Citations de Christel Petitcollin (269)
En fait, la normalisation tue l'émerveillement. L'être formaté acquiert des idées toutes faites et des préjugés, se laisser engluer dans l'inertie de l'opinion et finit par trouver anodin et sans intérêt ce qui devrait l'émerveiller.
La mission du père est la triangulation, c’est-à-dire une mission de séparation, d’expulsion du sein maternel pour inciter l’enfant à conquérir le monde extérieur. Lorsque le père est absent ou ne joue pas son rôle, les symptômes présentés par l’enfant peuvent être assimilés à ceux de la résilience ou de la surefficience.
Couplé à l’arborescence qui permet d’explorer chaque option, cet incessant aller et retour entre passé et futur rend les décisions qui sont prises aussi sages que prudentes. Avant d’agir, un surefficient explorera toujours chaque possibilité en tenant compte de l’historique et des potentielles conséquences futures. Comme il ne sait pas penser en solo, puisqu’il sait appartenir à un système plus vaste, il tiendra également compte des effets collatéraux probables. Les décisions prises seront écologiques, au sens qu’elles respecteront tout le système personnel, familial ou relationnel, à court moyen et long terme.
"C'est faux ! Mon père (ou ma mère) était très autoritaire ! "
Et bien justement c'est un paradoxe : les gens qui savent s'affirmer n'ont pas besoin d'être psychorigides. C'est la fameuse "main de fer dans un gant de velours".
Si à l'inverse, le gant est en fer, c'est que la main est bien molle. Les parents que leurs enfants croient "autoritaires" sont rigides mais rarement structurés.
Vous savez très bien faire cela avec les autres : repérer leur potentiel, leur permettre d’y avoir accès, les aider à le développer. Telle la bonne fée, marraine de Cendrillon, vous savez transformer les guenilles en robe de bal et les grenouilles en princes et princesses. Et vous ? Votre prince / princesse intérieur(e), comment vous en occupez-vous ? Etes-vous à votre service et aux petits soins pour vous-même ? Il est temps de vous réapproprier votre magnificence. Dites-le plusieurs fois et sentez que cela vous fait grandir et respirer plus amplement. Retrouvez le contact avec votre beauté, votre force, votre lumière personnelle. Comment ? Simplement e jouant à faire « comme si ». Si j’était en contact avec ma magnificence, si je m’aimais vraiment, que serais-je en train de faire ? De quelle façon suis-je actuellement cruel avec moi-même ? Utilisez le dialogue intérieur, les affirmations positives, les visualisations de votre moi brillant et puissant. Et surtout devenez patient et indulgent avec vous-même : il faut du temps pour se réapproprier sa propre magnificence et ne plus avoir peur de sa propre lumière ! L’idée, c’est de s’épouser soi-même et de se traiter comme le ferait un conjoint amoureux. Comme le disait une publicité pour des bijoux que j’aimais bien : « N’oubliez pas que vous êtes la femme de votre vie ! » C’est valable pour vous aussi messieurs, vous êtes l’homme de votre vie ! Alors, traitez-vous comme tels.
Malheureusement, malgré l'évolution des connaissances génétiques et neuroscientifiques de ces dernières années, la France reste le dernier bastion des psychanalystes dans le domaine de l'autisme.
Des médecins continuent à prendre en charge des enfants autistes sur la base de concepts freudiens ou lacaniens, totalement dépassés.
(...) C'est hallucinant qu'un pays doive aller jusqu'à créer une loi pour protéger les autistes des psychanalystes ! En attendant que la France rattrape son retard en matière de compréhension de l'autisme, ce terme va encore garder longtemps une connotation très négative.
Savoir donner l'importance JUSTE aux choses (ni trop ni pas assez),
c'est le travail de toute une vie.
N'hésitez pas à vous isoler régulièrement. Vous avez besoin de moments de solitude et de tranquillité pour vous ressourcer.
Vous devriez déjà ainsi faire significativement baisser votre niveau de stress et de fatigue, améliorer votre capacité à vous concentrer et à diminuer la fréquence de vos explosions.
Et surtout rappelez-vous : les ennuis commencent quand le besoin d’être aimé est plus fort que le besoin d’être respecté
P70
Ce n'est pas un signe de bonne santé mentale que
d'être bien adapté à une société malade.
Jiddu Krishnamurti
PROBLÈMES
La problématique de la surefficience mentale. Tout est en trop : trop de pensées, trop de questions, trop d’émotions… et en superlatifs voire en hyperlatifs : hyperréactif, hypersensible, hyperaffectif… Les surefficients mentaux vivent les évènements de leur vie avec une intensité hors norme. Ce qui les touche, en positif comme en négatif, semble les faire résonner comme du cristal. Même des incidents mineurs peuvent prendre des proportions inédites, surtout s’ils touchent à leur système de valeur.
Ayant un ego très faible, ils sont maladivement sensibles au jugement d’autrui, qu’ils ne savent pas relativiser et ont en permanence besoin d’être rassurés sur eux-mêmes.
Pour compléter ce tableau, les surefficients mentaux sont des gens hyper empathiques. Ils captent, devinent et surtout ressentent instantanément l’état émotionnel des gens qui les entourent, même quand ils ne les connaissent pas.
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Les surefficients mentaux sont très appréciés pour leurs qualités d’écoute et pour le réconfort qu’ils savent offrir aux gens en difficulté. Beaucoup en font la base de leur métier.
Puisque eux savent si bien deviner les humains, ils pensent qu’on les devine en retour. L’indifférence des gens à leur égard leur paraît d’autant plus choquante et blessante qu’ils la croient délibérée.
La personne reste dans son environnement stressant et ne cherche plus à résoudre une situation pourtant néfaste. Il trouve les conversations banales et ennuyeuses, les plaisanteries lourdes et stupides.
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L’autodénigrement va fonctionner en continu, aggravant la susceptibilité des surefficients mentaux et leur faisant ressentir une culpabilité et un découragement grandissant face à leur inadéquation au monde dans lequel ils vivent. Il est fréquent qu’ils oscillent entre des états de lassitude profonde et de déprime quand ils désespèrent d’être un jour un canard et des états d’euphorie et d’exaltation quand ils reprennent courage. Ces états d’âme fluctuants dans les extrêmes expliquent à nouveau qu’ils soient si souvent étiquetés « bipolaires ». Néanmoins, le découragement et la culpabilité prédominent et débouchent sur un état dépressif latent. Cette impression d’être différent dans un monde qu’ils ne comprennent pas et qui ne veut pas d’eux est tellement attristante. Pour autant, la dépression des surefficients mentaux n’est pas une dépression ordinaire car elle n’est bizarrement pas incompatible avec une joie de vivre et une énergie toujours prête à renaître. Le risque de passage à l’acte suicidaire ne devient objectif et réellement alarmant que si le surefficient mental subit en parallèle un harcèlement moral intensif. Pour éviter de subir l’isolement social, pour se protéger aussi des piques et du rejet, les surefficients mentaux organisent leur propre mise à l’écart. Bien qu’aimant profondément les gens, les surefficients mentaux peuvent choisir délibérément le retrait social. Ces moments de solitude les reposent et leur permettent de se ressourcer, mais peuvent également beaucoup les angoisser.
On échappe à la dépression quand le sentiment de sa propre valeur s’enracine dans l’authenticité des sentiments que l’on éprouve et non dans la possession de telle ou telle qualité. Vous n’avez pas à prouver votre valeur. Vous êtes parfait dans votre imperfection. Contentez-vous d’être vous-même. Ce jour-là, votre vide identitaire sera comblé.
La solitude-ressource
A l'opposé de la solitude panique existe la solitude-ressource, celle qui permet de recharger ses batteries, de sentir son unicité, de savoir qui on est et ce que l'on veut. Comme il doit être agréable de ne pouvoir expérimenter que celle-là ! A mon avis, seul un tout petit nombre d'humains en est réellement capable, mais cela peut s'apprendre. L'objectif est de transformer le vide intérieur sidérant, dévastateur, en un vide reposant, de restaurer une aire de solitude bienfaisante.
En fait, les ultracompétents sont une plaie en entreprise. Imaginez un attelage de chiens de traîneau avec un cheval de course au milieu… Les ultracompétents cassent le rythme, bousculent les codes, brouillent les échelles de référence. C’est pourquoi on préférera toujours un employé médiocre, mais soumis, à un employé qui fait se sentir minables tous ses collègues et surtout son chef. La probabilité que votre chef ait atteint son seuil d’incompétence est élevée. Vous qui rêviez d’un leader charismatique, vous l’insécurisez, autant par votre manque de sens de la hiérarchie, qu’en étant meilleur que lui. Il faut aussi que vous compreniez que la motivation principale des gens au travail n’est pas le travail bien fait, mais le salaire et la possibilité de progresser dans la hiérarchie. Chacun a une idée très précise du barreau d’échelle qu’il vise et des moyens qu’il doit se donner pour l’atteindre. Votre refus d’entrer dans la compétition empêche vos pairs de vous situer dans la course à la promotion. Votre bonne humeur, votre brillance et votre fausse modestie énervent, d’autant plus qu’on a objectivement besoin de vous. Enfin, plus il y a de jeux de pouvoir dans une entreprise, plus celle-ci se déshumanise. La productivité devient très accessoire au regard de la possibilité d’écrabouiller un concurrent et de se faire valoir. Ordres et contre-ordres n’ont pas d’autre but que d’asseoir son pouvoir. Votre candide insistance à signaler tout ce qui dysfonctionne est perçue comme un plan diabolique pour torpiller des carrières.
Les initiales TDA/H signifient « trouble du déficit d’attention avec ou sans hyperactivité ». De plus en plus de voix s’élèvent à travers le monde pour dénoncer le fait que ce trouble n’existerait pas. Ainsi, dans son livre Tous hyperactifs ?2, le psychiatre français Patrick Landman parle d’une « épidémie d’hyperactivité ».
Les manipulateurs utilisent quatre ficelles : la séduction, la victimisation, l’intimidation et la culpabilisation.
Les normopensants ne sont pas toujours connectés à la chaîne logique allant du comportement à la valeur. Pour eux, un comportement est un détail anecdotique qui ne prouve rien. Pour vous qui avez accès à plus de tenants et d’aboutissants, ce détail devient un symbole, représentatif de tout le système. La défense des grandes causes a souvent pour point de départ cette question de principe.
Le prix à payer de ce faux self en béton armé est le perfectionnisme, le déni de ses sentiments, des pulsions agressives hors contexte, des relations humaines empreintes de honte, de culpabilité, d’anxiété et de fortes dépressions.
Pour son aimable participation au jeu, chaque participant reçoit un chewing-gum de négativité à mâcher longuement dans son coin.
L'éducation occidentale formate les individus pour répondre aux besoins de sa société. Objectivement, les cerveaux gauches sont plus malléables et plus productifs que ces rêveurs rebelles que sont les cerveaux droits.
Critiquer n'est constructif que lorsqu'on a l'esprit orienté vers les solutions.