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EAN : 9782213638676
192 pages
Fayard (06/01/2010)
2.86/5   25 notes
Résumé :
Il s’agit d’une rupture. En d’autres termes, d’une formalité.

Un beau jour, Adam montre les premiers signes de faiblesse : « J’aime être avec toi, j’aime rire, vivre, dormir avec toi, j’aime faire l’amour avec toi. Mais je ne sais pas si je t’aime. »

Il est à abattre, pense-t-elle, puisque, la fuyant, il ne tient pas les promesses de l’amour.

Aussitôt, sa perception se trouble mais elle refuse que la douleur organise l’ém... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Attention : ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains ! Vous allez adorer (comme moi) ou vous détesterez. Pour moi, c'est un véritable coup de passion que j'ai pour ce livre et pour cette écriture tendue, provocante, insolente, en un mot : superbe. Il s'agit d'une rupture : la narratrice quitte son amant, Adam, psychiatre de son état, fan d'opéra et fin gourmet. Mais cela se fait sous la pression d'un troisième personnage que la narratrice, qui est écrivain, appelle son "monstre textuel" : une sorte de double monstrueux qu'elle héberge en elle et qui, dans certaines occasions, prend le contrôle de son existence pour lui faire écrire des choses abominables et délicieuses comme ce livre-ci en se nourrissant des êtres qui passent à sa portée, comme ce pauvre Adam.

Parfois je sens moi aussi quelque monstre textuel qui pousse en moi. Mais je le tiens en respect, le force à plier l'échine et il ne produit guère que quelques notes de lectures sur l'Agora des Livres (et, depuis peu, sur Babelio). En contrepartie, je réussis à garder à mes côtés une compagne délicieuse et j'arrive cahin-caha à rester le père de mes enfants. Mais pour Claire Castillon, les choses sont (ou du moins semblent) bien différentes et son "monstre textuel" lui mène la vie dure. Quand je lis "Les cris", une certaine jalousie se réveille en moi....
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Avec Claire Castillon, j'ai encore une drôle d'impression. A la fois l'impression qu'on tient quelque chose, qu'on tient un.e écrivain.e avec un certain talent et pour sûr une certaine sensibilité. Un style qui fait penser aux anciens des éditions de Minuit, anciens ou actuels, ceci dit.
Des phrases courtes, des mots tranchants, ça crie dans ce texte.
Et en même temps, l'impression d'une imposture assez profonde, d'une belle femme à qui tout devrait sourire et qui ne sourit jamais. S'il y a de l'humour il est plus que noir, invisible ou tellement noir qu'on ne le voit plus. Il est infra-sens. Et ça ça me perturbe pas mal. Une femme qui casse des couilles, ou alors quelqu'un qui se cache tellement derrière son 'métier', son "monstre textuel" qu'elle est elle aussi invisible et impalpable.
Ces deux antinomie pour moi se retrouvent ici dans cet amas de paragraphes et de mots et je ne peux ni trouver ça mauvais, ni trouver ça génial non plus.
Je donne un peu plus de la moitié car... perturbant. Et bénéfice du doute.
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Oh, la, la... Quel ennui !
"Généralement, à mon contact, l'homme tombe en dépression." C'EST VRAI ! je peux en témoigner ; il m'a fallu une demi-bouteille de whisky et 5 ou 6 pilules qui font voir la vie en rose, pour m'en remettre !!
- Des mots jetés sur le papier, qui constituent parfois des phrases, nominales la plupart du temps, qu'il faut relire pour trouver un sens (mais y en a-t-il un ?)
- L'expression "monstre textuel" est répété à satiété, et même à l'écoeurement.
Bref, je me suis profondément ennuyé à cette lecture, qui n'a ni queue, ni tête. (Ne pas voir dans cette expression une allusion quelconque à Adam et à l'autrice ! )
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C'est simple, cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu de vrai bon livre, de la vraie literature, une suite de phrases dans lesquelles chaque mot compte. Ce livre est sans aucun doute le meilleur de Claire Castillon. Mon admiration pour elle ne s'en trouve que renforcé. le livre se lit vite, et c'est un pur plaisir. Bravo a elle.
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description, ou plutôt "dissection" d'une rupture amoureuse. C'est pénible, lourd, "surmoïque"
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Pourtant, j'ai encore dans la gorge la volonté de l'enfant qui force les trajectoires. Je voudrais qu'Adam recule, constate ma forme humaine, me retourne la peau qu'il m'a mise à l'envers, avec ses mains puissantes, comme dans la rue Francoeur, ça ne s'invente pas un nom comme ça pour s'aimer contre un mur la première fois. Il était si vaillant, il répétait, gamin, que la vie ne suffirait pas pour me dire combien de temps il m'avait attendue.
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Je ne ressens rien, et je m'étonne, à part les assauts du monstre interne, parfois fébrile, ricanant. Voilà pourquoi il me faut sortir, chercher si je suis quelque part chaque matin, errer jusqu'à ce que je me croise, pour vérifier que je vais bien.
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J'écris. Je rends quotidiennement visite à l'enfant. Je quitte la femme. Je suis la vieille.
Mais je n'écris pour aucune de ces femmes ni pour comprendre l'une d'elles. J'écris pour retrouver l'oiseau au pied du platane. J'écris pour labourer la terre et pour planter des arbres. J'écris pour continuer à voir mon père arriver, pédalant, genoux ouverts, bras serrés, sur mon vélo d'enfant. J'écris pour m'asseoir avec lui devant le feu et regarder la crèche qu'on vient d'y installer. On a perdu la Vierge.
Quand je vois mon père, je renverse mon bureau, je piétine mes papiers, j'ai dix ans, j'ai confiance.
J'écris aussi pour perdre. Enterrer. J'écris pour enterrer, pelletée après pelletée, les mâles sans vérité, sans dignité, sans grâce. Au fond de mes livres, qu'ils crèvent ! J'écris pour me débarrasser de mes livres. J'écris sur la lâcheté, les amitiés sournoises, les envies basses J'(écris et toujours je conserve mon désir intact. Je suis le monstre textuel de mes livres et je vis quelques encablures de là, heureuse, ancrée dans le plaisir.
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lorsqu'un obstacle survient, je n'aspire ni à le contourner ni à le gravir, mais à passer à travers. Je m'en relève, enracinée, épineuse et mieux protégée.
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Un peu plus tard, Adam a dit : Je me sens évoluer sur une terre brûlée. Je me sens évoluer sur une terre brûlée. Je me rends compte que si je mourais, ce serait mon ancienne femme qui hériterait de la Mégane.
J’ai demandé : Te sens-tu bien ?
Adam a répondu : Si tu le penses.
J’ai dit : Je te comprends.
Et Adam, à son tour : Merci.

[Notez le vocabulaire choisi, la profondeur intrinsèque du dialogue...]
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Videos de Claire Castillon (23) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Claire Castillon
Prix des collégiens - Gallimard Jeunesse - 4ème-3ème
Rencontre avec François Place, Isabelle Pandazopoulos, Claire Castillon et Charlotte Erlih. Entretien animé par Manon Fargetton.
Retrouvez les livres : https://www.mollat.com/livres/2586613/francois-place-la-reine-sous-la-neige https://www.mollat.com/livres/2586610/isabelle-pandazopoulos-demandez-leur-la-lune https://www.mollat.com/livres/2563111/claire-castillon-river https://www.mollat.com/livres/2457390/charlotte-erlih-bacha-posh
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