Chie Inudoh

Ce n'est pas évident de rédiger une critique sur une femme qui peut être considérée comme la "première grande femme dont l'histoire ait gardé le nom". À vrai dire, c'est clairement ce que je recherchais : une femme qui dénote. Je pense qu'en refermant ce premier tome, le contrat est plutôt bien rempli !



Si vous arrivez à mettre de côté ce que vous avez pu lire dans les bouquins, que vous acceptez le fait que ce soit une adaptation ou tout simplement que vous preniez du recul sur ce qu'on pense savoir de plusieurs personnes ayant vécus il y a plus de 3500 ans, ce manga est fait pour vous !



Je pense qu'on va adorer détester Thoutmosis II, le demi-frère de notre héroïne Hatchepsout. J'avoue que parfois je trouve ça un peu trop. C'est le gros macho qui veut écraser tout le monde et surtout montrer sa domination sur les autres, et en particulier sa demi-sœur. J'espère que l'auteur ne va pas faire que le tourner en ridicule ou en faire un piètre manipulateur. Car oui, pour l'instant, il brille par son incompétence !



J'ai quand même aimé suivre Hatchepoust. Les dessins sont agréables et la lecture est fluide. J'ai hâte d'avoir le tome 2 mais j'espère que ça va décoller !

Première partie bien compliquée pour Djehouty, on le voit cependant évoluer et s'apaiser malgré les tensions politiques qui l'entourent. Mais revenons à la reine, ce tome sera encore bien éprouvant pour elle dans les scènes à suivre. Sa relation avec son fils s'améliore tandis que celle avec sa fille se détériore. Partageant la même soif de liberté et le même caractère, il fallait bien que ça explose. Il n'y aura pas que cette relation qui va exploser... Une série historique bien romancée !

Pour tous les amateurs de l'histoire de l'Égypte ancienne, vous serez ravis de cette immersion au pays des Pharaons. Les deux premiers tomes de ce manga m'ont vraiment beaucoup plu, la série en comptabilise neuf à ce jour, que je compte bien découvrir.



🔺️🇪🇬Tome 2:

Sethi est parti en campagne afin de venger la mort de son père. Chepsout prend donc les rennes du pouvoir en son absence et découvrira l'envers de la Cour, ses petits complots et mesquineries mais aussi qui seront ses vrais alliés. Sa personnalité gagne en maturité et en assurance pour contrecarrer les plans douteux de ses ennemis, qui ne voient pas d'un bon œil les changements qu'elle souhaite apporter à l'Égypte.



Vraiment charmée par cette série, enrichissante et pleine de rebondissements, je vous parlerai des tomes 3 et 4 très prochainement.
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Avant dernier tome de la série ... Hatchepsout vieillit et songe à l'avenir : qui va lui succéder?

Djehouty veut régner bien sûr et développer le pays par des conquêtes militaires.

Mais un ou plutôt une autre prétendante se profile : la princesse Néférourê accompagnée de Senmout, l'achitecte rejeté par sa mère.

Ah vivement la sortie du tome 9!

(Sans Spoil)Ainsi était la Reine d'Egypte, Chepsout. Malgré un mari en mode gros macho "les femmes à la cuisine!!"... Elle a beau tout faire, elle ne peut luter contre cette société sexiste qu'en s'attaquant à la racine du mal. Chepsout se rend au doléances, écoute le peuple, accueille les invités diplomatiques (Qui, Le pharaon, Thoutmosis, lui, n'a que faire de la diplomatie et ne pense qu'à régler tout les problèmes par la guerre.) Seulement vu son refus "d'écarter les cuisses" devant le Pharaon, Chepsout se retrouve sur la sellette, quoi qu'il en soit, dans l'état actuel des choses, c'est Thoutmosis qui détient le plus d'autorité, il peut choisir d'épouser une autre noble, du même sang. Chepsout va elle donner naissance à un enfant de Thoutmosis? Mais je ne vous dévoile rien...

On a souvent dit que Jésus était le premier féministe, ainsi que Socrates, mais la période d'Egypte Antique est bien plus ancienne... Ainsi le féminisme aurait-il été là au commencement? Ou pur anachronisme de l'auteur?

En plus une femme au pouvoir... Même ici en 2021 en France, beaucoup ne sont pas préparés à élire une femme présidente (Même si Marine Le Pen n'est pas très féminine...).

Tout comme le sénat convoitait le trône de César, les hauts dignitaires, s'ils sont d'accord sur le fait de tenter d'assassiner le Pharaon pour prendre sa place, fomentent aussi de se débarrasser de la reine juste après.

Sautons du coq à l'âne: Tabia est super classe, c'est elle qui donne des cours de féminités à Chepsout. Et c'est dingue comment le fait de gribouiller des traits droits sous les yeux donne un air à la fois confus, ivre et attirant.

Quant aux mariage organisés... Chepsout veut marier sa petite sœur à un noble chef d'une autre civilisation, celle-ci refuse au début, mais le feeling passe bien... Thoutmosis décide de lui couper l'herbe sous le pied !! Il épousera la petite sœur de Chepsout... Ce qui fait que... Vu que Chepsout et Thoutmosis sont frère, que ce type vient d'épouser ses deux sœurs! Moi Pharaon, je n'aurais pas osé ahah...

Tout ça pour dire que des fois, les gens qu'on a sorti de la misère sans aucune autre raison que la charité, se révèlent des alliés précieux...

J'espère que Thoutmosis trouvera une fin tragique à la hauteur de son machisme, sa méchanceté et son arrogance...

Mais cela me fait penser à une autre œuvre particulièrement bien connue du féminisme, j'ai nommé Game of Throne. Ce féminisme va il se radicaliser comme Daenerys, qui jouissait d'une grande popularité à ses débuts tout comme Chepsout. Ou en une souveraine sévère, tactique, mais juste et avec un peu de morale, Cersei. Ou encore le féminisme d'Arya, qui paraît peu compatible avec la figure sédentaire de Chepsout. Ou mon préféré, le féminisme de Sansa, inféodé et indépendant, mais pacifique et bienveillant.

Merci d'avoir tout lu! C'est un livre qui m'a plu, avec de bons rebondissements, il lui manquait un "je ne sais quoi" pourtant!... Alors, voulez vous que je fasse une critique du tome 4?!... Peace & Love.:)...
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Le problème de l'héritier du pharaon est très présent dans ce tome, puisque la favorite de Thoutmosis, Sothis, est prête à tout, même au meurtre, pour être la première à mettre au monde l'enfant héritier.

Mais Hatchepsout est maintenant aguerri aux rouages de la politique : elle manipule et complote tout aussi bien que les hommes!

Un nouveau tome toujours aussi bien documenté et passionnant sur cette reine insolite.

Thoutmosis II part en guerre pour venger son défunt père. Hatchepsout en profite donc pour essayer d'asseoir son pouvoir avec l'aide d'alliés. Mais ses ennemis sont nombreux et se cachent dans l'ombre de pharaon.

La reine apprend les risques liés au pouvoir et doit faire face à de nombreuses difficultés. Mais elle le sait son destin sera grandiose !

On alterne entre la position de reine de Hatchepsout et celle qu'elle voudrait bâtir en tant que futur pharaon. C'est vraiment un bon volume car tout y est : les intrigues autour du jeune Djehouty, la douceur des classes d'astronomie de Neferoure, l'intelligence de la reine et l'amour que lui porte son amant Senmout. C'est historiquement romanesque car rien n'arrête cette reine mère extrêmement intelligente et portant les intérêts de son peuple avant tout. Avant même le bonheur de ses enfants. C'est parfois troublant à lire car on la ressent forte et prête à se battre pour atteindre son idéal égyptien et en même temps, elle délaisse malheureusement l'éducation de son fils violent et surtout malheureux. Vivement la suite maintenant que la reine est devenue le pharaon ;)

Sur le papier, ce manga avait tout pour me plaire : une héroïne forte qui lutte pour se faire sa place dans l’Égypte ancienne. Et dans les faits, le plaisir pris à découvrir cette histoire fut total !



Le gros point fort de ce manga est Hatchepsout, jeune femme destinée à devenir reine d’Égypte quand elle aurait souhaité être pharaon. Cette héroïne porte à bout de bras l’intrigue tellement l’autrice a travaillé et façonné son personnage pour le rendre fascinant, pétillant, attachant et émouvant.



Hatchepsout n’a qu’un objectif dans la vie : s’affranchir des conventions et devenir pharaon afin de faire honneur à ce titre que son sexe ne lui permet hélas pas de revendiquer. Pour cela, elle n’hésitera pas à rompre avec l’image féminine que sa famille souhaiterait qu’elle donne, se comportant, selon le dire de ses servantes et de son demi-frère, en garçonne. Mais peu importe pour la future reine qui mise plutôt sur sa force que sur sa beauté. Et c’est ce qui fait son charme ! Que c’est plaisant de voir une jeune femme qui tente d’imposer sa propre personnalité à un entourage qui attend d’elle un total dévouement à son futur époux, son demi-frère Séthi.



Au fil du temps, on la voit néanmoins se conformer à l’image que l’on attend d’une future reine. Sous ses sourires, se dessine alors ce voile de tristesse qui viendra ternir et assombrir son regard. Mais Hatchepsout n’a pas renoncé à sa liberté ! Une fois devenue reine, elle continuera son combat pour lutter contre l’ordre social et les conventions d’autant que son demi-frère, devenu pharaon grâce à elle, ne semble aucunement mériter ce titre. Une injustice qui renforce l’envie de la reine de prendre la place de son demi-frère/mari.



Dès ma rencontre avec cette héroïne, j’ai admiré son audace et sa force de caractère qui m’ont émue et inspirée. La personnalité hors norme de cette femme qui lutte contre la société et ses préjugés m’a donné envie de me jeter sur la suite de la série. J’espère sincèrement que l’auteure continuera dans sa lignée en nous proposant des intrigues et des épreuves à la hauteur d’une grande reine qui mérite bien plus que ce titre.



Quant à Séthi, qui deviendra l’héritier légitime du trône sous le nom de Thoutmôsis II, il semble bien pâle au regard de la personnalité pleine d’exubérance de son épouse. Les illustrations le présentent d’ailleurs sous un jour peu flatteur : avec un regard niais à la limite du bovin, il n’inspire pas vraiment le respect. Facile donc de comprendre que Hatchepsout n’a pas envie de laisser son royaume aux mains d’un être manquant tellement de grandeur et d’une vision éclairée pour assurer la souveraineté de l’Égypte…



J’ai quelque peu regretté que Thoutmôsis n’ait pas plus de consistance dans ce tome puisqu’il ne m’a pas paru être un antagoniste à la hauteur de Hatchepsout . La jeune femme semble donc plus en prise contre ses doutes et les conventions sociales que contre son frère qui lui laisse une relative autonomie. Mais je ne doute pas que les rapports entre les deux personnages se complexifient par la suite…



J’ai décidé de centrer ma chronique sur son héroïne, car pour moi, c’est elle qui porte le manga et c’est la raison principale qui va me pousser à dévorer tous les tomes. Mais le manga ne manque pas d’autres atouts : le lieu de l’action avec cette Égypte qui fascine, des informations historiques qui sont distillées avec parcimonie et subtilité, de somptueux décors et bijoux/vêtements, des dessins d’une grande précision et de toute beauté, un récit rythmé, l’introduction d’un personnage assez mystérieux mais qui semble aussi avoir son caractère… Tous ces éléments contribuent à rendre ce manga immersif et envoûtant.



En résumé, Reine d’Égypte est un manga que je conseillerais à tout le monde tellement le travail réalisé par l’autrice sur son héroïne est remarquable. Si vous aimez les personnages forts avec leurs moments de doute, mais surtout une volonté de fer, vous allez adorer vous plonger dans cette aventure. Et puis, sans être une spécialiste de l’époque, l’autrice semble avoir fait un réel travail de recherche retranscrivant à merveille l’ambiance si particulière de l’Égypte ancienne. Un sens du réalisme qui donne une autre dimension à cette série !
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C'est toujours avec plaisir que je me plonge dans cette série, et ce volume n'a pas fait exception à la règle.

Plus ancré dans la réalité, plus politique ou politicien, ce tome suit l'avènement au trône du nouveau pharaon et de notre héroïne en tant que régente. Les rares passages à tendance sentimentale tournent autour de Senmout, qui n'apparaît que peu. Le conflit avec le jeune pharaon semble inévitable, même si j'espère que la mangaka ne réutilisera pas les mêmes tropes qu'avec feu son père... j'attends un peu d'originalité. Que ce petit ait sa propre personnalité.

Graphiquement, c'est aussi toujours un plaisir !

J'ai hâte de savoir si le tome 5 enchaînera directement sur les événements du 4, ou s'il se déroulera quelques mois ou années plus tard. On sent la tension monter !

Je suis devenue une addicte de cette série : La Reine d’Egypte de Chie Inudoh. L’éditeur Ki-Oon a su trouver un filon dans le seinen historique. Avec le tome 3, le lecteur recevait un extrait gratuit d’Isabella Bird qui permet de fidéliser le public avec le genre et mettre en avant une autre série. Une collection intéressante qui présente de nouveaux talents dans le manga historique. Et on saluera cette idée de marketing.

Une excellente surprise ! Reine d'Égypte a bien fait parler de lui lors de sa sortie, il y avait de quoi être intriguée. Dès les premières pages, les graphismes m'ont conquise. Mais ce qui m'a convaincue, c'est le personnage de Chepsout. Elle m'a un peu fait penser à Arte, dans le sens ou elle est une femme dans une société où celles-ci ne sont pas prises au sérieux. Elle a beau être Reine, aux yeux des autres, elle n'est que porteuse de sang royal. Et pourtant, elle prend à coeur les intérêts de son royaume, qu'elle ne souhaite pas voir aux mains de son beau-frère, son mari. Ce dernier me fait bien rire, il est assez pathétique et n'en mène pas large face à Chepsout. En tout cas, j'ai bien aimé la détermination de cette jeune reine, et la façon dont elle essaie de lutter contre cette impuissance que lui confère son statut de femme. J'ai hâte de voir ce qu'elle va accomplir !

Enfin un manga sur une reine d'Egypte ça fait plaisir. Je ne connais pas assez l'histoire de l'Egypte à cette époque, je suis surtout calée sur la dernière reine d'Egypte Cléopâtre, (si vous connaissez des mangas ou BD sur elle je suis preneuse ;) ) J'ai beaucoup aimé ce premier tome, les dessin sublime je trouve, mes personnages sont magnifiques. Un mange qui est surtout pour les filles je trouve, si vous aimez les héroïnes en quête d'aventure je pense que ce manga peut vous plaire, il y a pas trop d'aventure pour l'instant mais à voir dans les prochains tomes je pense.

Au final, j'ai plus apprécié ce tome que le premier.

Cette fois, la reine s'intéresse à la construction d'un temple, ce qui nous permet d'en apprendre plus sur les "ouvriers" et l'organisation. Puis elle va ensuite être un peu forcée de s'intéresser de plus près au harem de Pharaon, qui est devenu bien sordide...



J'ai bien envie de découvrir la suite, d'autant plus que je me demande comment l'Histoire va être rendue. Normalement, Pharaon et Hatchepsout ont un enfant ensemble... Comment cela sera-t-il rendu dans le manga ?



Les illustrations sont toujours plaisantes et l'ensemble est clair à suivre.

Un manga tout public où l'auteur fait le récit romancé d'une reine méconnue d'Egypte, Hachepsout (pour situer, avant le règne de Cléopâtre). Sa personnalité, son tempérament et la mémoire historique lui confère un portrait d'une femme moderne pour son époque et féministe.



A l'époque où le pouvoir Egyptien est donné aux hommes, la princesse Hatchepsout vise le trône du pharaon et se bat pour s'affranchir des conventions ancestrales. Toutefois, elle se heurte aux traditions, à la pensée unique et à l'opulent orgueil de son demi frère, Sethi, devenu son mari et pharaon.



Le graphisme fait l'éloge d'une Egypte riche et esthétique. Ce manga se veut démontrer une fresque historique et bibliographique. Le dessin respecte l'engagement, néanmoins, les dialogues et l'argumentation sont à mon sens faiblardes pour reconnaître une récit appuyé et sérieux. C'est dommage.

Je constate une véritable progression positive dans ce tome 3. L'intrigue s'enchaîne bien, sans oublier des personnages mis volontairement de côté pour leur sécurité respective, comme le scribe Senmout.



Nous avons appris à détester le pharaon, et contempler sa déchéance jusqu'au coup de grâce était jouissif. Ce sentiment est d'autant plus captivant grâce à la prise de pouvoir de la Reine Hatchepsout. Sa résilience, déjà présente dans les deux premiers tomes, porte ses fruits. Malgré le sexisme persistant, elle parvient à tirer son épingle du jeu. Je me demande encore comment interpréter son geste. Est-ce de la soumission ? Je ne peux le croire. Est-ce de la sororité pour protéger sa sœur, Nefer ? Est-ce de l'abnégation ? Accepte-t-elle sa "condition" ? Je ne pense pas, du moins pas totalement.



Entre révélations, retournements de situation et affirmations de soi, ce tome 3 est, pour l'instant, le plus abouti. Ça valait le coup de poursuivre cette lecture !

Attention, je spoile un peu ;-)

Enfin, d'un autre côté, quand il s'agit d'Histoire, peut-on vraiment considérer ça comme du spoil ? On le sait que Louis XVI meurt décapité, et on le sait que Chepsout deviendra Hatchepsout, la première femme Pharaon ;-)



En l'absence de son frère et époux, Chepsout entreprend de développer son pouvoir, avec l'aide de son dévoué scribe Senmout. Elle va visiter un chantier de construction, et en faisant le parallèle avec la vie que mènent les prêtres d'Amon, elle va proposer, pour garantir la paix, de rendre les esclaves moyennant rançon.

Elle s'attire ainsi la fidélité de l'intendant Hapouseneb, soulagé d'avoir moins de bouches à nourrir. Cela ne ralentira pas les chantiers : elle l'a constaté elle-même, très peu d'esclaves sont au travail, ce sont pour l'essentiel des paysans. Seuls les autres prêtres sont mécontents, surtout le graveleux Sernseth, car ces jeunes et beaux esclaves leur servaient surtout à assouvir leur concupiscence…



En parallèle, désireuse de revoir ses amies d'enfance, au harem, elle s'aperçoit qu'une certaine Sothis y fait régner la terreur, et, décidant de la punir pour ses crimes et tardant - par compassion, à décider de la sentence, la situation se retourne contre elle au retour de son époux.



La voilà accusée d'adultère !



A la fin de ce second tome, Chepsout se retrouve privée de son bras droit Senmout, et entourée d'ennemis mortels. Mais elle s'est aussi fait quelques alliés au passage… Comment va-t-elle réussir à garder le pouvoir chèrement acquis et le développer ? Comment va-t-elle échapper aux manoeuvres de ses ennemis - dont, tout de même, Pharaon en personne !



Cette saga est vraiment bien faite, au-delà des manigances de cour, on a vraiment plein d'infos - sans s'en apercevoir - sur la vie à cette époque.

Bon, ce manga a clairement ses défauts. Le tout est assez prévisible et assez stéréotypé d'une part. Cependant, on assiste aussi à une femme qui tente de se construire dans un monde clairement misogyne et sexiste. Ainsi, la Reine fait des erreurs, essaie et s'améliore.

Certains diront qu'elle a un comportement enfantin voire naïf. Je pourrais répondre qu'avec ses cartes dans une telle société, elle fait preuve d'une sacrée force de caractère pour ne pas se laisser démonter par les situations qui ne sont pas à son avantage. On lui en a empêché quand elle en était petite. On lui met sans cesse des bâtons dans les roues pour l'empêcher de s'exprimer, d'apprendre, d'être ce qu'elle a envie d'être tout simplement.



Pour le moment, je n'arrive pas à être convaincu par le personnage de Sothis. Là aussi, tout est assez convenu et ses intentions se lisent comme si cela été écrit sur son front. Mais je pense et j'espère que ce personnage va prendre plus d'ampleur et qu'elle ne sera pas décrite que comme une femme qui veut du pouvoir à n'importe quel prix !



Je terminerai cet avis en trouvant que la déclaration du scribe Senmout est un peu trop soudaine à mon goût. Heureusement, le dernier chapitre permet de tempérer tout cela et ne pas tomber dans une romance banale. En tout cas, la lecture est toujours agréable et j'ai envie de continuer la série !

Affirmer son pouvoir quand on est une femme est une tâche très complexe. Ce n'est pas Hatchepsout qui dira le contraire. Les hommes se sont toujours approprié le pouvoir comme si c'était une chose naturelle. Apparemment l'intelligence et le savoir stratégique se trouvent dans les testicules. A moins, que cela soit du bon gros mensonge où chacun fait en sorte de garder son petit pouvoir. La régente voyage et veut instaurer une nouvelle façon de coopérer. "Hors de question d'utiliser la violence pour étendre notre territoire! Nous allons conclure des accords avec nos voisins sur un principe d'échange... pour instaurer des marchés qui profiteront à tous! C'est un système inédit... Mais je prouverai que le commerce apportera à notre pays un essor sans précédent!". Une approche innovante proposant un système gagnant-gagnant. Pour le développer, il faut convaincre toutes les parties. Le plus difficile n'est pas de prouver la viabilité du projet. Néanmoins qu'une femme puisse en être l'investigatrice et la gestionnaire. Le Prince-Pharaon Djehouty est pris en partie par beaucoup de personnes qui souhaitent l'utiliser. Pour la peine, pendant un temps, il va faire une formation de prêtre. Il reviendra plus tard et cela va engendrer de nouveaux rebondissements. Maintenant Hatchepsout est la première femme pharaon, le début d'une nouvelle aventure. Ce n'est plus la même personne car elle tuera de mains propres. Une femme qui sait se salir les mains. Derrière cette montée en puissance se trouve l'amour d'un homme fidèle et d'une petite fille adorable. Tout semble trop parfait. Que va t'il se dérouler par la suite? Chie Inudoh a bien mené sa barque pour happer le lecteur.

Je tombe par hasard sur ce tome de la série Reine d'Egypte. C'est le dernier ! Je trouve que la série termine en beauté même si la fin est douce-amère... Hatchepsout a donné envie de d'autres de suivre son exemple, malheureusement, pour le bien de la dynastie, il a été décidé d'effacer les traces de ses actes. Je me demande vraiment à quel point l'histoire est fidèle, mais même s'il y a un peu de romancé, cela me plaît beaucoup !

Les illustrations magnifiques, les tenues très détaillées vont me manquer.