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Critiques de Chantal Thomas (509)
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Les Adieux à la Reine

En 1810, dans une Vienne où Napoléon triomphe, Agathe-Sidonie Laborde fête ses 65 ans entourée de ses amis, comme elle des Français exilés depuis la Révolution. Elle se remémore alors son départ...

Son récit nous fait revivre les trois jours qui ont véritablement marqué le début de la Révolution, les 14, 15 et 16 juillet 1789. Alors qu'au départ personne ne semble croire à la prise de la Bastille, la panique devient ensuite générale lorsqu'est publiée la liste des "286 têtes à couper", et tous veulent fuir... L'héroïne, lectrice adjointe de Marie-Antoinette, s'enfuit avec Gabrielle de Polignac, favorite de la reine, et sa famille, sur ordre de la souveraine qui souhaite les protéger.

Un très bon roman historique qui nous fait vivre une période sur laquelle on a déjà beaucoup écrit, la Révolution française, d'une manière nouvelle et différente, notamment par le choix original d'écrire tout un roman en se concentrant sur trois jours. Chantal Thomas, loin des descriptions habituelles, nous montre ici un Versailles sale et délabré, et une Marie-Antoinette qui a avant tout besoin d'amitié.
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L'échange des princesses

Septembre 1721. Philippe d'Orléans est Régent de France. Afin d'assoir le pouvoir du pays et de consolider les liens avec l'Espagne, il a une idée de génie : unir le roi Louis XV, âgé de 11 ans, à la toute jeune infante d'Espagne Anna Victoria – elle n'a que 4 ans -, en échange de quoi il propose de donner sa propre fille, Louise Elisabeth de Montpensier, 12 ans, en mariage au Prince des Asturies, héritier du trône, qui a 15 ans. Quelques mois plus tard, chacune des princesses quitte sa cour pour se rendre à celle de son promis, et se croisent à la frontière sur la rivière de la Bidassoa. Anna Victoria, malgré son très jeune âge, est accueillie en grande pompe et, si son mariage n'est pour l'heure qu'une promesse, puisqu'il faut attendre qu'elle ait 13 ans pour la marier, elle n'en est pas moins traitée comme une future reine. Les courtisans jouent à la poupée et rivalisent de cadeaux pour elle, qui n'a d'yeux que pour Louis XV au visage si beau, lequel n'a que faire de cette petite fille bien encombrante. Pendant ce temps, à la cour d'Espagne, Louise Elisabeth fait subir à tous son caractère difficile et ses lubies, refusant de se plier au jeu des convenances et de paraître aux bals, tandis que son promis n'est intéressé que par la chasse…



Roman historique donc, émaillé par les nombreux extraits de correspondance échangés entre les princesses et leurs parents. Si on fait abstraction de la difficulté à identifier les personnages, qui sont tour à tour nommés par leur nom, leur surnom ou leur fonction, le récit nous emmène dans une fresque de quelques années de la cour à la fin du 18ème siècle, avec ses intrigues et ses arrangements – les deux princesses ne sont rien moins que vendues au profit d'enjeux politiques qu'elles ignorent -, avec ses ornements, ses fastes, et sa cruauté : on ne peut que s'émouvoir de l'indifférence du roi et de la reine d'Espagne pour leur petite Anna Victoria, mais aussi pour leur fils qui, héritier du trône, quémande jusqu'à l'humiliation un baiser de sa mère, qu'elle ne lui donnera jamais ; le sort réservé aux deux promises, pauvres ignorantes sacrifiées à l'autel des intérêts politiques, n'en est pas moins impitoyable, quand la cour se désintéresse d'elles tout aussi rapidement qu'elle les a portées aux nues.


Lien : http://www.usine-a-paroles.fr/
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L'échange des princesses

Anna Maria Victoria, infante d’Espagne âgée de 4 ans est expédiée en France pour y épouser le futur Louis XV. En échange, Philippe d’Orléans, le Régent de France, envoie sa propre fille, Melle de Montpensier, 12 ans, outre-Pyrénées pour s’unir à l’héritier de la couronne espagnole. Echange de princesses donc, un peu échange de bons procédés et surtout grande manigance politique ayant comme but ultime le renforcement des deux grands pouvoirs royaux de l’époque. Peu importe l’avis des futurs époux.

Si elle n’était pas réelle, cette histoire serait uniquement rocambolesque. Dans les faits, elle se révélera doublement tragique. Aux cours des correspondances échangées, on mesure la distance entre la scène et les coulisses de l’histoire. En dépit de leurs caractères et de leurs destinées, l’une et l’autre seront sacrifiées au nom de la politique.

Roman historique construit à partir d’archives inédites, l’échange des princesses est également un tableau effrayant et sans concession de la vie dans les cours de Versailles et Madrid.

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L'échange des princesses

1721 : Philippe d'Orléans est Régent, Louis XV a onze ans et doit encore attendre deux ans pour atteindre la majorité. Philippe d'Orléans aime le pouvoir et compte bien le garder. Lui vient une double illumination pour retarder l'arrivée d'un dauphin et consolider une paix fragile avec l'Espagne : unir les familles par deux mariages ; Louis et la très jeune infante qui n'a pas encore quatre ans, et le fils de Philippe V, Don Luis, quatorze ans avec la propre fille du Régent, Louise-Elisabeth, 12 ans. L'alliance est acceptée par le roi d'Espagne malgré sa haine envers le Régent qui lui a déclaré la guerre deux ans plus tôt. Chantal Thomas a fouillé méticuleusement les archives, lettres et documents officiels pour imaginer les cinq années qui vont suivre, les manigances politiques dont ces quatre enfants seront l'enjeu, car personne ne se préoccupe de leur avis. La petite Anna Maria Victoria se pâme d'amour pour le beau Louis, meuble sa solitude avec ses poupées et trouve de l'affection auprès de la Princesse Palatine et de la duchesse de Ventadour, le jeune roi ne s'intéresse qu'à la gent masculine et à la chasse ; Louise-Elisabeth d'Orléans crache sa colère auprès du Prince des Asturies, se dévergonde avec ses suivantes avant de basculer dans la folie, tandis que Don Luis se meurt d'amour.

Acclamées et admirées, les futures reines seront vite oubliées, humiliées, dissoutes dans l'Histoire et les manipulations politiciennes.

L'auteure s'est approprié le langage de la Cour, alternant l'imaginaire enfantin, le protocole et l'étiquette : une amusante façon de revisiter l'histoire en immersion dans cette ambiance du 18ème.
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L'échange des princesses

Suite à la mort de Louis XIV, c’est à Louis XV, son arrière-petit-fils, de monter sur le trône. Mais ce dernier est alors trop jeune pour gouverner. La Régence revient donc à Philippe d’Orléans. Celui-ci aime la position de pouvoir qu’il occupe et ne tient pas à ce que cela s’arrête. Si Louis XV meurt sans héritier, c’est au Régent que reviendra le pouvoir. À partir de ce constat, il va mettre en place un plan « diabolique ». Il propose un mariage entre Louis XV, onze ans, et l’Infante Maria Anna Victoria, 3 ans. La menace d’un héritier est donc repoussée pour quelques années. En outre, le Régent place ses espoirs en la santé fragile du Roi. Mais ce mariage arrangé ne lui suffit pas, il tient également à marier l’une de ses filles, Mademoiselle de Montpensier, à l’héritier d’Espagne afin de renforcer son propre pouvoir. L’échange s’effectue en 1722, mais rien ne se passe comme prévu et voilà que quelques années plus tard l’échange se fait en sens inverse.



Difficile de mettre ce livre dans une « case »… c’est un roman historique, certes, mais il prend plus l’apparence de ce que j’appelle une biographie romancée. Le récit à la troisième personne y contribue. L’auteur nous guide à travers l’Histoire et l’histoire. On observe les faits, les événements, et l’auteur étaye ses dires d’extraits de correspondances authentiques. Ce qui rajoute beaucoup de crédibilité à l’ensemble. Après ce n’est pas non plus une biographie au sens stricte du terme, car ce livre revient "seulement" sur quatre ans de quatre personnages principaux : le Roi, deux princesses et l’héritier d’Espagne. Quatre ans d’une grande importance.



La suite sur le blog :)
Lien : http://antredeslivres.blogsp..
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L'échange des princesses

A la base ce genre de roman n'est vraiment pas mon style, mais je dois avouer que c'est très bien fait! Une bonne écriture, une base et une chronologie réelle et étoffée de véritables extraits de lettres entre les 2 familles royales, une histoire atypique...bref, un roman qui séduira les amateurs de roman historique, et les autres!
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Le testament d'Olympe

Spécialiste du XVIII e siècle, Chantal Thomas est une historienne remarquable et une écrivaine intéressante au style aisé et fluide.

Si Le testament d'Olympe est un vibrant témoignage de la condition féminine de l'époque, je n'ai pas vraiment été émue par le destin de ces deux jeunes sœurs.

Filles d'une famille nombreuse bordelaise, élevées dans la misère avec une mère bigote et un père oisif, Apolline et Ursule ont peu de chance de s'en sortir. Ursule choisit la fugue et l'ambition de sa faire remarquer par la noblesse et Apolline est exilée au couvent.

La première partie du récit est consacrée à Apolline et à la vie sectaire du couvent où chaque acte est prière et où la bonté n'a aucune place. Cette ambiance réelle et hypocrite me met très mal à l'aise. devenue préceptrice dans une famille normande, elle est alors appelée à Paris au chevet de sa sœur, dénommée dorénavant Olympe Aubain.

La seconde partie est la lecture du testament d'Olympe qui explique l'accès à son rêve de grandeur et la plus dure descente vers la misère d'une femme répudiée. Là aussi, on retrouve hypocrisie et maltraitance des femmes. Le jeu des nobles et des puissants anéantit les jeunes beautés déflorées. Olympe passe du faste caché à la misère le jour où la Pompadour visualise la traîtrise du roi Louis XV.

Là encore, je n'ai pu que détester les personnages, tant la manipulation du duc de Richelieu que la bassesse de Louis XV, soumis à une Pompadour toute puissante.

Bien sûr, mon dégoût des personnages prouve la grande maîtrise de l'auteur à évoquer la réalité d'une époque.

Par contre, je regrette que les deux parties soient aussi disjointes et que l'auteur ne nous fasse pas davantage profiter de sa connaissance du siècle. Car, à part l'évocation de la guerre des sept ans, la lutte contre le jansénisme, seuls la grande misère du peuple et les amusements du roi sont largement évoqués.

L'auteur a voulu se restreindre à la vision des deux sœurs, ce qui me laisse insatisfaite vis à vis des attentes que je peux avoir d'un roman historique.
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Café Vivre : Chroniques en passant

Café Vivre (2020) est un livre de Chantal Thomas, chroniques parues dans le journal Sud-Ouest entre 2014 et 2018. Elles parlent de littérature (Diderot, Mauriac, ...), de villes (Arcachon, New York,, ...) ou d'autres aspects culturels. Un regard pertinent et érudit, une lecture plaisante.
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Les Adieux à la Reine

Dans ce roman, Cantal Thomas nous emmène à la Cour du roi Louis XVI dirant ces trois jours fatidiques pour la monarchie françaiqe (14,15 et 16 juillet 1789).



À travers les yeux d'Agathe-Sidonie Laborde, lectrice de la reine Marie-Antoinette (mais personnage fictif), nous découvrons la panique et l'effarement à Versailles suite à la prise de la Bastille et les décisions et évènements qui en ont découlés. C'est une véritable débandade, chacun craignant pour sa vie et cherchant par tous les moyens à fuir. Nous y voyons à quel point le train de vie habituellement fastueux est bouleversé, les règles bafouées et parfois la bienséance oubliée.



L'auteure nous y décrit également l'entêtement de la reine à vouloir partir (ce qui aurait peut-être pu la sauver, mais aussi son profond attachement à Gabrielle de Polignac, ainsi que les sentiments ambigus de la population envers cette reine étrangère.



Le rythme est assez lent et contemplatif, non dénué d'un intérêt historique, mais je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages ni à ressentir de la compassion pour eux. Ce ne sera malheureusement pas une lecture marquante.
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Les Adieux à la Reine

Déçue par cette lecture, je m'étais imaginée que ce livre serait aussi intéressant que "l'Échange des princesses" que j'avais beaucoup aimé.



Ne m'étant particulièrement jamais intéressée aux évènements qui se sont déroulés les 14/15 et 16 juillet 1789 à l'intérieur du château de Versailles, ceux qui se déroulèrent à Paris ont suffisamment retenus mon attention, je me suis sentie perdue. Wikipédia m'a informée sur le rôle de la Duchesse Gabrielle de Polignac, son "emprise" sur Marie-Antoinette, et en quelque sorte l'effacement de la Princesse de Lamballe qui en 1792 paya cher son attachement à la Reine.



Le récit d' Agathe Sidonie, personnage fictif en lectrice de Marie-Antoinette, nous décrit une Cour déboussolée , peuplée de courtisans paniqués , par le début de révolte des parisiens. Difficile pour le lecteur de sentir la moindre compassion pour eux. Seule Honorine, l'amie de la lectrice, semble consciente de la réalité des faits.

Je n'ai pas vu le film qui en a été tiré en 2011.
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Les Adieux à la Reine

La Révolution française vue côté Cour ! Trois jours ,les 14,15,16 juillet 1789 ,racontés par la fidèle lectrice de Marie-Antoinette ,trois jours qui ont fait basculer la France et peut-être le monde dans une autre ère.

Ce roman est aussi une chronique de la vie quotidienne des courtisans dans le chateau de Versailles ,une vraie ville finalement où ceux qu'on appelle "les logeants" se rendent visite , sympathisent ou non .Après la prise de la Bastille une vraie panique s'est emparée d'eux et J'aurais aimé avoir un plan du chateau pour mieux suivre leur fuite dans le dédale de corridors , galeries , bosquets du chateau .Chantal Thomas est une très belle plume et ce récit un plaisir de lecture
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L'échange des princesses

Me voilà plongée dans la vie de jeunes princesses dont le destin va basculer suite à des décisions politiques sur leur sort.

La vie de princesse et future reine n'est pas toute rose, entre obligation due au rang et devoir d'abandonner ces parents, l'une à 4 ans, l'autre à 11 ans pas toujours facile de vivre "normalement".



J'avais écouté le podcast sur cette affaire et c'était particulièrement intéressant.

J'ai mis du temps à sortir ce livre de ma PAL mais finalement je l'ai lu avec beaucoup de plaisir, j'ai tout de suite aimé le style d'écriture et l'effet miroir entre Versailles et Madrid.



Entre intrigues, coup bas, enfants enlevés à l'enfance sans ménagement voici la vie des grands, des futurs rois et reines.

J'aurais voulu un arbre généalogique en début de livre pour resituer entièrement la famille.



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Café Vivre : Chroniques en passant

Comme une balade au rythme des saisons, une déambulation au fil des rencontres et des choses de la vie, de Paris à New York, d'Arcachon au Japon. Une invitation à croire "que chaque matin contient une occasion de départ et une chance d'aventure."

Très enrichissant.
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Café Vivre : Chroniques en passant

Chantal Thomas a réuni là les chroniques mensuelles écrites pour le journal Sud-Ouest, de 2014 à 2018. Ce sont donc plus des nouvelles qu'un roman.

Elle voyage entre New-York, Paris, Bordeaux, Arcachon, Buenos-Aires, et nous fait partager des moments de vie, ses rencontres, aussi bien physiques que littéraires avec Voltaire, Colette, Rousseau, Mauriac ou musicales.

C'est bien écrit, instructif, agréable à lire, léger. Certaines chroniques sont plus intéressantes que d'autres. Cela forme une sorte de recueil de nouvelles.
Lien : https://www.unebonnenouvelle..
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Les Adieux à la Reine

Ce roman m'a tout d'abord fait penser aux jeux vidéo culturels où un personnage qui doit résoudre une énigme se rend en différents lieux pour interroger des témoins et collecter des indices.

Ici, nous suivons la lectrice de Marie-Antoinette, dans les dédales de Versailles, entre le 14 et le 16 juillet 1789.

Elle rend ainsi notamment visite à Jacob-Nicolas Moreau, historiographe du Roi et au capitaine Laroche, concierge de la Ménagerie royale, chacun lui racontant une bribe des événements en cours.

J'ai d'ailleurs été surprise de constater des similitudes entre la description du capitaine Laroche dans Souvenirs d'un page de la cour de Louis XVI du comte d'Hézecques (consultable sur Gallica) : « le capitaine Laroche, bien galonné et aussi chargé de bagues et de diamants qu'un financier, était l'être le plus sale qu'on pût rencontrer, et jamais sanglier dans son bouge ne laissa échapper d'odeurs aussi fétides » et dans le livre de Chantal Thomas : « Laroche, grand, brun, de belle prestance, fort galonné et enrubanné, aussi couvert de bagues et de diamants qu'un financier était l'être le plus fétide qu'on puis imaginer».

Si le livre est assez intéressant sur le plan de la vulgarisation historique, il manque un peu de souffle et de chair. Il décrit notamment une passion non partagée qu'aurait ressentie la Reine pour la Duchesse de Polignac qui m'a laissée un peu de marbre.

Il prend un peu plus d'ampleur quand il décrit un Château de Versailles en partie déserté dès le 16 juillet 1789 qui voit la fuite de nombreux courtisans dont les Polignac et le Comte d'Artois, futur Charles X et il restitue assez bien l'ambiance délétère qui devait y régner et la perte de contrôle totale du Roi sur les événements.

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L'échange des princesses

Chantal Thomas, connue pour sa fine connaissance du dix-huitième siècle et ses essais sur Sade, Casanova ou encore Marie-Antoinette, a consacré une partie de son œuvre à un genre particulier, le roman historique ou, plus exactement, la mise en situation fictionnelle de personnages et/ou d’évènements historiques. L’échange des princesses relève de cette catégorie en retraçant les alliances matrimoniales croisées conclues entre l’Espagne et la France en 1722. Le jeune roi Louis XV épouse l’infante d’Espagne Anna Maria Victoria de Bourbon, et le prince des Asturies – futur Louis 1er – se marie à Mlle de Montpensier, l’une des filles du régent Philippe d’Orléans. Cet arrangement qui ramène la paix entre les deux pays est l’occasion pour la romancière de narrer d’un côté les tours et détours du destin d’une enfant de quatre ans commandé par la raison d’État et, de l’autre, la trajectoire catastrophique d’une adolescente peu préparée à vivre dans une cour étrangère austère et étouffante.

Pourquoi l’histoire ne m’a-t-elle pas captivée ? Peut-être parce que la psychologie qui sous-tend le comportement de l’infante-reine m’a paru parfois assez éloignée de la vraisemblance. La plume de Chantal Thomas est froide, sèche, et son style ne porte pas quand il s’agit de créer chez le lecteur une empathie pour la petite fille arrachée à son entourage familial pour être mariée à un roi de douze ans. Elle transforme Anna Maria en singe savant et, pour restituer son univers d’enfant, elle fait parler ses poupées, ce qui rend encore plus artificielle son approche de l’enfance. Quant à Louise-Élisabeth d’Orléans, elle lui dessine dans un premier temps un portrait à charge pour ensuite nous horrifier par sa déchéance. Certes, le Régent avait fort négligé l’éducation de ses enfants, mais le roi Philippe V qui avait lui-même épousé une reine-enfant, Marie-Louise Gabrielle de Savoie, devait quand même trouver de temps à autre quelque charme à sa belle-fille. Nul doute que l’auteure a apporté beaucoup de soin à la recherche documentaire, mais son roman manque de chair en se refusant à créer de vrais personnages dans la crainte de trahir la vérité historique pour la fiction romanesque.
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Souvenirs de la marée basse

J'ai été surprise par cette lecture : je m'attendais à un roman, au lieu de quoi j'ai découvert le récit de souvenirs d'enfance. Presque les miens, moi qui ai aussi passé tous mes printemps, étés et automnes les pieds dans l'eau, en bord de mer, à construire châteaux de sable et amitiés fugitives.

Voilà, c'est exactement ça : j'ai reconnu mon enfance, au travers d'une écriture qui m'a vraiment charmée, et donc, par la même occasion, profité d'un grand bol d'air iodé, ambiance qui a le don de me requinquer.
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L'échange des princesses

une bien agréable manière de découvrir cette période , et les us et coutumes concernant les mariages et arrangements princiers et royaux .
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Souvenirs de la marée basse

Nager, nager, nager...



Je me suis noyée !



C'est sans trop de conviction que j'ai tourné la dernière page de ce roman. J'avoue que c'est surtout le cadre qui m'avait attirée. Arcachon, la ville d'hiver, la ville d'été, sont tout autant d'endroits que j'affectionne particulièrement.



A travers une narration qui tourne en rond, une petite fille seule et délaissée par sa mère pour qui seule la nage compte, j'avoue m'être engluée dans des élucubrations qui n'en finissent pas et dont la finalité m'a échappé.

De fait, cette histoire morne et un peu glauque donne à l'endroit la même tonalité, ce qui m'a réellement dérangé. Dommage car l'écriture est irréprochable.



Une lettre à sa mère que l'auteur livre, plus qu'un roman.
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Souvenirs de la marée basse

Roman ou pas roman? Sur la couverture il est écrit roman mais c’est Chantal Thomas tout d’abord enfant puis adulte qui parle d’elle de sa mère, de l’océan, d’Arcachon.

L’évocation des plaisirs de l’enfance à la plage, remue de doux souvenirs chez tous ceux qui, enfants, ont passé l’été sur une plage de la côte atlantique. Cette liberté, ce bonheur décrits avec délicatesse par Chantal Thomas moi aussi, qui ne fut que vacancière, je les ai ressentis avec autant d’intensité qu’elle.

Mais que penser de cette mère infantile, fantasque, dont le seul intérêt dans la vie est de faire des longueurs de crawl? La mère et la fille n’ont pas toujours été proches lorsqu’elles vivaient sous le même toit, par la suite la fille s’est rapprochée de cette mère-enfant.

La lecture n’est pas désagréable mais si Chantal Thomas n’était pas l’auteur du magnifique L’échange des princesses et autres romans historiques ce récit serait sans doute passé inaperçu.


Lien : https://ffloladilettante.wor..
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