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Critiques de Christophe Molmy (137)
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Quelque part entre le bien et le mal

Lorsque je me trouve sans aide de la part de mon libraire , seul face à un rayon qui présente une foule de romans , je dois me prouver que je ne suis pas " orphelin " et faire preuve de perspicacité . C'est de cette façon que "Quelque part entre le bien et le mal " de Christophe Molmy m' est arrivé entre les mains . Alors les critères ? D'abord ce titre un peu long et vraiment énigmatique , à mon sens , puis une couverture superbe , porteuse de promesses , de suspense , de mystère, une couverture bien alléchante .Ensuite la quatrième et , surtout , surtout , un roman écrit par un "gars de la maison " , et pas n'importe lequel , non , le chef de la BRI à Paris ,spécialisé dans la lutte contre le grand banditisme.......

Si on ne connait pas ses qualités d'écrivain, on se doute qu'on aura un roman très inspiré par sa profession , un roman " collant " à la réalité donc très " vrai ".

Voilà mon raisonnement et , après un tête à tête bref mais pétillant d'un amour naissant , mon livre et moi franchissons les portes de la librairie .......

Evidemment , pour savoir s'il y aura affinités, il faut se " découvrir ", et , " quelques heures plus tard , c'est fait" et ...bien fait...

D'abord , la première crainte est vite dissipée, ce monsieur sait écrire et bien , alternant dialogues et récit avec bonheur et utilisant de temps à autre et à bon escient ,un vocabulaire spécifique au monde de la police et ....des truands , si je puis m'exprimer ainsi.

Plusieurs intrigues s'entrecroisent , se chevauchent , traduisant l'effervescence qui peut régner dans les services de police , et mettant en avant des méthodes de recherches que l'on peut parfois découvrir dans certains feuilletons télévisés. On suit parfaitement l'avancée des recherches , les doutes , les déductions , les erreurs , les succès , les échecs des policiers qui n'ont pas forcément plus de " dextérité " ou de chance que ceux qu'ils poursuivent .

Pas de scènes très spectaculaires mais du " vécu " dans un environnement qui nous est parfaitement familier , le monde de tous les jours.

Et puis , il y a des personnages considérés plus à travers leurs compétences et leurs faiblesses d'hommes et de femmes qu'à travers un statut " de héros " comme cela arrive bien souvent , parfois même involontairement......Ici , l'équipe semble occuper un espace d'ordinaire dévolu à un personnage marquant . Les scènes de filature sont , à ce sujet , tout à fait convaincantes.

En conclusion , j'ai passé un très bon moment avec ce " nouveau compagnon " et je me suis rassuré quant à mes capacités personnelles à choisir un roman en l'absence de mon libraire .C'est certes rassurant mais il ne faudrait pas non plus que cela devienne une habitude !!!!

Voilà , c'est fini , n'étant pas très enclin à la fidélité en matière de romans , je dis " Merci pour ce bon moment " ( ça me rappelle quelque chose , ça...) , je range mon " copain sur une étagère " où il trouvera bien d'autres congénères et je repars à la librairie . Peut- être mon libraire sera - t - il revenu ,sinon.....

Je vous recommande ce livre d'un auteur qui me semble très très bien parti....
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Après le jour

Ce qui va faire la force de ce polar " à la française " , c'est le statut de son auteur , chef de la " Brigade de protection des mineurs à Paris" après avoir été chef de la BRI au moment des attentats de 2015 . Au moins , dans le bouquin , on sait qu'on va voyager " en terrain connu " et , même si tout , sans aucun doute , ne peut - être révélé au grand public , on va être plongé au milieu d'actions criantes de vérité et d'authenticité, un atout franchement essentiel grâce auquel de nombreux " anciens policiers " se sont fait un nom dans ce genre littéraire. Quand les idées sont bonnes et qu'en plus la plume est loin d'être maladroite , toujours bien accordée avec la situation , on sait d'emblée qu'on va passer un fort bon moment . Ce fut le cas pour moi .

Résumer les différentes intrigues me paraît, encore une fois , parfaitement inutile , la quatrième de couverture se suffit largement à elle- même. .

Ce qui me paraît à noter , par contre , c'est que l'on va côtoyer deux mondes qui " s'imbriquent " parfois quand la situation l'exige .D'un côté, " les truands " , de l'autre les flics et croyez - moi ,on ne va pas s'ennuyer . On va suivre le cheminement pas toujours " cool " des premiers et les méthodes des seconds pour les empêcher de nuire . On va tout voir , réunions, recherches sur le terrain , planques interpellations " soft " ou musclées, au petit matin ( Ou là, c'est de bonne heure , bien trop tôt pour moi ...) ou en circulation au prix de risques ...calculés , les interrogations , les compromissions , les dénonciations, le " marchandage ", les intuitions ...Ajoutez- y l'émotion créée par la mort , il y a vraiment tous les ingrédients et Christophe Molmy sait " secouer " le shaker pour réaliser un cocktail de première qualité.

Les truands parlent comme des truands , éprouvent des sentiments , se méfient les uns des autres , se mettent en colère , se vengent ...Les flics travaillent en équipe et essaient de dissimuler les failles qui peuvent survenir , se retrouvent parfois seuls avec eux même , se " marrent " .ensemble sans qu' on puisse y trouver à redire , parlent ...comme des flics .Je tiens à préciser que le fait d'employer du vocabulaire spécifique à cette profession est un excellent choix .

On croirait se retrouver dans un film noir et blanc venu d'un temps que les moins de vingt ans.... Pas de vulgarité, pas de scène trop spectaculaire et ensanglantée à l'extrême. Non , rien de tout ça. Une fiction dans laquelle tout nous rapproche d'un terrain que l'auteur connaît sur le bout des doigts et ça, c'est un gros plus pour les amateurs du genre dont je fais partie .

Tout de même , un conseil : " Touchez pas au grisbi " sinon vous pourriez vous retrouver dans " Ascenseur pour l'échafaud " et là , je ne pourrais rien pour vous malgré tout le respect que je vous porte ....
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La fosse aux âmes

Fabrice a rendez-vous au cinéma avec Juliette, sa compagne, qu'il a l'intention de quitter.

Durant la séance, des terroristes attaquent. Juliette est tuée... Traumatisé par l'attentat, Fabrice s'interroge : s'il avait avoué à Juliette ses intentions avant d'entrer dans la salle, serait-elle encore en vie ?

Il rencontre Clarisse, qui tente de l'aider à surmonter le traumatisme. Mais elle disparaît et Fabrice est soupçonné...



Christophe Molmy, connu comme auteur de polars, est policier, ancien chef de la Brigade de Recherche et d'Intervention de Paris. Il a participé aux assauts contre les terroristes de l'Hyper Casher (janvier 2015) et du Bataclan (novembre 2015). Pas la peine de chercher plus loin où il a puisé son inspiration pour écrire ce roman ?

Derrière le traumatisme de Fabrice, il y a celui du survivant (pourquoi moi et pas elle ?). Mais il y a sans doute aussi celui de ceux qui, les premiers, ont pu mesurer l'ampleur des massacres. Au-delà des événements, l'auteur sonde les profondeurs de l'être.

J'ai eu le plaisir de rencontrer C. Molmy au Gujan Thrillers Festival en septembre dernier. Il n'évoque les attentats qu'avec pudeur, ne cachant pas qu'ils l'ont inspiré, mais sans plus. Beaucoup de modestie...

Revenons au roman. On peut croire ou non à l'histoire de Fabrice. Le point de départ me paraît tout à fait plausible (un des enseignants de mon beau-fils a été tué avec sa compagne au Bataclan). Je ne suis pas psy pour savoir si les réactions du personnage face au traumatisme sont réalistes ou pas, mais j'imagine volontiers qu'on puisse sombrer dans la paranoïa, surtout quand, pour les besoins du roman, un second drame suit...

L'écriture n'est pas des plus faciles. Je l'avais bien aimé dans Après le jour, un des polars de l'auteur. La forme narrative est ici très différente. Elle vient confirmer le talent de C. Molmy, bien plus qu'un auteur de polars ordinaires.




Lien : http://michelgiraud.unblog.f..
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Après le jour

François Legal rêve de sortir enfin de prison pour couler des jours heureux auprès de Diane. À contre-cœur, il se décide à faire appel au capitaine Philippe Lelouedec : moyennant quelques tuyaux, le flic s'engage à aider le truand à obtenir permissions et remises de peine, malgré les réticences de sa jeune coéquipière, Corine Lafleur.

Legal obtient ce qu'il souhaitait, mais le retour à la liberté n'est pas aussi idyllique que prévu. De plus en plus aigri, il se met à jouer double, voire triple, jeu, à son seul profit, du moins le souhaite t'il...



Policier lui-même, l'auteur connaît bien les sujets dont il nous parle. Je pense qu'on peut lui faire confiance à propos des procédures d'intervention et de compte-rendu qu'il décrits.

Il nous fait pénétrer dans des mondes de truands assez dissemblables, celui des petits braquages et celui de la délinquance financière, qu'il connaît manifestement assez bien.

Il nous introduit également dans un univers de policiers, où l'atteinte d'un résultat, parfois quels que soient les moyens utilisés, devient une priorité absolue. Il n'en néglige pas pour autant les relations interpersonnelles qui se créent.

Christophe Molmy nous livre un bon roman noir où l'inconnue n'est pas le(s) nom(s) du ou des coupables mais plus le dénouement, qui m'a quand même un peu trop tiré par les cheveux... Un sursaut d'humanité étonnant !

Finalement, dans ce roman, le plus intéressant est peut-être la forme narrative retenue. Les intrigues se croisent pas petites touches, tantôt du point de vue des policiers, tantôt de celui des malfrats, pour qu'on n'en ait pas trop vite une vue d'ensemble. L'utilisation alternative des noms et des prénoms des personnages vient encore brouiller les pistes.

L'ouvrage est bien écrit, rythmé, et se lit donc facilement.



Un bon roman noir, assez étonnant.




Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
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Les loups blessés

Le premier roman de Christophe Molmy frappe les esprits tant son histoire frappe par son réalisme et sa profondeur. Un flic et un caïd. Le premier se débat avec ces démons intérieurs, le deuxième est bien décidé à mettre les voiles avec sa compagne et son fils, après un dernier braquage. Le bras de fer à distance est lancé. Molmy s'est de quoi il parle, il est chef à la BRI (ex antigang). Son écriture est très cinématographique, on imagine sans mal son adaptation pour le grand écran. Entre braquages impressionnants, filatures passionnantes, tensions hiérarchiques, le livre nous tient en haleine de bout en bout. Et si l'on devine que l'affrontement final est inévitable, on passe vraiment un très bon moment. Ces « Loups blessés » sont une meute bien nerveuse et efficace.
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Après le jour

Lelouedec propose un marché à François Legal. Il devient indic pour la police dans l’affaire Costa et en échange, il s’arrange pour le faire sortir du quartier d’isolement et de prison. Il accepte car il veut retrouver sa femme Diane dont il est fou amoureux. Au final chacun va vouloir sauver sa peau.

Qui est mieux placer qu’un commissaire qui a dirigé la BRI et qui est aujourd’hui est chef de la brigade des mineures pour écrire un tel livre. Christophe Molmy nous a certainement pas tout dévoilé mais l’histoire tient la route et le style est fluide.

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Les loups blessés

Voilà LE polar que je cherchais.

Las des serials killer en tous genres, je voulais du polar de "gendarmes et voleurs"...

Molmy me l'a offert, comme un cadeau avant les fêtes.

Dans Les loups blessés on part à la chasse au braqueur, les "beaux mecs" comme on les appelle dans le jargon.

"Beaux" ne rime pas avec "Bons". On a affaire à des méchants, des vrais.

Qui n'hésitent pas à flinguer s'il le faut (même des fois quand ça s'impose pas).

Des voyous qui rêvent de retraite, de soleil, de vacances en famille, mais qui sont pris dans l'engrenage du... allez, un dernier coup et j'arrête.

Enfin, ça c'est pour les caïds, ceux qui ont déjà dormi en zonzon et qui ne veulent surtout pas y retourner.

Les jeunes, eux, ils rêvent de devenir les boss. Tuer ? Ben et alors ! On ne fait pas d'omelette sans casser d'oeuf. Ça fait partie du job...

Mais chez Molmy, c'est la vraie vie.

Il nous emmène avec les flics.

Sur le terrain.

Avec eux, on traque.

On file.

On écoute

On interroge les cousins ou les tontines (encore du langage de flic).

On est dans les sous-marins, dans les voitures, sur les motos, sur le trottoir ou derrière les vitrines, on guette, on suit, on se fait discret.

On piège.

On interpelle.

On se fait tirer dessus.

On réplique.

On interroge.

On enferme.

On libère.

Et...On recommence.

Molmy va vous donner tous les rôles.

Vous êtes convoyeurs de fonds. Voleurs. Flics. Gardien de prison. Pute ou balance.

Vous allez brasser de l'argent comme jamais dans votre vie d'honnêtes gens.

Vous allez manier l'explosif et la kalache.

Vous allez apprendre à fuir, à vous planquer, à vous méfier.

Vous allez apprendre à vous fondre dans le décor.

À suivre une cible en voiture sans vous faire repérer.

À comprendre vos informateurs, à vous en méfier.

Vous allez même apprendre à maîtriser vos sentiments, vos pulsions.

Au jeu du chat et de la souris, dans quel rôle serez-vous le meilleur ?

Un polar uppercut par un auteur qui sait de quoi il parle et ça se sent à chaque page.

Amateurs de polar, ce roman est pour vous.

Et pour ceux qui seraient tentés, mieux vaut lire ce bouquin que braquer une banque, si c'est l'adrénaline que vous cherchez, il y a tout ce qu'il faut ici et c'est beaucoup moins dangereux...
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Après le jour

Il n'y a pas mieux qu'un flic pour raconter des histoires de flics.

Christophe Molmy, patron de la BRI avant de consacrer son temps libre à l'écriture, est donc expert en la matière.

François Legal est en prison.

Il vient de voir sa peine prolongée à la suite d'un incident dont il se prétend innocent. La zonzon, il ne supporte plus.

Dehors il y a Diane. Elle l'obsède. Il faut qu'il sorte.

Pour ça il veut passer un deal avec  Philippe Lelouedec, le flic qui l'a arrêté. Il va devenir indic.

Et là, on rentre dans le vrai polar.

Celui du terrain.

Tantôt aux côtés des policiers, tantôt dans l'ombre des délinquants.

D'un côté on planque, on traque, on prend en filature.

De l'autre on casse, on braque, on trafique et parfois, on défouraille.

L'avantage quand vous avez un professionnel du côté de la plume, c'est que ça se ressent dans le récit.

Il y a du vécu.

Et quand vous êtes dans un chapitre où la chasse aux voyous est lancée, impossible de lâcher le bouquin. De toute façon vous n'allez pas sauter de la voiture en marche. Attachez vos ceintures, n'oubliez pas votre gilet pare-balles, vérifiez que vous avez votre calibre prêt à l'emploi et... accrochez-vous.

C'est tellement bien écrit que ça en est jouissif.

Là, vous avez du pur polar, avec des flics qui ne sont pas des super héros, pas plus d'ailleurs que des flics tourmentés et alcooliques comme on en rencontre fréquemment dans le genre et des criminels qui ne sont ni des enfants de choeurs, ni des Robin des bois pour qui l'on a de l'empathie.

Chez Molmy, les policiers sont de vrais policiers, qui font le job, mettant leur vie et parfois leur carrière en danger.

Quant aux gangsters (en ces temps particulièrement troublés il faut faire attention à ce que l'on écrit...), ils viennent de tous les horizons, mais là encore Monsieur Molmy sait de quoi il parle.

Vous l'aurez compris, Après le jour, c'est LE polar du moment à s'offrir ou à offrir à tous les amateurs du genre et pas que...

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Les loups blessés

Le braquage d'un fourgon blindé qui tourne mal, deux convoyeurs abattus et tous les hommes du commissaire Pessac montent au créneau pour retrouver les tueurs. Quelques tuyaux prudemment distillés par des indics et une trace ADN sur une douille plus tard, la brigade est sur les traces des frères Belkiche, des dealers de banlieue et de Doumé Astolfi, un corse dont ils ne savent rien. Les braquages continuent et si les Belkiche s'avèrent faciles à repérer, le clan corse se resserrent autour de Doumé, protégé par son frère Mattéo qui veut se retirer et lui passer le flambeau, mais après un dernier gros coup. A charge pour Pessac et ses hommes de les arrêter avant.



Dans le style de Braquo ou Engrenages, ce polar se lit comme on suit une série télé de qualité et très réaliste. Flic lui-même, Christophe Molmy sait tout du travail de patience, de recherches et de compromissions qu'exige une enquête dans le monde du grand banditisme avec ses filatures, planques et flags. A force de les fréquenter, il connaît aussi très bien l'autre bord, les voyous, des hommes en marge, toujours entre deux coups, toujours en cavale mais qui, se mentant à eux-mêmes et aux autres, parlent de se faire un pactole et de se ranger. A côté de ces ''beaux mecs'', selon l'expression consacrée, la nouvelle génération a les mêmes rêves d'argent facile mais moins de principes, tuer un homme n'est plus l'exception. Le boulot des flics est d'arrêter tout ce beau monde et la clé réside dans les renseignements obtenus. Pour cela, les indics sont les meilleures sources mais c'est donnant-donnant. L'indic divulgue mais toujours quand il a à y gagner. Le flic promet, cède du terrain, doit faire confiance sans avoir confiance. A ce petit jeu, l'indic finit par être, sinon un ami, du moins un intime qu'il faut aussi savoir protéger et se compromettre est un faux pas si facile à faire...un indic attachant, une prostituée un peu trop belle...

Tout cela est bien rendu dans ce polar qui nous plonge tour à tour dans la tête des policiers et dans celle de ceux qui les fuient. Avec beaucoup d'humanité, Christophe Molmy raconte des destins hors normes, des hommes avec leurs espoirs, leurs défaillances, leurs histoires.

Un premier roman excellent, nerveux et réaliste, sans fioritures ou faux semblants. A découvrir.
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Quelque part entre le bien et le mal

Faut il être un grand professionnel de la police pour savoir écrire un beau roman sur les moeurs de la police judiciaire?



J'aurais à tendance à répondre que ce n'est pas forcément lié et que pas mal d'ex ( ou toujours en activité) policiers émérites ont laissé peu d'empreinte dans le monde de la littérature policière.



Toutefois, il est certain qu'être chef actuel de la BRI de Paris, brigade spécialisée contre le grand-banditisme et le terrorisme aide quand même à trousser un récit un tant soit peu authentique et crédible.

Ce statut c'est celui de Christophe Molmy, patron de l'anti-gang, qui a mené l'assaut contre l'Hypercacher de la Porte de Vincennes.



Molmy ,quelques années après avoir écrit un premier roman policier très remarqué et auréolé de plusieurs prix littéraires « Les loups blessés », récidive avec un nouveau polar paru en début d'année 2018 "Quelque part entre le bien et le mal"



On sent, tout au long de son récit , que celui ci est fortement inspiré par ce que vit Molmy dans son quotidien de commissaire, soit qu'il a vécu directement soit qu'il a entendu dans des confidences de collègues.



Comme pour " les loups blessés", la grande qualité de ce deuxième roman ancré dans le réel, et cette authenticité irrigue aussi bien les dialogues ( pas mal d'argot utilisées par les policiers en action) ou les détails des diffèrentes séquences d'investigation.et des procédures expliquées. L’auteur n’hésite pas à employer les termes spécifiques du milieu de la police, il y a d’ailleurs toujours un renvoi qui explique de quoi il s’agit .



Les chapitres courts alternent les points de vue des flics, des truands et du tueur en série, dont nous suivons ses pulsions meurtrières, le fameux chien noir de la citation qu'il crève de ne pas sortir et faire exploser!



On y découvre et apprend une foultitude d'informations plus passionnantes les unes que les autres,Les personnages sont fouillés, sensibles attachants, d’une grande finesse psychologique.




Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Après le jour

Après avoir failli abandonner cette lecture plusieurs fois, j'ai fini par finir ce titre. Que je m'y suis ennuyée. Aucun personnage ne me fut sympathique, la narration est lourde et les liens entre tous ces voyous bien minces. Et il y a tellement de trous dans le récit...Rien de résolu, tout est escamoté. Ouf . Non ce roman n'est pas pour moi. Je n'ai pas trouvé l'intrigue ( y en a t-il une ? ) intéressante et je n'ai pas trouvé que les personnages avaient du coffre . Bref vous le sentez bien que, perso, je n'ai pas senti cette lecture. Non rien ne m'a touchée.

Désolée.
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La fosse aux âmes

Fabrice est un mec lambda.

Il mène la vie normale d'un gars ordinaire.

Pourtant un soir sa vie va basculer.

Avec un effet papillon comme vous en réserve parfois le destin. Surtout dans les romans, du reste.

Sa vie explose en même temps que sa compagne Juliette.

Ce drame va lui faire faire une rencontre, inattendue, impensable.

Mais là encore, tout va s'effondrer.

Et quand on touche à l'être cher, l'homme sans histoire est capable du pire...

L'amateur de polar cherche de l'émotion.

Il réclame une montée d'adrénaline.

Au détriment, parfois, de toute logique.

L'impossible se réalise, ça le contrarie,  mais c'est si bon qu'il se laisse emporter par le récit.

Il en oublie ses principes.

La fosse aux âmes, c'est des chapitres courts qui en font une lecture addictive.

Et tant pis si certaines ficelles sont un peu grosses, on se laisse prendre au jeu.

La lecture, c'est ça aussi. Du plaisir sans prise de tête. Juste pour passer un bon moment et oublier nos soucis quotidiens et la folie du monde qui nous entoure.

Même si, comme dans ce roman de Christophe Molmy, certains événements rappellent à notre mémoire un passé tragique pas si lointain.
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La fosse aux âmes

Un livre tristement actuel. Oui, je ne peux pas m’empêcher de le dire. Que reste-t-il après, pour ceux qui ont survécu, pour ceux qui doivent vivre avec (la douleur) et sans (l’être aimé) ? Que reste-t-il à ceux qui souffrent de la culpabilité de ceux qui ont survécu ?



Fabrice était à une séance de cinéma, avec sa compagne Juliette et son beau-frère quand des terroristes sont entrés dans la salle et ont tiré. Juliette et son frère ont été tués, lui a survécu. Il doit témoigner, aussi, témoigner devant la police, qui s’étonne parfois de certaines de ses réactions – comme s’il existait un catalogue des réactions « normales » à avoir dans une situation qui ne l’est pas.

Se reconstruire, revivre ? Des grands mots. Pourtant, Fabrice tombe à nouveau amoureux, de Clarisse, qui était en charge de l’enquête, et à nouveau, le drame survient : la femme qu’il aime disparait. Pire : il est accusé d’être responsable de sa disparition. Pour Fabrice, s’en est trop, et il bascule. Il ne s’agit plus de reconstruire sa vie, il s’agit de survie, proprement dit. Il ne s’agit même pas de prouver son innocence, presque plus, à peine, il veut savoir ce qu’il est arrivé à Clarisse, qui est responsable de sa mort – parce qu’il le sait, elle n’a pas pu disparaître ainsi.

Je ne pense pas avoir été la seule à avoir été happée en voyant Fabrice sombrer peu à peu, réagissant à chaque fois qu’un nouveau coup lui était porté. Le répit ne peut exister pour lui. Se reconstruire sera-t-il possible ?
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Quelque part entre le bien et le mal

Tous les policiers, ou anciens policiers, auteurs de polar ne peuvent pas s'improviser aussi facilement qu'ils le souhaiteraient Auteurs avec un grand A. Beaucoup m'ont d'ailleurs déçue.



Je ne connaissais pas Christophe MOLMY, chef de la Brigade de recherche et d'intervention,  dite aussi BRI ou Brigade antigang de Paris jusqu'à ce qu'une Masse critique me choisisse (merci à Babelio et aux Éditions De La Martinière !).



J'ai découvert d'abord un Auteur très intéressant, déroutant dans le bons sens du terme, car c'est la première fois que j'apprécie une plume aussi fine et détaillée dans un roman - policier. Son texte bien travaillé, apporte une structure de phrases, un langage écrit  bien au delà de ce qu'on trouve en général dans ce genre de livre. C'est donc le premier point positif, à savoir que ce Policier, en activité,  écrit fort " joliment ". Je voulais le souligner.



Mais pour moi, une lecture - plaisir c'est quand écriture rime avec contenu, quand forme et fond sont réunis quelque part entre sensibilité et réflexion. Ici, et c'est le second point positif, pour moi, l' écriture délicate de Christophe MOLMY fouille avec une intelligence remarquable la psyché de tous ses protagonistes.

Et ils sont assez nombreux.



Au final, gitans braqueurs, flics de plusieurs services pas toujours copains - copains, fliquette " paumée ", tueur, avocat... seront réunis dans une affaire qui n'a, certes, rien de très originale, mais celle-ci est cependant  si bien décrite et menée qu'elle a pris une puissance inattendue pour la lectrice que je suis. La plongée dans ce quotidien policier, comme dans celui des malfrats est incroyable de réalisme.

J'ai été conquise par cette absence de langue de bois, ces détails non connus du grand public, sans que se soit érigé une quelconque différence de traitement entre les forces de l'ordre et les voyous dans le texte.



Monsieur MOLMY décrit, fait s'exprimer au travers de sa plume tous ses personnages avec beaucoup d'analyse et une impressionnante sensibilité.



Je conseille fortement de ne surtout pas se laisser décourager par les premiers chapitres qui posent les forces en présence positives comme négatives pour ce roman qui fait suite au très remarqué Les loups blessés. Je ne le connaissais pas, mais souhaitant rattraper mon ignorance, cet ouvrage est déjà dans ma bibliothèque.



Par son style, son intelligence, et sa profondeur Quelque part entre le bien et le mal m'a profondément touchée. A suivre donc ...
Lien : http://justelire.fr/quelque-..
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Les loups blessés

C'est un premier essai réussi que ce polar de Christophe Molmy, flic dans le civil, qui livre avec Les loups blessés un opus classique et efficace.



On est ici dans le milieu du grand banditisme, celui qui vit et se nourrit de l'argent de la drogue et des jeux, tout en se livrant de temps à autre à des braquages explosifs et meurtriers.



Et c'est un de ces braquages qui va mettre la brigade du commissaire Renan Pessac à le recherche des frères Belkiche et Astolfi, deux fratries inégalement expérimentées, réunies par hasard pour le pire plus que le meilleur.



Je l'ai dit, tous les classiques du genre y passent : les planques, les interrogatoires, les indics, les courses poursuites, les avocats ambigus quand ils ne sont pas corrompus, la hiérarchie policière qui s'impatiente etc. Et dans les classiques du genre, il y a également quelques invraisemblances, coïncidences vraiment troublantes, descriptions parfois un peu longuettes...



Mais cela fonctionne, dans un style qui aurait gagné à un peu plus d'emphase, mais avec une description des personnages bien vue et qui aide à conserver l'attention.



Premier essai réussi donc avec un conseil pour le prochain opus : lâchez-vous davantage, Christophe Molmy.
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Les loups blessés

Je pense que j'attendais beaucoup plus de ce livre et du coup j'en ai été plutôt déçue. J'en attendais beaucoup car Chrisotphe Molmy connaît très bien le sujet sur lequel il écrit (Christophe Molmy est chef de la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI), dite aussi Brigade de l’antigang, à Paris).



Mais du coup son écriture s'en ressent et j'ai plus eu l'impression d'un énoncé de fait clinique, cela sent le vécu sans aucun doute mais je n'ai éprouvé aucune empathie pour aucun des personnages. On se doute bien sûr également de comment cela va se terminé.



Un récit qui ne m'a fait ni chaud ni froid et qui sera très rapidement oublié à mon grand regret. Et pourtant tout a plutôt bien démarré car dès le début on suit l'attaque d'un fourgon blindé du côté des braqueurs et du côté de l'enquête avec les policiers sur cette affaire. Le jargon policier d'ailleurs m'a gêné tout au long de la lecture avec de nombreuses annotations en bas de page.
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La fosse aux âmes

UN ROMAN NOIR SI ACTUEL... 💥



C'était une soirée cinéma, tristement banale. Fabrice et sa compagne Juliette étaient plongés dans un film. Il songeait à leur couple qui se délite quand les terroristes ont débarqué et fait feu... Quelques minutes qui se changent en éternité. L'âme de la jeune femme est emportée, le laissant seul face à l'effroyable absence. Avec cette si lourde culpabilité propre aux survivants...

Fabrice va trouver en une policière qui l'interroge, une pulsion de vie, une lumière à laquelle se raccrocher. Mais quand elle disparaît, il s'effondre à nouveau...



La fosse aux âmes c'est un pur roman noir qui questionne, émeut et surprend. C'est le premier ouvrage de la collection "Onyx" proposée par @lamartiniere.litterature, "qui aborde le continent noir des profondeurs de l'âme humaine" et quelle belle découverte !



Christophe Molmy, ancien patron de la BRI, explore les bouleversements qui suivent un attentat et tout particulièrement les âmes qui restent. Qui vacillent sans cesse entre folie et résilience dans un équilibre si fragile.

Une fiction terriblement actuelle et beaucoup de justesse pour conter le pire. Car oui les similitudes avec l'attaque du Bataclan sont nombreuses...

Que reste t-il quand on a assisté au pire? Comment affronter l'intolérable absence, l'inévitable culpabilité?



La dualité humaine est finement disséquée dans ce roman. L'ombre et la lumière qui se côtoient dans cette descente aux enfers. Des mains tendues, des touches d'espoir. Mais quand le mode "survie" outrepasse tout le reste...il n'y a plus rien à perdre.



Une plume directe et efficace et un titre parfaitement choisi pour cette histoire particulierement cinématographique. Mais pour une raison que je ne saurais expliquer, il m'a manqué un "je ne sais quoi". Je n'ai pas été aussi émue que je l'aurais voulu et je suis restée comme à distance des propos de l'auteur.



En tout cas c'était une belle découverte et un auteur que je relirais avec plaisir ! 😍



Alors, tenté.e.s? 😇

Si vous l'avez lu, qu'en avez-vous pensé?



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Après le jour

J’ai lu « Après le jour » de Christophe MOLMY dans le cadre de l'opération Club Sang de Bepolar.fr

Un roman policier aux multiples facettes qui décoiffe ! Un régal à lire !

Christophe Molmy, chef de la BRI de Paris (brigade de recherche et d'intervention) nous livre ici un polar survolté. Il connait le côté flic et voyou et le maitrise parfaitement. Il fait court, juste, percutant.

Francois Legal, en a marre de moisir en prison. Il n’a qu’une idée en tête : rejoindre Diane, la femme qu’il aime. Et pour ça il est prêt à tout, même à devenir indic. Il passe alors un marché avec Phiippe Lelouedec, policier expérimenté du "36". Cette alliance fonctionnera-t-elle ?

Plusieurs enquêtes se croiseront, les dossiers se multiplieront : casses de bijouteries, business des crypto-monnaies et même enlèvement… jusqu’à un imprévu qui bousculera l’ordre établi.

La plume de l’auteur est rythmée, authentique et très visuelle. On s’y croirait !

La tension est présente tout au long du récit.

La psychologie des personnages est travaillée avec soin. J’ai ressenti à travers les mots de l’auteur la solidarité qui unit ce groupe de flics au quotidien. J’ai particulièrement aimé le duo du vieux flic aguerri / jeune fliquette timide qui doit apprendre à faire confiance et à se faire confiance.

J’ai passé un excellent moment de lecture.

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Quelque part entre le bien et le mal

Chronique de Serial Lecteur : les recommandations de Jean Luc pour Collectif Polar

Ce titre est le deuxième roman de Christophe Molmy. Je n’avais pas lu son premier roman « Les loups blessés de Christophe Molmy » mais la quatrième de couverture de ce nouveau titre, m’a plutôt intrigué comme il est question d’un sérial killer !

Il est tout à fait possible de commencer par cette enquête, ce n’est pas gênant pour suivre le déroulé de l’intrigue mais en revanche on retrouve des personnages du premier roman, c’est donc un peu dommage, si l’on veut cerner la psychologie de tous les protagonistes.

Sinon, ce thriller est plutôt bien construit et j’aime cette écriture efficace, parfois technique avec des scènes d’action très précises. On sent qu’il y a une part de vécu, l’auteur n’hésite pas à employer les termes spécifiques du milieu de la police, il y a d’ailleurs toujours un renvoi qui explique de quoi il s’agit ; par moment ça peut paraitre compliqué mais cela ne rend que plus crédibles les deux enquêtes.

Sans spoiler l’histoire, il est aussi question des manouches, l’auteur décrit ce milieu et utilise également le parler « manouche » lors des dialogues, là encore une fois c’est superbement bien fait. Il est aussi, à l’instar de nombreux polars, question de concurrence entre les services de police et la PJ, qui occupe la première place; comme je l’ai dit, ça sent le vécu !



Concernant l’histoire, il y a du rythme et on ne s’ennuie pas, les chapitres sont courts et il y a une alternance de deux enquêtes qui vont converger à la dernière partie du roman. J’ai découvert l’identité du sérial killer juste avant le dévoilement de son identité par l’auteur, ce qui pour moi est plutôt bon signe, puisque le suspense reste intact.

Il y a une chose qui m’a gênée. Le modus Operandi du serial killer est très vaguement évoqué et dès lors, il devient difficile de comprendre comment il agit pour maquiller les meurtres en suicide. Le parti pris de l’auteur n’est pas de décrire la mise à mort des victimes mais uniquement de faire constater par le lecteur la mort des victimes, mais toujours sans rentrer dans le détail.

C’est assez surprenant parce que d’un côté, les enquêtes, les filatures sont très bien décortiquées, mais autant il manque cet aspect.



Pour terminer, cela reste un très bon thriller. Pour reprendre une maxime très connue « une fois commencé, il est très difficile le lâcher ce polar » !




Lien : https://collectifpolar.blog/..
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Après le jour

J’ai emprunté ce livre à la bibliothèque

Il s’agit du 3ème roman de l’auteur.

François Legal vient de prendre 5 ans de plus, pour un incident survenu en prison et pour lequel il est innocent. Il ne lui reste qu’une chose à faire pour sortir de prison et retrouver Diane, et pour cela il s’apprête à trahir les siens. Il va devenir indic. Il va négocier avec Philippe Lelouedec, responsable de groupe.

Les personnages policiers sont des personnages récurrents, mais si vous n’avez pas lu les livres précédents cela ne gêne en rien la compréhension et la lecture.

Un roman policier ou alterne les points de vue des policiers et des braqueurs. On suit ces deux mondes : les flics avec leurs recherches, leurs planques, les interpellations, et les braqueurs avec leurs méthodes.

Le langage employé est celui utilisé dans cet univers. Cela ajoute de la crédibilité à l’intrigue. J’ai eu l’impression d’être sur le terrain avec les deux équipes. Cela est certainement dû au passé de l’auteur, qui a été chef de la BRI. J’ai eu l’impression d’être dans la vraie vie, les personnages pourraient être n’importe qui dans notre entourage. Ils sont bien décrits.

Les chapitres sont courts et cela donne du rythme à l’intrigue. Le style d’écriture est clair et fluide, il y a du rythme des rebondissements.

J’ai passé un agréable moment de lecture.
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