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Critiques de Christos Markogiannakis (220)
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Au 5e étage de la faculté de droit

Tard le soir au département de criminologie de la faculté de droit d'Athènes, le doctorant Anghélos Kondylis découvre le corps de la professeure Irini Siomou pour ensuite être assassiné à son tour.

L'enquête est menée par le jeune capitaine Christophoros Markou, lui-même titulaire d'une maîtrise en criminologie. Pour résoudre ces meurtres, il devra naviguer entre les complots et conspirations entre profs.



L'intrigue est fort bien menée, captivante et intéressante. le milieu universitaire et son ambiance sont très bien décrits et on s'attache aux personnages même si plusieurs sont antipathiques.



La conclusion est à la manière d'Hercule Poirot! C'est un bon polar sans temps morts, je vous le recommande.
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Au 5e étage de la faculté de droit

Au Cinquième étage de la Faculté de Droit, paru en Grèce en 2014, a été publié par les éditions Albin Michel en 2018. Le style fluide est neutre, tel un compte-rendu journalistique, afin de laisser place aux éléments de l'enquête, sans s'encombrer de détails inutiles: "A peine arrivé dans son bureau, il avait étalé devant lui tous les clichés, ceux qui avaient été pris par la police scientifique sur le lieu de crime et ceux du médecin légiste. Cette mosaïque macabre occupait les trois quarts de la table. La surface restante disparaissait sous le rapport d'autopsie et l'analyse de la scène de crime." (Page 135). L'histoire est racontée à la 3e personne, au passé.

Construction: chaque début de chapitre précise la date, l'heure et le lieu, comme dans un rapport d'enquête.



14 février au matin. Dans les couloirs de la faculté de droit, section de criminologie, au 5e étage, découverte de deux corps: Irini Siomou, maître de conférences, et le doctorant Anghelos Kondylis: tous les deux ont été abattus par balle la veille au soir, aux environs de vingt-trois heures. Chargé d'enquêter sur ce double meurtre fort mystérieux, le jeune diplômé Christophoros Markou entre de plain-pied dans l'univers secret de l'Université. Qui a tué et pourquoi?

Qu'a-t-il bien pu se passer? Que faisaient les deux victimes à une heure aussi tardive dans les locaux de la faculté de droit? Comment expliquer que des coups de feu aient été tirés sans que le gardien n'entende quoi que ce soit? Et comment expliquer le choix des victimes? Avaient-elles une chose en commun qui le justifie ou était-ce juste du hasard?

Qui avait un mobile pour assassiner Siomou qui ne s'entendait avec personne et faisant régner une ambiance pesante dans le département? A peu près n'importe quel collègue ou étudiant, vu que tout le monde ou presque possède une clef du bâtiment...

Pourquoi Kondylis, qui rentrait de son séjour à Paris, est-il venu directement de l'aéroport alors que son rendez-vous avec le docteur Daniéli, sa directrice de thèse, avait été annulé? Et où est passée la sacoche en cuir qu'il avait avec lui en arrivant? Et celle de Sioman dont elle ne se séparait jamais?

Autant de questions auxquelles le jeune inspecteur devra trouver de réponses s'il veut faire la lumière sur ces crimes qui endeuillent la faculté. Entre ambitions professionnelles, compromissions, lâchetés et vanités, il aura fort à faire, d'autant que mobiles et suspects se bousculent...



La particularité de ce roman est qu'il se déroule à huis-clos, dans les locaux da l'université d'Athènes, au cinquième étage précisément. De ce fait, les seules descriptions détaillées concernent le lieu du crime et ses environs: "au bout du couloir qui desservait sept bureaux d'enseignants et quatre salles de cours, ainsi que les toilettes de l'étage, près du hall d'entrée." (Pages 17-18) =>Plutôt curieux comme endroit pour abattre deux personnes. Si ce n'était l'heure tardive, n'importe qui aurait pu déranger le tueur. Extrêmement perturbant...

D'autant que le département jouit d'une reconnaissance et d'une réputation internationales, attirant de nombreux candidats...Mais la face cachée est bien moins reluisante, car le département est un microcosme où se jouent des conflits, des rivalités, des ambitions, des lâchetés aussi, créant une atmosphère délétère peu propice à une ambiance de travail où chacun pourrait se consacrer à ses études et ses recherches en toute sérénité.



Un polar très intéressant parce qu'il donne de la Grèce d'aujourd'hui un aperçu différent de celui de Petros Markaris dans Pain, éducation, liberté, Liquidations à la grecque, ou encore Le Justicier d'Athènes, romans plus ancrés dans les difficultés quotidiennes sur fond de faillite du pays. Au cinquième étage de la faculté de droit est un polar dans la pure tradition du whodunit avec des personnages travaillant dans le même lieu, tous suspects car tous ayant un mobile et l'occasion, si on considère les alibis facilement démontables. 

Le +: particularités de l'enquête menée par Markou qui a fréquenté le département lors de ses études en criminologie, deux ans avant les meurtres. Il connaît la plupart des professeurs et certains étudiants. Déjà, à l'époque, il avait ressenti le malaise qui minait le département, sans se douter que les choses pourraient aller aussi loin: "Le point de départ était toujours le même: la posture scientifique d'Untel contestée par ses collègues ou u désaccord théorique qui débouchait neuf fois sur dix sur des attaques et des jugements personnels, quand cela ne dégénérait pas en violence verbale. Les étudiants, d'abord un peu surpris, puis franchement amusés de voir surgir ces disputes... ne se doutaient pas que ce n'était que la partie émergée de l'iceberg. Ces scènes divertissantes étaient le signe de l'atmosphère délétère qui régnait dans le département et qui, sans que personne puisse le deviner à l'époque, laissait présager l'événement qui l'avait ramené sur les lieux, ce 14 février." (Page 17).
Lien : https://legereimaginarepereg..
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Au 5e étage de la faculté de droit

Après avoir abandonnée ma lecture précédente, je n'ai malheureusement pas encore fait le bon choix en voulant savoir ce qu'il s'est passé au 5e étage de cette fac de droit, en Grèce, dans cette section de criminologie.



J'ai mis plusieurs jours à lire ce roman de seulement 282 pages ce qui dénote chez moi un certain ennui.



Je me suis un peu perdue dans les personnages n'étant pas habitué aux noms à consonance grec.



L'auteur a tenté de s'inspirer d'Agatha Christie et de son personnages Hercule Poirot pour dénouer cette enquête, cependant -pour moi - sans grande réussite.



J'ai trouvé que le récit traînait en longueur et le jeune capitaine chargé d'enquêter sur un double meurtre m'a laissé de marbre.



L'écriture ne m'a pas emballé, bref, un livre qui est déjà quasiment sorti de ma mémoire !
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Au 5e étage de la faculté de droit

Comme convenu à la fin de la chronique consacrée à « Mourir en scène », son 2ème roman, j’allais donc visiter le « 5ème étage de la Faculté de droit », premier roman de Christos Markogiannakis.

De prime abord, les lieux ne semblent pas des plus conviviaux. On y entre de nuit, en accompagnant le jeune doctorant Kondylis, l’éclairage est défectueux, l’ambiance pesante, on ne sait trop pourq… Ah si, on sait. On tombe rapidement sur le corps de la professeure, Siomou, étendu en plein milieu du couloir, transpercé d’une balle fatale. Bon. Ambiance. Ni une, ni deux, le jeune Kondylis se précip… Ah non, à peine retourné, voilà sa cervelle qui éclate comme une pastèque bien mûre qu’on jetterait violemment contre un mur. Ne me demandez pas pourquoi on jetterait une pastèque contre un mur, il n’y a normalement pas de raison non plus de se faire percer la caboche à 11 heures du soir au 5ème étage d’une fac de droit athénienne ! Normalement.

Cependant, il doit bien y en avoir une, de raison. C’est le tout jeune capitaine Markou, fraichement diplômé de cette même faculté, qui va être chargé de mener l’enquête. Il faut d’abord découvrir laquelle des deux victimes était ciblée, car tout laisse penser que l’autre est un dommage collatéral, puis pour quel mobile et par qui elle a été abattue.

Christos Markogiannakis revendique totalement ses inspirations Christiques… Non, ne va pas t’imaginer qu’il mate des crucifix à longueur de temps pour construire ses intrigues, planqué dans l’ombre d’un confessionnal (quoique en fait, je n’en sais rien, on le lui demandera), c’est simplement que j’ignore s’il existe un adjectif dérivé de Christie, Agatha, la grande madame du polar. Bref, des inspirations Agathachristiques (c’est plus clair) qui l’amènent à proposer un roman à la construction classique, répondant aux règles de certains « Whodunit » dans lesquels s’illustra Hercule Poirot : deux victimes, un enquêteur, quelques suspects, des interrogatoires, et la réunion finale de tous les suspects pour désigner le coupable.

Tout y est et se lit avec un réel plaisir. On suit avec attention l’enquête d’un Markou qui a déjà son caractère bien trempé, on traque avec lui les indices, les détails, les mensonges, les rencontres fortuites et puis arrive un rebondissement qui relance l’enquête sur de nouvelles pistes, jusqu’à une révélation finale qui, bien qu’un peu longue peut-être, éclaircit tout.

🎓

Voilà donc un polar grec qui « fait le job », comme on dit. Les liens entre les personnages sont crédibles et finalement toutes les pièces s’imbriquent parfaitement pour créer un puzzle sur lequel apparaissent jalousie, pouvoir, ambition, revanche et amour secret avec la toile de fond finalement assez transparente de la société grecque.

🎓

Et si en attendant un troisième roman qu’on espère vivement, on s’en allait lire l’essai de l’auteur sur les « Scènes de crime au Musée du Louvre » ?
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Mourir en scène

Bonjour à tous,

Aujourd'hui, je reviens vers vous avec ma première lecture de l'année 2021.

Il s'agit de Mourir en scène de Christos Markogiannakis.

Il fait 282 pages.

Je lui ai mis la note de 19/20 et c'est un coup de cœur.

C'est l'histoire d'une chanteuse grecque qui lors de son dernier concert meurt brûlée vive, sauf que l'on retrouve deux corps très similaires ... Je vous laisse découvrir la suite.

Avec cette nouvelle enquête de Markou, l'auteur garde sa qualité d'écriture avec une culture artistique très riche. On tourne facilement les pages et on se laisse prendre à l'histoire. Tout au long du livre, on jongle entre menaces, complot et secrets de famille. Le personnage de la chanteuse est certes imposant mais on sent qu'elle a des blessures au fond d'elle et le personnage de sa sœur est complétement dépassée par les évènements et les mensonges. Dans ce livre, l'enquête ne se déroule pas comme les autres polars. L'auteur commence par la scène de crime, puis un retour en arrière pour poser le contexte mais aussi perdre le lecteur dans sa quête du tueur. Par contre, le dénouement final est toujours amené avec délicatesse et par petites bribes pour ne pas tout dévoiler d'un coup au lecteur et l'auteur continue à semer le trouble dans la tête du lecteur. Pour ce deuxième opus, on passe un très bon moment de lecture toujours trop court à mon goût car l'histoire nous happe et on arrive vite au bout du livre. Vivement le prochain livre !!!

Je conseillerai ce livre à un public adulte et adolescent aimant les polars façon Agatha Christie pour le déroulement de l'enquête.

Prenez soin de vous.

A très vite pour un nouvel avis lecture.

Céline
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Mourir en scène

Une deuxième enquête pour le capitaine de police d’Athènes Christophoros Markou !

Même si ce n’est pas dans ses attributions, Markou va se retrouver à protéger la grande star de la chanson grecque Neni Vanda après qu’elle ait eu plusieurs accidents suspects et reçu des menaces de mort. Alors quand la diva décide d’organiser un show extraordinaire pour un concert d’adieu à son public, l’enquête de Markou va prendre un tournant auquel il ne s’attendait pas. 🎙

Christos Markogiannakis joue avec le lecteur avec un prologue explosif et une construction habile semant les clés de l’énigme au compte-gouttes entre rebondissements et fausses pistes mais pour mieux dévoiler les secrets de ses personnages.

En filigranes et par petite touche qui donne de l’ampleur à l’histoire, l’auteur nous montre aussi un pays et son peuple qui a été durement touché par la crise de la fin des années 2000 et qui en souffre encore.

Un bon petit policier comme je les aime au style fluide et au suspens grandissant. Et j’ajouterai que j’ai même une préférence pour ce deuxième opus alors pressé de lire la prochaine enquête de l’Hercule Poirot grec !
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Mourir en scène

Un voyage plein de suspens sur la Riviera Athénienne, avec une enquête à l'Agatha Christie et PD James!
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Au 5e étage de la faculté de droit

J'ai écouté une interview de l'auteur au Salon du livre d'Abbeville et quand il a décrit le policier qu'il écrit, j'ai perçu celui que j'avais envie de lire ! Du coup je me suis empressée de l'acheter.

Verdict, j'ai adoré, à chaque fois que je lis un policier je me dis que j'aime vraiment ce genre !

Pas beaucoup d'action ici, pas de surenchère de sang et de violence, nous sommes dans le policier pur, où l'enquête est au 1er plan, où la psychologie des personnages est importante.

On devine aisément le meurtrier, peut-être est-ce voulu je ne sais pas, mais ce qu'il est plus difficile de deviner c'est le pourquoi !

J'ai vraiment été plongée au cœur des problèmes de ce 5e étage, comme si j'y étais...

J'adore ces ambiances à la Agatha Christie où l'enquêteur confronte les suspects ensembles et que la tension monte avant la grande révélation !

J'ai beaucoup aimé la fin, je ne pourrais pas dire que c'est un coup de cœur mais ça s'en approche, je vous conseille fortement ce livre !
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Mourir en scène

Nous voilà encore embarqués avec Markou dans une enquête où il faut marcher sur la pointe des pieds ! En effet notre héroïne est une star , une grande star.... Qui peut lui en vouloir au point de la menacer ? C'est ce que nous découvrirons durant cette enquête à tiroir rondement menée par notre sympathique enquêteur.....

Un très bon moment de lecture, nous attendons avec impatience le prochain !
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Scènes de crime à Orsay

Dans une autre vie, j'ai été professeur et j'ai consacré une partie de mon cours au roman policier. Un jour, j'ai emmené ma classe dans un musée qui proposait une exposition interactive sur ce genre littéraire. C'est donc le titre choisi par Christos Markogiannakis qui m'a interpellée. La couverture, elle, m'a heurtée par son aspect bestial et sanglant. Un tableau que je ne connaissais pas du tout a été choisi. Il s'agit d'une « Exécution sans jugement sous les rois maures de Grenade » d'Henri Regnault. Entre deux bandes jaunes, l'une pour le titre, l'autre figurant la rubalise utilisée pour délimiter les scènes de crime , l’œil est attiré par un escalier. Au premier plan, une tête a roulé une marche plus bas que le corps, drapé dans de précieuses étoffes vertes. Le sang dégouline abondamment. Le meurtrier ? On n'en aperçoit que les pieds nus dominant la scène.

J'aime énormément les romans policiers. J'ai visité plusieurs fois le musée d'Orsay. La peinture m'intéresse. Trois bonnes raisons de me lancer dans la découverte de cet ouvrage intrigant .

L'auteur invente un nouveau mot, dont il fait le sous-titre de son livre : « enquête criminartistique ». En feuilletant, on tombe sur une table des matières, dont les titres surprennent : « Femmes, votre nom est vengeance », effrayent : « Décapité, brûlé ou écorché vif », piquent la curiosité : « J'aime te détester ». Chacun est suivi d'une catégorie des meurtres qui seront déclinés : cannibalisme, fratricide, peine capitale... ou de références à ce monde particulier : mobiles, récidive, témoin oculaire...

Dans une préface, Christos Markogiannakis explique ses motivations : « Les artistes ont toujours cherché l'inspiration, non pas dans les délits mineurs, mais dans ceux qui produisent les émotions les plus extrêmes. », son choix : « le musée d'Orsay qui abrite des œuvres d'art datant de 1848 à 1914, représente une source exceptionnelle du meurtre "esthétisé" ».

Il fait appel à un grand nombre d'auteurs (Hugo, Zola, Poe) qui « se passionnent pour le meurtre, les meurtriers et leur punition ».

Enfin, n'oublions pas qu'avant d'être un musée, Orsay était une gare. Quelques photos nous le rappellent, et, « dans la littérature, la foule sans visage des voyageurs qui attendent dans les gares et montent à bord des trains est souvent associée au meurtre. De "Le Bête humaine" d’Émile Zola au "Crime de l'Orient-Express" d'Agatha Christie ou "L'Inconnu du Nord-Express" de Patricia Highsmith, le chemin de fer et ses passagers dissimulent parfois de funestes secrets. »

Entrons dans le vif du sujet.

Chaque chapitre de ce bel ouvrage sur papier glacé s'ouvre sur une reproduction parfaite du tableau ou sculpture qui va être analysé.

Il me faut avouer que j'en connaissais peu, en dépit de plusieurs visites au musée.

Christos Markogiannakis commence par une présentation générale : il explique, par exemple, qui est tel ou tel personnage issu de l'histoire (Bara), de la mythologie (Orphée, les Danaïdes), de la Bible (Sainte Cécile, Saint Sébastien), de la littérature (Francesca da Rimini et Paolo Malatesta, Ugolin). Il explique ensuite le type de « crime » mis en scène, comme le martyre des chrétiens dans la Rome antique. Enfin, il analyse l’œuvre avec finesse, attirant notre regard sur des détails (on peut les examiner sur des gros plans) auxquels, sans lui, on n'aurait sans doute pas prêté attention. De temps à autre, d'autres œuvres sont mises en parallèle avec celle qui est présentée. Toutes les reproductions sont d'une qualité irréprochable et permettent de bien comprendre ce qui est expliqué.

L'auteur nous fait prendre conscience de problèmes préoccupants. En 1875, Cézanne peignait « La femme étranglée » et l'auteur précise qu'il ne s'agit pas là du témoignage d'un temps lointain et barbare. Une étude de 2017 montre qu'en France, « une femme est tuée tous les trois jours par un conjoint ou un ex-conjoint dans l'indifférence de la classe politique et des médias. Et quand les médias (généralement locaux) s'en font l'écho, ces meurtres domestiques sont souvent réduits à des "différends conjugaux", des "crimes passionnels" ou des "drames de la rupture". D'une manière générale, le nom et la profession des victimes sont omis et seuls leur âge et la façon dont elles ont été tuées (…) sont mentionnés. »

A la fin de l'ouvrage, une impressionnante bibliographie donne la mesure du travail fourni par l'auteur.

Si le titre est accrocheur, le contenu est loin d'être une fantaisie superficielle.

J'ai appris énormément de choses dans ce live, qui, bien sûr, ne se lit pas d'une traite, mais que j'ai dégusté chapitre par chapitre, ce qui m'a permis de réfléchir ou de me documenter un peu plus sur certains aspects.
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Scènes de crime à Orsay

Proposé dans le cadre de la sélection destinée aux Explorateurs du polar de la Fondation Orange pour le livre, j'ai choisi ce livre pour son titre, sans aller voir de quoi il s'agissait ...



En effet, "Scènes de crime à Orsay", m'évoquait la série télé 'L'art du crime' qui avait réuni un inspecteur de police membre de l'Office central de lutte contre le trafic des biens culturels et une historienne de l'art. Ces deux personnages atypiques y menaient conjointement des enquêtes dans le milieu de l'art (des Ecoles aux galeries) et résolvaient des crimes en s'aidant de la vie de peintres ou de leurs œuvres ...



Là, pas du tout !



Christos MARKOGIANNAKIS, criminologue de formation et avocat pénaliste, nous entraîne, dans cet ouvrage, au Musée d'Orsay où il va analyser un certain nombre d'œuvres comme s'il s'agissait de scènes de crime ...



Des martyrs chrétiens dans les arènes romaines peintes par Léon Bénouville en 1855, au Christ au prétoire d'Alexandre Gabriel Decamps en 1847, on découvrira avec lui, dans les œuvres exposées au Musée d'Orsay les sources de la violence, les différents types de crimes, d'assassinats mais aussi les représentations autres violences conjugales ...



Ainsi on revisite les grandes scènes mythologiques, les Danaïdes, les Atrides, Orphée, mais aussi les scènes de la vie des saints, de Sainte Cécile à Saint Sébastien pour apprécier à la lueur des commentaires de l'auteur, les différentes façons de donner la mort !



Une façon originale de découvrir certains tableaux et de revisiter les mythologies !



Et la prochaine fois que j'irai au Musée d'Orsay, je ne regarderai pas les tableaux de al même façon !
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Scènes de crime à Orsay

Dans cet ouvrage, Chrsistos Markogiannakis nous fait un cours d’Histoire minutieux et passe au crible tous les crimes que l’ont peut croiser dans les galeries du Musée d’Orsay.



Mythologie, attentat, meurtres, déicide… toutes les époques y passent et c’est un bon rappel de culture gé ! Chaque point de vue voit sa source citée dans une grande bibliographie de l’art. Les éléments sont disséqués à la loupe et on boit les paroles de l’auteur. Pour parfaire notre plaisir, le papier glacé utilisé à l’impression rend bien hommage aux œuvres reproduites pour illustrer les propos de notre chef de gare.



Scènes de crime à Orsay est le second livre dans cette collection. Vous connaissez peut-être déjà son grand frère, Scène de crime au Louvre. Pour ma part, je ne l’ai pas encore lu mais il est définitivement dans ma wishlist !
Lien : https://www.loeildeluciole.c..
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Scènes de crime à Orsay

ART & LITTERATURE] – Scènes de crime à Orsay



Souvenez-vous, il y a eu l’année dernière (2017) Scènes de crime au Louvre ! Mais si vous vous en rappelez bien, la scène de tableau mise en exergue sur la première page de couverture était Marat dans son bain tué par Charlotte Corday !





Voilà, on y est 😊. Je disais donc que ces affiches m’avaient interloquées et pour je ne sais quelle raison, je ne l’avais pas lu. ANYWAY ! Je ne commets pas une nouvelle fois cette erreur et me voici en possession de Scènes de crime à Orsay (le musée) de Christos Markogiannakis (d’origine grecque). Dans ce beau livre, on retrouve sous plusieurs thématiques des grands tableaux de scène de crime situés dans le Musée d’Orsay. On balaye un grand nombre de sujets que cela soit : les gangs de femmes, la tentative d’assassinat, l’adultère, le parricide, les sorcières, les familles meurtrières…. Les maîtres de ces tableaux ne sont pas moins que Cézanne, Henri-Léopold Lévy, Jean-Baptiste Carpeaux, Paul Ranson… eh oui que des hommes 😉





Christos Markogiannakis nous met dans cet univers dédié à la peinture qui peut sembler parfois inaccessible par le manque de connaissance, d’interprétation ou d’attention. Il nous donne des détails sur les peintures, nous explique ce qu’il s’est passé et nous donne les clés pour la bonne compréhension du tableau de manière rapide et efficace. Il nous alerte aussi sur les points discrets du tableau qui mérite, parfois, une grande attention afin de comprendre l’histoire entière de l’œuvre.





Bref, j’ai adoré et je vous le conseille ! Le livre est simple à lire, agréable au toucher et surtout est original par rapport à son sujet ! Scènes de crime à Orsay est sorti aux Éditions Le Passage





❤️Qu’en avez-vous pensé ? L’idée du livre vous plaît ??👍🏼







Belle journée
Lien : http://auria.fr
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Au 5e étage de la faculté de droit

Alerte coup de 💓💓💓💓

Nous voici plongés au cœur d’une enquête palpitante ayant pour décor la faculté de droits d’Athènes. Deux victimes : un professeur, un étudiant. Quel lien existe-t-il entre elles ? Le capitaine Christophoros Markou va enquêter au milieu de ses anciens professeurs dans un endroit qu’il connait parfaitement pour l’avoir lui-même fréquenté quelques années auparavant.

Tout le dilemme est là pour le policier, il connait les suspects et les victimes. Comment va-t-il réussir à mener son enquête en mettant de côté ses connaissances des personnes ? Au fur et à mesure des interrogatoires, des rencontres, il va s’avérer que tous avaient un mobile…Va-t-il réussir à conserver sa neutralité et ne pas se laisser emporter par ses affinités ? Qui est le véritable coupable ? Et pourquoi ?

L’auteur signe ici, un magnifique livre, de nombreux rebondissements, avec un nombre de personnages restreints, le lecteur a l’impression que le coupable va rapidement être débusqué ; et pourtant tout le talent réside dans le fait qu’au fur et à mesure de la lecture, plus de doutes émergent que de solutions. Un plume très agréable et dynamique, un rythme en alternance qui permet au lecteur de souffler et de s’interroger aussi. En effet, on ne peut s’empêcher de se poser des questions. Quelques mots sur la fin : magistrale, un véritable coup de théâtre, totalement inattendus tant le suspense est maintenu jusqu’aux dernières pages. Je suis restée sans voix, totalement estomaquée. Mais je vous laisse découvrir par vous-même et vous souhaite un excellent moment de lecture !!!!

« Je félicite Christophoros Markou pour son enquête » (ceux qui ont lu le livre comprendront l’allusion) et j’espère le retrouver bientôt dans de nouvelles aventures !!!


Lien : https://www.facebook.com/les..
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Au 5e étage de la faculté de droit

J'ai rencontré Christos Markogiannakis, auteur grec, donc, à Quais du polar cette année, et c'est un homme tout à fait charmant.



J'avais entendu le plus grand bien de son premier livre, un essai traitant du meurtre dans l'art (Scènes de crime au Louvre: une enquête criminartistique aux éditions Le Passage).



Après réflexion, en tenant compte de mes limites en terme d'art pictural, j'ai préféré choisir son roman, tout juste sorti de presses, et bien mal m'en a pris...



Bon, me direz-vous, le titre aurait dû m'alerter et ma bonne âme me perdra, mais, à ma décharge, la quatrième de couverture n'était pas rebutante:



Faculté de droit d'Athènes, un beau matin de février, deux cadavres sont découverts dans les couloirs du 5ème étage, consacré au département de criminologie: celui d'une professeure, Irina Siomou, à la personnalité controversée, et celui de Anghélos Kondylis, unanimement considéré, lui, comme un bon camarade, et un étudiant prometteur.



Christophoros Markou, jeune capitaine de police, et ancien étudiant (comme de par hasard) du master de criminologie proposé par ladite faculté de droit d'Athènes, est dépêché sur les lieux et se lance dans une enquête haletan... dans une enquête.



A la lecture du résumé, il est certain qu'on ne s'attend pas à un roman révolutionnant le genre, mais plutôt à quelque chose de bien, bien classique.



Sans surprise on retrouve donc la construction agathachristienne par excellence: meurtre/étude des personnages/révélation.



Moi a priori ça ne me gêne pas le moins du monde, à la condition néanmoins que d'une part la psychologie des personnages soit suffisamment étayée et que, d'autre part, l'auteur soit capable de construire son roman de telle sorte qu'il puisse tenir le lecteur dans une heureuse et confiante confusion.



Et c'est là que le bât blesse.



Au delà de la prévisibilité du dénouement (environ dès la page 20 en ce qui me concerne), le récit traîne en longueur et l'absence de profondeur du personnage de l'enquêteur, dont on ne nous dit quasiment rien, lasse assez rapidement.



Comme toujours, le fond aurait pu supporter quelques flottements si la forme avait été la préoccupation principale de l'auteur, mais là encore, aucun miracle ne se profile.



L'écriture est plate, sans envergure et provoque parfois des moments de très grande gêne comme lorsque l'auteur écrit:



"La dernière chose qui lui passa par la tête en cet instant-là ne fut ni une pensée fulgurante, ni un souvenir d'enfance surgi des tréfonds de l'oubli, encore moins les sons ou les images qui composent le film d'une existence: ce fut une balle."

...



Personnellement j'ai failli tourner de l’œil...



Et malheureusement tout le roman est à l'avenant: on comprend bien ce que l'auteur a voulu faire, mais ça tombe toujours un peu à côté, dommage.






Lien : https://chatpitres.blogspot...
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Auteur de crimes

Je reste sur ma faim avec ce polar grec.

L’idée n’est pas neuve : des crimes commis d’après des romans policiers connus. L’originalité est dans ce que ces livres sont ceux de la bibliothèque du capitaine Markou et que celui-ci ne fait jamais venir quelqu’un chez lui ( ?) sauf une profileuse de son équipe. Nous partons bien sûr sur plusieurs pistes, mais, je ne sais pas, il m’a manqué de l’empathie, déjà pour les personnages, une vraie géographie, car j’ai pris ce roman exprès pour être en Grèce, or, là, nous pourrions être à Paris, aucune description, atmosphère véritable, hormis les noms des protagonistes. L’enquête ne m’a pas passionnée non plus. Au suivant.

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Omero, le fils caché

Un récit fascinant entre fiction et réalité que j’ai dévoré.

Le 30 mars 1960, une femme met au monde un enfant prématuré. Il s’agit de Maria Callas. Le père est Aristote Onassis. Le nouveau-né est déclaré mort dans les heures qui suivent. Ainsi nait la légende secrète. Et s’il avait vécu ?Commence alors l’histoire d’Omero Lengrini, leur fils caché, raconté par lui-même. S’ils ne sont jamais nommés précisément, j’ai suivi avec plaisir Maria et Aristote, Christina et Alexandre, Jacqueline et JFK junior ainsi que des personnages totalement inconnus mais non moins importants.

J’ai aimé les références à l’Odyssée.

J’ai adoré le passage sur l’accident de JFK junior, la relation avec Christina, l’entrevue avec Athina qui sonne si juste.

J’ai même recherché les photos dont il est question dans le texte.



J’ai été peinée que Maria Callas n’ait pas connu son fils.. Quelle cruauté !

J’ai aimé retrouver le commissaire d’exposition Tom Volf pour le centenaire de la mort de La Callas à La Seine Musicale : une exposition qui m’avait fort émue.



Il est question de mensonges, secret de famille, d’héritage, d’enfance, du pouvoir de l’argent, paternité, maternité, parentalité, deuil…

Je me demande ce qu’aurait pu être sa vie s’il n’avait pas été caché… Comme l’a imaginé Athina ? Une lecture émouvante et troublante, un conte de fée maudit… Merci @christos_markogiannakis
Lien : https://www.plkdenoetique.co..
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Omero, le fils caché

Familière des enquêtes du capitaine Markou, j'en ai retrouvé, avec Omero le fils caché, l'auteur dans un registre différent. Quoique...



En effet, il n'est pas simple de classer ce livre dans un genre précis: Christos Markogiannakis s'amusant à conjuguer, avec bonheur et suspense, fiction et histoire, relevant le tout d'un zeste d'intrigue policière.



Au centre du récit, Omero, un jeune garçon grandissant entre ses parents, à l'écart de la société. Veillant de loin, à travers des cadeaux et des injonctions, son parrain. En grandissant, l'enfant découvre que sa vie ne reflète en rien la réalité et décide de découvrir qui il est. Une quête commence alors; à travers le monde et le temps.



Emaillé de figures bien connues et de repères d'actualité, un récit moderne aux allures de tragédie grecque: un texte tout à la fois sensible et passionnant !
Lien : https://nahe-lit.blogspot.co..
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Omero, le fils caché

Je n'ai pas vraiment aimé ce genre de littérature qui est inclassable, pas un policier, ni un roman , ni un récit historique.

c'est plutôt bien écrit mais c'est un sujet qui ne m'a pas passionné même si l'intrigue qui mêle réalité et fiction est assez originale .
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Auteur de crimes

Lecture coup de cœur !



C’est mon 1er polar de l’auteur et la 4ème enquête du capitaine Markou, mais ça ne m’a pas gênée dans ma lecture. Au contraire, j’ai très envie de découvrir les précédents !



C’est un whodunit, dans le style d’Agatha Christie. Des meurtres secouent Athènes. Deux cadavres en un mois, corps mis en scène. Pas de mobile, rien pour avancer. Deux autres suivront, mais toujours pas d’indices. Jusqu’à ce que Markou se rende compte que ces meurtres reproduisent des scènes de crimes de polars. Qu’il a lus, et qu’il possède. La chronologie des meurtres est la même que le classement qu’il a fait dans sa bibliothèque…



Markou est un bon flic, mais assez solitaire. Personne n’est rentré chez lui, sauf Roubini Gaetanou, la profileuse de l’équipe. Ils ont eu une liaison. Mais pourquoi ferait-elle ça ? Lui en veut-elle de la rupture ?



A moins que ce ne soit Costandinos Manias, le nouveau qui travaille avec lui. Markou s’en méfie, il lui semble faux, trop beau pour être vrai. Mais là encore pourquoi ? Ses états de service sont irréprochables.



Pas possible que ce soit son amie Véra. Elle n’est jamais rentrée chez lui. Ils s’appellent, se voient de temps en temps, comme lorsqu’elle l’a trainé dans ce club polars. Markou sait que Véra est discrète et qu’il peut lui parler sans craindre une fuite.



Alors qui « s’amuse » avec lui ?



J’ai adoré cette lecture ! Un polar soft, qui cible l’enquête et les indices. Tout à fait classique, et tellement agréable à lire ! Aucun temps mort, une intrigue captivante. Difficile de lâcher ce livre avant la fin !



J’ai retrouvé ici ce que j’aime dans les romans d’Agatha Christie. La forme, le fond, les indices, ce mystère qui plane… Mais remis au « goût du jour ». Tout est analysé, disséqué. Les fausses pistes côtoient les vraies. A vous de faire le tri, si vous le pouvez…



L’enquête est bien ficelée, réaliste, avec des personnages auxquels je me suis attachée. La fin est arrivée sans que je m’en aperçoive ! Mais pourquoi donc est-ce que j’ai lu si vite ? J’aurais voulu que ça dure plus longtemps !



Un excellent moment de lecture donc, avec des clins d’œil à certains auteurs « classiques » du genre. L’intrigue est maitrisée, logique. Un roman à énigmes comme je les aime, prenant, sans fioritures inutiles, qui est arrivé à me scotcher à ma lecture.
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