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Citations de Cédric Ferrand (79)


"Janshen, ça ne marche pas comme ça, la justice. Surtout pas la justice des maesters. Je ne mène pas une enquête en partant de la jactance de la valetaille. Il me faut un crime tangible ou un Wastburgien qui en accuse un autre.
-- Ce que je comprends, c'est qu'il a fallu juste une lettre anonyme qui m'accusait de tricher avec l'impôt pour que la Garde débarque chez moi, épluche ma petite comptabilité et pose des questions à mes clients. Mais dès que ça touche un richard, vous devenez tout d'un coup procéduriers."
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Bruchain avait toujours été une mauviette, Polkan s'en était fait une raison. Mais bon, la mère de Bruch' avait été la nourrice de Polk. Ils avaient tété les mêmes nibards, alors forcément, ça tisse des liens.
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C’est une vieille rivalité, un peu absurde, mais tenace. D’un côté, les gamins des ouvriers qui respirent de la colle industrielle toute la journée parce que le système de ventilation est en carafe et qui s’inquiètent qu’à force de routine, la presse hydraulique finisse par réussir à leur écraser les doigts quand ils soudent la semelle à la chaussure. De l’autre, les fils des cadres, du chef de la compta au directeur commercial, qui s’éreintent pour garder cette entreprise à flot malgré des ventes qui font le yo-yo et les sabotages conscients du syndicat marxisto-arthritique qui leur sert de soi-disant interlocuteur social.
De l’équipement usagé rapiécé par des petites mains industrieuses et revanchardes contre du matériel qui sent le neuf et la confiance clanique.
Un match de hockey qui cristallise toutes les tensions entre castes.
Une implacable lutte des glaces.

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"L'ancêtre foutait son gros doigt crasseux sur sa page d'écriture, ça lui [Antoon] était aussi insupportable que de voir un lecteur peu soigneux corner le coin de page d'un livre pour retrouver plus tard l'endroit où il avait interrompu sa lecture." (p.224)
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Il était vrai que quiconque avait goûté un jour aux méthodes de maintien de la paix des gardes savait qu'à Wastburg, la loi avait une bonne droite.
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J'ai toujours pensé que Wastburg s'est construite entre les deux bras du fleuve, tu vois. Et si c'était l'inverse ? Si c'était le fleuve qui s'écartait en arrivant sur la cité, comme pour l'éviter ? Il se fendrait en deux comme s'il trouvait Wastburg trop pouilleuse, trop infréquentable. Le fleuve nous contournerait pour échapper à notre médiocrité.
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Waalder voulait étudier la médecine et Trumgar le droit mais avec respectivement un père boulanger et l'autre tonnelier, leur ambition tenait autant debout qu'un tabouret à deux pieds et ne pouvait mener qu'à la déception. D'où l'espoir de gagner l'Avironnaise.
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-Vous avez reçu une invitation en bonne et due forme pour fêter la naissance de l'héritier du moment de Waelmstat. Pour le cadeau, je préconise d'envoyer une tapisserie représentant Wastburg sous son plus beau jour.
-Tu n'as pas peur qu'en passant toute sa jeunesse avec notre cité sous les yeux, il finisse par avoir le goût de l'annexer quand il sera sur le trône ?
-L'idée de m'avait pas effleuré qu'il avait de réelles chances de prendre le pouvoir un jour.
-Ne prenons pas de risque. J'aime bien ton idée de tapisserie, mais demande au tisserand d'enlaidir la composition.
-Et j'opte pour quelle devise ? Moi j'aime bien « Elle vous survivra »
-Non, non, ça sonne trop comme un défi. Trouve autre chose.
-Et pourquoi pas « Ni allié ni ennemi » ?
-Ça manque d'une certaine subtilité. Ça ne serait que moi, j'irai franco avec un « Vous y payerez moins de taxes », mais pour un cadeau royal il faut une formule moins racoleuse. On va y aller avec un classique « Notre mémoire est un joyau ». Ça ne veut rien dire donc ça leur plaira.
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-Tu me gonfles, Janshen. Contentes-toi de tortiller ton fer et ne viens pas me jouer ta sérénade du petit artisan révolté par l'impunité des notables.
Le ferronier prit ses cliques et ses claques en braillant une rengaine bien connue des Wastburgiens : Gardez vous de la garde !
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La porchaison devenait de plus en plus une histoire de groupe. Les joueurs solitaires perdaient toujours face à un quartier soudé ou une fratrie bien organisée. Et puis, avec toute cette boue qui recouvrait les visages et les vêtements, il était difficile d'identifier les participants après une heure à jouer dans la boue, il n'y avait plus de Waelmien ou de Loritain : tout le monde était Wastburgien. Frères de boue.
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C'était donc dans cette rue que se tricotait au quotidien l'argot Wastburg. Des fois, un visiteur ramenait avec lui une vanne dans son village walmien, mais il était rare que l'expression prenne racine si loin de la cité. La gouaille avait besoin des égouts à ciel ouvert, de l'ombre de la tour des majeers et du tempérament wastburgien pour se sentir chez elle. Elle ne tolérait pas le grand air et l'accent pécore.
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De l'avis général, il fallait être grand et costaud pour entrer à la garde. Les gens avaient en tête l'image du soldat baraqué qui en imposait quand il faisait sa ronde, dépassant d'une tête la foule agitée du marché. Il était vrai que quiconque avait goûté un jour aux méthodes de maintien de la paix des gardes savait qu'à Wastburg, la loi avait une bonne droite.
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Manya charge Méhoudar comme une bête de somme. Le pire, c’est le juguleur, qui pèse une tonne et qui lui cogne dans les reins. Il sait bien ce que c’est, il en a déjà vu à l’œuvre. Même s’il ignore comment l’appareil fonctionne concrètement, il sait qu’il sert à éteindre une prothèse quand un organe artificiel se détraque et se met à s’emballer. En convalescence, Méhoudar a vu un pauvre type dont le poumon électromécanique s’était déréglé et qui gonflait et dégonflait la cage thoracique du patient à un rythme de plus en plus effréné. Si la victime n’avait pas été à l’hôpital lors de l’incident, elle aurait hyperventilé jusqu’à en perdre conscience, et se serait noyée dans son bain ou serait tombée dans les escaliers comme un sac de patates. Le bruit de soufflet, déjà pénible en temps normal, était devenu risible, avec ses accents de bandonéon possédé par le diable. Le bougre à qui on avait greffé ce mécanisme vivait depuis dans l’angoisse que son poumon soit repris d’une crise de zèle, qui le laisserait haletant.
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C'était comme ça à Wastburg : le bourreau était une sorte d'artiste. Bourrel avait donc appris à faire dans le tape-à-l'oeil, à reprendre à son compte les astuces des saltimbanques. Il n'était plus choqué par les applaudissements : au moins les spectateurs ne lui demandaient pas un rappel.
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- Larz, plus jamais tu m'ramènes de c'te vinasse, elle est trop raide pour moi. Elle glisse toute seule dans le gorgerin, mais elle t'allonge, la sournoise.
(Berkein)
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Gemakt n'avait de haine pour aucun peuple ou clan. Il avait dû changer de camp si souvent qu'il ne pensait qu'en termes d'adversité. Il n'avait qu'une notion très vague des conflits de succession, des contestations de fief et des guerres d'expansion waelmiennes. Il ne rêvait pas de chevalerie. Il faisait partie de la piétaille et ne voulait pas péter plus haut que son cul. Il ne voulait défendre aucune cause, aucun pays, ne réclamant qu'une solde ou le droit de piller la ville adverse.
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La Nature avait horreur du vide, surtout dans la rue de la Bouche.
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Le mari n’a pas bougé, il est toujours bien sagement assis, plus embêté qu’autre chose. C’est Manya qui le fait sortir de ses pensées en parlant très près de ses prothèses auditives. Car il n’a pas d’oreilles, juste deux pièces de métal rondes percées de douzaines de trous et greffées à même le crâne. Quand elle s’adresse à lui, il est plusieurs fois obligé de régler la sensibilité de son appareillage en tournant une petite molette.
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Ce jour là, il n'y avait qu'un corps dans la petite pièce. Honz était en train de forcer avec une pince, pour arracher les quelques ratiches qui n'étaient pas pourrissantes . Il les revendait à un faiseur de râtelier pour ceux qui n'avaient plus de chicots. Honz rasait aussi la tignasse des cadavres pour le compte d'un perruquier pas trop regardant.
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Je n’ai jamais compris pourquoi le burgmaester avait fait interdire les livres et les objets que les majeers ont laissés derrière eux. Nous aurions tant à apprendre de leurs connaissances. C’est pas parce que la magie est morte qu’il faut jeter tout ce savoir aux orties.
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