AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Christian Chavassieux (187)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Mon très cher cueilleur de roses

Très belle découverte pour moi qui ne connaissais pas cet auteur. L'écriture est poétique et belle, avec toujours ce mot inattendu qui nous fait dire... wahou ! Floriane est écrivaine et hérite, de la part d'un amant de jeunesse qu'elle n'a pas vu depuis des années, d'une superbe bâtisse à la campagne dont elle tombe vite amoureuse. Elle hérite en même temps du jardinier, Antoine, dont elle va petit à petit découvrir l'histoire, et qui va nourrir son inspiration. Ce livre nous fait entrer dans l'intimité d'un écrivain, ses doutes, ses (im)pudeurs, ses moments de grâce et ses réticences. Mais il pose également la question du pardon et de la rédemption. Très beau.

Commenter  J’apprécie          42
Rives, mines et minotaure

Un texte admirable, qui suit Saint-Étienne , ville fondée par la rivière du Furan, rivière séminale... Les galeries abritent le Minotaure qu'il faut nourrir sans cesse, de travail, de sueur, de morts par accident et de morts les poumons pleins de poussières... La mine nourricière s'occupait de tout...

Un texte posé sur une connaissance profonde, c'est le cas de le dire, de Saint-Étienne, qui parle de beaucoup d'aspects de la vie au temps des mines, dans une haute tenue poétique.
Commenter  J’apprécie          30
Noir canicule

Vous rappelez-vous l’été 2003 ? Sa première canicule, ses morts par centaines dans des appartements surchauffés.



L’auteur choisi cet été tragique pour ses personnages qui seront malmenés tout au long du récit.



Le couple de personnes âgées qui partent de leur ferme de Roanne pour aller à Cannes ; la chauffeur de taxi qui les y emmène ; leur fils qui reste à la ferme ; les enfants du taxi et son ex dont le père est transporté à l’hôpital en urgence.



J’ai aimé suivre chacun d’eux en cette journée particulière : leurs efforts pour boire ; la sueur dès le premier pas dehors.



J’ai aimé deviner pourquoi chacun agissait : pourquoi ce long voyage ? Pourquoi accepter cette course ?



Et même si j’avais un peu deviné, j’ai aimé les suivre jusqu’à la fin de la journée.



Enfin, j’ai aimé que les propos de Patrick Pelloux en exergue et dans le roman.



L’image que je retiendrai :



Celle des paysages autour de Roanne où habitent le couple, et où vit l’auteur, si bien décrits.
Lien : https://alexmotamots.fr/noir..
Commenter  J’apprécie          30
La vie volée de Martin Sourire

Du point de vue d'un gamin ramassé sur une route pour ces beaux yeux, nous voilà embarqués dans un monde clos auquel lui seul a accès : celui imaginé par la reine et aussi vu par ses yeux d'enfant qui grandit sans rien avoir vu, vécu, d'autre.

Fascinant et jamais ennuyant, puisque celle qui nous attire ici , #marieantoinette , il faut l'admettre, apparait pour s'évanouir bien vite de la vie du petit, mais fait des apparitions toujours, physique ou en pensées.



En découvrant les pavés d'écriture, sans ponctuations du moindre dialogue, j'ai craint d'être mangée par la densité. Mais les chapitres ne sont pas très longs et le style reste accessible, l'histoire calme certes, accroche bien l'attention, avec assez de descriptions pour illustrer de manière riche aussi bien le milieu où vit Martin que la société de courtisans qui gravitent autour, dans et au delà de Versailles.
Commenter  J’apprécie          00
Je suis le rêve des autres

« Tous nos rêves ne se manifestent pas avec la même force. Les plus marquants se révèlent souvent aux portes du jour, et bouleversent l'âme au point qu'il semble vital de les partager. Celui que fit l'enfant était de cette nature. Agréable, solaire, il le déposa aux marges du réveil en lui laissant une impression durable d'intense bonheur. »



Voici comment débute ce très beau roman de Christian Chavassieux à la frontière du rêve et du spiritisme, de l'intime et de l'introspection.

Ce récit se situe dans un monde différent mais également très proche du notre, un monde dans lequel je n'ai eu aucun mal à me projeter. Classé dans la Fantasy, je lui trouve une dimension plus proche du conte, de la quête identitaire ou du voyage initiatique.



*

Lorsque Malou, un petit garçon âgé de sept ans, se confie innocemment à ses parents sur un rêve à la fois étrange et merveilleux qu'il vient de vivre, il est loin d'imaginer l'importance que cela revêt pour les adultes. Les parents, saisis par les mots de l'enfant, par la magie du songe, pressentent qu'il pourrait être l'élu, le messager des esprits, l'intercesseur que tous les villageois de Paleval attendent depuis toujours.

Présenté aux élus du village, il est décidé qu'un des anciens, le vieux Foladj, accompagnera le jeune garçon jusqu'aux portes de Beniata où siège le Conseil des Conseils, seul habilité à confirmer, ou pas, sa qualité de reliant.



« Foladj avait été choisi pour protéger et guider le petit, car il était le seul, au cours de sa vie aventureuse, à s'être rendu au Berceau, le seul à avoir parcouru le continent, à parler plusieurs langues. Il avait même, disait-on, navigué sur l'océan. »



C'est un périple de plusieurs mois qui attend le vieil homme affaibli par l'âge et l'enfant si jeune, le début d'un voyage, au sens propre comme au sens figuré.

Au cours de cette longue et difficile traversée, j'ai eu l'impression d'être au coeur de l'histoire, m'émerveillant devant ces paysages inconnus et enchanteurs que je découvrais en même temps que l'enfant. Avec eux, j'ai parcouru de grandes distances, approché une flore et une faune surprenante, navigué sur le fleuve des fleuves, fait des rencontres marquantes.



Et ce voyage éprouvant alternant joies, émerveillements, peurs, souffrances et chagrins devient un dépassement de soi, un cheminement dans l'intimité de la pensée, une ouverture de soi en même temps qu'un cheminement de l'esprit vers les autres.



« Malou se nourrissait de la constante bonne humeur de son guide, de son attention et de sa gentillesse jamais démenties. »



J'ai aimé les moments d'échanges et d'apprentissage, de confiance et de respect mutuel, où chaque soir, le camp monté, Foladj relatait leur journée dans un petit carnet, inscrivant les paroles de l'enfant, ce qu'il avait retenu de cette journée interminable et fatigante, mais riche d'enseignements.

Des moments doux et profonds.



« Les mots de l'enfant et les pensées du vieux élevaient sous ces deux clartés les sortilèges de l'amitié. »



Des moments où l'enfant apprend de l'adulte.



« Qu'as-tu appris aujourd'hui ? …

« J'ai appris qu'on pouvait être fier de la sagesse d'un autre que soi.

— Qu'en déduis-tu ?

— Que… la sagesse de l'un rejaillit sur la confiance de l'autre. »



Des moments où inconsciemment, la pertinence, la clairvoyance et la bienveillance de l'enfant pénètrent les pensées du vieillard, apaisent de manière inattendue sa souffrance intérieure.



« Lui, le guide, le protecteur, était passé sous la protection de son petit maître. »



*

Malou et Foladj sont des personnages extrêmement attachants. Les liens qui se tissent entre eux sont particulièrement émouvants et tendres. On sent que Christian Chavassieux a pris plaisir à leur donner vie, s'attachant à développer leur psychologie et nous les rendre proches.



Le petit garçon, par son empathie, sa candeur, ses questionnements permanents pour essayer de comprendre le monde qui l'entoure, fait preuve d'une clarté étonnante pour son âge. Tandis qu'il émane de lui une pureté et une franchise toute enfantine, il ouvre de nouveaux horizons à Foladj qui cherche à racheter ses fautes passées par ce voyage qui n'est plus de son âge.



Ainsi, le vieillard se révèle plus complexe qu'il n'y paraît au départ, l'auteur ayant pris soin de travailler sa personnalité avec une palette de couleurs tantôt lumineuses, tantôt dans des nuances plus sombres et tristes, ces teintes se fondant souvent les unes dans les autres.

A la lumière de ses secrets et de ses blessures non refermées, prédomine malgré tout un sentiment d'affection pour le vieux sage.



*

L'écriture poétique travaillée avec finesse et perspicacité, la fluidité du style s'apparient parfaitement pour envelopper le lecteur d'une ambiance paisible, subtilement mélancolique. le rythme est en parfaite harmonie avec la lenteur et la longueur du voyage.

Il flotte ainsi un parfum de douceur et d'onirisme malgré la violence passée qui s'esquisse peu à peu à travers les paroles pétries d'une douce sagesse, de savoir et d'expérience de Foladj. Petit à petit, le présent part à la rencontre des temps anciens lorsque vivait encore un autre peuple, celui des Ghioms.



*

« Je suis le rêve des autres » se veut une réflexion sur la tolérance, le respect et l'acceptation de la différence de l'Autre, sur les liens intergénérationnels et l'importance de la transmission, sur les rêves et le destin.



« Qu'as-tu appris aujourd'hui ? Que l'on n'est maître que de ses propres sentiments, qu'ils se limitent à notre personne et qu'il faut compter avec l'opinion des autres. »



En explorant la prise de conscience des actes et le sentiment de culpabilité, le repentir et la possibilité de rédemption, ce roman ouvre également une thématique autour des relations entre les personnages et comment leurs choix passés et présents affectent le restant de leur vie.



*

Pour conclure, ce récit hors du temps, est un voyage à la rencontre de l'autre et de soi. Il m'a conquise par son écriture onirique, ses beaux personnages, son atmosphère mystérieuse, des décors grandioses, mais aussi par cette aventure qui s'achève de manière inattendue et touchante.

J'en ai aimé chaque page, chaque phrase.

C'est beau et lumineux.



« Qu'as-tu appris aujourd'hui ?

Que l'on peut vouloir être plus que soi-même. Et c'est cela qui oriente et prescrit. C'est ce désir qui fait d'un enfant qui rêve, une promesse pour demain… »



*

Je finis mon billet en remerciant Bernard (@Berni_29) qui m'a invitée à découvrir ce roman subtil et plus profond qu'il n'y paraît au premier abord, et Chrystèle (@HordeDuContrevent) notre dénicheuse de pépites.
Commenter  J’apprécie          5435
Je suis le rêve des autres

La chanson de Malou commence à peine, le majestueux Myra et la sublime Pryga seront des étapes essentiels dans la vie de ce jeune explorateur, guidé par le sage Foladj, un Gandalf au passé tumultueux, un Merlin attiré par une ancienne civilisation, un Dumbledore guidant un enfant élu à travers le monde de Pangée !
Lien : https://syfantasy.fr/critiqu..
Commenter  J’apprécie          30
Je suis le rêve des autres

Malou, jeune garçon de sept ans, fait un rêve que les anciens de son village identifie comme prophétique, et voient en Malou un possible réliant : un être d'exception capable d'invoquer les esprits pour leur demander conseil, ou de relayer les doléances des humains auprès des esprits.

Pour en être sûrs, ils l'envoient à la lointaine cité de Beniata afin de rencontrer le Conseil des conseils qui seul peut confirmer ou infirmer qu'il est bien un réliant.

Pour ce long périple, il sera accompagné du vieux Foladj, le seul à avoir déjà parcouru le monde.

Ainsi commence un long périple initiatique, lent par le rythme qui se veut poétique et contemplatif, avec les intéractions entre le vieil homme au passé tourmenté et son "jeune maître".

Ils traverseront maintes contrées, au moyen de transports variés également, rencontreront nombres cultures, animaux, flore inconnus pour le jeune Malou jusqu'alors, avec à chaque fin de journée le point d'orgue : qu'as-tu appris aujourd'hui?

J'ai trouvé les réflexions de Malou incohérentes avec un garçon de son âge, qui même s'il était très en avance ne peut avoir des réflexions d'une telle maturité.

Le rythme contemplatif m'a laissé une impression figée, comme s'il ne se passait jamais rien, même quand il peut y avoir un peu d'action.

Peut-être n'était-ce pas le bon moment pour moi pour lire une telle oeuvre, qui malgré une lecture aisée ne m'a jamais happé et obligé à chercher intensément en moi la volonté de poursuivre la lecture jusqu'au bout.
Commenter  J’apprécie          90
Je suis le rêve des autres

Comme c'était beau ! J'ai même versé une petite larme à la fin. Magnifique, émouvant, une belle quête, un beau voyage dans la réflexion. J'ai adoré ses échanges entre ce petit garçon de sept ans et ce vieil homme qui souhaite se repentir de son passé. Une transmission pacifique et pure au-delà de l'aboutissement du Pardon. Cette quête différente, n'est que le bon chemin à prendre pour les deux. Merveilleux. (Et j'adore le titre).

Pour plus de consistance, je vous invite à lire la critique de HordeDuContrevent.
Commenter  J’apprécie          628
Je suis le rêve des autres

J’ai récemment découvert “Je suis le rêve des autres”, un livre de Christian Chavassieux, et je dois dire que j’ai été curieux de cette lecture. J’ai été attiré par cette plongée dans un univers fantastique et mystérieux. Bien que l’histoire se déroule dans un monde différent du nôtre, l’auteur parvient à créer une atmosphère onirique et captivante où les rêves ont une influence sur la réalité. Les personnages sont peu nombreux mais profonds, chacun avec ses propres rêves et défis. J’ai bien aimé le personnage de Foladj, qui se révèle au fil du récit comme un homme au passé trouble mais au coeur généreux. Par contre, j’ai trouvé que le personnage de Malou ne faisait pas son âge, il m’a semblé trop mature et sage pour un enfant de huit ans. J’aurais aimé qu’il soit plus naïf et spontané. Leur relation est néanmoins très belle et évolue au fil du récit, passant de la méfiance à la confiance, de la distance à la complicité. J’ai été sensible à l’écriture élégante et poétique de l’auteur, qui a su exprimer les émotions des personnages et les merveilles de la nature. Le récit est bien construit, sans redondance, mais il manque un peu d’action et de rebondissements à mon goût. J’aurais aimé qu’il y ait plus de conflits, de dangers, de surprises, pour maintenir le suspense et la tension. La fin du roman m’a aussi laissé sur ma faim, car elle ne répond pas à toutes les questions que je me posais sur le destin de Malou et de Foladj. En conclusion, je dirais que “Je suis le rêve des autres” est un roman de fantasy poétique et émouvant, qui nous fait découvrir un univers magnifique et des personnages attachants. Je le recommande aux lecteurs qui aiment les voyages initiatiques, les récits contemplatifs et les histoires pleines de sensibilité. Si vous cherchez un roman d’action et d’aventure, vous risquez en revanche d’être déçus.
Commenter  J’apprécie          70
Je suis le rêve des autres

Une lecture qui me laisse un peu dubitative.

C'est très bien écrit, poétique, positif, bienveillant. Cela change dans l'univers très sombre que peut être souvent la SFFF. Et en cela c'est une bonne expérience.

Par contre, je me suis ennuyée (désolée). Il ne se passe pas grand chose. Je n'ai rien contre le contemplatif, mais quand je sais que cela va en être. Dans les littératures de l'imaginaire, j'ai envie qu'il se passe des choses, que ça saigne, que ça voyage, que ça rencontre des obstacles, que ça vive, que ça souffre... Et en l'écrivant, je me rend compte qu'il se passe ces choses ici : l'enfant et Foladj voyagent, rêvent, se font attaquer, vivent et progressent. Mais je ne sais pas, je n'ai pas été touché, tout m'a semblé lent, statique.

Je reconnaît les qualités d'écriture, mais ça ne devait pas être le bon moment pour moi.
Commenter  J’apprécie          110
Je suis le rêve des autres

Un jeune elu, un vieux qui l'accompagne, une marche initiatique. Et quelle marche : longue, lente, contemplative, faites de rencontres, de réflexion philosophique. Une confrontation ambivalente se maturité entre l'enfant et l'élu parfois déstabilisante. Et tout ça pour quoi au final ?
Commenter  J’apprécie          20
Je suis le rêve des autres

Très beau roman, un peu comme un moment hors du temps que nous propose là Christian Chavassieux.

(Légère) fantasy initiatique teintée de clin d'œil à notre monde (mais aussi, pour celles et ceux qui l'ont lu, à son précédent ouvrage Les nefs de Pangée - attention, ça n'est pas indispensable du tout pour la bonne compréhension ici), Je suis le rêve des autres colle parfaitement avec cette idée que ce n'est pas le but qui compte, mais le chemin.




Lien : https://unpalaisdepapier.ove..
Commenter  J’apprécie          20
La vie volée de Martin Sourire

On retrouve Martin tout au long de vie et va vivre le début de la révolution française. On retrouve une vision assez intéressante de la vie à cet époque là. On retrouve un personnage atypique, on ne sait pas vraiment quoi penser de lui

Le texte est un peu lent à certains moments où des fois on a envie de sauter des pages. Ce que j'ai aimé c'est vraiment le côté historique du livre.
Commenter  J’apprécie          00
Je suis le rêve des autres

Le vieux et l'enfant.

Rien d'autre ne compte dans ce texte onirique et terriblement poétique qui naît d'un rêve d'enfant.



Christian Chavassieux nous invite à découvrir avec l'émerveillement de Malou, 7 ans, un monde inconnu, celui qu'il traverse aux côtés de Foladj, un des vieux sages de son village. Tous deux cheminent pendant des mois, vers la ville de Benatia, où la vision de Malou sera étudiée au temple pour déterminer s'il fait partie des élus, de ceux qui reçoivent les messages des Dieux. Ou s'il retournera au village pour reprendre sa vie d'enfant. Tous les espoirs de sa communauté repose sur ce voyage qui changera inévitablement l'existence de ce duo tendre et exceptionnel.



J'ai été infiniment émue par cette relation qui se tisse au fil des mots, des questions de l'enfant, des souvenirs de l'ancien, des rencontres faites sur la route, sur le fleuve. Dans la sagesse et l'ingénuité de celui qui voyage pour la première fois, dans la générosité et l’humilité de celui qui voudrait racheter son passé.



De la littérature de l'imaginaire qui enchante et dépayse, un magnifique texte à découvrir dans une maison d'édition qui depuis « Les oiseaux du temps » de Gladstone-El-Mohtar, ne cesse de m'émerveiller.

Commenter  J’apprécie          90
Je suis le rêve des autres

Malou, un enfant de 8ans, fait un rêve qui pourrait faire de lui un réliant. Pour confirmer cette théorie, il est envoyé dans la ville sacrée de Benitia où le Conseil des conseils lui fera passer un test.



Se rendre dans cette cité lointaine n'est pas chose aisée. Aussi, Malou, est accompagné de Foladj, un vieillard et ancien voyageur intrépide.



S'ensuit un voyage initiatique riche en rencontres et en philosophie.



Cette fable était une superbe surprise. J'ai tout simplement dévoré les pages. L'auteur arrive en un nombre très limité de pages à construire et partager un univers, avec beaucoup de poésie et de morale.



Une belle découverte et un coup de cœur pour moi !
Commenter  J’apprécie          60
Mausolées

Vous aimez le post apo ? Vous aimez le polar et le thriller ? Vous aimez la guerre, les batailles sanglantes ? Vous aimez les livres ? Vous aimez les clones ? Vous aimez l'amour ? Vous aimez la recherche de la paternité ? Vous aimez les atmosphères pesantes ? les mystères, les intrigues ? Les personnages exotiques et marquants ?

Alors ce roman est fait pour vous.

Christian Chavassieux nous livre un roman au style acéré avec des personnages complexes, et des descriptions très (parfois trop à mon gout) fouillées de la ville, du palais, de la bibliothèque où le jeune héros va être embauché ne sachant pas pourquoi.

Tout aurait pu être parfait dans ce lieu incroyable et protégé.

Mais la guerre, la misère, la saleté, la maladie, la revanche sont juste là, à coté, tout près...

On en ressort quand même assez groggy à la fin.



Ce roman est sorti fin 2013.

Début 2022, Christian Chavassieux sort le magnifique "Je suis le rêve des autres", parcours initiatique d'un jeune garçon avec un vieil homme, roman plein de douceur et de poésie.

L'inverse total de "Mausolées".

J'ai de loin préféré le dernier.




Lien : https://laniakea-sf.fr/
Commenter  J’apprécie          250
L'affaire des vivants

L'affaire des vivants est un roman qui m'a emporté assez loin de mes sentiers de lectures habituels, il s'agit d'une histoire originale, tant par le thème abordé qu'en raison de son mode narratif.

Je découvre Christian Chavassieux à cette occasion, et je vais commencer par louer son style et son érudition. L'auteur sera le narrateur et l'observateur tout au long de cette saga familiale avec un parti pris narratif peu courant, ici peu de dialogues, un récit à la troisième personne, une multitude de biographies plus ou moins détaillées.

Si j'ai aimé ce roman c'est qu'il m'a intéressé et fasciné, j'y ai vu la chronique d'une période et d'un monde aujourd'hui oublié, j'y ai reconnu le temps de mes arrières grands-parents que je n'ai pas connus, je me suis remémoré les souvenirs de mes grands mères en retrouvant la rigidité d'une certaine morale aujourd'hui estompée.

Ce qui m'a également impressionné c'est la description de deux mondes dénués de sentiments et d'empathie, qu'ils soient riches ou pauvres. La peinture qui nous est proposée ici est grise et froide, pas triste ou mélancolique non, mais très certainement dramatique et dénuée d'espoir, quelle que soit la condition des personnages, c'est la représentation d'une société où le mot bonheur semble être tabou.

Au fil des chapitres, j'avais la sensation de voir des daguerréotypes ou des images couleur sépia, pas de doute pour ce qui me concerne, Christian Chavassieux a remarquablement travaillé le contexte de son roman qui se situe dans la période 1850-1918.

Cette histoire, c'est aussi une radiographie de la condition ouvrière d'alors, écrasée par la bourgeoisie des industriels avides de profit, très instructif.

Le destin de Charlemagne, le personnage principal du roman, est une saga à lui tout seul, c'est l'histoire d'un homme rustre qui va s'élever au-dessus de sa condition, d'un homme qui va aussi renier son passé. Charlemagne va à merveille nous démontrer qu'il existe véritablement deux formes d'intelligence, il possède la première et est complétement dépourvu de la deuxième que j'appellerai, faute de mieux, celle du cœur. Ce roman est également celui de sa famille, qui tentera tant bien que mal de vivre dans son ombre gigantesque.

Voilà, je vais m'arrêter là, j'ai aimé cette lecture riche de beaucoup de choses, merci également à l'auteur pour ces notes explicatives qui éclairent de belle façon ce qu'a été la construction de ce livre.
Commenter  J’apprécie          9132
Je suis le rêve des autres

En lisant la quatrième de couverture, le synopsis imaginé par Christian Chavassieux contient tous les éléments d'un voyage initiatique dans un univers imaginaire.

En effet, à la suite d'un rêve merveilleux, les membres du conseil du village sont convaincus que Malou, enfant de 7 ans, est appelé à devenir un "reliant", capable de recevoir en rêve les esprits, et de retranscrire dans le monde leur sagesse.

Foladj étant le seul membre du conseil à s'être déjà rendu à Beniata, il est désigné afin d'accompagner le jeune Malou dans son voyage. Malou doit se présenter au conseil des conseils afin qu'ils déterminent s'il est véritablement un reliant, et le cas échéant d'entamer sa formation.



Le lecteur accompagne les deux protagonistes dans leur voyage :

Le jeune Malou, qui voit le monde avec un regard neuf et quelque peu naïf, toujours en quête d'apprentissage, cherchant à faire de son mieux ;

et le vieux Foladj, dévoué "à son jeune maître", honoré qu'on lui ait confié cette tâche.



Je n'ai pas réussi à accrocher au personnage de Malou, qui m'a semblé peu crédible... Un comportement qui selon moi ne colle pas à un garçon de 7 ans (aussi exceptionnel soit-il).



Je pense que cette impression mitigée est également liée au côté spirituel de la quête (et du "reliant"). Comment adhérer à ce monde imaginaire (dans lequel on vénère des gosses qui racontent leurs rêves), alors que l'on a quasiment aucune information (pas beaucoup plus à la fin qu'au début d'ailleurs) ?

De même, au fur et à mesure du récit le lecteur entrevoit un lourd passé, , mais l'auteur ne s'embarrasse pas d'explications, il n'y a qu'une toile de fond tendue, un décors propice aux réflexions contemplatives des personnages.



J'ai davantage apprécié le personnage de Foladj qui porte le récit par ses paradoxes :

Il sert "son maître", pour autant il est le "vieux", le "sage expérimenté".

Il est pour Malou un guide, mais porte en lui un lourd passé .

On le croit désintéressé, mais ne l'est pas tant .



L'on ressent que l'objectif de l'auteur n'est pas tant de développer un univers, mais de s'attarder sur le lien être Foladj et Malou, le passé et le futur, avec un message :



En conclusion, la lecture n'est pas désagréable mais sonne creuse. Je n'ai probablement pas été assez dans l'émotion pour accrocher aux personnages. J'ai trouvé le roman trop contemplatif. La fin a ce côté agaçant qu'ont les bons sentiments, quand ils sont simplificateurs, j'ai cette impression de "tout ça pour ça?" Et "facile à dire".
Commenter  J’apprécie          60
Mon très cher cueilleur de roses

Christian CHAVASSIEUX. Mon très cher cueilleur de roses.



Saskia, une autrice parisienne reçoit en héritage, d’un ancien amant, Jacques Royan, une immense demeure, La Malvoisie, située en Bourgogne, sur la rivière la Roncine. Elle accepte ce legs et quitte Paris. Cette bâtisse constitue une refuge pour notre écrivaine. Elle va, dans ce cadre buccolique, se consacrer à l’écriture. Autour de cette propriété, un jardin, un verger, un rucher. Tous les ingrédients pour vivre en autarcie.Quelle joie de constater que ces lieux sont bien entretenus et donnent des fruits, des légumes, du miel et les poules alimentent notre héroïne et lui fournissent de nombreux œufs… Très rapidement, Saskia va partager des conversations avec son « jardinier », apprendre à le connaître et sympathiser avec ses voisins et voisines, Michèle, un couple d’anglais, Marcelle, la compagne d’Antoine, une femme au grand cœur, sans oublier Claire, la précédente occupante de la Malvoisie.



C’est un voisin, Antoine Cervin qui entretient avec amour ce site : c’est lui qui bêche, sème, plante, taille, récolte et porte des paniers garnis de fruits, de légumes et de roses à l’heureuse propriétaire. Il demeure secret et ne se confie que rarement à notre héroïne. Peu à peu il va lui livrer quelques confidences sur son enfance, son adolescence et sa vie heureuse près d’Apt. Il s’est exilé en bourgogne à la suite d’un terrible drame dont il a payé sa dette à la société. Il a tué son épouse et purgé sa peine avec une quinzaine d’années de prison… Il s’est réinsérer dans la vie sociale, s’est reconstruit tant bien que mal. Mais les êtres chers rôdent !



Les aveux de cet homme font ressurgir les ombres qui hantent Saskia. En effet, alors qu’à l’âge de douze ans, en rentrant de l’école, elle a découvert que son père venait d’assassiner sa mère. Elle n’a jamais pu lui pardonner. Toujours, elle a refusé de lui rendre visite en prison, n’a jamais lu les lettres qu’il lui a adressé, ouvert les cadeaux qu’il lui a offert. Comment pardonner un tel geste ? Elle ne l’a jamais revu. Antoine est un féminicide, comme son père… Dans son livre, en gestation, elle tente son introspection, mettant en parallèle les deux meurtres. Antoine lui donne son accord : son histoire peut servir de canevas pour un récit. Saskia nous révèle sa véritable identité, elle est Floriane. Pour l’écriture, elle a pris une nouvelle identité afin de fuir, d’ensevelir son passé derrière elle. Saskia, Antoine, chacun nous dévoile l’inventaire de leurs vies, leur passé douloureux, leurs espoirs.



Ce roman appréhende la rédemption, le pardon, la résilience. C’est un récit intimiste. Comment peut-on se reconstruire, vivre, revivre, survivre après une vie brisée, suite à un meurtre ? A-t-on le droit de juger ses semblables ? Il faut tout réapprendre pour s’intégrer à nouveau dans la société, que l’on soit meurtrier ou victime collatérale d’un tel geste. Et dans cette quiétude, notre romancière écoute son voisin, juge, en son âme et conscience. Une amitié naît entre eux. l’alternance des chapitres narrant les histoires parallèles des deux héros procure une fluidité dans leurs histoires De plus l’amour qu’éprouve Saskia pour Claire lui ouvre de nouveaux horizons, une sérénité, un bonheur, une renaissance. l’analyse psychologique des personnages est bien menée. De plus, n’oublions pas que c’est un homme qui écrit et s’approprie les caractères de son héroïne.

(19/01/2023).


Lien : https://lucette.dutour@orang..
Commenter  J’apprécie          150
Je suis le rêve des autres

Quelle belle découverte que ce roman initiatique, philosophique où Malou, un jeune garçon de 7 ans accompagné de Foladj un ancien de son petit village entreprennent un voyage long et riche de rencontres afin de rejoindre le Conseil des Conseils pour valider les capacités exceptionnelles dont serait pourvu le jeune garçon.

L'un en quête d'apprentissage, l'autre de rédemption et nous, lecteurs pris entre eux deux, à notre manière grandissons avec eux.

Une riche lecture découverte grâce à la présélection du PIB 2023. Un auteur que je relirai assurément.
Commenter  J’apprécie          242




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Christian Chavassieux (490)Voir plus

Quiz Voir plus

Qui suis-je ? Les auteurs en A

J'ai écrit Le grand Meaulnes. Je suis mort au Sud de Verdun durant la première guerre mondiale. Qui suis-je ?

Jean Anouilh
Alain-Fournier (de son vrai nom Henri-Alban Fournier)
Guillaume Apollinaire
Marguerite Audoux

7 questions
19 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}