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Citations de Chrys Galia (219)


Pour revivre un tel moment de bonheur, je serais prête à tout lui pardonner, même de m’oublier. Je ne veux pas qu’il tire un trait sur moi, je m’astreins chaque minute à essayer de le sortir de ma tête, mais c’est tout bonnement impossible. Je voudrais pouvoir faire un retour rapide et rattraper le temps, réaliser plus tôt, l’aimer plus tôt, et le chérir aujourd’hui. Est-ce qu’il a demandé cette femme en mariage ? J’ai envie de vomir à cette idée. Bien sûr, si je l’appelais, j’en aurais le cœur net, mais le supporterais-je ?
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C’est le moment d’être diplomate, un seul mot de travers et je vais le payer cher. Je tremble comme une feuille. J’essaie de le cacher, ne surtout pas lui montrer mes faiblesses. Je tente le tout pour le tout. Je réduis prudemment la distance entre nous, doucement, comme s’il s’agissait d’un cobra venimeux. D’ailleurs, c’en est un ! Un sale serpent, un crotale, qui remue facilement la queue et mord en vous laissant à terre. Je frissonne en l’approchant et réfléchis à toute vitesse. Je lui avance une chaise, m’assieds sur un petit coffre en face de lui.
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Je revois l’éclat de ses yeux et me souviens de l’intensité de ses caresses. Jamais je ne serai sevré de cette femme. Notre rencontre, c’est le pire qui me soit arrivé. Elle m’a condamné à la faim pour le reste de mon existence.
Je donne un grand coup de poing sur le volant. Je ne dois jamais la revoir. JAMAIS ! Il va me falloir combien de temps, cette fois, pour refouler mon amertume, les sentiments qui me dévorent rendent toutes les autres femmes, y compris Maï, aussi fades et insipides qu’un morceau de pain rassis.
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Cette nuit que nous avons passée ensemble est gravée dans tout mon être, c’est indélébile, comme une cicatrice. J’ai beau être en colère contre lui, essayer de le détester, c’est plus fort que moi, je n’y parviens pas, c’est un échec total. Il a pourtant été très clair : nous n’avons aucun avenir ensemble. Il a déjà dû rentrer, retrouver sa future femme. Cette seule idée me donne la nausée. Est-ce qu’il lui a tout avoué ? Comment a-t-elle réagi ? Quel est ce genre de couple qui peut accepter une telle trahison de l’autre ? Je ne comprends pas. Pour moi, c’est inconcevable.
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Entre l’émotion de me retrouver face à cet homme, mon amant d’une nuit, mon ami d’enfance, et le fait d’avoir à me séparer de certains bijoux qui m’avaient été offerts par mes parents, je suis au trente-sixième dessous. Je n’ai conservé que le collier de pierres précieuses, l’alliance et le petit sapin en émeraudes. Tout le reste va disparaître, va être fondu, comme si ça n’avait jamais existé, comme si maman ou moi ne les avions jamais portés. Ils vont être transformés en une masse dorée pour devenir autre chose, faire d’autres heureuses, orner le cou, les poignets, ou les doigts de femmes plus chanceuses que moi.
Et je récolte quoi ?
Rien, comparé à la véritable valeur de ces merveilles, trois francs six sous pour le poids d’or, c’est tout. Je suis écœurée, bien sûr je savais que ça se passerait comme ça, hors de question d’accepter la charité de Steve. Franchement, il a osé me balancer qu’il m’offrait le double de la valeur de la maison de mon père. Je me rends compte que je n’ai même pas regardé le prix exact. Preuve que je n’avais instinctivement pas l’intention de céder. Et monsieur a eu l’outrecuidance de se vanter de m’en laisser l’usufruit, quelle bonté d’âme ! Je peste intérieurement. Je peste, mais je suis malheureuse comme les pierres.
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Elle ne m’appartient pas, je n’ai aucun droit sur elle, ni de prétendre exiger sa fidélité. Pourtant, je suis fou de jalousie. Je ne supporte pas l’idée qu’elle se soit apprêtée de la sorte pour un autre que moi. Je l’imagine chez elle en train de faire des essayages, espérant plaire à un pauvre nase qui ne saura pas l’aimer aussi fort que moi. Je suis définitivement paumé. Je voudrais à la fois l’oublier et la graver sur ma peau. Cette fille m’azimute complètement. J’ai l’impression que des prions me dévorent les axones un par un. Bientôt, je ne serai plus capable de réfléchir. C’est à ça qu’elle me condamne. Sa proximité me rend débile et inapte. – Bon, très bien dans ce cas, Steve, vous pouvez annuler le prêt, tranche Demaison. – DEMAISON ! L’intimé-je sèchement de se taire. La brune incendiaire lève un sourcil, ose enfin se tourner vers moi, le visage rempli de questions. – Qu’est-ce que c’est que cette histoire de prêt ? Je ne comprends pas. – Laisse tomber, tu veux, je lui réponds. – Non, tu magouillais quoi là ? J’allais signer un truc qui… – Mais non Allison, intervient le notaire, outré, Steve avait obtenu un prêt pour pouvoir vous faire cette offre, voilà tout. – DEMAISON ! je répète, toujours hors de moi. Vous n’êtes pas tenu au secret professionnel bon sang ? Ce n’est pas parce que vous nous avez connus en babygros que vous devez vous sentir encore obligé de nous torcher ! Je sors de mes gonds. Elle n’avait pas besoin de savoir ça, ce que je fais et comment je m’y prends, ça ne regarde que moi. Et Daniel qui mâchouille ses lunettes, cherchant à se donner une contenance. Il a outrepassé ses droits, je devrais envoyer valser toute sa paperasse, j’en meurs d’envie en fait, j’ai les nerfs à vif.
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Notre union est aussi carrée qu’une équation mathématique. Ce n’est pas romantique, ce n’est pas plus passionné, mais c’est concret, réel, simple. Avec elle, la ligne est droite, sans surprises, alors qu’au contact d’Allison, j’aurais des sinusoïdales à tout va, des oscillations permanentes qui me rendraient complètement dingue. Je ne veux plus de déception. J’ai fait mon choix il y a longtemps, forcé, certes, mais je me suis adapté, et j’aime cette tranquillité.
J’appelle une dernière fois ma banque pour être certain que tout soit parfait demain. En commençant à ranger ma valise, je tombe sur le solitaire que j’ai acheté pour Maï, il est chic et sobre, ce qu’elle aime. Je le fais tourner sur la pointe de mon index, il scintille à la lueur du soleil qui se projette dessus. Un nœud me serre l’estomac, l’image des doigts fins d’Allison se glisse dans mon esprit, comme si son annulaire cherchait à enfiler cette bague. J’essaie de refouler, mais ça revient, ça me fouette le cerveau comme une gifle tonitruante.
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C’est ça, mon talon d’Achille, cette angoisse terrible de l’abandon. J’ai été tellement maltraité, mal-aimé par tous ces gamins, grandir dans les insultes, les coups, les humiliations, ça laisse des traces. Ça vous retourne le bide quand, même adulte, vous remarchez sur vos pas, là où vous avez mordu la poussière parce qu’on vous a passé à tabac. Ça fait remonter la honte, la peur et la haine lorsque vous craignez de revoir le visage détestablement familier d’un de vos anciens harceleurs. J’ai beau avoir trente ans bien sonnés, c’est un réflexe aussi vif qu’un haut-le-cœur, presque mécanique, c’est mon corps qui réagit en premier.
Allison, à son niveau, à sa façon, a joué un rôle dans ce trauma. Elle m’a fait du mal elle aussi, même sans le désirer, même si elle ne s’en souvient pas, même si elle s’en défend. La plus grande blessure, c’est elle qui me l’a occasionnée. Bien sûr, mon corps réagit différemment en sa présence, bien loin de la répulsion, et à la seule pensée de sa silhouette de sirène, de son sourire à décrocher les lustres, il s’anime à nouveau, contre ma volonté, au-delà de toute raison.
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La peur m’envahit, en même temps que la douleur d’imaginer le perdre à nouveau. Après m’avoir fait l’amour aussi éperdument, il ne pourrait pas me quitter, c’est impossible, je me rassure en me remémorant notre symbiose, notre communion parfaite.
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Je découvre l’homme après avoir côtoyé l’enfant si longtemps. J’approche mon index de sa bouche, mais, apeurée de le réveiller et de rompre la magie de l’instant, je n’ose pas le toucher. Je veux continuer à l’observer, si calme, si splendide.
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Je n’ai encore jamais été réveillé aussi adorablement. Il me faut quelques secondes malgré tout pour réaliser que ce n’est pas un rêve, que je partage un lit avec la femme de tous mes fantasmes. Je me mords la lèvre pour retenir un grognement de plaisir. Merci mon dieu pour ce cadeau inespéré. Je suis prêt à franchir les portes de l’enfer pour cette seule nuit ! Je tends les mains vers la table de nuit pour saisir une protection. Je déchire le sachet avec les dents et j’attends qu’Allison me délivre de sa bouche affamée. Je caresse ses cheveux emmêlés, glisse mes doigts sur ses joues enfiévrées.
– Viens ma puce, lui intimé-je.
Elle remonte jusqu’à ce que son visage soit à ma portée, je glisse le préservatif dans sa main. Elle le positionne sur moi et sans attendre, unit nos corps déjà en feu. Je ne vais pas beaucoup dormir cette nuit, et je m’en moque, trop heureux de profiter de chaque faveur de cette femme. J’appuie sur l’interrupteur de la lampe de chevet, je veux la voir, dans la lumière tamisée, ne rien manquer de ses traits lorsqu’ils se tordent de plaisir. Elle sourit, ses iris brillent d’excitation, sa bouche ourlée rejoint la mienne dans une communion des sens. C’est tout simplement merveilleux.
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Chaque fois, frustrée de cette interruption, de la jouissance que je retarde, que je décide de lui refuser pour le moment, elle me renvoie un regard suppliant et me fait sourire. Je lui murmure d’être patiente, je lui susurre des mots que seuls des amants peuvent partager, et lorsque son cœur ralentit imperceptiblement, je reprends une cadence infernale.
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Elle voulait encore prendre le pouvoir, décider, cette fille est incroyable, elle ne lâche jamais rien. Cette fois, c’est moi qui mène le jeu. J’ai trop désiré cet instant pour la laisser m’imposer quoi que ce soit. Je ne desserre pas ma prise, mes doigts poursuivent leur irrésistible torture. Elle est déjà au bord du gouffre, je lui laisse un moment de répit, mais dès que sa respiration se calme, je recommence, la suppliciant de plus belle. Je relâche l’emprise de ma main sur ses poignets, elle agrippe mes cheveux. Je m’attarde sur sa poitrine offerte, embrassant enfin ses seins qui m’ont si souvent fait rêver, tandis qu’elle tire sur les côtés de mon caleçon. Je la laisse faire, me soulève un peu pour l’aider.
Pour la première fois de notre vie, nous sommes entièrement nus, l’un face à l’autre, l’un contre l’autre. C’est plus que grisant, c’est la concrétisation d’un rêve. Je ferme les paupières pour enregistrer ce moment incroyable où nos peaux se soudent, se découvrent complètement. Ce sont ses mains que je sens d’abord, à la conquête de cette partie de moi qui s’érige si fièrement chaque fois qu’elle me touche. J’ouvre les yeux. Doucement, elle m’effleure, me contourne, tout en fixant le bleu de mes yeux. C’est si intense et si profond que ce simple échange de regards pourrait me rendre dépendant à jamais. Je la laisse faire, découvrir à quel point j’ai envie d’elle.
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Je veux prendre tout mon temps, l’incendier, transcender ce moment. Je parsème ses côtes de baisers, contourne ses aréoles délicates, souffle sur ses lèvres. Je lui refuse le baiser qu’elle espère, reculant lorsqu’elle approche sa bouche pour me le voler, me délectant de son impatience. La pointe de ma langue s’attarde sur les sillons de son oreille, que je finis par mordiller tandis qu’elle gémit et se tortille sous ma peau qui s’aimante à son corps brûlant.
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J’arrache le drap de son corps, reste un moment interdit devant sa beauté incendiaire. Je fais courir un doigt sur une des perles d’eau qui s’aventure là où moi seul devrais avoir le droit de jouer. Le petit creux de son cou, la vallée entre ses seins magnifiques, son ventre ; sa respiration s’accélère, elle glisse ses mains dans mes cheveux. Ma bouche prend le relai. Le goût sucré de sa peau, je me le suis imaginé tant de fois, maintenant, c’est du concret, je ne suis pas déçu, elle est le meilleur bonbon du monde. Douce, fruitée, elle sent la vanille et la fraise, je goûte chaque centimètre de sa peau, lèche, mordille, caresse.
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J’ai envie d’elle depuis si longtemps, je suis comme un gamin qui rêve de sa première fois. J’en ai eu des maîtresses, des tas, mais là, c’est autre chose, c’est elle, c’est Allison, mon rêve d’enfant, mon fantasme d’adolescent, la femme que je visualise quand je baise les autres. Elle est là, en vrai, à dégouliner de douceur en sentant le bonbon. À peine deux jours que je l’ai retrouvée et, oubliées toutes mes résolutions. Je l’ai rêvée, je vais l’avoir ce soir, plus rien ne m’en empêchera. Je plaque mes lèvres contre les siennes, la soulève tandis qu’elle pousse un cri de surprise. Je la couche sur mes lettres, sur nos souvenirs tronqués et sur notre passé raté. Je me fais une place dans sa bouche en y enfonçant ma langue avec une fougue que je ne peux avoir que pour elle, que je ne peux plus réfréner.
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L’image de ce diamant qui brillait à celui de ma maman me ramène à une époque lointaine. Même si elle était toujours triste, c’était ma maman, et je l’aimais. Sa tendresse me manque. Les échanges que nous aurions dû avoir me manquent. Je me demande souvent quelle serait ma vie si ce drame ne nous était pas arrivé. Si elle n’avait pas mis fin à ses jours, mon père serait peut-être toujours de ce monde. J’aurais sûrement réalisé mes rêves, j’aurais une vraie carrière, je traverserais la planète, réalisant des documentaires fabuleux sur des pays et des mondes que je n’ai jamais pu découvrir. Aujourd’hui, il ne me reste que ce carton de souvenirs, la Comète et ces quelques bijoux. Maman est un peu avec moi, mais elle est trop loin. Sa voix s’est effacée avec les années dans ma mémoire, j’ai conservé son dernier flacon de parfum, que j’ouvre de temps en temps pour me remémorer sa présence, mais il a viré, trop longtemps oublié sur l’étagère. Je chasse l’amertume de ces réminiscences.
Sous quelques vêtements, un album photo. Je le feuillette avec précaution, forçant sur ma vue pour apercevoir les détails, l’éclairage public, c’est bien, mais ça ne suffit pas pour apprécier les souvenirs.
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Le silence est d’or. Je n’ai aucune envie de briser la glace, ni de lui adresser le moindre regard. J’attends. Evan a rejoint sa compagne, trop heureux certainement d’échapper à l’humeur ambiante déplorable. Lorsque les amoureux reviennent, la foudre est encore prête à tomber dans ce salon cosy.
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C’est pathétique. Le temps m’a rattrapée et il s’amuse avec moi comme avec un rat de laboratoire. Je suis une petite souris mécanique, les griffes du chat sont bien aiguisées, mais j’ai un remontoir, je suis inépuisable ! Il ne m’aura plus.
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Je suis devenue étrangère en ces lieux où j’ai partagé tant de choses avec mon père. J’y ai rêvé aussi, si fort, de carrière, de voyages, et d’amour. Sur les murs de ma chambre, je collais les photos de mes amis et moi, chaque semaine un nouveau morceau de la tapisserie parme à cœurs blancs était recouvert. À la fin de mon adolescence, ma chambre était devenue un véritable studio photo, la galerie de ma vie. Tous ces sourires insouciants étaient les témoins de mon succès et de ma popularité. Aujourd’hui, tout a disparu.
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