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Citations de Claire Castillon (532)


Je pense que tu es la femme de ma vie, et je me permets d'ajouter que je vois en toi la mère de mes futurs enfants. Mais je ne sais pas si je t'aime. Et je reste à la porte de notre histoire. Je t'ai d'ailleurs rapporté les effets personnels que tu gardais chez moi, tu pourrais en avoir besoin.
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Une jeune vieille fille ne se dit pas que ça peut changer. On a tout le temps de prendre sa vie à la racine, d'abord parce qu'on s'ennuie beaucoup, ensuite parce que c'est narcissique, et puis ça fait du mal, beaucoup de mal, et on adore ça. Se complaire, c'est exactement ça, se complaire et dire que c'est à cause des autres, les hommes, les femmes, les parents qui n'ont pas su faire, les frères et soeurs trop préférés, c'est tellement jouissif de se couper et d'arborer ses croûtes.
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Et pourquoi le pompier qui m'a narguée il y a deux minutes n'existe-t-il pas? Pourquoi je ne m'envoie pas en l'air avec lui sur le bureau de mon patron, les cuisses écartées, la jupe par dessus la tête, le cul posé sur le sous-main, les empreintes de mes doigts sur les photos de famille ?...
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Déjà moi, si mon mari m'offre une moitié de sac, je ne lui offre plus que la moitié de mon cul, et d'abord je n'ai pas de mari et, si j'en avais un, ce ne serait pas un rat, pour la bonne raison que je ne l'obligerai jamais à me payer des affaires. Les femmes sont des monstres, c'est pour cela qu'il n'y a plus d'hommes bien.
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C’est écrire qui m’endort, écrire qui me réveille, la lutte entre les deux est toujours écriture, c’est mon problème, c’est à moi de savoir si je peux encore écrire ou pas.
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Il y a soudain quelques minutes de grâce durant lesquelles j’accomplis, sans même m’en rendre compte, le travail d’une journée. Le téléphone, l’écriture, les choses diverses, manger, acheter de quoi, ranger, nettoyer, boire, penser, lire, tout terminer. Ces minutes le laissent morte ; juste après, je ne me souviens plus de rien, je suis étonnée par le travail abattu, les papiers rangés, le texte écrit, la maison lavée, le dîner prêt, je ne me souviens jamais de rien, j’ai la mémoire douteuse, trop courte ou si diluée qu’elle me laisse en était de rêve.
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Elle aime quand la vieille lui donne des surnoms qui la rapetissent, quand elle la protège du monde des adultes en lui parlant de petits lapins et de fleurs.
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Nous marchons vers le centre de la terre. Nous avons bu trop de lait et de vin, trop parlé, nous ne nous sommes occupés de rien et nous ne sommes devenus personne ? Nous marchons tous ensemble et nous sommes seuls encore. Au bout de chemin, nous allons, sans nous arrêter d’avancer, sauter en l’air, prendre de l’élan, croire monter au ciel, puis aussitôt plonger à pic. Nous n’avons jamais eu d’élytres. Ce sera le trou noir, têtes mêlées, nous aurons pensé pouvoir nous hisser, nous échapper, nous différencier, mais nous sommes soudés, la famille est une, la famille est folle. Nous devons l’étouffer, noyer maintenant la race, comme nous l’avons fait avec celle des chatons, tiens, parlons-en, mâles, femelles, dont nous avons cogné les crânes contre un mur avant de les abattre, donc nous n’avons pas voulu, parce que nous manquions de place où parquer nos troupeaux, nous sommes des animaux.
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