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Citations de Chrys Galia (219)


L’amour a son instinct, il sait trouver le chemin du cœur, comme le plus faible insecte marche à sa fleur avec une irrésistible volonté qui ne s’épouvante de rien. Aussi, quand un sentiment est vrai, sa destinée n’est-elle pas douteuse.
Honoré de Balzac.
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La porte se ferme, les tasses tintent dans l’évier. Le soir est tombé sur moi, sur mes larmes, m’englobant dans une tristesse fataliste, un épuisement moral. Des bras me soulèvent du sol. Je ferme les yeux, laisse les perles salées déborder de mes cils pour prendre leurs aises sur le T-shirt de X. Je réfugie ma tête contre son torse rassurant. C’est chaud, il sent bon, le printemps en plein hiver. […] Tout contre moi, lui, cet homme, ce combattant devenu guerrier. Il se love contre moi. Je me sens chenille dans un cocon, protégée, entourée, rassurée.

Demain, demain tout ira mieux.
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Je la couche sur le sol. Sans ménagement, je m’enfonce en elle, sans la quitter des yeux. J’y vois des flammes, un incendie immense, indomptable. J’y lis tout, tout ce qu’elle est, sa fragilité, sa force, toutes ses blessures les plus profondes, ses contradictions. Troublé, je ralentis mes va-et-vient. Je veux que ça dure, encore et encore. Ses iris… ses iris sont des miroirs, de splendides et orageux miroirs qui me renvoient la couleur de mon âme.
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En tenue, les instruments dans les mains, je ferme les yeux, me laisse porter par la voix du ténor, les hurlements de X. Je visualise les notes sur une portée couleur sang, elles dansent au rythme des vocalises qui envahissent tout l’espace. Ça me prend aux tripes, c’est si intense, je suis seul au monde. J’oublie X, j’oublie Marty, les flics, mon job, je suis Dieu. Ma main retombe, glisse, s’enfonce à peine : un trait minuscule. J’ouvre les paupières. Elle est là, le visage baignant de larmes, les mains liées au billot. Ses ongles s’enfoncent dans ses paumes, libérant un filet de sang. Ses jambes, chevilles maintenues elles aussi, se tendent, se tordent. J’attrape une seringue, la positionne sur le côté en tirant sur ses liens pour injecter l’anesthésiant. Je me sers de mes précédentes expériences, toujours. Travailler sur le vivant est tellement plus exaltant, mais aussi beaucoup trop rapide. Gagner un peu de temps en la privant provisoirement de la douleur, c’est toujours bon à prendre. Il y a tant de manières de susciter l’effroi, la terreur ; la douleur physique en est une, c’est loin d’être la seule.
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Je suis un Phœnix, je vais me consumer dans l’enfer de mon bourreau et je renaîtrai de mes cendres !
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Arrête de te voiler la face, Ducon ! Tu fais ça parce que tu souffres de voir ses failles. Tu fais ça parce que tu viens de piger que sa force est ta force, sa faiblesse ta faiblesse. T’as fini par comprendre, Marty ? Ta fille te rend humain, X te rend fragile.
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La nuit n’est troublée que par les lumières des lampadaires qui défilent tandis que nous roulons. Chaque fois, le visage de Max est éclairé ; ses yeux, si bleus, sont plus sombres ce soir. Pas plus excité que ça à l’idée d’avoir bouclé le cas Layran, il paraît prisonnier d’un monde qui ne m’est pas accessible. Son monde intérieur…
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– Ouais, je m’en souviens parfaitement. Mais là, c’est pas de servir de poupée gonflable qui me fait envie, je veux un verre, de l’alcool bien fort, je veux me griller quelques neurones, pour oublier que j’ai pactisé avec le diable. Je veux me saouler, tu piges, connard ? Je lui envoie une gifle tonitruante, encore affalé sur elle. Elle éclate de rire, rétorque :

– Même pas mal ! Essaie encore pour voir !
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J’admets qu’il lui faut du temps, la mettre sous pression n’apportera rien de bon, elle a déjà fait un super boulot. Si on m’avait dit qu’elle apprendrait si vite, qu’elle supporterait la vision de tout ce que j’ai infligé à H, qu’elle y participerait et me soumettrait même de nouvelles idées… Je ne l’aurais pas cru. Je la sens encore tiraillée. Elle lutte contre son véritable ressenti, contre l’exaltation qui la gagne. Elle a peur, peur de ce qu’elle peut devenir, accomplir.
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– Il faut vraiment tout expliquer… Très bien. Je déteste le gaspillage. La fille dans la glacière est un problème, une erreur, un grain de sable dans l’engrenage. Ça ne doit jamais se reproduire. Tu es en partie responsable de CE problème, mais j’ai aussi mes torts. Je ne t’ai pas assez étudiée avant de te choisir. C’est un mal pour un bien. C’était peut-être la destinée. Normalement, chaque corps doit être au service de mon art. J’enlève leurs organes reproducteurs parce que ces femmes ne méritent pas d’enfanter. Ensuite je les referme méticuleusement, les lave, les coiffe, les maquille. Je les apprête afin qu’elles soient les plus belles possible. Je les purifie. Après mon intervention, elles retrouvent enfin un peu de dignité. Tu dois apporter quelque chose à tes victimes, toi aussi. Il faut que tu trouves.
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Trop tard pour regretter ; ce qui est fait est fait. Tout doucement, je me laisse happer par son aura maléfique. Est-ce que j’irai en enfer ? Pour ça, il faudrait que je croie en Dieu… Si Dieu a créé un homme tel que X, s’il lui permet de vivre au grand jour, c’est qu’il y a sa place. X joue un rôle sur cette terre ; tel un requin, poubelle des mers, il nettoie l’humanité, s’arroge ce droit. Et s’il est un justicier, je veux bien être sa protégée.
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Deux chirurgiens vont opérer en duo, le professeur et son interne. Je suis une victime transformée en bourreau, chaperonnée par un sociopathe. Je m’apprête à plonger dans les ténèbres les plus profondes, ses ténèbres. Je n’en sortirai pas indemne, je ne serai plus jamais la même. Pourtant, je vais passer à l’acte. X est fourbe, manipulateur, mais il est intelligent, il m’a affaiblie, a tiré sur la corde sensible. Je hais H, je vais tout lui prendre.
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Encore une ! Il les collectionne, c’est pas possible. Miss jalousie plante des banderilles dans mon petit cœur. Ça pique. Il s’arrête, me regarde un instant, revient sur ses pas. Mon cœur danse la gigue. Sa main se pose doucement sur ma joue, sa bouche approche dangereusement de la mienne. Je ne respire plus, paralysée, affamée.
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Mon cœur s’éclate dans un rock endiablé dans ma cage thoracique. Soit il est plus gros que d’habitude, soit j’ai encore plus conscience de sa présence. Je ne veux pas que X perçoive mon trouble. Son aveu me réjouit bien plus qu’il ne devrait.
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D’un coup, il m’arrache le bâillon. N’ayant quasiment plus de salive, mes chairs y adhèrent, on dirait qu’il emporte mes muqueuses comme s’il arrachait du papier peint. Je tousse, hoquette. Il balance un verre d’eau glacée sur mon visage. Je n’ai pas eu la présence d’esprit d’ouvrir la bouche pour recueillir une gorgée de liquide. Je passe ma langue sur mes lèvres, à la recherche d’une goutte qui apaise cette atroce sensation de sécheresse. Ce débile sourit, avec un air satisfait qui me donne envie de lui cracher au visage.

Pas assez de salive !
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– L’amour est une vue de l’esprit, on nous élève en nous faisant miroiter monts et merveilles. On nous fait croire au prince charmant. Des conneries tout ça. La vérité, c’est que ça n’amène rien de bon, juste de la souffrance. Je veux décider de ma vie, de mon sort. Jamais je ne serai dépendante de ce genre de sentiments artificiels.
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– Je suis un artiste, mademoiselle, un créateur. Je suis une sorte de… de Dieu, je corrige les erreurs de la nature.

– J’en suis une, selon vous? demande-t-elle, ironique.

– Je ne vais pas disserter sur le sujet plus longtemps, j’en suis seul juge. Votre temps est compté, je préfère que vous l’utilisiez à bon escient.

– Vous êtes un malade, c’est vous l’erreur, vous qui méritez d’être affiché sur ce mur. Pauvre type ! Je vous plains, riche à millions qui ne trouve rien de mieux pour s’occuper que de massacrer des jeunes femmes.
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Je m’irrite le pif à force de m’imbiber de crème mentholée, histoire de camoufler un peu les miasmes. Je n’en peux plus de voir les asticots grouiller dans les chairs livides, les liquides noirâtres et visqueux épars autour des corps. Je sature de ces yeux fixes, témoins des dernières souffrances des victimes, rivés sur le néant. Chaque fois, je me dis que ces cornées ont eu pour dernière vision le visage fou et satisfait de leur bourreau. Chaque fois, je me sens coupable de n’avoir pu empêcher ce qui est arrivé.
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La maternité est un don du ciel qui ne devrait pas être offert à toutes les femmes. Dieu ne sait pas faire la différence, je suis là pour rattraper ses erreurs.
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Je pose une main sur le bras du père que je sens à la limite de pleurer, pendant que Layran se tient contre son dossier, un sourire en coin qui me donne envie de lui remettre la bouche en place d’une bonne rafale de phalanges.
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