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Citations de Christian Signol (1119)


Antoine devait repartir, quitter le refuge un moment retrouvé, affronter la dureté, parfois la malveillance, mais se réchauffer aussi au feu de l'amitié, des livres, des découvertes et du savoir.
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Ce gouffre entre les deux univers qu'il fréquentait lui faisait mesurer à quel point ils étaient différents, et chaque fois il avait l'impression de trahir l'un en quittant l'autre, et inversement.
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Et, des nuages au ventre d’ardoise montèrent rapidement au-dessus des collines.
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Moi qui avais toujours couru après le temps, je découvrais dans l’immobilité forcée une pesa qui me faisait mesurer le poids de la vie soudain arrêtée, la conscience d’être vivant uniquement pour soi, la pensée profonde d’exister sans rien avoir à faire d’immédiat
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Comme si l’essentiel,précisément,trouvait sa juste mesure dans ce que l’heure présente offrait de menus plaisirs, une satisfaction adaptée à l’existence étroite mais parfaitement maîtrisée qu’il menait
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Mis à nu, face au danger et à la mort, les malades trichaient peu. La peur, la faiblesse dans lesquelles ils se débattaient ne les incitaient pas à simuler quoique ce soit. Souvent les masques tombaient, ce qui permettait d’aller au fond des choses et de soigner les plaies.
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Un homme en souffrance a toujours besoin d’entendre des propos qu’il espère. Ils l’apaisent, surtout la nuit, quand l’insomnie emplit l’ombre où gisent seul pour faire face à la peur et à l’angoisse, ceux que la maladie a frappé… Il savait désormais que l’attention portée à un homme et une femme qui souffrent les réconcilie avec cette part d’eux-mêmes qui les a trahis.
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D'où venait-il, ce frémissement qui la parcourait chaque fois qu'elle se trouvait à la lisière du monde des livres ? Elle ne le savait pas au juste, mais elle connaissait bien cette impression de bonheur impossible, cette amertume qui ne laissait nulle trace une fois évanouie, sinon celle d'un regret délicieux.
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Elle eut peur de ce regard douloureux qu'il lui adressa, imagina les pires tourments, les privations, le froid, la mort qui rôde, sans se douter qu'elle était bien en deçà de la vérité. Il demeura silencieux, réfugié dans une sorte d'hostilité qu'elle ne comprit pas et qui lui fit mal. Mais comment eût-il pu dire ce qu'il avait enduré ? Comment raconter les wagons à bestiaux qui l'avaient amené aux frontières, la découverte de la mitraille et des obus, les premiers morts à côté de lui, puis la retraite à longues marches forcées vers Château-Thierry, les noirs taxis qui arrivaient sur la Marne pareils à une colonne de gigantesques fourmis, le début de la contre-attaque française, les plaines aux meules blondes entre les canons, les tranchées, enfin, où il restait trois semaines avant de revenir à la roulante, en réserve, étonné d'être vivant quand ses camarades étaient tombés un à un. Comment expliquer qu'il ne devrait pas être là, mais dans la terre de Champagne, immobile et muet pour toujours ? Comment lui faire entendre le sifflement et l'explosion des obus, le « moulin à café » des mitrailleuses, les plaintes des agonisants, le souffle des mines et des grenades, les couinements des rats écrasés par les pieds ? Étaient-ce là des maux compréhensibles pour une femme comme Philo ? Non ! il s'agissait d'un monde indicible, d'un monde fou, que nul, à l'arrière, ne pourrait jamais imaginer.
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« Et Léon s’en voulait d’avoir choisi la vengeance contre les nazis plutôt que d’avoir porté le secours qu’ils méritaient à ses parents. »

(Petit passage explicatif).
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« Le père Bastide ne considérait pas ces lectures d’un bon œil : ce n’était pour lui que du temps perdu. Aussi Antoine lisait-il en cachette, protégé par sa mère qui comprenait ce que l’enfant cherchait dans les pages du Grand Meaulnes, de Premier de cordée, ou de L’Île au trésor. »
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Certes, savoir la boucle ainsi bouclée m’est d’un grand réconfort, mais j’ai parfois aussi l’impression de ne pas vivre entier : un peu de moi-même est resté tout là-bas, devant les livres bleus, et une voix d’enfant me demande souvent, à l’heure où la nuit tombe, pourquoi je l’ai abandonné. – p.73
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D’ailleurs, il n’a pas vécu vieux, comme s’il s’était refusé, à l’exemple de tant d’autres qui ne l’ont jamais avoué mais qui sont morts de chagrin, à la disparition d’un monde qu’ils aimaient trop pour accepter de le voir s’en aller. Il existe des hommes dont le cœur innocent a la fragilité du verre. Ce sont ceux-là les meilleurs. Ce sont aussi les plus vulnérables, c’est pour cette raison qu’il en reste si peu. – p.42-43
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Là, inoubliable et sacrée, veille une enfance éblouissante, dont j’ai eu la chance de ne pas trop m’éloigner, entretenant le feu qu’un temps et un espace magiques ont allumé au fond de moi. – p.12
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J’ai été un peu étonné par cette résignation, cette absence de colère. Je ne connaissais pas encore très bien la patience et le courage des gens de la terre. – p.217
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Alors je me suis mis à lui parler avec ces mots que je trouvais pour elle seule et qui nous emportaient très loin, dans ce monde que, parfois, elle acceptait d’habiter avec moi. – p.70
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Il y avait un tel silence sur la vallée, ce soir-là, que j’ai cru un instant que tout le monde était mort sur la terre. – p.18
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-Nous avons traversé deux guerres, dit-il, nous avons beaucoup travaillé, et nous sommes là aujourd'hui, l'un près de l'autre, toujours debout, comme ces sapins qui ont failli être détruits par le feu, tu te rappelles?
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- Qu'est-ce-que c'est que ça ?
- Des herbicides, des insecticides et des fongicides.
- C'est toxique ! il y a une tête de mort sur les bidons.
- Ne t'inquiète pas, je les répands avec une combinaison spéciale, un masque et des gants.
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On appelle ça des familles recomposées. Moi, j'appelle ça des familles décomposées !
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