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Critiques de Céline Minard (456)
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Faillir être flingué

J'ai découvert l'écriture de Céline Minard à travers son livre le Dernier Monde. Un livre vertigineux, unique, mais qui m'avait laissé un souvenir assez trouble. Ici, je décolle. Une plume sensible, précise et violente à la fois, le tout dans un décor de western épuré : un ville, un saloon, une rivière, des tribus indiennes et une poignée de cow-boys au caractère bien trempé. On accroche dès la première page, il y a du Morricone dans la bande son, une ambiance à la 7 mercenaires. On sent que l'auteure s'est approprié les codes du western, pour mieux les contourner.

Tenez votre bouquin fermement, un coup de colt est vite parti. Une bouteille de whisky et du tabac à chiquer pour la route, les plaines que l'ont dévale à dos d'appaloosa. Bref, ça sent la poussière, le foin, le sang du scalp, la poudre de revolver.... et la douce morsure du rasoir sur la joue légèrement tiède.

Je me suis régalé. Je conseille. Laissez vous porter.
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Faillir être flingué

C’est un peu à reculons que j’ai abordé Faillir être flingué, de Céline Minard. D’abord parce que les auteurs français qui s’attaquent à un genre typiquement américain se plantent souvent et offrent de véritables décors de carton-pâte. Ensuite parce que l’exemplaire en ma possession est un livre audio et que la crainte de ne pas adhérer aux choix du conteur est toujours présente dans ce genre de situation. Enfin, tout simplement, parce que l’engouement unanime qui s’est fait autour de ce roman à sa sortie faisait que j’en attendais beaucoup et, craignais-je, peut-être trop.

Il m’a fallu à peu près deux minutes pour que ces préventions soient levées. Féodor Atkine, la voix de ce livre audio, donne d’emblée une formidable composition qui colle à merveille à la poésie des lignes de Céline Minard. Ainsi se laisse-t-on bien vite embarquer dans les pas de Brad et Jeffrey qui, accompagnés de Josh, le fils de Brad, et d’une petite fille sillonne la Prairie avec leur chariot tiré par une paire de bœufs dans lequel leur vieille mère se meurt. Puis dans ceux d’Eau-qui-court-sur-la-plaine, l’indienne chamane et de Gifford, qu’elle a sauvé et qu’elle initie aux secrets de la Prairie ; dans les pas aussi d’Elie, le voleur de chevaux et de Bird Boisverd le propriétaire en colère d’une monture dérobée, et dans ceux de Zebulon, le cowboy flegmatique qui fuit on ne sait quoi, ou encore d’Arcadia la violoncelliste dépossédée de son archet.

Céline Minard tire cette multitude de fils convergeant vers la petite ville perdue au milieu des Grandes Plaines où Sally tient le saloon et bordel, où Nils élève ses moutons particulièrement velus, ou Silas le barbier espère le client en quête d’un semblant de propreté et où Stan le boucher sert son irish stew douteux. Cette petite ville de tous les possibles dans laquelle chacun va pouvoir chercher à se réaliser, à vivre son rêve, mais où le chemin risque aussi de s’achever brutalement.

Faillir être flingué allie avec bonheur l’écriture de Céline Minard dans laquelle chaque mot est pesé afin d’être à la fois précis et beau et le recyclage des mythes de l’Ouest tels qu’ils nous sont parvenus par le biais de la littérature et du cinéma. Faillir être flingué, c’est un condensé de Danse avec les loups, du Deadwood de Pete Dexter, de western spaghetti (ah ! ce dialogue autour d’une paire de bottes que l’on se dispute !), de Little Big Man et de La horde sauvage. Passées à la moulinette de l’imagination de Céline Minard, ces références, au bout du compte, aboutissent à une sauce qui se lie à merveille pour nous offrir malgré tout une œuvre éminemment originale qui se joue des clichés en jouant avec. C’est beau, émouvant, hilarant, violent et doté d’une véritable force épique. C’est un vrai bon western.


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Olimpia

Ce texte irritant a gagné mon respect presque à mon corps défendant.

Olimpia, matrone furibarde et en pleine disgrâce, s’en donne à cœur joie dans les invectives parfois précieuses, parfois grossières, souvent les deux à la fois.



Bref un total exercice de style, vain et pourtant superbe, comme un objet à la mécanique inutile mais parfaite.

Assommé par tant de virtuosité tournant à vide, j’étais à deux doigts de renoncer à terminer ce texte pourtant court.



Et puis, une (petite) magie a commencé à faire son effet, j’ai cru apercevoir un peu le cœur battant d’Olimpia, caricature de femelle vindicative devenue sorcière déversant une imprécation sans fin, éructant pour la mise à mort d’un monde. Bref, en avalant les dernières pages j’ai commencé à trouver ça formidable, un peu trop tard sans doute.

Mais Dieu qu’elle m’agace!

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Faillir être flingué

Cela ne fait aucun doute, Céline Minard aime les westerns. Mais rien de bien nouveau sous le ciel de l'ouest américain. Les indiens, les cow-boys, le wiskhy à gogo, un salon tenu d'un main de fer par une certaine Sally qui gère quelques filles pour le plaisirs d'ivrognes sale comme des peignes, tout cela semble emprunté aux histoires, tant de fois contées, de l'aventures des colons et de la naissance des villes de l'ouest. On se noie un peu dans une pléiade de personnages dont on se doute qu'ils ont destin lié. On a l'impression qu'ils ont été pioché de droite et de gauche dans la littérature ou le cinéma pour, au final, former une histoire qui reste quelque peu décousue. Reste la plume de Céline Minard qui accrochera tout de même les amateurs de westerns.
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Le Dernier Monde

Alors oui l'idée est originale et m'avait complètement emballé. Mais je dois avouer qu'avec la lecture l'enthousiasme est retombé comme un soufflé...

Alors c'est bien écrit...mais ça m'a pompé toute mon énergie. C'est lourd, compliqué, à la limite de l'indigestion pour moi...

Désolée mais j'abandonne. Trop c'est trop. Félicitations aux courageux.
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Faillir être flingué

Etrange fresque que ce western, de nombreux personnages qui n'ont pas vraiment de lien entre eux, tout du moins au début et en apparence.

J'ai trouvé certains passages un peu longuets au point de perdre parfois le fil de l'histoire mais l'intensité monte au fur et à mesure pour être totalement immergée dans l'histoire.



L'ensemble reste original et plaisant à lire notamment la vie dans la "ville".

Les descriptions des paysages et des plaines de l'ouest américain sont très représentatives.

Le suspens monte au fil des pages sur le dernier tiers du livre et les dernières pages se lisent d'une traite de par leur intensité .



Une belle découverte !
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Ka Ta

Le Ka ta est un art martial japonais.



Des nouvelles courtes, comme la lame des sabres qui coupent l'air et fendent sur l'ennemi imaginaire ! Des gestes rituels, précis, ordonnés, implacables, portés sans effet d'annonces.

Une lecture en apnée, très visuelle. C'est saisissant !



Je retiens l'essorage des sabres, vous comprendrez ! L'écriture est aussi ciselée que la lame d'un sabre justement, et quelle ne fut pas ma surprise de lire un haïku parmi ces scènes de guerre.
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Bacchantes

Un point négatif et un point positif. Le négatif étant ma déception à la lecture de ce texte que je me réjouissais pourtant de découvrir et le côté positif étant sa brièveté.



Une histoire, qui visiblement en a réjouit plus d’un, autour d’un hold up de millésimés manigancé par une bande de femmes survoltées.



C’est un livre que j’ai oublié aussitôt la dernière page tournée.

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Faillir être flingué

Faillir être larguée plutôt. Ah non, être larguée tout court en fait. Ou faillir tout court, c'est selon.... bip bip bip... failed ! C'est ce qui m'est arrivé avec ce livre. Pourtant, sur le papier, il avait tout pour me plaire : grands espaces, indiens, errance... Comme quoi, parfois même avec des bons ingrédients on peut rater la soupe. À mon goût en tout cas. Il y a dans ces pages beaucoup trop de personnages, beaucoup trop d'histoires qui s'entremêlent et j'ai eu tout du long l'impression de survoler uniquement les choses et pas de les aborder réellement. Pas d'immersion, pas d'empathie. C'est peut-être parce que je sortais tout juste d'un livre que j'ai adoré, où nous étions en petit comité bien peinard les quatre personnages et moi-même dans une bonne vieille ambiance de fin du monde ? C'est clair que là ça grouille, on fait de nouvelles rencontres au détour de chaque chapitre (mais aucune n'a su éveiller mon intérêt) et c'est sans doute aussi le côté loufoque/burlesque qui m'a agacée (parce que je n'aime pas ça en fait, jamais, nulle part). Au final, j’ai aimé une seule chose dans ce roman : son titre, Faillir être flingué, tout un poème, j’aurai pu ne lire que ça et imaginer une histoire autour...

Bref, je n'ai vraiment pas su apprécier cette lecture et je n'avais qu'une hâte : en finir. Et d'ailleurs, je n'ai même pas envie d'en parler davantage alors je vais m'arrêter là.
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Faillir être flingué

Un roman qui monte en puissance pour nous laisser entre-percevoir la beauté et la brutalité de l'Ouest américain, entre les Blancs en quête de rédemption ou de vies nouvelles et animés par le syndrome de la frontière et les Indiens ni meilleurs ni plus mauvais que les précédents, partagés entre le culte des ancêtres et de la nature et les attraits de la modernité.

Une écriture en retenue qui colle au sujet et apporte un supplément d'âme à l'histoire.

Très plaisant.
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Faillir être flingué

Faillir être largué. Mais oui, parce que le début du roman de Céline Minard désoriente avec la présentation successive d'un chariot de personnages dont on ne sait encore quel sera leur lien. Le démarrage de Faillir être flingué l'apparente à un roman choral. Complètement à l'ouest. Règlements de compte à OK choral ? Euh, si on veut. C'est fruste, c'est sauvage, c'est un peu avant la période que se sont appropriés les westerns dits classiques (De John Ford à Clint Eastwood en passant par Anthony Mann). Céline Minard, et c'est aussi éventuellement une raison pour trouver le roman parfois abrupt d'accès; apprécie beaucoup les longues descriptions de la nature, un côté contemplatif qui a tendance à un peu trop durer. Mais enfin, tout ceci finit par converger vers la ville et la création d'activités commerciales, artisanales et de services. Soit le vrai sujet de Faillir être flingué : comment une communauté nait et se développe avec un esprit d'entreprenariat. Les dialogues du livre sont particulièrement malicieux et ne manquent pas de piquant. Une pincée d'humour qui humanise peu à peu à ce roman à partir du moment où le puzzle se met en place, quand les nomades deviennent sédentaires, quand les "colons" s'installent pour de bon. Original, Faillir être flingué l'est surtout par sa sa forme, dès qu'il s'agit de malaxer les clichés du western, avec sa construction évidée, peut-être un poil trop sophistiquée. Son style, fort brillant, est un atout indéniable tout en constituant également la limite du livre qui est à la lisière du récit exagérément pensé et structuré. Trop de maîtrise, pas assez de spontanéité, serait-on tenté de dire, mais ce serait un tantinet injuste pour le qualité intrinsèque de ce roman intelligent et narquois comme l'oeil du coyote qui observerait tout ce petit monde s'agiter de sa tanière.
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Faillir être flingué

Je n'entends que du bien de ce roman-western écrit par une Française qui s'empare des codes du roman masculin et états-unien par excellence pour y placer une héroïne indienne. Et bien malgré tout cela, je coince, et ce, dès le début. Jamais oh grand jamais je n'ai réussi à entrer dans le bouquin. Je m'y ennuie profondément et surtout, je capte que dalle ! Allez savoir pourquoi ? Bon, allez, je vais discrétement, le remettre sur les rayons de la bibliothèque, il y aura bien quelqu'un à qui il conviendra mieux qu'à moi. Y'a pas de mal puisque je n'en ai quasiment rien lu. I am a poor lonesome reader...
Lien : http://lyvres.over-blog.com/
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Faillir être flingué

La plume est bonne mais je n’ai pas été transporté par ce roman comme d’autres ont pu l’être, les westerns ça n’est pas trop mon truc, à part Lucky Luke. Les descriptions sont belles et les personnages sont bons également mais dès le début, je ne me sentais pas à l’aise dans cet univers. J’ai aussi aimé le fait que ce soit une femme qui écrive ce western, ça change totalement de la vision viriliste des hommes, d’après ce que j’ai pu voir ou lire.

Maintenant, les personnages sont aussi un peu clichés, et outre le fait que je n’accroche pas à l’univers, il lui manquait cette étincelle de vie que j’aurais aimé trouver. Je reconnais que je me suis aussi un peu perdu avec tous les personnages et leurs différentes intrigues, je n’avais clairement pas la tête à ça. Peut-être lui redonnerais-je sa chance un jour ? En attendant, si vous êtes fan du genre, il a tout pour vous plaire, c’est un bon roman d’aventures, c’est bien plutôt bien écrit mais je reste mitigé dans mon avis sur l’abondance des personnages, qui peu être un point fort, mais je le vois comme un point faible, il manque une figure forte ou deux qui se détache du reste.

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Faillir être flingué

Silence total…

Zoom sur le regard qui tue. Homme solitaire, froid et impétueux.

Bottes, chapeau et colt, soigneusement rangé dans son étui pendu à la taille.

Il est question de vaches, de bœufs ou de chèvres, et, surtout, de chevaux.

Plan large sur les vastes étendues désertiques, nature morte aride et brûlante, forêts épaisses et indomptables.

On entend, au loin, le son d'un harmonica caractéristique… on y est…



Céline Minard nous plonge au cœur d'un fantastique western réalisé dans les règles de l'art. Une galerie de personnages tous plus extravagants les uns que les autres, durs, arides, entêtés, à l'image de cette nature implacable que l'Homme finira bien par dompter.

On touche du doigt le rêve américain, la Révolution Industrielle, et le fameux melting pot, tout ce qui fait ce peuple aujourd'hui et qui fait aussi qu'on l'adule ou qu'on le déteste.



Bravo à Céline Minard qui a su me plonger au cœur d'un univers terriblement masculin, qui m'indifférait jusqu'alors au plus au point ; plus encore, elle m'en a donné le goût et a su me faire apprécier l'histoire de ces pionniers partis de rien qui ont créé de leurs propres mains l'un des pays les plus puissants de la planète, et qui ont, du même coup, érigé l'un des mythes les plus prégnants de notre société.



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Bacchantes

Tout le monde se prépare au typhon qui arrive, sauf que dans ces bunkers réputés imprenables, trois "Bacchantes", prêtresses déjantées aux compétences d'excellence, s'y sont installées pour un braquage œnologique qui va mettre en échec les médias, un négociateur remarquable, un policier de haut vol et le propriétaire qui deviendra otage volontaire pour célébrer le divin breuvage! Céline Minard reprend les codes du roman noir pour décrire quelques heures de ce braquage époustouflant !



Après avoir exploré le western avec son roman "Failli être flingué" et d'autres expériences littéraires, Céline Minard reprend les codes du thriller ! Comme elle l'a dit, ce livre est "un shot de téquila, qu'on pourra relire certes, mais qui se consomme d'un coup".



Nos Bacchantes sont "la Bombe", la "Brune" et la "Clown", accompagné par Illiad qui a aussi son rôle ! Violemment féminines mais aussi complétement déglinguées, elles semblent suivre un parcours millimétré où elles usent et abusent de leurs pouvoir de domination sans aucune improvisation ! Ici, aucune explication, aucune sensation, aucune émotion n'est décrite, sauf celles en rapport avec la dégustation du breuvage divin ! Céline Minard rejette tout point psychologique qui permettrait une petite compréhension du pourquoi ! Alors, lorsque le livre est refermé, c'est comme un film qui défile gardant le souvenir d'un bon moment mais sans suite!



Ce roman court ne laisse pas respirer. C'est une centaine de pages en apnée que le lecteur découvre avec plaisir! Non seulement, le souffle est court mais la description de ces féminités ensorcelantes et extrêmes font que, comme le propriétaire Ethan Coestler, le lecteur s'abandonne complétement à leurs sensualités violentes !
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Le Grand Jeu

Je suis désolée de lire tous les avis mitigés sur Babelio à propos de ce livre. Personnellement, j’ai adoré ! J’ai adoré la détermination de cette narratrice qui part s’exiler en haute montagne dans un abri ultramoderne, j’ai adoré ses questionnements, son entêtement à comprendre, à expérimenter , à se surprendre elle-même. J’adoré son non-rapport à l’autre, son premier refus des relations humaines, puis son analyse des relations humaines, son rationalisme outrancier. Son renversement de l’absurde surtout, rien de moins que ça, lorsqu’elle accepte le lâcher-prise et ré-intègre toute sa part d’humanité.



Il est difficile d’en dire plus sans trop en dire. Le grand jeu est ma première lecture de l’année et un gros coup de cœur qui pourrait bien donner le ton, dans la vraie vie, de l’année à venir et pourquoi pas des suivantes.



Si vous n’êtes pas philosophe, ce roman devrait également convenir aux amateurs d’alpinisme et de slackline – ouep ! c’est un récit ultramoderne ;)




Lien : https://synchroniciteetseren..
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Le Grand Jeu

Dans le dernier roman de Céline Minard, préparez vous à rentrer dans un nouveau monde. Un paysage magnifique, un silence religieux, un logement tout équipé et une nature à perte de vue, venez l’auteur va vous apprendre comment vivre !



Dans ce texte, ne vous arrêtez ni au sujet, ni à l’écriture car les deux combinés vont vous présenter une lecture déconcertante. Vous allez rentrer dans un univers où toutes les réflexions sont possibles, où tout est possible. A travers notre protagoniste, on va être plongé dans un moment de tranquillité où une jeune femme décide de s’isoler pour réussir à comprendre comment vivre. Ici ce n’est pas la survie qui est à l’honneur car tous les aspects matériels sont présents et combleront les manques. On est donc plus dans une réflexion philosophique de la vie.



Après une première partie où nous vivons aux couleurs du soleil. Où l’on grimpe, descend, vagabonde à travers une nature plus que réelle, c’est avec la découverte d’un ermite que l’histoire va changer. La rencontre avec une autre personne dans son petit lieu de paradis va tout chambouler. Malgré un début conflictuel, on réapprend à vivre en communauté. On use des avantages de l’autre et on se redécouvre social.



Dans cette lecture vous vous sentirez apaisé et à la fois excité par cette vie. On est bouleversé par cette facilité pour grimper, escalader puis se jeter dans un lac transcendant. J’aime ce genre de lecture qui fait appel à tous nos sens : on lit avec nos oreilles lorsque le vent souffle, on respire l’air qui se cherche d’électricité lorsque l’orage approche. Ce texte est un très beau moyen pour pouvoir réfléchir à la condition humaine, à la vie en générale et à son parcours en particulier. J’ai été touchée par cette lecture car elle trouve cette résonance dans tous les coins sombres de nos cerveaux. Ceux qui n’osent pas tout abandonner, mais qui rêve de pouvoir, un jour peut être, partir et tout quitter ne serais ce que pour quelques temps.



Une belle lecture amenée par une écriture très intéressante : acerbe sur nos choix, sur la vie en général. Puis il y a le rapport aux autres, la complexité comme la simplicité des relations. Tout est mis à nue, tout est détaillé et apporte cette réflexion très poussée et intéressante sur notre rapport à la vie. Ce besoin de nous laisser un moment de paix, de répit dans cette société où tout va bien trop vite.
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Faillir être flingué



A obtenu le prix Inter, et l’a mérité. Livre qui requiert une certaine concentration à ses débuts : foisonnement de personnages, sans rapport apparent entre eux, perdus dans un Wild, Wild West américain d’avant la légende. On perd le fil…alors qu’il se tisse, lentement, d’un chapitre à l’autre.

Une sorte de genèse du western, de ses mythes et de ses archétypes, avant que celui-ci ne se galvaude et perde son innocence première. En même temps que les personnages se rapprochent les uns des autres, le roman se met à exister, et la ville nouvelle naît. On s’arrête au bord des clichés qui ne vont pas tarder à déferler, au cinéma ou ailleurs. Un vrai souffle, une belle écriture, puissante et simple à la fois.

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Faillir être flingué

Livre « western », je devrais plutôt dire « mauvais western » : long, très long, trop long.

Histoire décousue et trop nombreux personnages, on s’y perd très vite. Pas de réelle intrigue et issue classique où les bons gagnent à la fin.

Le style est très visuel, avec de très longues descriptions des faits et des actions, parfois avec une indigestion de détail inutiles. Par contre les personnages sont à peine décrits et manquent d’épaisseur, de profondeur.

Globalement extrêmement déçue par ce livre inter 2014.

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Faillir être flingué

Petite mise en bouche:

"Sally le regarda dans les yeux et lui déclara d'une voix grave et chaude qui pouvait augurer du pire comme du meilleur:

- Et pourquoi pas, tu commences à m'intéresser, cow boy."



"- Qui est venu ici avec le hongre pommelé qui est attaché dehors? (...)

- Et pourquoi, c'est le tien?

- Précisément, répondit Bird dont la main droite se crispa involontairement sur la crosse du fusil."



Quel régal! L'ouest est là, sous nos yeux, tel qu'il a dû exister peut-être, en tout cas tel qu'on l'imagine! Rien ne manque : les chariots bâchés dans la prairie, les trappeurs, les fourrures, les bandits (méchants), les aventuriers, les indiens, les loges médecine, les huttes de sudation, les chamans, et comme les passages précédents l'indiquent, le saloon avec les "petites pêches" tenu de main de maître par Sally. Sans oublier une violoncelliste, des éleveurs, un barbier et des blanchisseurs chinois.

Tout ce monde navigue dans les hautes herbes de la prairie, pour converger vers une ville nouvelle au milieu de pas grand chose.



Ouaip, les premiers courts chapitres peuvent déconcerter, avec tous ces personnages qui se croisent. Les chevaux (et les bottes) changent de propriétaires... (un jeu de chaises musicales?). Mais rapidement les fils se nouent et je n'ai pu qu'admirer comment tous les petits détails se sont casés quelque part, pour terminer par une histoire parfois dramatique, souvent amusante, jusqu'à frôler le loufoque. Superbe!!!
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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