Commenter  J’apprécie          110
Battements de coeur

En toute franchise, j'avais peur que ce roman soit une histoire d'amour bateau, classique, une parmi tant d'autres et qui se finirait par "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants".



Mais finalement non, c'est l'amour, celui d'une vie, mais pas que. La plume de l'auteur est très douce, assez poétique, très réaliste. On peut facilement s'identifier aux personnages ou à cette histoire.



Il est aussi question d'autisme, au second plan, la difficulté d'élever un enfant aux troubles autistiques, le diagnostic, le regard des autres.



Bref beau roman !
Commenter  J’apprécie          110
Les lettres d'Esther

Esther organise un atelier épistolaire... Cinq personnes qui ne se connaissent pas s'écrivent. Et sous leurs plumes, on découvre cinq vies faites de joies et de tristesses.

Un petit régal à lire et je me suis mise à en vouloir à notre monde numérique où la poésie des lettres formées à la main a disparu.
Commenter  J’apprécie          110
Battements de coeur

Battements de coeur de Cécile Pivot est un beau livre d'amour.

Anna et Paul vont s'aimer d'un amour passionnel pendant plusieurs années. Ce n'est pas leur première vie de couple. Ils ont chacun 2 enfants. De 2 mères différentes pour les enfants de Paul. Quand à Anna, son 2ème fils, Hugo, est autiste. Anna est éditrice et possède sa propre maison d'édition, avec Matthieu, un ami très proche, de longue date. Paul est jardinier. Anna culpabilise beaucoup d'avoir donné naissance à un enfant "différent". C'est une femme de caractère, qui sait ce qu'elle veut, mais chez qui Paul ressent une faille en lien avec Hugo.

La relation entre Anna et Paul, 2 êtres très dissemblables, bien que passionnelle, va peu à peu devenir plus routinière. Et le jour où Anna va se rendre compte que Paul fait moins attention à elle et semble moins l'aimer, elle va se faire un film et changer au point que Paul ne va plus la reconnaître. Tout cela va les conduire à la rupture et Anna va devoir faire le deuil de cet amour.

Une lecture qui amène à réfléchir sur l'évolution des sentiments au sein d'un couple...
Commenter  J’apprécie          110




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Cécile Pivot (953)Voir plus

Quiz Voir plus

Pop Culture

Quel célèbre flic homme-robot a été adapté en comics par Frank Miller ?

Terminator
Robocop
Bender
Wall-E

30 questions
486 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}