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Critiques de Cédric Gras (175)
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Vladivostok

Je viens de passer quelques jours à visité Vladivostok au long des 4 saisons. La visite était plaisante agréable, mais je ne suis pas sûre que je m'en souviendrai longtemps : ce n'était pas très marquant.

Non je crois que je me souviendrai plus du préambule, où l'auteur énonce ces lacunes sur certaines connaissances géographiques, corrigées quand il est allé découvrir les contrées concernées.... et tout à coup j'ai été rassurée sur mes propres limites en la matière (mes erreurs sur la géographie locale amusent d'ailleurs beaucoup mes collègues).

Par contre, j'ai encore quelques difficulté avec le style, des phrases à rallonge que je lis 2 fois ou plus...
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La mer des Cosmonautes

Cédric Gras est un aventurier, et amoureux de la Russie. C’est sans doute naturellement qu’il prend ses quartiers d’été trois mois durant sur un brise- glace russe pour aller en Antarctique.



La mer des cosmonautes, en référence à ce bout de littoral ainsi nommé bordant une des nombreuses bases russes en Antarctique, est un récit de voyage, mais en partie seulement. Car en réalité, à cet aspect, fort succin au demeurant, se superpose davantage un historique de la conquête du sixième continent par les russes ; conquête longtemps mise en sommeil suite à la dislocation de l’ex URSS.

Cedric Gras raconte l’aventure des Poliarniks, les explorateurs polaires russes, plus attirés par majorations de leurs soldes que par l’aventure.



A la fois sobre et humoristique, ce récit souffre à mes yeux d’une certaine froideur. J’espérais y trouver d’avantage de présent que de passé. Certes, l’historique des aventures polaires russes a un intérêt certain, mais ce qu’on y fait maintenant m’interpelle infiniment plus.



Un livre intéressant, mais pas marquant !


Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Anthracite

J’ai lu ce livre car il est dans la sélection pour le prix des lecteurs pour les prochaines escales du livre de Bordeaux. Ce roman va nous transporter dans l’hiver 2014 en Ukraine et plus particulièrement dans la région Donbass., un nouvel état de l’ex URSS et qui a voulu se séparer de l’Ukraine. Un conflit qui a peu fait la une de nos médias, et pourtant proche de l’Europe. Grâce à des personnages attachants, l’auteur nous parle de cette région, de son évolution historique, depuis l’avènement de l’URSS, la dislocation de cette Union soviétique. Vladlen (prénom inspiré par Lénine) est chef d’orchestre et il est obligé de prendre la fuite un matin car il a joué en public l’hymne ukrainien. Il décide de retrouver l’un de ses amis d’enfance, Emile (prénom inspiré de Zola !) qui est directeur d’une mine. Anthracite, le titre de ce roman renvoie d’ailleurs aux paysages des mines de cette région. Ces deux hommes vont alors essayer de fuir et cette fuite va être aussi l’occasion de se souvenir de leur enfance, adolescence et de l’histoire de cette zone. Nostalgie de l’organisation soviétique, déception face à une pseudo démocratie. Ce livre est riche en références historiques mais il décrit aussi très bien l’évolution économique, sociale, politique de ces anciens pays du bloc soviétique. Cela a fait écho à ma lecture du « Limonov » d’Emmanuel Carrere. On retrouve aussi l’esprit russe, à travers le portrait de ces deux hommes. De belles pages paradoxales dans la description des mines abandonnées, des cheminées éteintes. Bref, un livre jouissif car on est dans le romanesque pur mais c’est aussi un texte sur l’histoire contemporaine, en particulier, l’évolution de la société russe et ukrainienne. Mais aussi sur l’histoire de ces zones. Il parle très bien de Makno, un anarchiste paysan ukrainien, qui s’était exilé en France et qui était surnommé « le petit père des ouvriers de la terre, des champs » et dont Joseph Kessel a narré son histoire, « Makno et sa juive ». On comprend beaucoup mieux la situation actuelle, et de façon simple. Un grand livre sur l’histoire contemporaine
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Alpinistes de Mao

Encore un ouvrage fascinant de Cédric Gras. Après s'être intéressé au frères Abalakov, des Alpinistes soviétiques à la vie rocambolesque, il se tourne désormais vers la Chine communiste et sa tentative d'ascension de l'Everest côté Tibet.



Encore une fois le travail de recherches et de documentations pour alimenter un tel ouvrage que personne à part lui n'aurait eu l'idée d'écrire est titanesque.

Un travail de fourmi encore plus ardu que le précédent ouvrage.

Ici Cédric Gras a dû trier le bon grains de l'ivraie de sources Maoïste sujettes à cautions. Le travail est journalistique certes mais c'est avant tout un ouvrage littéraire ambitieux qui s'adresse à tous, amateurs d'alpinismes ou non.
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L'hiver aux trousses

Je m'attendais à un récit de voyage, plus de la moitié du livre est une encyclopédie sur le Nord-Est de la Russie. On y apprend toute l'histoire de cette immense région et j'avoue que j'ai eu du mal à me passionner pour ce qui s'est passé là-bas au cours des siècles passés. De même pour l'économie de la région, la seule chose intéressante que j'ai retenue est que les Russes ethniques ont déserté après la chute de l'URSS, ce qui fait que l'extrême Est de la Russie est encore moins peuplé aujourd'hui qu'il ne l'était en 1990.

En résumé l'auteur n'a pas réussi à me communiquer l'intérêt de son voyage et j'ai lu des chapitres entiers en diagonale.

A réserver aux passionnés de la Sibérie.
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Alpinistes de Staline

Leur vie est un roman. L'histoire (et l'histoire) racontée est plus que surprenante. L'auteur a réussi en plus a imaginer l'état d'esprit des personnages sans faire de la fiction. Une réussite complète. Surtout ne pas croire que c'est un roman réservé aux passionnés de montagne ou d'histoire !
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Alpinistes de Mao

Alpiniste, géographe, russophone, Cédric Gras a publié il y a quelques années [Alpinistes de Staline], qui raconte l’histoire de deux alpinistes russes d’abord gloires du régime puis cibles des purges staliniennes. Un livre qui a connu valu à son auteur un certaine succès, tant en librairie que de la part de ses pairs puisqu’il a reçu le prix Albert-Londres.

Je dis tout cela parce qu’[Alpinistes de Mao] ressemble fortement à une sorte de suite de ce premier livre. C’est un peu Les Alpinistes, le retour. Mais comme au cinéma, Les Alpinistes, le retour n’est pas à la hauteur de l’original (que je n’ai pas lu, je me fie ici aux critiques lues à droite à gauche et au prix sus cité). D’abord, même si on retrouve dans l’aventure de l’alpinisme chinois une même volonté d’afficher à travers le sport la grandeur d’un pays (mais la diplomatie du sport, dont on parle beaucoup aujourd’hui, n’est pas l’apanage des pays communistes me semble-t-il), même si l’on retrouve cet enchaînement de grâce et de disgrâce (mais l’adage ne dit-il pas que plus haute est l’ascension, plus dure est la chute), il me semble un peu artificiel de plaquer la recette qui a fonctionné pour les alpinistes de Staline ou ceux de Mao.

Ce parallèle entre les deux bouquins (encore une fois, je n’ai pas lu le premier, mais l’auteur ne se cache pas de cette volonté de parallèle) rend déjà l’exercice périlleux. Mais si l’on ajoute à cela le manque de documents auquel Cédric Gras a dû faire face dans cette deuxième enquête et le fait qu’il ne parle pas la langue (à la différence du russe), le résultat m’a paru bien artificiel. Et Cédric Gras ne peut que palier à l’absence de documents et à sa moindre connaissance du contexte que par l’alignement de lieux communs sur le régime maoïste et sur la culture chinoise, épiloguant sur ce que peut dire un regard ou une coupe de cheveux sur une photo un peu floue qui est l’unique témoignage d’une ou l’autre d’une des péripéties qu’il nous raconte… Cela est bien léger et trop trivial.

En définitive, j’imagine que ce livre est à réserver aux inconditionnels de l’alpinisme international, qui y trouveront tout de même des faits dont ils n’ont peut-être jamais entendu parler et qui ne manquent pas d’originalité ni d’exotisme glacé. Pour les autres, mieux vaut probablement lire l’original et rester sur les pics Staline et les pics Lénine en compagnie des frères Abalakov.



Merci aux éditions Stock de m’avoir permis de découvrir ce livre, via netgalley.
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L'hiver aux trousses

Je suis assez partagé car niveau littérature j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans, bien loin d’un auteur comme tesson par exemple!

Trop peu de détails à mon goût que ce soit sur les paysages ou les peuples de cette extrême orient russe !

En revanche pour les fans de l’histoire de cette partie de Russie méconnue, nous sommes servis !

On y apprends beaucoup de choses historiques comme les guerres, le commerces avec ses pays voisins comme la chine, la Corée ou encore le Japon !



Bref si vous voulez voyager avec ce livre passez votre chemin, en revanche si vous souhaitez mieux connaître l’histoire de cette contrée allez y les yeux fermés !
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Alpinistes de Staline

L’URSS, les purges et la grande aventure de l’alpinisme russe à travers deux frères passionnés des cimes. Un livre sur l’humain, la montagne et sur l’arbitraire du stalinisme et de toutes les dictatures en général.



Très bon livret et très intéressant.
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La mer des Cosmonautes

Une lecture intéressante et instructive, qui fait la part belle à la "grande époque" des expéditions antarctiques soviétiques, parfois au détriment de l'action présente et du témoignage direct de l'auteur. En effet, j'ai un peu regretté que les retours en arrières soient parfois difficilement lisibles. A plusieurs reprises dans ce récit de voyage, on a du mal à comprendre le lien entre ce que vit l'auteur qui accompagne l'une des expéditions russes en Antarctique, à bord de l'Akademik Fedorov, et les retours en arrières incessants, bien qu'instructifs, sur l'histoire des expéditions polaires russes.

Cependant, bien que la cohérence temporelle soit parfois un peu floue, il faut avouer que tout cela est diablement intéressant. En fait, la brièveté et la construction des différents chapitres fait qu'ils pourraient très bien être lus indépendamment les uns des autres et constituer une collection d'articles sur l'exploration polaire russe pendant le XXe siècle. Par conséquent, la lecture s'en trouve singulièrement facilitée, et l'intérêt de ce qui est narré demeure: il s'agit d'un portrait, en creux, de l'homme russe d'aujourd'hui par rapport à l'homo sovieticus qui a disparu, et d'un pays de tous les paradoxes, où l'indigence côtoie la superpuissance.

De plus, l'auteur, plutôt que de se mettre en avant, est un conteur plutôt agréable, servi par une plume évocatrice.

Un peu décousu, donc, mais un bon souvenir de lecture.
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La mer des Cosmonautes

Comme à l'accoutumé, et à l'instar de son ami Sylvain Tesson, Cedric Gras empile les clichés sur les Russes et la Russie. Etrange que ces amoureux de ce grand pays (au moins par la taille) ne cherche pas, au contraire, à proposer une autre vision, un autre point de vue que se à quoi l'on s'attend, à savoir : alcools, corruptions et matériels vétustes, le tout dans une ironie mi amusé mi nostalgique.

Néanmoins l'amour pour la Russie de Cédric Gras est bien réel et se ressent dans ce livre comme dans les autres.

Ici l'auteur s'embarque pour l'Antarctique à bord de «l'Akademik fedorov», brise glace Russe ,dans des circonstances qui resteront un mystère.

S'ensuit un récit de l'expédition et surtout un historique des explorations polaires de l'exURSS très érudit et pleins de détails croustillants dans un style brillant propre à l'auteur mais dont le sujet n'est finalement plus tellement d'actualité et réservé aux jusqu'au-boutiste passionnés de tout se qui se rapporte à l'URSS, se dont je ne suis pas.

Un avis donc mitigé, sur un livre énervant mais brillant !

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Saisons du voyage

Saisons du voyage se laisse moins facilement classer dans l’une de ces catégories génériques, et c’est heureux. Récit réflexif, pourrait-on dire, sa forme hybride est à l’image de son propos.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Saisons du voyage

Entre errance et itinérance, il raconte avec une grande finesse le voyage et tout ce qui en découle, offrant un regard sur le monde contemporain, à la fois géographique et sociologique. Saisons de voyage, c’est donc aussi la confirmation d’un grand écrivain-explorateur.
Lien : https://www.actualitte.com/a..
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Saisons du voyage

Conter le voyage. Mettre des mots sur ses pérégrinations, itinérances qui n’ont de but que pour celui qui ose s’aventurer au delà de ses habitudes. Cédric Gras interroge, questionne la place du voyageur. A partir de quel moment peut-on prétendre à ne plus être un étranger, un spectateur ? Comment appréhender le voyage ? Est-il nécessaire de se fondre à la culture du pays visité ou ne rester que pérégrin est suffisant ?



Pourquoi voyager ?

Comment ?

Où ?

Partir avec un autre ?



Les questionnements se chuchotent à travers les récits de ses traversées. Comme cette volonté d’éviter les circuits bordés de monde, surpeuplés. Ces axes happant les touristes vers des zones délimitées, prêts à accueillir les visiteurs. Il ne dénigre pas ceux qui souhaitent suivre les traces, mais il interroge le pourquoi de ce choix.



Cédric Gras s’aventure en lisière du monde, devient explorateur.



Quelques rencontres sont contées mais elles restent évasives. C’est la barrière de la langue qu’il met en avant. Incapacité à dialoguer. Gestes et gutturales paroles permettent la compréhension mineure mais ils n’engagent pas l’échange véritable. Ainsi, pour voyager, il faut apprendre, être apte à recevoir la parole de l’autre.



Précipitation des transports.

Mutation rapide du monde.

Transformation des paysages. Il évoque également la géographie, la politique, y mêle un soupçon d’inquiétude environnementale sans jamais arborer la casquette du moralisateur.



Et les mots. Ses mots. Cette poésie qui se déguste à chaque page, permet l’imagination des lieux, le conte des périples osés.



Une ode au voyage.

Une poésie de l’errance.
Lien : https://hubris-libris.blogsp..
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La mer des Cosmonautes

Le récit était plein de promesses, rares sont les expéditions en Antarctique. Malheureusement l'auteur se noie dans les descriptions dithyrambiques, rendant la narration lourde et ennuyeuse. Avec en bonus des passages teintés de sexisme...("sexe faible"). Une déception à mes yeux.
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Le coeur et les confins

Je me suis plongée avec plaisir dans la lecture de ces nouvelles, livre qui m'a été offert par une amie voyageuse, et j'avais hâte de découvrir la vision de Cédric Gras sur le thème de l'amour du voyageur nomade. Certes, c'est un livre très agréable à lire, d'une belle écriture parfaitement maîtrisée, qui interroge sur le sens du voyage, autant que sur notre capacité d’aimer.

Finalement il y a deux grandes raisons qui poussent le voyageur à partir : le désir de la découverte et la fuite. Il y a certainement un mélange des deux chez chacun de nous, et c’est dommage que ces deux aspects d’une même chose ne soient pas plus développés. Le thème de la fuite n’est abordé ici que d’une manière indirecte, nous privant du même coup d’une certaine émotion. Quel mal y aurait-il à faire preuve de sensibilité ?



J’en attendais un peu plus sur l’amour, celui qui fait vraiment battre le cœur, chavirer, de la passion parfois destructrice, et non de celui qui ne fait que passer, que l’on va « épuiser », comme le dit Cédric.



Pour lui, l'amour est un danger pour le voyageur, il ne fait pas partie de ses plans, c’est une perte de temps et, (pire), une entrave pour celui qui veut se consacrer à de plus "nobles" tâches ! J'ai été gênée parfois par une certaine misogynie : pour Cédric Gras, la femme n'est pas l'égale de l'homme, et l’intérêt exacerbée de cette dernière pour les boutiques de souvenirs et autres frivolités, l'empêche définitivement d'être une compagne de voyage. Entre autre. Bon ! C’est un point de vue, qui engage son auteur sur une pente un peu savonneuse…



Il n’en reste pas moins que ce livre est très agréable à lire, et donne envie de découvrir l’auteur, malgré ses défauts !

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La mer des Cosmonautes

Le mois dernier, j'ai participé pour la première fois à une opération Masse Critique sur le site Babelio.

J'ai eu la chance de faire parmi des heureuses élues et c'est pour La mer des Cosmonautes, paru aux éditions Paulsen, que j'ai été sélectionnée. Merci à eux!

Sitôt reçu, sitôt lu et (quasi) sitôt chroniqué!



Cedric Gras nous fait le récit des trois mois qu'il a passé sur l'Akademik Fedorov, un navire brise-glace, chargé de ravitailler les bases russes implantées en Antarctique. L'équipage est constitué d'hommes qui vont relever les équipes qui ont passé un long hivernage sur la banquise. le bateau quitte le Cap en Afrique du Sud pour rejoindre le continent blanc, "déroutant tremplin pour l'Antarctide que cette Afrique trop hospitalière, où le climat méditerranéen n'augure en rien de la destination."



Mêlant habilement le quotidien de l'expédition au récit de la fastueuse époque de la conquête de l'Antarctique, l'auteur nous emmène dans un univers méconnu: celui des Poliarniks. Il dresse un portrait touchant de ces hommes, marins, scientifiques ou mécaniciens qui passent de longs mois éloignés des leurs pour vivre dans un milieu des plus inhospitaliers au nom de la science et de l'histoire.

Basé sur les témoignages des hommes rencontrés sur le bateau, le récit est émaillé d'anecdotes, parfois amusantes, sur leur quotidien, leur lutte contre les éléments et les soucis techniques provoqués par les contraintes naturelles.



Les chapitres historiques relatent la prestigieuse épopée des poliarniks qui ont contribué, à l'instar des cosmonautes, à la gloire du bloc soviétique, notamment entre 1930-1950. le récit se teinte de nostalgie lorsqu'ils évoquent les exploits de leur prédécesseurs, restés dans l'ombre des glorieux explorateurs du ciel. A tel point que l'Antarctique leur offre le nom d'une mer située à l'extrême sud de l'océan Indien: la Mer des Cosmonautes. Pendant que l'URSS envoyait des modules vers la Lune," l'Antarctique se trouva reléguée à sa banalité terrestre et les exploits des poliarniks furent oubliés."



Ce livre offre un vrai moment d'évasion. Je l'ai lu au chaud, près du poêle, claquant des dents à l'évocation des - 89° enregistrés sur la base de Vostok. Il a éveillé ma curiosité et me pousse à en découvrir davantage sur ce mystérieux continent où se joue des enjeux internationaux - pour l'instant limités par le Traité de l'Antarctique qui empêche toute revendication territoriale - et où se vit de belles histoires humaines.

Une très jolie découverte.
Lien : http://caro-lit.blogspot.fr/..
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Le Nord, c'est l'Est

Bonjour,

Je suis étonné en lisant les critique de ce livre. Il y a un fantasme du grand Nord qui s'y exprime vivement. Mais ce n'est pas cela le grand nord russe. Le grand nord est beaucoup plus sévère on ne peut rien cultiver, il a 2000 personnes sur une surface grande comme la France, toutes de la même ethnie. Il fait nuit ou jour pendant des mois. Il n'y a pas du tout d'infrastructures, pas de camps du goulag.

A Yakoutsk (62°) la température atteint +35° chaque été et pousse à -50°en hiver, mais on cultive en plein air des pommes de terres, des carottes, des fraises, des choux, des radis (il faut même les couvrir car il y a trop de soleil et ils montent en fleur !). Et les habitants ne se sentent toujours pas du grand Nord, qui n'est toutefois plus bien loin. Vers le sud, les vallées restent parsemées de villages.

A Irkoutsk (52°) près du Baïkal, pour les habitants il fait globalement "doux" ("tieplo" en russe). L'auteur semble en fait avoir voyagé dans le sud de la Sibérie, plus méridional que Moscou (qui est à 56° et non 50°) comme l'écrit Nadejda.

Il me semble que ce qui est ici relevé et appelé grand nord, c'est la faiblesse des infrastructures, la misère du logement et des hommes, la nature qui prend tout l'espace. C'est un grand nord de parisien parce qu'il fait froid. C'est aussi le cas en bien pire dans le grand nord, mais il y en plus une désertification impressionnante, un climat beaucoup plus terrible, une absence de moyens de communication et des cultures spécifiques.



Un des intervenants évoque la dépopulation du Nord citant notamment la Yakoutie. Il ne faut pas oublier que ce phénomène est exclusivement le fait des russes et ukrainiens qui étaient là-bas compte tenu de mesures politiques. Ils représentaient la moitié de la population et on décru de 40% depuis 1990 et continuent à partir. Ils ne sont d'ailleurs pas vraiment appréciés par les autochtones qui les considèrent comme des colons. Par contre la natalité locale est forte, comme d'ailleurs en république de Touva plus forte qu'en république de Russie.
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Anthracite

Vladlen est chef d'orchestre en Ukraine. Un jour, alors qu'il se produit avec son orchestre aux commémorations de libération du Donbass, il décide de faire jouer l'hymne du pays. Ce choix n'étant absolument pas du goût des séparatistes présents, ces derniers le prennent en chasse afin de lui faire payer cet affront. Vladlen, alors forcé de fuir, décide d'aller rejoindre Emile, son ami d'enfance. Commence alors un périple qui va nous mener aux quatre coins du Donbass où l'on va découvrir les dessous de la guerre civile qui fait rage. Les deux hommes, deux amis qui se connaissent depuis toujours, fuient pour atteindre un même objectif, retrouver celles qu'ils aiment mais, au final, leur amitié va être mise à mal car ils n'ont pas les mêmes convictions concernant le présent et l'avenir de l'Ukraine. On découvre l'importance du passé et la manière dont il influence le présent de chacun avec d'un côté ceux qui regrettent le temps où l'Ukraine appartenait à l'URSS et d'un autre, les défenseurs de la nation ukrainienne.



Ce livre offre une plongée très intéressante dans le conflit ukrainien que j'avais un peu suivi sans, il faut le dire, avoir approfondi le sujet. Les personnages sont attachants et j'ai pris grand plaisir à suivre leurs aventures. Vladlen est très touchant car bien qu'il semble parfois un peu naïf, il ne manque pas d'humour vis-à-vis des autres et de lui-même et ce, même dans les situations les plus extrêmes. Les paysages sont décris avec beaucoup de poésie et de détails qui donnent l'impression d'être sur place avec les deux protagonistes.



L'écriture est fluide, harmonieuse, tantôt sérieuse et grave, tantôt plus légère et amusante. Chaque mot a été choisi avec soin par l'auteur afin de nous offrir une composition sans fausse note.



J'ai eu un gros coup de cœur pour la plume de Cédric Gras qui est vraiment de grande qualité et très agréable à lire. Ce livre avait retenu mon attention et ne m'a absolument pas déçu.
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Vladivostok

Voyageur-écrivain Cédric Gras, depuis son enfance, rêvait de la Russie ( sa théorie sur la géo-enfance est fort attachante) et son désarroi et sa perplexité sont immenses en découvrant une ville tentaculaire sans grâce. Au fil du temps ses impressions vont changer et la magie va naître. Plusieurs thèmes sont abordés tel que l'amour, l'expatriation, le couple, les saisons, les habitants... Traité avec réalisme et tendresse ce livre se révèle fort précieux à tous ceux qui aiment la Russie sans bien la connaître.
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