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Critiques de Christine Orban (254)
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N'oublie pas d'être heureuse

J’ai été agréablement surprise par cette lecture. Il est vrai que j’aie pris la mauvaise habitude (comme beaucoup, je présume), de lire les avis d’autres lecteurs sur les livres que je m’apprête à découvrir. Très attirée par ce livre – notamment à cause de son fabuleux titre -, j’ai été passablement refroidie par les critiques négatives des internautes. Mais pour une fois, je suis passée outre et j’ai débuté ma lecture.



Maria-Lila vit à Fédala, un petit village rural du Maroc, aux bords de la mer, en pleine campagne. Mais Marie-Lila n’a pas envie de finir comme les femmes de son village, elle rêve de liberté et d’ailleurs. Cet ailleurs a un nom : Paris. Accompagnée de Fifi, une « parisienne » marocaine, Maria-Lila va atterrir à Paris. Mais entre ses rêves et la réalité, les choses sont parfois très différentes.



Paris est un monde à part, où l’aristocratie et la pédanterie se cache à tous les coins de rue. Le choque est brutal pour Maria-Lila, qui n’a jusqu’alors connue que son village natal du Maroc. J’avoue que certaines scènes parisiennes sont beaucoup trop exagérées et bien éloignées du quotidien parisien actuel. Edmond, ce jeune aristocrate et sa riche famille notamment, qui donne de grandioses réceptions nous renvoient quelque peu au XVIIème ou XVIIIème siècle. Cet anachronisme n’a pas gêné ma lecture outre mesure, mais certains pourraient voir ces scènes comme trop clichées et peu réalistes.



N’oublie pas d’être heureuse, c’est avant tout une jeune fille qui se cherche. Maria-Lila oscille entre d’un côté son désir de savoir, de connaissances et d’élévation spirituelle, omniprésent à son esprit, et de l’autre sa vie si simple à Fédala et l’amour pur de ses proches. Où se cache le vrai bonheur ? Comment l’atteindre ? Ce sont les questions qu’elle va se poser durant l’intégralité de l’histoire. Chaque lecteur peut également se questionner sur le sens de sa vie, et sur la place qu’occupe le bonheur dans celle-ci. J’ai particulièrement apprécié les quelques paragraphes destinés au pouvoir du sourire. Comme disait Frank Irving Fletcher « Un sourire ne coûte rien, mais il rapporte beaucoup« .



Je me suis laissée embarquer dans l’écriture simple, liée et presque dansante de Christine Orban. Bien que la première partie du récit m’ait sans doute moins émue que la seconde, je garderai une agréable image de ce roman. Un roman pur et existentiel, qui dresse le portrait d’une jeune fille perdue dans un monde trop grand, à travers laquelle j’ai pu me reconnaître. J’ai été touchée par son histoire, et particulièrement par le dénouement, surprenant et poignant.



Une histoire simple et authentique, qui se lit avec intensité, mais s'oublie très rapidement.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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J'étais l'origine du monde

Après avoir lu « La claire fontaine » de David Bosc, qui avait comme personnage principal, le peintre Courbet, j’ai eu envie de découvrir d’autres livres sur ce peintre. David Bosc nous parlait de la période d’exil de Courbet, après sa condamnation après les événements de la Commune cette fois, Christine Orban se place dans la tête et le corps de la modèle qui a inspiré le tableau illustrissime « l’origine du monde ».

Joanna Hifferman est irlandaise et est l’amie et modèle du célèbre peintre américain Whistler. A Trouville, elle a fait la connaissance de Courbet et part avec lui à Paris.

A la première personne, Christine Orban nous parle de ce tableau et surtout de la femme qui a servi de modèle.

On retrouve à travers ce texte le personnage du peintre et sa truculence et ses excès dans la vie. On se retrouve dans son atelier parisien et dans les bistrots qu’il aimait fréquenter. On a aussi le point de vue de la femme, qui est à la fois son amante et son modèle.

Il faut rappeler que ce tableau était une commande privée, le diplomate ottoman, Khalil Bey avait commandé ce tableau pour le mettre dans son salon privé. L’histoire de ce tableau est aussi digne d’un roman, car suite à la ruine du diplomate, il devient la propriété d’un baron, qui se le fait dérober pendant la deuxième guerre mondiale mais qui le retrouve et qui échoue chez Jacques Lacan.

Aujourd’hui, il est accroché au musée d’Orsay et suscite encore quelques scandales, le dernier en date est la pose d’une artiste contemporaine devant cette toile. Et dans son actualité, il va être aussi prêté pour être exposé à Ornans pour une exposition autour de son influence dans la peinture.

J’ai beaucoup apprécié l’écriture de Christine Orban et de nous donner à voir le point de vue du modèle et ses questionnements face à l’homme et l’artiste qu’était Courbet.

Personnellement, je découvre à travers plusieurs livres, la vie et l’œuvre de Courbet et je trouve qu’il serait le personnage idéal d’un film.

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Charmer, s'égarer et mourir

C'est fou comme Marie-Antoinette a fait couler beaucoup d'encre et inspiré écrivains et cinéastes . Devenue quasi pop star, icône capricieuse telle Marylin Monroe, on en oublierait presque, passés les robes somptueuses, les coiffures improbables, les décors fastueux dans lesquels elle évoluait, sa fin de vie tragique, la violence du couperet. Dans cette oeuvre, ni vraiment roman, ni vraiment bio, Christine Orban s'approche au plus près de la petite fille, de la mère, de la femme qu'elle fut mais aussi de l'épouse et de l'amante passionnée. Envoûtée par le personnage, comme tous ceux qui s'y sont attelés, l'auteur confesse son attachement à cette reine déchue et sacrifiée, dans un style simple et volontairement "affectueux". Obsédée par M.A comme elle la nomme, tout comme Sweig auquel elle se réfère souvent, Christine Orban nous parle aussi d'elle-même, de ses interrogations face à cet attachement inexpliqué pour cette femme du temps passé, obsession qu'elle confesse à un ami psy. Le martyre de cette reine, devenue Veuve Capet, la montée à l'échafaud laissent un goût amer à cette révolution que l'on fête encore aujourd'hui à coups de pétards et de flonflons. Livre intime, sous-titre qui convient parfaitement à ce roman, d'une princesse pour laquelle les fées qui se sont penchées sur son berceau, étaient des sorcières, dixit l'auteur.
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Le silence des hommes

Un roman grand public lu en 2 heures qui m'a été prêté par mon amie F.... a qui a croisé le même type de manipulateur qui s'entoure volontairement de silence pour jouer les mystérieux et accrocher ainsi sa proie. Un schéma de fonctionnement qui existe donc réellement même s'il paraît totalement improbable pour qui n'a jamais croisé directement ou indirectement un Jean. Tout comme le préconise Clémentine (et nous avons toutes une Clémentine pour amie n'est ce pas ? ), ce genre de personnages est à fuir et ne présente aucun intérêt. Si ce roman ne m'avait pas été prêté, je ne l'aurais pas lu et je crois qu'il ne me laissera pas un souvenir impérissable
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Deux fois par semaine

Etrange. Un peu envoûtant.
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Charmer, s'égarer et mourir

Une réussite! Et pourtant, l'exercice s'avérait difficile : comment parler de Marie-Antoinette, reine devenue quasi mythique, déjà maintes fois racontée et réinventée?

Christine Orban y parvient, parce qu'elle communie avec ce personnage. Elle la fait vraiment revivre à travers ce livre, sans que cela se présente comme une biographie.

Rien de chronologique, pas de linéarité : on la découvre et on s'y attache en même temps que l'auteur, pleine de sensibilité et d'empathie.
Lien : http://edencash.forumactif.o..
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N'oublie pas d'être heureuse

📌 J’ai lu, j’écris, je dis…



Je ne peux pas dire que ce livre ne m'a pas plu, mais je ne peux pas dire non plus qu'il m'a enchanté. Disons qu'il était parfait en cette période de canicule. Comme une rafale de souvenirs qui part de l'enfance à l'âge adulte, presque une conversation autour d'une boisson fraîche où notre interlocutrice serait l'auteur. Entre Fédala (Maroc) et la France, nous écoutons son récit romancé (du moins je le suppose).



C'est bien écrit et plein de poésie nostalgique.



Si j'avais été écrivain, ce serait le dernier paragraphe qui m'aurait fait basculer sur le début et le déroulement de l'histoire.



Voilà, chacun se fera son avis.



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Le silence des hommes

Quelles raisons donner au silence ? Y a-t-il un secret à dévoiler, peut-on le percer ou simplement faire avec celui qui se tait ? Lorsqu’Idylle rencontre Jean, la passion sans un mot emporte le couple dans une relation intense, où ne compte plus que l’ici et maintenant… Sauf que Jean, muet comme une tombe, laisse parler ses gestes et ses regards appuyés pour communiquer, causant une frustration grandissante chez elle. Que veut-il ? Comment interpréter son absence du besoin de parler qui elle, la ronge ? Et surtout, que faire d’une relation comme cela, amputée d’un futur, d’une projection par les mots, par le dialogue ? Cette histoire d’amour, simple et compliquée à la fois comme toute relation, pénètre dans ce qui donne du relief à la vie. Un amour qui apporte une dose de bonheur, mais aussi une déchirure intense. (G.H.)
Lien : http://www.bnfa.fr/livre?bib..
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Avec le corps qu'elle a...

Il est long et tortueux, le chemin de l'émancipation. Et laisser derrière soi ses blessures, le salaud, le manipulateur, le destructeur pour enfin vivre et se reconnaître, soi-même.



Et devenir ce que nous sommes
Lien : http://noid.ch/avec-le-corps..
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Avec le corps qu'elle a...

lorsqu’on est belle on a pas le droit d’avoir de l’esprit, d’être autre chose qu’un corps. Un corps entiers mais aussi coupé en morceaux. Une jeune fille perd 10 ans de sa vie à cause de la cruauté psychologique qu’excerse son bouraud de beau-père sur elle. Sujet bien traité mais je n’ai pas adéré au style utilisé. Il y a à mon goùt trop de répétition.
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Avec le corps qu'elle a...

Egalité, un simple mot qui va subir les affres des vagues du pouvoir dans ce livre sensible.







Une fois de plus, l'auteur Christine ORBAN nous emporte dans un tourbillon qui se voudrait léger et pourtant les courants s'opposent, se frottent dans un voyage intra-familial. Force masculine, abus de pouvoir, excès machiste, jeux de séduction mais aussi une envie de liberté, car l'héroine voudrait tant s'envoler, ouvrir sa cage, celle de sa mère aussi. Croisement des époques, des transmissions de traditions, ici les flux ne se comprennent plus car leurs références sont celles d'une vision unique, masculine sur un monde double de femmes et d'hommes.







Troublante dans ses paradoxes, ses frustrations subies, j'ai suivi la jeune femme qui se dévoile, partageant son univers intime,féminin et féministe en devenir. Ses doutes témoignent pour les jeunes filles, jeunes femmes et femmes qui subissent un modèle déséquilibré, désuet mais accepté par beaucoup comme la référence.
Lien : http://www.nylonvolupte.com/..
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Avec le corps qu'elle a...

Le bouleversant roman de Christine Orban soulève beaucoup de questions par rapport à la place des femmes, dévoile un machisme bien en place à l’époque et témoigne des dégâts causés par la mesquinerie.
Lien : http://www.journaldequebec.c..
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Avec le corps qu'elle a...

Bien sûr, c'est un peu" Oh la la, comme ce fut dur d'être à la fois si belle, si intelligente et si douée, si merveilleusement séduisante, et d'évoluer dans le monde des Très Cultivés et des Très Célèbres"... Donc on peut assez légitimement se sentir quelque peu agacé.

Pourtant, le livre vaut mieux que cela. Christine Orban y explore avec beaucoup de finesse et de lucidité le traumatisme que peut constituer une remarque "assassine ", et comment, pendant des années, elle peut influer sur votre vie...
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Avec le corps qu'elle a...

Des dégâts psychologiques d'une réflexion à une belle jeune fille de 20 ans par son beau-père, ainsi que d'une attitude pour le moins malvenue. On ne peut ignorer la beauté du diable de la jeune personne, cela revient en permanence. Nombriliste et agaçant.On a envie de chanter avec claude François : "Pauvre petite fille riche "...

Sans grand intérêt.
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Le silence des hommes

Originalité d'une histoire d'amour tellement silencieuse, spécifiquement du côté de l'homme, qu'elle ne peut trouver d'aboutissement. Doutes, interrogations, mystères sont les personnages principaux autour de deux amants qui ne parviennent pas à communiquer. Un livre plutôt intéressant à lire par son silence.
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Le collectionneur

Comme c'est étrange de lire aujourd'hui, sous la plume d'un auteur contemporain, la déclinaison d'un "beau style" aux accents du XIXe siècle qui rappelle Gustave Flaubert, ou Henry James pour le "mystère". Je dois bien avouer qu'au début, une pointe d'agacement a failli me faire lâcher ce (pourtant court) roman de 140 pages dès les premières.



Oui mais voilà, que le style vous plaise ou non, le fil de l'intrigue vous maintient dans ses rets, et vous avez envie de savoir. Vous n'êtes pas amateur de monnaie rare, comme le protagoniste principal, ce "collectionneur" qui donne son titre à ce texte ? Tant pis, vous vous consolerez avec l'histoire du couple formé par Arpad et Olivia, et leurs habitudes bourgeoises du début du XXe siècle - ah, les charmes de Fontainebleau ! Vous vous contrefoutez de la grande bourgeoisie ? Alors la noblesse d'Alberoni face à l'adversité vous captivera d'autant plus.



Car il y a à la fois beaucoup et trop peu dans ce petit livre, qui mêle un classicisme formel à une introspection plus moderne, une plongée (en apnée, donc forcément brève ?) dans le milieu des numismates qui aurait mérité plus de développements. Une petite pièce loin du toc, mais plaquée plus que d'or pur.
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Avec le corps qu'elle a...

Dans son dernier roman, Avec le corps qu'elle a… , l'écrivain évoque la violence morale d'un homme qui veut réduire une jeune femme à un corps. Un livre d'actualité.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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Le collectionneur

Dans la pure veine de Flaubert ou Maupassant ( Je vous rejoins Philteys dans votre critique) , Christine Orban nous livre ici un roman singulier et presque anachronique pour les lecteurs pressés que nous sommes aujourd'hui. Orban plante son décor en 1905 et nous conte le désespoir intérieur puis désespérément publique de son héros, Arpad de la Castille, quand celui-ci se fait dérober une monnaie ancienne d'une valeur inestimable, trésor de sa collection.

Oscillant entre enquête (mais ici, point de détective) , fantastique (sans que ce genre soit toutefois franchi) et réalisme, conte ou nouvelle, Christine Orban pose la question de l'importance que nous accordons aux objets,de ce que notre attachement à ceux-ci influe sur notre comportement et sur nos rapports aux autres , sur la jalousie et la cupidité, sur ce que nous pouvons perdre à force d'amasser. L'intrigue n'est pas essentielle (point de Hercule Poirot ou de Miss Arpple ici), reste une réflexion fine et juste.

Il est à noter qu'en 2010, Christine Orban a remanié ce roman, écrit en 1993, pour le théâtre avec son mari Olivier Orban.

Merci à la Masse Critique de Babelio de m'avoir permis de découvrir cette auteur.

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Le collectionneur

Livre reçu dans le cadre de la Masse Critique.

Au début du XXe siècle, le narrateur, Arpad de La Castille, est un riche aristocrate qui se consacre à sa passion, la numismatique. Un jour, il se procure une pièce d'une rareté exceptionnelle et dans un excellent état de conservation : la seule pièce au monde avec le profil de Cléopâtre, les autres ayant disparu dans un tremblement de terre. Il invite à dîner un de ses amis ainsi que son plus grand rival numismate, le comte Alberoni, pour leur faire admirer sa trouvaille. Mais au cours de la soirée, une panne de courant a lieu ; lorsque la lumière revient, la pièce a disparu...

Ce livre, très bien écrit, m'a plu tout au long de ma lecture mais s'est finalement révélé assez décevant. En effet, le narrateur plante un décor, une ambiance, fait monter la tension et le suspense quand à la chose "terrible" qu'il s'apprête à nous raconter... mais il ne se passe en fait rien d'extraordinaire. On attend qu'un événement arrive tout au long du récit, mais lorsqu'on referme le livre rien ne s'est produit. L'intrigue est au final assez plate et simple, ce qui me fait plutôt qualifier ce roman de longue nouvelle.
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Le collectionneur

Peinture littéraire ? Roman policier ? Description romantique ? Un peu de tout ça en fait dans ce livre très réussi ! J'ai d'abord été séduite par la langue, le maniement des temps du passé, les tournures... mais les descriptions m'ennuyaient un peu... quand tout à coup, il se passe ce que vous saurez en lisant "Le collectionneur" ; et là, ça ne s'arrête plus, on est pris dans la tornade, le labyrinthe même, on a parfois du mal à respirer, jusqu'à une chute qui est une des fins possibles pour cette histoire plutôt bien menée malgré quelques longueurs descriptives. Les personnages ne sont pas sans rappeler certains héros policiers ou romantiques... intéressant !
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