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EAN : 9782822403009
240 pages
MA Editions (23/04/2014)
3.93/5   15 notes
Résumé :
Hollande, XVIe siècle. Dans la petite ville d'Hertogenbosch, une jeune fille est découverte morte, assassinée de la pire manière. Le bailli chargé de l'enquête ne tarde pas à découvrir qu'il s'agit de Katje, la servante de Jacob Dagmar, chirurgien et alchimiste. D'autres meurtres sont commis par celui que l'on surnomme désormais l'Ange sanglant. Ses mises en scène macabres semblent tout droit sorties des tableaux de Jérôme Bosch, peintre réputé et célébrité locale, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Nous sommes en Hollande, à Hertogenbosch au XVIème siècle. Une jeune femme vient d'être retrouvée sauvagement assassinée. Pieter van Ringen, le bailli de la ville, est chargé de l'enquête. C'est un ancien soldat qui a vécu de nombreuses campagnes . Très vite Jacob Dagmar, médecin et alchimiste et accusé de sorcellerie par une partie de la population est soupçonné du meurtre de sa servante. Son prestige en haut lieu le met à l'abri d'une arrestation immédiate.


Les meurtres se multiplient dans la région. Tous marqués par la même sauvagerie et un souci certain de la mise en scène. Jacob, le médecin alchimiste vont coopérer pour essayer de mettre un terme à la macabre série. Les qualités scientifiques, la grande culture et le constant questionnement de Jacob sur la nature humaine vont être d'une grande aide pour le bailli qui est vite dépassé par les événements. "Comprendre les hommes, le fonctionnement de leur corps, le mécanisme de leur pensée, l'influence de leurs croyances ou de leurs superstitions , il avait consacré sa vie à ce labeur sans vraiment y parvenir. Les êtres vivants étaient complexes, imprévisibles, contradictoires, victimes et bourreaux, saints et démons, intelligents et bornés, faibles et fort suivant les saisons."


le médecin remarque que tous ses crimes ont en commun leur proximité avec l'ambiance des tableaux de Jérôme Bosch. le maître lui-même va participer à l'enquête.


Dans ce thriller historique, Claude Merle nous plonge avec succès dans l'univers de Jérôme Bosch. Ses descriptions détaillées des scènes de crime, de l'ambiance régnant dans le pays, sont d'une précision picturale qui n'ont rien à envier à l'art du maître flamand. Ce roman qu'on ne peut lâcher une fois commencé est une réussite.
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Oui... La couverture de ce roman est particulière. (Détail de l'Enfer; volet de droite du triptyque du Jardin des délices). Il s'agit de l'une des oeuvres d'un homme un peu particulier, un peintre qui se nommait Jérôme Bosch - de son vrai nom Hieronymus van Aken -, né vers 1450 à Bois-le-Duc, aux Pays-Bas.

Soit dit en passant, vous constaterez que le nom ce peintre a inspiré celui du personnage principal des romans de Michaël Connelly, l'inspecteur Hieronymus Bosch - Harry Bosch. Parenthèse fermée!

Si vous allez jeter un oeil sur le net, vous remarquerez assez rapidement que les peintures de cet artiste atypique sont surprenantes, dérangeantes peut-être, mais selon moi d'un style très avant-gardiste! Si vous m'aviez dit que tout ceci était l'oeuvre d'un peintre contemporain, je vous aurais certainement crus.

Ses oeuvres, où l'aspect religieux se mélange, se confronte au péché et la damnation, sont assez impressionnantes je dois dire. Je suis évidemment allé voir sur la toile à quoi elles ressemblaient; je ne peux me faire qu'une seule opinion, cet homme devait probablement être un peu perturbé, convaincu, vivant parmi des fantasmes relativement étranges et tout de même un peu malsain.

Mais peut-être voyait-il le monde comme il était réellement, justement.

Néanmoins, cet homme jouera un rôle clé dans cette intrigue se déroulant au XVIème siècle, notamment par ses oeuvres, plus particulièrement pour ce qu'elles représentent; péché, damnation... Donc punition!

Bois-le-Duc (Hertogenbosch), Pays-Bas, XVIème siècle. Une jeune femme est retrouvée assassinée, visiblement après avoir été sauvagement torturée, viscères à l'air. La victime, qui était enceinte, mais aussi célibataire - quelle honte! - se prénommait Katje, servante d'un chirurgien répondant au nom de Jacob Dagmar, alchimiste et un peu hors des normes de l'époque, selon l'Eglise, évidemment. Simple exemple, son attrait pour la dissection des corps amenés à son domicile par les bourreaux de la ville.

Le bailli (policier) de la région, Pieter van Ringen, secondé par l'horrible Jos, est chargé de l'enquête concernant la mort de la malheureuse. Pieter est un homme de guerre, ancien combattant, qui a été jusqu'au bout des choses, intègre, fidèle et juste. Les hommes qui sont sous ses ordres n'ont pas vraiment les mêmes qualités, certains s'amusant à casser du citoyen, bon ou non, innocent ou pas, histoire de se faire la main et montrer qui décide dans cette ville fortifiée.

Dès la découverte du corps, nous remarquerons que les premières mesures d'une enquête de police criminelle n'étaient pas vraiment les mêmes qu'aujourd'hui! du style: c'est vous le responsable! Un coup de bâton... Non? Ah bon... Alors cela doit être quelqu'un d'autre. N'empêche, cela aurait pu marcher. le médecin Jacob Dagmar s'avérera bien plus subtile et malin que la police pour dénicher quelques éléments utiles à l'enquête.

D'ailleurs, je relève le fait qu'établir le profil d'un individu par rapport aux actes commis ne date pas d'aujourd'hui, si je me réfère à ce personnage perspicace, passionné, fouineur et intuitif. L'enquête débutera tout de même à coups de bâton à travers la ville, un moyen comme un autre pour découvrir l'auteur d'un crime! le côté rituel et mystique de la scène du crime inquiétera tout de même un peu les policiers; d'une part, ils n'y comprennent évidemment rien, d'autre part, l'Eglise ne va pas rester indifférente à ce sacrilège.

La découverte de corps mutilés, mis en scène dans des circonstances abominables, vont se succéder. La police, pas trop futée, va rapidement être un peu dépassée. Heureusement pour elle, le Dr Jacob Dagmar, très cultivé et observateur, va pas mal collaborer à cette enquête, si ce n'est pas la diriger carrément. Sa logique, sa perception de l'autre et surtout ses connaissances multiples vont amener les enquêteurs dans une direction assez correcte.

Une sérieuse relation va être mise en avant entre ces crimes aux scènes morbides et les oeuvres de l'honorable et talentueux peintre Jérôme Bosch. Un homme ou un groupe d'hommes semblent vouloir établir leur loi divine face à des personnes qui mériteraient d'être punie. Punies de quoi? Probablement de leurs péchés.

Nous apprendrons petit à petit que le responsable de ses abominations n'est pas un simple criminel, mais un être cultivé et dans un sens assez brillant. Nous allons donc être les témoins d'un face à face à un haut niveau de connaissances, mais aussi et surtout à haut risque. le médecin va beaucoup s'impliquer, être impliqué peut-être aussi; la situation va s'avérer être relativement ambiguë.

L'auteur, par cette méthode très habile et bien menée, va ainsi consolider cette trame faite de doutes, rendant l'intrigue intéressante. Nous soupçonnerons un peu tous les protagonistes sans ménagement.

L'ambiance de cette époque du XVIème siècle est vraiment bien reproduite. L'auteur, historien, utilise son savoir à très bon escient! Cette petite ville d'Hertogenbosch - grande ville pour l'époque j'imagine! - est bien décrite. Nous n'avons pas de mal à nous y enfoncer et découvrir les us et coutumes qui y règnent. Surprenant au départ, évidemment, nous ne sommes pas vraiment habitués à croiser ce beau monde de cette époque De La Renaissance! Les gens sont rustres, pas trop recommandables pour certains, mais pas trop compliqués non plus.

J'ai été surpris par ce grand décalage face à la médecine, vis à vis de ce médecin Jacob Dagmar qui manie les fioles, les herbes et le bistouri à merveille. le regard que porte les habitants du village à son encontre témoigne d'un grand dégoût, d'une énorme peur aussi, n'ayant pas de scrupule à l'associer à un sorcier venant droit de l'enfer. Paradoxalement, il en soignera plus d'un...

Claude Merle, que je ne connaissais pas encore, nous fait profiter de ses grandes connaissances en Histoire. Il semble bien connaître l'époque à laquelle se déroule cette intrigue, ce qui lui permet de composer son récit dans un contexte connu donc solide. Il semble également bien connaître l'âme de ce peintre hollandais passablement illuminé et troublant qu'il met adroitement en scène dans ce roman. Jérôme Bosch, un artiste aux pensées philosophiques, très accroché à ses convictions extrêmes, un homme qui reproduit finalement le monde tel qu'il le perçoit et le ressent. La folie des hommes!

Un excellent moment de lecture. L'intrigue en elle-même n'est pas vraiment surprenante, mais nous avons l'occasion de découvrir un vrai thriller se déroulant à une autre époque, ce qui pour moi sort tout de même des sentiers battus. C'est à ce niveau que ce roman m'a convaincu, surtout avec une telle justesse et profondeur. Mais aussi d'avoir suivi cette intrigue avec en image de fond ces toiles de ce peintre qui défilent et planent incessamment autour de nous jusqu'au dénouement.

Par ailleurs, j'ai pu constater que les tueurs en série n'étaient pas spécialement issus du monde moderne, mais qu'ils représentent un fléau qui semble avoir toujours existé. Celui qui nous préoccupe dans ce roman est très atypique, vous verrez.

Bonne lecture.
Lien : http://passion-romans.over-b..
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Oserez-vous soulever le tableau qui orne la couverture de L'Ange Sanglant, Dans l'Enfer de Jérôme Bosch, le tout nouveau roman de Claude Merle. Disponible chez MA Editions, l'auteur nous entraine dans la renaissance flamande au coeur d'un thriller qui rime avec l'enfer.

Le premier contact avec Jérôme Bosch se fait dès la couverture qui est un focus d'une des parties de l'enfer d'un des triptyques réalisés par le peintre hollandais qui a vraiment existé. Issu de l'oeuvre le Jardin des délices la peinture aux créatures déroutantes condamne sans détours le pêché est surprenante, dérangeante et torturée. Bienvenue dans l'enfer de Jérôme Bosch. Entre fantasme et réalité, peignait-il le monde tel qu'il le voyait ou tel qu'il l'était ?

Aux Pays Bas sévit depuis quelques semaines un meurtrier. Katje, une jeune servante a été retrouvée morte, atrocement mutilée et éviscérée. le fruit de ses entrailles lui a été arraché. La jeune femme était enceinte mais n'avait pas d'époux. Un péché pour l'Église. Lorsque d'autres meurtres insoutenables surviennent, l'enquête menée par Pieter van Ringen, le bailli est au point mort. le policier, un ancien militaire intègre et juste, est secondé par Jos plus jeune et bien moins regardant quant à la véracité des faits. Plus prompt à condamner qu'à chercher des preuves, l'ombre du jeune loup plane sur le bailli. C'est Jacob Dagmar, alchimiste et chirurgien redouté par l'Église et ancien employeur de Katje, qui va faire avancer l'enquête. Érudit, perspicaces et fûté, il va faire les premières observations qui mèneront sur les traces du meurtrier. Chaque meurtre se révèle être une parfaite représentation d'un tableau centré sur les sept péchés capitaux réalisés par le peintre Jérôme Bosch vivant en ville. Progressivement Pieter van Ringen et Jacob Dagmar apprennent à collaborer pour dégager petit à petit un profil du tueur. Ils vont apprendre ensemble à regarder au-delà des apparences et chercher les motivations du vrai coupable.

Claude Merle parvient à créer le personnage de Jacob Dagmar cultivé et pertinent et en avance sur son temps tout en le laissant perdu et seul face à son adversaire qui semble le connaître encore mieux. L'ambivalence permanente du personnage le rend particulièrement intéressant. Passionné et admiratif des mises en scène et de leur concepteur, chasseur d'intrigues perspicace et observateur qui mène l'enquête sur la bonne voie, chirurgien émérite condamné pour sorcellerie par ceux-là même qu'il a soignés… Tout semble en équilibre précaire chez Dagmar jusqu'à son statut de consultant à celui de suspect.

Plaisir coupable

A la fois sauvage et cultivé, ce roman est un excellent thriller historique. Tout l'art flamand sombre et religieux semble transpirer à travers les tableaux de Jérôme Bosch. L'auteur maîtrise son récit de bout en bout pour nous partager les coulisses d'une enquête aux méthodes archaïques. On se sent isolé, traqué le tueur et observé par l'Église qui condamne ce qui est différent. On en oublie la Renaissance et sa lumière.

Une oeuvre très réussie et bien rythmée. Un polar rapide à lire mais généreux en suspens et en multitude de détails. Face à au personnage central, un ennemi, un meurtrier aux actes terribles et fascinants, le bailli, un homme un peu rustre mais droit dans ses bottes, Jérôme Bosch, le maître artiste peintre à l'origine des oeuvres reproduites en scènes morbides. Est-il coupable ? Est-il copié ? Est-il complice ?

Claude Merle nous invite à plonger dans une époque révolue au coeur de la Hollande. Dépaysement garanti. le style est fluide, le décalage avec notre époque complètement intégrée et parfaitement maîtrisée. Les scènes de crimes fourmillent de précisions pour une immersion totale et une atmosphère lourde. le roman ne se perd pas en détails inutiles. Les ellipses temporelles renforcent la longueur de l'enquête qui s'enlise et appuie ainsi sur l'inexistence des moyens à la disposition des enquêteurs. Loin des Experts, les personnages de Claude Merle pataugent et se débattent pour avancer et c'est particulièrement prenant de les suivre au fil des pages qui se tournent avec frénésie. Un vrai coup de coeur pour Jacob Dagmar dont la curiosité prend le pas sur la raison, le savant sur l'homme.

L'Ange Sanglant, Dans l'Enfer de Jérôme Bosch est sans conteste un véritable plaisir coupable. A lire.
Lien : http://www.adam-et-ender.com..
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Plus que le titre, c'est bien la couverture de ce livre qui m'a d'abord intrigué. Un drôle d'animal avalant un corps humain... Voilà ce qu'on peut y voir. Elle nous donne envie de nous plonger dans le livre même si elle m'a donné quelques sueurs froides. Très vite, j'ai voulu en savoir plus. En faisant quelques recherches, je me suis rendue compte que la couverture représentait une partie d'un des tableaux de J. Bosch "l'enfer musical". Je me suis donc plongée dans l'histoire...



L'histoire se déroule en Hollande. Dès le début, nous assistons au meurtre de Katje, une servante. Il ne s'agit pas, ici, d'un simple meurtre. En effet, cette jeune femme va être éventrée alors qu'elle est enceinte! Elle montre des signes de tortures et de barbaries insoutenables. Très vite une enquête est menée mais le bailli tourne en rond. D'autres meurtres sont commis avec toujours autant de barbaries. Trois points communs unissent ses meurtres: les péchés capitaux, la sauvagerie et la mise en scène autour de ceux-ci. Pour avancer dans l'enquête, le bailli va demander l'aide du docteur Jacob Dagmar. Ce dernier va accepter afin de clôturer l'enquête mais surtout afin d'enlever les soupçons qui pèsent sur lui!

Il s'agit ici d'un très bon thriller historique. L'histoire nous plonge dans le 16ème siècle. On pourrait avoir peur d'un éloignement trop important mais le contexte de l'époque, du lieu est très bien expliqué et décrit. On sent le savoir de l'auteur concernant cette période! de par justement l'époque dans laquelle ce livre nous envoie, on peut dire clairement qu'il sort des sentiers battus! de plus, nous plongeons également dans l'univers de Jérôme Bosch. Un artiste qui marque les esprits par ses oeuvres peu conventionnelles. Nous aurons d'ailleurs l'occasion de le rencontrer dans ce livre. Quel est le lien que l'on peut faire entre les meurtres et cet artiste? Un imitateur? Un fan? Jerôme Bosch le meurtrier? Pour répondre à cela, je vous laisse lire le livre...

Dès les premières pages, l'atmosphère est lourde, oppressante. Les meurtres décrits sont abjectes! Ceux-ci sont d'ailleurs relativement bien décrits. Ce qui rend le lecteur encore plus mal à l'aise. Les pages filent sans qu'on s'en aperçoive. le récit est d'une fluidité incroyable et est totalement palpitant! Les mots couchés sur le papier sont magnifiques. La plume de l'auteur est juste incroyable.

Concernant les personnages, ils sont très nombreux et manquent parfois de profondeur. Seul, le docteur Jacob Dagmar vaut le détour. C'est le personnage le plus intéressant de par sa culture et son sens de l'observation. On admire l'homme qu'il est mais surtout le savant qu'il représente. Si on le met en confrontation avec le bailli, on se rend vite compte que ce sont deux personnages diamétralement opposés.

Quant à l'intrigue, on peut clairement la qualifier d'intéressante car la trame est faite de de doutes. de pages en pages, on est face à de nouveaux rebondissements mais la fin est quelque peu sans surprise.

En conclusion, nous sommes face à un très bon thriller historique mêlant à la fois la religion et les péchés. Je vous conseille vraiment de le découvrir.

http://amis-lecteurs.blog4ever.com/merle-claude-l-ange-sanglant
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Dans son dernier roman, Claude Merle nous emmène dans un étrange voyage. Un voyage dans le temps, puisqu'il nous transporte au tournant du XVè et du XVIe siècle. Mais pas seulement. Il s'agit aussi d'un voyage dans l'univers étrange des peintres flamands de cette époque, et d'un voyage dans les tréfonds de l'âme humaine, aux confins de la folie.
Certes, il s'agit bien sûr d'une enquête policière, une enquête sur une série de crimes aussi horribles les uns que les autres, menée par un tandem inattendu : un ancien combattant des guerres de Charles le Téméraire et de Philippe de Clèves, devenu bailli d'Hertogenbosch et un médecin voyageur d'Orient à la réputation sulfureuse.
L'enquête de ces deux personnalités que tout semble opposer nous permet de faire la connaissance de Hieronymus van Aken, plus connu sous le nom de Jérôme Bosch. Ce dernier devient même, un temps, le principal suspect : aurait-il cherché à mettre en scène son obsession du pêché, que l'on retrouve dans ses principales oeuvres telles que « Les sept péchés capitaux » ou le « Jardin des délices » ?
Ce roman au style agréable, très bien documenté tant du point de vue artistique qu'historique, se lit très agréablement. Il nous réserve des surprises et nous permet de découvrir des univers étranges et peu connus. J'en recommande donc vivement la lecture.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
- Tu parlais d'un suspect, rappela le bourgmestre.
- En effet, un homme capable d'associer son art à des scènes sanglantes. Un peintre.
- Oui, mais lequel ?
- Le génie qui peint si bien l'abomination des enfers ; Jérome Bosch.
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Le peintre l’écoutait sans manifester de réprobation. Bien que membre de la confrérie de Notre-Dame, communauté pieuse de laïcs, très influente au sein de l’Église, ce n’était pas l’un de ces illuminés prêts à condamner tout ce qui échappait à son entendement. L’alchimie ne lui était pas étrangère. Jacob se souvenait d’avoir découvert certains symboles propres à la philosophie hermétique sur le triptyque du Jardin des délices, en particulier la mystérieuse fontaine du panneau central où l’on reconnaissait des alambics et des cucurbites.

Chapitre 17
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La huppe ressemble aux gens pervers qui, richement vêtus, essaient de plaire aux autres par toutes sortes d'artifices.

http://wp.me/p5DYAB-1h6
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Quel lien existait-il entre ces deux innocents et l’ange exterminateur qui les avait condamnés ? Il avait beau réfléchir, il ne trouvait pas de réponse. Seule conviction : le coupable était savant. Jacob avait relevé les traces laissées volontairement sur les lieux. Il avait ensuite identifié la composition des drogues absorbées par les victimes. L’auteur de ces crimes voulait faire admirer la beauté terrifiante de ses œuvres à défaut d’en faire partager la justification.

Chapitre 5
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Le peintre était très différent de l’homme que le médecin imaginait pour l’avoir aperçu parfois à l’église ou dans la rue, engoncé dans des manteaux et coiffé de larges chapeaux à la mode flamande. Chez lui, il ne portait qu’une blouse grise qui soulignait la minceur de son corps. Sa physionomie était délicate, presque gracieuse. Des cheveux blonds striés de cheveux gris encadraient un visage aux traits aristocratiques. Seules les mains contrastaient avec le reste du corps, des mains robustes de paysan, qui semblaient greffées sur ses bras maigres. Les yeux, d’un bleu très pur, reflétaient une innocence démentie par la gravité et la sévérité de sa voix.

Chapitre 13
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Vidéo de Claude Merle
Zoé à la Comédie- Française, en juin 2015, a lu un extrait de "L'espion de Richelieu" lors de l'évènement "Les petits champions de la lecture".
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