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Critiques de Chahdortt Djavann (459)
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Les putes voilées n'iront jamais au Paradis !

Comment parler de ce livre qui m'a transcendée du début à la fin ?

L'intrigue tourne essentiellement autour de deux amies d'enfance que le destin va séparer pour finalement leur donner une fin pas si différente l'une de l'autre. Pourquoi cela ? Parce qu'en Iran, si tu es une femme, tu as de grandes chances de finir prostituée.

Et à travers cette fiction, l'auteur donne la parole à des femmes que personne n'a jamais écoutées : des prostituées décédées, qui avant même de le devenir, étaient pleines de rêves et d'illusions. Ces témoignages d'outre-tombe sont crus, violent et dérangeants et c'est là la force de cette oeuvre. Les femmes ne valent rien si elles ne sont plus vierges pour la simple et bonne raison qu'elles sont nées femmes. Chaque histoire, dans ce livre, nous montre toute l'absurdité de cette logique.

Ce livre est bien plus qu'une voix féministe, c'est une voix humaniste car aucun humain digne de ce nom ne peut traiter un autre être humain de cette façon.

L'auteur ne critique pas réellement la religion en elle-même, elle critique ce que l'homme en a fait et les horreurs qu'il se permet de faire en son nom.



Il est très difficile de parler de cette oeuvre, on ne peut que la conseiller. Ce livre doit devenir un indispensable pour que les choses changent. Car elles doivent changer, cela ne fait aucun doute.
Lien : http://oukouloumougnou.blogs..
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Les putes voilées n'iront jamais au Paradis !

Quel contraste avec ma lecture précédente ! Les putes voilées n’iront jamais au paradis est un « roman choc » empli de vérité où on montre la cruauté de l’homme à son paroxysme. Très éprouvant à lire car ce livre traite de la prostitution, de viols, de meurtres, etc. Là-bas, les filles sont coupables dès le berceau. Un livre « témoin » qui dénonce l’hypocrisie d’un régime totalitaire et de ses hommes.
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Les putes voilées n'iront jamais au Paradis !

J'ai adoré ce livre ! Percutant, éblouissant, terriblement vivant. Chahdortt Djavann insuffle une vraie vie dans ses personnages, elle donne une parole et un visage à ces humains dont la seule faute est d'être nées femmes, en Iran, d'être pauvres ou tout simplement d'avoir manqué de chance.

Un livre envoûtant, rempli de sexe et d'espoir.

Un livre à lire absolument.
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La dernière séance

En refermant « La dernière séance » le cœur serré, aucun doute n’est possible Chahdortt Djavann est une formidable conteuse. Téhéran 1991 première phrase du roman : « le lendemain de son mariage, Donya décida de s’enfuir ». Nous ne quitterons plus Donia, l’auteure nous prend par la main et nous accompagnons son héroïne sur le chemin de la liberté, mais une femme Iranienne, où qu’elle soit, peut- elle être libre à l’aube de l’an 2000 ?



Deux récits se répondent,1991 Donya à Istanbul, première étape vers la femme qu’elle rêve d’être et 1999 Donya à Paris, dans le cabinet de son psychanalyste ,toujours en quête de la femme qu’elle n’arrive pas à être .



Entre les deux, c’est une véritable Odyssée qui attend la jeune femme : une logeuse Stambouliote bienveillante, un prétendant Anglais persuadé d’avoir à faire à une princesse Iranienne, donc très riche, un voyage jusqu’à la frontière Bulgare dans un autobus bordel rempli de prostituées, de clients et de maquereaux, un suspens au mariage blanc juste avant son arrivée à Paris, un psychanalyste Parisien en pleine débâcle amoureuse ; Chahdortt Djavann a la force et le talent des grands romanciers, elle nous fait vivre les aventures de son héroïne au rythme de ses battements de cœur.



Tout est puissant dans ce roman, la charge féministe bien sûr, mais aussi et surtout, une véritable déclaration d’amour à la langue française que la romancière maitrise à la perfection.



Qu’elle dénonce de la condition de la femme en Iran à la fin du 20e siécle,qu’elle règle son compte à la misogynie de Houellebecq ou bien qu’elle compare les théories analytiques de Freud et Lacan avec Onfray son écriture est intelligente, fine et serrée,beaucoup de choses sont dites en peu de mots « La dernière séance »est, un des grands roman de la rentrée.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Et ces êtres sans pénis !

L'autrice raconte comment, pensant tomber dans une grave dépression après le succès de son roman Les putes voilées n'iront jamais au paradis, elle a finalement retrouvé son souffle grâce à un diagnostic trop longtemps attendu. « Pourquoi la reconnaissance littéraire me rendait-elle si malheureuse et physiquement malade ? » (p. 9) Ça, c'était la partie médicale, enfin sous contrôle après des années de souffrance. Mais le cœur, métaphorique et profond, souffre également et aucun diagnostic et traitement n'y fera rien. Chahdortt Djavann suit chaque jour les nouvelles d'Iran, terre qu'elle a fuie et dont le manque résonne dans tout son corps. « Les souffrances que j'ai endurées dans le pays de mon enfance me lient à jamais à ce pays qui n'est plus ma maison. » (p. 20) Les vidéos d'arrestation arbitraire et les images de femmes qui arrachent leur voile pour hurler à la liberté, tout cela la renvoie sans cesse à son corps sans pénis. Ni française ni iranienne, définie par l'absence du membre viril, l'autrice interroge son identité et ses racines. « L'exil, c'est troquer sa langue maternelle contre une langue qui vous refuse la quintessence de sa poésie. » (p. 43)



Puis elle laisse la fiction reprendre le dessus et elle explore les situations où la femme iranienne n'a pas le droit d'être, puisque sans pénis. « Mon imagination tente de me venger en imposant à la vue des ayatollahs des scènes qu'ils ne sauraient souffrir. Des scènes se moquant fortement de leur morale intégriste qui honnit le corps des femmes et les plaisirs de la chair. » (p. 41) Ainsi, une femme non mariée, une enfant qui joue dans l'eau ou encore une Iranienne qui ôte son voile pour se libérer de la culpabilité de ne pas avoir de pénis, toutes sont menacées. Et si une femme meurt, eh bien, ce n'est pas grave, hein, il n'y a pas mort d'homme ! Ainsi, un époux peut tuer sa femme accidentellement de 5 balles dans le corps, ce n'est pas bien grave, on trouvera une solution. Et puis, elle l'avait très certainement cherché. « Pourquoi vous n'avez pas divorcé au lieu de... je veux dire au lieu d'attendre qu'un accident arrive ? » (p. 124)



Dans le dernier chapitre, toujours par la force de sa seule imagination, Chahdortt Djavann imagine rentrer en Iran pour se venger des ayatollahs, sauver les enfants des rues et enfin renverser l'état islamique. La fantasmagorie est belle et puissante et, si personne n'est dupe, elle donne l'espoir d'un futur libéré. J'ai découvert l'autrice avec Les putes voilées n'iront jamais au paradis et j'en garde un souvenir marqué. Évidemment solidaire des femmes iraniennes, de tous les mouvements de libération féministes et du libre choix de chacune de porter ou retirer le voile, je ne peux que vous recommander l'œuvre de Chahdortt Djavann.
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Et ces êtres sans pénis !

Ce livre de Chahdortt Djavann est un patchwork de textes de genres différents : autobiographiques, imaginaires, pamphlétaires. Installée en France , l'autrice ne veut plus obéir qu'à ses propres règles et délaisse les distinctions entre genres littéraires séparés en récits ou fictions.



Elle fut en effet contrainte de porter le voile jusqu'à son départ d'Iran à l'âge de vingt-quatre ans, après avoir été incarcérée et violemment battue à treize ans pour participation à une manifestation contre l'instauration de la République Islamique.



Tiraillée entre deux cultures, Chahdortt Djavann a honte et est révoltée : honte de son pays de naissance où des mollahs cyniques et corrompus jusqu'à la moelle terrorisent le peuple sous couvert de religion, financent le terrorisme international ; où la haine du féminin est institutionnalisée, où la répression est telle qu'on en devient lâche ; révoltée contre l'Occident, sa patrie adoptive, qui laisse faire, ne voit rien, se détourne, accepte, et à sa manière se soumet aussi à la barbarie.



Le martyre du peuple iranien est amplement connu par les articles de fond et les vidéos qui circulent sur la toile.



Pourtant, le regard des islamistes sur le mouvement #metoo m'a intéressée : il n'est pour eux rien moins que le mouvement des putains occidentales sans foi ni loi qui baisent librement et qui s'en vantent : car ne pas se voiler est une incitation au viol, viol qui n'en est plus un puisqu'il a été sollicité. Tel est le crédo de la République Islamiste.

Le mouvement est illisible également à de nombreuses femmes : presque toutes ont connu le viol et loin de le dénoncer, elles s'en cachent comme d'une faute personnelle ; porter plainte serait s'accuser elles-mêmes de débauche et s'exposer à la mort civile, pénale, à de nouveaux viols. Car les violences sexuelles sont utilisées en République Islamique comme une arme de dissuasion massive. Et leur dénonciation mène à la mort.



Tous les ans à Téhéran, de nombreuses jeunes filles sont victimes de crimes d'honneur, souvent en relation avec des différends familiaux qui ne les concernent pas directement, défigurées et aveuglées par des attaques au vitriol. Les enquêtes n'aboutissent jamais.



Le livre s'achève par la dénonciation de la condition atroce des enfants abandonnés de Téhéran, plus de trois mille chaque année, livrés aux mains de redoutables mafias ; vivant dans les rues, les bidonvilles et les décharges au sud-est de la ville, abusés sexuellement dès l'âge de trois ans, drogués, vendus aux enchères comme esclaves sexuels dans les pays du golfe et au Pakistan ; servant de magasins de pièces détachées pour les trafics d'organes, leurs corps pillés et vidés sont jetés sans précautions superflues dans les terrains vagues quand ce n'est pas directement dans les conteneurs à ordures. Les journalistes qui dénoncent le scandale sont incarcérés, torturés, assassinés par le régime, de même que ceux qui dénoncent l'hypocrite et abominable trafic de femmes.



De trahisons en trahisons à l'égard de son peuple, le régime hyper corrompu des mollahs ne faiblira jamais si un sursaut révolutionnaire ne le balaye pas. Et pour cause : tellement nombreux sont ceux qui se taisent, tellement avides de libertés sous son voile est la jeunesse, qu'un amoindrissement de son autorité se terminerait irrémédiablement en bain de sang contre les usurpateurs.



Je ne sais si ce roman est une oeuvre littéraire, car je l'ai trouvé un peu de bric et de broc, avec des parties juxtaposées sans transition.



Mais c'est un solide manifeste.

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Les putes voilées n'iront jamais au Paradis !

Dès le début de ce roman Chahdortt Djavann donne le ton. Dès la première phrase, elle pose le cadre et les conditions de la relation qu'elle aura avec son lecteur: elle ne lui épargnera rien des détails mais elle ne lui mentira pas.



Elle nous donne à voir une image terrible de son pays d'origine, terrible surtout pour les femmes. Un pays où tout chemin qui leur est ouvert est une impasse : le mariage où elle doivent subir la polygamie, le travail où elle doivent se soumettre aux désirs de leur patron, la famille où elles ne seront jamais aussi importantes que leurs frères. Et parmi toutes ces routes, la plus terrible dans laquelle il semble si facile de s'engager (et c'est sans doute le plus choquant pour le lecteur, qui ne s'attend sans doute pas à ça dans un pays si religieux, si regardant sur la pudeur de ses femmes): la prostitution.



Car c'est évidemment aussi un roman sur la prostitution que nous offre l'auteure: une prostitution dénigrée et en même temps encouragée par les mêmes autorités religieuses. Un monde rempli d'incohérence dans ce qu'il organise et interdit en même temps. Mais au delà de l'Iran, c'est une réflexion sur la prostitution mondiale qui est menée à travers la parole qu'elle redonne à ses femmes prostituées qui vivent leur activité de façon toutes si différentes. En effet, le regard occidental sur cette prostitution est-il si cohérent et si dépassionné pour qu'on puisse se permettre de juger l'Iran. Les prostituées ne sont redevenues des victimes selon la loi qu'il y a bien peu de temps en droit français...



Enfin, au delà d'un livre sur l'Iran, sur la prostitution, c'est un livre sur la femme et sa position dans le monde que nous offre Djavann. Dans ces temps de réflexion autour des agressions subies par les femmes dans le monde entier, on ne peut se contenter de condamner un pays pour les exactions commises. On doit aussi regarder son nombril et tenter de faire évoluer les choses à notre niveau personnel, en faisant tout pour que les possibilités offertes à chaque être humain soient équitables quel que soit leur genre.



Même si on nous vante un pays où la situation des gens s'améliore, l'Iran a beaucoup de chemin à parcourir pour redevenir le pays ouvert qu'il a pu être sous Mossadegh dans les années 50. Mais on se doit de saluer le courage de ses exilés qui ne renoncent pas à dénoncer la réalité du terrain pour qu'on ne puisse pas dire qu'on ne savait pas.



Et quand on ajoute que ce livre est écrit dans une langue qui n'est pas la sienne, on est certain d'avoir rencontré une auteure majeure de notre siècle qui commence.
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Les putes voilées n'iront jamais au Paradis !

Défi ABC 2017-2018

Une claque, un coup de poing, KO debout.

La dénonciation de l'hypocrisie d'un régime qui sous couvert de religion méprise, assassine, lapide, torture des femmes. Où un homme peut avoir quatre épouses légitimes et autant d'épouses "à durée déterminée". Un livre terrible, un livre qui fait monter une colère violente, un livre qui fait rager d'impuissance, un livre à faire lire d'urgence à tous les esprits égarés qui cherchent une 'Vérité" dans une guerre qui n'a de Sainte que le nom, aux jeunes femmes qui pensent choisir la soumission et acceptent de ne "valoir que la moitié d'un homme", un livre indispensable, au même titre que les Mille soleils splendides de Khaled Hosseini. Un livre à lire, en hommage, en mémoire de ces femmes. Avec l'espoir qu'un jour, il devienne le témoignage d'une époque révolue.
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Big Daddy

Rody, gamin américain de treize ans est arrêté et condamné à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle, à la suite du crime de trois malfrats. Dure loi américaine qui ne fait pas cas de la jeunesse du condamné. Un gamin "pas comme les autres" qui aux yeux de son avocate est "réservé et doté d'une aptitude intellectuelle hors du commun pour son milieu". Sa jeune avocate d'une trentaine d'années au moment du procès, va, à la suite de sa condamnation, le visiter chaque dimanche. Après quatre ans de rencontres hebdomadaires, elle lui propose d'écrire un livre sur lui, sur sa vie...et le jeune homme rétorque "..mon histoire, c'est moi qui la connais, alors c'est moi qui vais la raconter et vous, vous l'écrivez"..un livre à quatre mains, "parce que avec vos mots d'avocate, vous êtes à coté de la plaque" .

Une vie de petit caïd, recruté et formé par un chef de gang, Big Daddy, qui exige de l'avoir à sa disposition, lui apprend malgré son jeune age à tirer au révolver, le fait participer, comme spectateur à des crimes tous plus odieux les uns que les autres. Il fait vite partie d'un gang de tueurs psychopathes aimant le sang, la violence, la souffrance de leurs victimes. Des types qu'on n'aimerait pas croiser.

L'auteure alterne les chapitres présentant l'histoire du gamin et ceux présentant la vie de l'avocate, qui peu après avoir perdu son procès, quittera sa robe d'avocate pour créer une librairie.

Une suite de chapitres qui nous en apprennent plus sur la construction de la personnalité de chacun, leur histoire, les incidents et accidents de la vie de chacun, le gamin, et la femme avocate.

Les crimes du gamin, n'arrivent pas à nous le faire haïr ou détester, au contraire, on s'attache progressivement à lui, on comprend son crime et aucun lecteur ne pourra rester indifférent face à cette justice américaine expéditive, écartant définitivement de la société des gamins criminels sans possibilité de rédemption : "ils sont trop jeunes pour acheter des cigarettes, de l'alcool, ou des billets de loterie, pour donner leur consentement à des traitements médicaux, ou encore pour voter, ils doivent aussi être jugés trop jeunes pour passer le reste de leur vie derrière les barreaux"

A moins que...

Écrit comme un polar, avec ses crimes, sa violence gratuite, ses retournements de situation jusqu'aux dernières pages, Big Daddy pose le problème de la justice américaine expéditive, de ces instructions trop rapides et bâclées, de ses avocats inexpérimentés ou retors.. de la Justice en général. Les premières impressions, celles qui sautent aux yeux, ne sont peut-être pas les bonnes, et pourtant elles peuvent enfermer un homme à vie.

Cette avocate d'origine iranienne, comme l'auteure - tiens, un clin d'œil ou une prise de position personnelle ? - est peut-être passée à coté d'éléments déterminants lors du procès, mais ses rencontres hebdomadaires avec le gamin, avec le jeune homme, puis avec l'homme lui permettront d'une part de mieux le connaître, et de s'interroger sur ses relations avec lui, de mieux de se connaître.

Je ne raconterai pas la suite de l'histoire.

Quelques jours après avoir "rencontré" Chahdortt Djavann, qui m'avait séduit avec "Comment peut-on être français ?", je viens de découvrir une autre facette de cette écrivain. Son style est toujours aussi agréable, elle sait maîtriser la gravité et l'humour, l'intrigue et la narration, et ainsi fidéliser le lecteur, partager ses coups de gueule contre la société, le fric.. Quand on entre dans son livre, on est progressivement ficelé, incapable de le lâcher, et captivé jusqu'aux dernières pages.

Au delà du roman, Chahdortt Djavann nous confirme son engagement au nom de la justice et des droits de l'homme.


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Je ne suis pas celle que je suis

Etre immigrée , être une immigrée Iranienne , être une jeune femme qui fuit sa famille , être une immigrée qui dénonce le port du voile , être à la recherche d'une nouvelle identité , c'est être Donya et sans aucun doute Chahdortt Djavann écrivaine qui ne parlait que le Farsi en arrivant à Paris .

Cette écrivaine de langue française “je serai écrivain en français ; apprends déjà à parler ! pour les livres on verra après“ , nous raconte pas à pas sa longue reconquête d'elle même , “je commence à douter de ce que j'ai vraiment sous les yeux “ , il faut du temps , de la patience , se raconter encore et encore pour que sorte l'innomable , pour “ne pas sombrer dans la folie “ .

Le récit à la troisième personne donne du recul à ses souvenirs , mais très vite le je est là , sous jacent, à la lumière du vous “vous devez vous plier “ , car cette jeune iranienne rêve de bonheur , de liberté , malgré l'emprise des mollahs car la vie s'organise aussi pour déjouer les comités de surveillance , allant même s'habiller en homme !

Des incompréhensions , des frustrations qui s'accumulent , va naitre un sentiment de vengeance puis une révolte contre la condition faite aux femmes “vous devez tout voiler “ c'est à dire tout cacher , et renoncer à tout .

Une société se dévoile ne laissant pas les hommes indemnes , une société qui crée des frustations ,une société de misères sexuelles , pour laquelle elle prononcera des mots crus ...visant directement les mollahs , pourvoyeur et organisateur de la prostitution .

La révolte , les enfermements , la prison , les humiliations dessinent le long parcours de Donya vers sa liberté .

Son exil en France n'était pas gagné , les mots viendront l'aider à franchir les derniers pas “ il y a une jouissance gaie quand un mot est apprivoisé” et hier soir dans mon rêve mon père me parlait en français !!!

Il faut franchir nous aussi lecteur ces mots pour goûter à un peu de sa liberté .
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La Muette

"J'ai quinze ans, je m'appelle Fatemeh, mais je n'aime pas mon prénom. Je vais être pendue bientôt..."



Ici, un récit dur mais débordant d'amour. Tout au fil des pages on continue à se demander ce qu'a bien pu faire cette adolescente pour merriter une telle sentence.

Le pouvoir du mollah sur la famille, la condition des femmes, le droit du père ; tout est ressenti avec force.

Un récit poignant, que je ne regrette pas d'avoir lu. Il a rappelé à ma mémoire, que notre condition de femmes est pour encore beaucoup insignifiante.
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Je viens d'ailleurs

Un petit livre au format et à la typographie très agréables (éditions Autrement), dont la très jolie couverture m'a attirée sur la table de la librairie...



...et me voilà partie en Iran, sur les traces d'une jeune iranienne révoltée par la violence du régime islamique installé par Khomeyni en 1979.

Née en 1967, l'auteure, Chahdortt Djavann, vit depuis sept ans à Paris et écrit en français, ce qui influe forcément sur son style.

Par bribes, sans fioritures, elle nous fait découvrir de l'intérieur la brutalité et les contradictions d'un régime qui cache ses femmes (individus de "seconde zone") derrière un voile, qui sépare officiellement les hommes et les femmes dans toutes les activités de la vie publique mais qui accepte les entorses à ses règles si l'on accepte de payer le régime en pièces sonnantes et trébuchantes!...



Débutant sur un magnifique passage décrivant l'arrivée de la narratrice à Paris, alors qu'elle réalise qu'en s'expatriant elle ne sait plus "ni lire, ni écrire, ni parler", le récit est poignant, émouvant et très réaliste.



Un très beau texte, à l'écriture parfois étonnante, clairsemée de subjonctifs inattendus et de phrases courtes qui claquent, qui fait toucher du doigt le prix de la liberté!...

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La Muette

Ce texte est une histoire tragique, livrée dans une langue dense et sobre, fluide, presque légère malgré la violence du propos. C'est l'histoire de deux femmes en prise au fanatisme religieux. La première, belle et muette, est condamnée à la lapidation, peine qui, par "clémence", sera commuée en pendaison. Son crime ? S'être offerte à l'homme aimé alors qu'elle avait été promise, à son insu, à un vieux mollah. La seconde, Fatemeh, sa nièce de 15 ans, connaîtra le même sort pour avoir vengé sa tante. Née en Iran en 1967, Chahdortt Djavann est une romancière et essayiste engagée contre l'intégrisme et en lutte pour la condition des femmes musulmanes. Ayant fuit son pays, elle vit aujourd'hui en France et nous livre ici un court roman dense et bouleversant, aux personnages touchants et profonds. Face à l'horreur de la mort et du fanatisme religieux, l'auteure sait peindre la beauté de l'amour. Les regards, les caresses, la sensualité des corps en désir, les jeux, les rires... et puis l'horreur. Précise et percutante, Chahdortt Djavann touche juste et fait mal. Ce texte est une vraie réussite.
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Les putes voilées n'iront jamais au Paradis !

J'ai acheté ce roman à sa sortie en 2016. Des commentaires e sur Babelio sur d'autres romans de l'auteur me l'ont rappelée en mémoire

Si je loue bien évidemment les intentions de l'auteur, qui dénonce la manière dont sont traitées les femmes en Iran en particulier les prostituées, et bien d'autres aberrations propres à ces pays de religion musulmane, je n'ai pas du tout apprécié la manière de traiter le sujet. Car ce n'est ni un roman ni une étude de moeurs. D'ailleurs l'auteur interpelle en cours d'écriture son lecteur et lui fait part de ses difficultés à aborder le sujet, ne sachant pas trop elle-même comment le traiter ! On s'en est malheureusement aperçu tout au long.

Cela aurait pu être un témoignage remarquable, ou encore un véritable roman avec plusieurs personnages. Au lieu de cela c'est un mélange de genres qui déroutent le lecteur.

D'ailleurs on a déjà parlé maintes fois de ces prostituées victimes de la folie des hommes dans d'autres reportages, cela se trouve même sur Youtube.

Le plus regrettable est la crudité des propos que tiennent les prostituées quand elles racontent leur propre histoire. On croirait lire un livre pornographique des plus facile et banal, et ce qui aurait pu et dû être un témoignage bouleversant de la part de ces jeunes femmes, devient une suite de pensées et d'idées qui ne sont pas crédibles, même si elles ont pu germer dans l'esprit de ces femmes.



C'est vraiment dommage d'avoir voulu traiter ce grave sujet sur un ton parfois badin et léger. le point d'exclamation dans le titre de l'ouvrage laissait présager qu'il y aurait de l'humour... Mais - et ce n'est que mon avis qui importe peu - il me semble qu'il aurait fallu faire tenir aux personnages des propos moins salaces. Ces pauvres filles, d'ailleurs, avaient-elles vraiment envie de plaisanter, dans leur condition ?



Mais:peut-être-alors était-ce pour l'auteur une sorte de prudence et de sauvegarde pour elle-même. On peut comprendre que ses écrits puissent la placer un jour ou l'autre, dans une position délicate. Voire mettre ses jours en danger.



Vraiment j'ai été un peu déçue par ce "roman" qui d'ailleurs ne nous apprend rien de nouveau sur la condition des femmes et sur les lois de ces lointains pays.Il faut dire que j'ai déjà beaucoup lu et vu d'atroces témoignages et documentaires, voire des lapidations.

La récente révolution de 2022 après la mise à mort d'une jeune femme au prétexte d'avoir laissé dépasser ses cheveux, les emprisonnements et empoisonnements divers, les coups de fouets, montrent que l'Enfer et rien d'autre règne en ces lieux d'un autre monde.
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Les putes voilées n'iront jamais au Paradis !

C'est un livre-choc, une plongée dans la vie quotidienne des filles, des femmes, en Iran. Chahdortt Djavann est née dans ce pays, y a grandi et souffert avant d'arriver en France, en 1993, à l'âge de 26 ans. Ce livre est un cri d'alarme et un constat terrifiant.

Mashhad, la ville aux mille visages, est située au nord-est de l'Iran, non loin de l'Afghanistan. C'est aussi une ville sacrée avec le mausolée de l'imam Reza. C'est là que sont découverts plusieurs cadavres de femmes assassinées… des putes, comme les ragots qui circulent, les qualifient. le style direct de l'auteure est percutant, précis, sans concession. Les gens admirent l'assassin et rappellent que l'islam dit qu'il faut éliminer les prostituées comme les femmes impures.

Zahra et Soudabeh sont deux fillettes qui vont à l'école dans cette même ville de Mashhad. La première est voilée dès l'âge de 4 ans, mariée à 12 ans à un homme qui a deux fois et demi son âge. Après sa nuit de noces, elle confie à Soudabeh que « c'était comme enfoncer d'un coup de marteau un clou. Ça fait mal, ça déchire, ça saigne, puis ça pique. » Un peu plus tard, Zahra découvre son corps grâce à un petit miroir cassé. Elle se trouve très belle et se caresse, éprouvant enfin du plaisir… Quant à Soudabeh, elle a fui pour ne pas subir le même sort.

Chahdortt Djavann ne nous épargne rien et décrit la vie de quelques femmes obligées de se prostituer avec des mots crus. L'auteure s'arrête un moment pour expliquer sa démarche pour décrire ce qui se passe en Iran : « Les femmes sont les biens des hommes, de leur famille et elles restent jusqu'à leur mort sous tutelle masculine. » Elle veut que son livre soit un sanctuaire, un Mausolée pour ces femmes qu'on « réprime, étouffe, pend, lapide, torture, assassine sous le voile. »

Elle poursuit avec l'histoire parallèle de Zahra et Soudabeh mais aussi avec d'autres cas de femmes contraintes à la prostitution pour survivre simplement ou élever leurs enfants. On les retrouve étranglées avec leur tchador, pendues ou lapidées après un jugement complété par 180 coups de fouet.

Un commerçant gentil, attentionné pousse Zahra vers le mariage temporaire, le sigheh, « une sorte de CDD sexuel », effectué par un mollah qui n'oublie pas de prendre sa commission et de se servir d'abord. Soudabeh est entraînée dans la prostitution de luxe pour satisfaire les riches Iraniens ou un émir du Golfe ou encore des hommes d'affaires européens.

Hava possède une maîtrise de philosophie et a même préparé une thèse à Berlin sur l'influence du soufisme persan sur le romantisme allemand. Revenue à Téhéran, elle se prostitue comme sa soeur, divorcée, chez qui elle loge. Elle constate que « l'humiliation féminine est devenue générale et nationale dans notre pays, puisque ce sont les lois elles-mêmes qui écrasent les femmes, leur dérobent les droits les plus élémentaires et les définissent comme des sous-hommes. »



Ces pages sont un formidable plaidoyer pour le plaisir, pour les femmes, pour l'humanité, tout simplement.




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Comment peut-on être français ?

Fin des années 1990, une jeune iranienne de 25 ans arrive à Paris, . Elle fuit l’Iran de l’ayatollah Khomeini et de ses mollahs. Au début elle exprime son enthousiasme de se retrouver dans la ville des Lumières et puis plus longuement elle aborde son difficile apprentissage de la langue, elle nous décrit ses difficultés et sa solitude.

Solitude choisie puisqu’elle pourrait se rapprocher d’iraniens vivant à Paris mais non, Roxane ne veut plus avoir à faire avec ce pays honni. Petit à petit, elle trouve un demi-travail (McDo) puis un autre (baby-sitter)

Un jour en cours de français, elle découvre les lettres persanes de Montesquieu et décide d’écrire son ressenti à celui ci. Elle lui envoie donc des lettres à des adresses parisiennes qu’elle invente, lettres lui reviennent NPAI on le comprend (ou comment recevoir une lettre la fait se sentir moins seule)

Tout m’a plu dans ce livre : la sensibilité de cette jeune femme, son humour par exemple quand elle explique ces difficultés avec les articles : (un rue ou une rue ?) , ses jeux de mots (des homme persans,des homme perçants) , sa vision sans concession de l’Iran, de la terrifiante condition des femmes dans ce pays, de là difficulté de s’intégrer dans un pays étranger.

Elle est libre maintenant mais n’arrive pas à se débarrasser du poids de son passé (que le lecteur connaîtra à la toute fin), de son enfance dans une famille où les enfants sont traités comme un troupeau. Ce n’est pas tant du français qu’elle souhaite s’imprégner c’est aussi oublier tout ce qui a précédé son arrivée en France.

La seule chose qui m’a un tout petit peu gênée est le prénom de la jeune femme : Roxane qui me semblait très français comme prénom (un petit tour sur wiki et les prénoms persans me dit que Roxana est un prénom persan et signifie « beauté lumineuse »
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Les putes voilées n'iront jamais au Paradis !

Au moment où l'on parle de "normalisation" des relations avec l'Iran, ce livre arrive comme un coup de poing. Statut des femmes, statut des prostituées, misère sexuelle des hommes et des femmes, liées à la misère tout court. Violence inouïe d'une société (d'une religion ?) pour qui certains sangs "ne comptent pas", pour qui certains meurtres ne comptent pas. L'auteure s'appuie d'ailleurs sur des faits réels, meurtres de prostituées par un tueur en série que l'hypocrisie religieuse a eu toutes les peines à condamner.

En tant que femmes, cette dénonciation des violences faites aux femmes (et pas seulement aux putes, mais naître femme, dans ce monde là, n'est-ce pas naître pute ?) ne peut que nous bouleverser.

Mais il y a autre chose dans ce livre : une écriture percutante et incisive, l'emploi systématique du mot cru, la construction romanesque qui entrelace l'histoire de deux figures centrales et celle des putes assassinées, celles-ci ayant seules le droit à la parole. La revendication sans concession d'une sexualité féminine, laquelle se fait avec une légère teinte d'érotisme qui seule, vient atténuer la violence de l'oeuvre - toutes ces qualités font qu'on est aussi en présence d'une création littéraire et justifient amplement l'engouement du public.
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Je ne suis pas celle que je suis

En 1994, une jeune femme d'origine iranienne, Donya, prend rendez-vous avec un psychanalyste après une tentative de suicide. Elle vit à Paris depuis quelques années, commence à maîtriser le français et ne sait que faire de cette vie qu'elle a choisie et où elle se sent si mal. En 1990, en Iran, dans la ville étudiante de Bandar Abbas, deux jeunes gens se rencontrent dans le plus grand secret : Armand et une jeune fille dont on comprend qu'il s'agit aussi de Donya. L'auteur alterne ces deux facettes de la même jeune femme, et chacun des chapitres passés sur le divan, ou dans le fauteuil du psy, éclaire un chapitre relatant son passé en Iran, et vice versa.

Le thème principal est celui de la condition des femmes en Iran, qu'elles soient enfants, jeunes filles ou jeunes femmes, et on ne peut y rester insensible. Donya a une personnalité qui n'est pas du genre à s'effacer et elle rencontre encore plus de difficultés que d'autres à se conformer aux dictats du régime, et elle en subira des conséquences très dures. Partir, quitter l'Iran devient pour elle le seul but à atteindre, même si elle songe à un moment à attaquer de l'intérieur ce régime des ayatollahs qui restreint la vie des femmes à moins que rien. Mais son enfance marquée de scènes tragiques, sa jeunesse aventureuse la poursuivent jusqu'à Paris et elle cherche un apaisement à ses cauchemars au travers de la psychanalyse.

Je retrouve Chahdortt Djavann découverte et appréciée il y a quelques années avec Comment peut-on être français ?, dans un registre un peu moins léger, beaucoup plus intime, mais avec un personnage toujours touchant et qu'on a envie de suivre davantage. D'ailleurs ce roman est intitulé Psychanalyse I et sera donc suivi d'au moins un autre. Malgré ses plus de cinq cent pages, je n'ai pas trouvé de longueurs, mis à part quelques pages à peine un peu didactiques sur la psychanalyse ou la condition des femmes en Iran. Les pages qui se passent dans le cabinet ne sont pas longues, tant les personnalités de Donya s'y succèdent, car cette jeune femme souffre entre autres de se sentir partagée entre différentes individualités. Quant à la vie privée du psy, elle constitue quelques petites pauses rafraîchissantes et teintées d'humour qui sont les bienvenues.
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La Muette

La muette est un roman assez court de Chahdortt Djavann. De cette auteure iranienne, j'avais lu il y a quelques mois le pamphlet À bas les voiles. La muette est une œuvre de fiction derrière laquelle, on retrouve l'engagement de l'auteure pour la condition féminine dans son pays natal.



Le livre est écrit sous la forme d'un journal tenu par Fatemeh, une jeune fille de quinze ans issue d'un quartier pauvre. Emprisonnée et condamnée à la peine capitale, elle nous raconte son histoire et celle de sa tante paternelle pour qui elle avait beaucoup d'affection.



Depuis qu'elle a assisté au féminicide de sa mère par son père, la tante n'a plus prononcé un mot. "Le fait qu'elle fût muette lui donnait une liberté que certainement elle n'aurait pas pu avoir si elle avait parlé. Être muette signifiait en soi ne pas être comme les autres, son mutisme éveillait la méfiance des autres ; elle était scandaleusement différente et, avec ça, elle avait le chic pour se faire des ennemis."



La muette devient un modèle d'émancipation pour la jeune fille. Dans un Iran où les femmes n'ont pas droit de sortir la tête découverte ou d'avoir de désirs, oser aimer un homme peut avoir des conséquences désastreuses. Au fil du récit, on découvre peu à peu les raisons de l'emprisonnement de Fatemeh.



Un beau roman à découvrir en quelques heures, touchant et effrayant pour la part de véracité qu'il contient.
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Et ces êtres sans pénis !

Ce récit autobiographique est aussi un hommage à des femmes iraniennes maltraitées, violées, emprisonnées, assassinées uniquement parce que femmes.

L'auteur commence par évoquer le double deuil qu'elle a fait porter à sa mère après la mort d'un fils merveilleux à onze mois, en sortant "sans pénis" d'entre ses cuisses. Elle raconte son exil en France, sa volonté de devenir "écrivain français" ses difficultés avec cette langue, elle qui manie pourtant avec brio le subjonctif imparfait, et la place quotidienne de l'Iran dans sa vie.

Elle relate ainsi les existences détruites d'Azita, adolescente emprisonnée pour avoir joué avec l'eau d'une fontaine un jour de canicule, de Négar, défigurée à la place de son amie, de Sara, violée pour avoir enlevé son voile en public et de la femme de l'ancien maire de Téhéran, premier conseiller de Rohani tuée "accidentellement" de cinq balles de révolver tirées par son mari.

Après ces quatre récits dont chaque personnage montre les violences imposées aux femmes en Iran uniquement en raison de leur absence de pénis, elle "sort du roman" et imagine sa propre révolution, rejoignant sa famille en Iran pour participer à la libération de ce pays.
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