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Critiques de Clément Baloup (105)
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J'aurais pu devenir millionnaire, j'ai choi..

♫Quand j'ai marché dans l'allée des séquoias

J'ai respiré en entier pour une fois

Et envoyé deux mille prières au vent

Pour nous sauver de toutes les peines d'avant

Avant la rivière asséchée

Avant que tout soit emporté

Je veux retourner dans l'allée

Entendre les séquoias chanter♫

-Pomme- 2019 -

---♪---♫---🌲---🍎---🌲---♫---♪---



Tout tout tout vous saurez s̷éq̷u̷o̷i̷a̷s̷ c'est quoi y'a

les robiniers c'est la même famille que les pois !

Les p'tits pois sont rouges et John Muir est en émoi

Une Divine Harmonie est diffusée dans ces bois

Faune et flore sont indissociables

Pionnier de L'écologie et Homme à fables

John Muir (1838-1914) Toute une envie de je ne s̷éq̷u̷o̷i̷a̷s̷ sais quoi !



♪Je n'ai pour Dieu et pour guide

Seulement les vents qui décident

Car seuls les arbres se souviennent

Et tout est là, il y a les lilas, les séquoias

C'est la vie qui suit son cours

Tout meurt au gré des saisons

Mais beaucoup d'autres viendront

Tout refleurira un jour

Sève De printemps brûlant l'hiver

Rêve des enfants, feu des grands-pères

Sur son écorce, des coeurs gravés, des coups de crosse

Allongé dans le lit des rivières

Chante-moi un bateau pour que j'espère

Retrouver l'arbre, ça fait mille ans qu'il nous regarde

Je n'ai pour Dieu et pour guide

Seulement les vents qui décident

Car seuls les arbres se souviennent♪

-Florent Pagny- 2021 -

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J'aurais pu devenir millionnaire, j'ai choi..

Quel plaisir de retrouver en image le récit biographique qu’Alexis Jenni a consacré à John Muir et que j’avais particulièrement apprécié. Bien sûr, la BD survole la vie de ce naturaliste, précurseur de l’écologie et génie autodidacte, mais c’est une bonne approche pour découvrir ce personnage extraordinaire.

Clément Baloup a choisi de donner la parole à John Muir. C’est donc lors de sa rencontre en 1903 avec le président Roosevelt venu visiter le Yosemite que le naturaliste raconte sa vie. Son enfance, sa découverte d’une nature sauvage, ses expéditions et leurs dangers, son mariage avec Louisa sont évoqués durant les trois jours que durera leur randonnée.

Tout au long de sa vie d’errance, John Muir vit de petits boulots et se contente de peu, ne s’arrêtant que pour repartir plus loin, toujours à pied, apprenant tout au contact de la nature. Lui qui aurait pu être ingénieur ou vivre de ses inventions a préféré la liberté d’un vagabond pour garder sa liberté.

Lors de ces trois jours de découverte, Roosevelt et Muir posent avec, en fond, les montagnes du Yosemite, cliché qui passera à la postérité. C’est suite à cette rencontre entre deux hommes très différents mais qui ont su se comprendre, que le naturaliste a su convaincre Roosevelt de créer un parc national afin de protéger la vallée et ses montagnes de l’exploitation désastreuse de ses ressources naturelles. C’est ainsi que le Parc du Yosemite, premier parc national, a été créé.

Les dessins de Clément Baloup sont colorés et réalistes, mais j’attendais davantage de paysages.

Pour aller plus loin dans la découverte de John Muir, je vous conseille de lire le récit passionnant d’Alexis Jenni.



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Le ventre de la hyène

Dans une boîte marseillaise, Talino, armé d'un couteau et le regard vengeur, se dirige vers un client, Roméo, genre mafieux de la banlieue et plutôt bien entouré. Il demande à lui parler mais l'autre refusant, une violente bagarre éclate entre eux. Les coups pleuvent, les clients sortent, apeurés. Un 9 mm pointé sur lui, Roméo n'a d'autre choix que de mener le jeune homme à son frère Anouar comme il le lui réclame. Cette nuit, il tient sa vengeance et veut en finir coûte que coûte...

Des années plus tôt, dans ce petit village africain, Anouar et son petit frère Talino sont deux enfants insouciants ou presque. Leur oncle qui les élève n'est pas des plus tendres, surtout avec Anouar à qui il réclame beaucoup. En pleine nuit, leurs destins sont liés à jamais grâce à une hyène dessinée sur leurs ventres par le sorcier du village. Leur oncle a-t-il eu vent de cette escapade nocturne? Toujours est-il qu'il vient annoncer à Talino que son frère est parti et qu'il ne risque pas de revenir de sitôt....Pourtant des années plus tard, il reviendra chercher son petit frère. Mais la guerre est là, une milice sous le joug du colonel Taylor va prendre possession des terres, des hommes et des femmes. Une milice dans laquelle Anouar fait preuve d'une certaine autorité et dans laquelle il n'hésite pas à faire entrer Talino...



Du petit village africain aux quartiers mal famés de Marseille, il n'y a qu'un pas. Comment deux frères que tout oppose, l'un est discret, presque peureux et timide alors que l'autre a un caractère très fort, est autoritaire, volontaire et sans pitié pour son prochain, peuvent-ils se retrouver tant d'années après? Pourquoi Talino veut-il à ce point se venger de son grand frère et faire table rase du passé? C'est ce que nous livre Clément Baloup dans cet album d'une rare noirceur et d'une grande profondeur. Il retrace l'itinéraire de ces deux garçons, baignés dès leur plus jeune âge dans la violence. De but en blanc, l'on est confronté à une bien triste réalité, des enfants soldats aux milices, des journalistes blancs en plein cœur du conflit aux chasseurs de faux réfugiés, rien ne nous est épargné. L'on ne peut malheureusement se dire que tout n'est pas vraiment fictif dans ce récit violent, cru et puissant. Cru, tant sur le récit que sur le dessin. En effet, la mise en page dynamise le scénario, les expressions des visages sont stupéfiantes, les yeux sont emplis de haine et les scènes de combat sont intenses. La toute dernière planche ne fait qu'affirmer le ressenti général.



Le ventre de la hyène... criant...
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Le ventre de la hyène

Baloo affirmait qu'il en fallait peu pour être heureux.

Alors que Baloup, lui, démontre qu'il s'en est fallu de peu que Talino le soit.



La faute à pas de chance me direz-vous. Sans doute...

Anouar et Talino. Deux frères que tout unit et que tout sépare.

Anouar, fier, téméraire et auto-destructeur.

Talino, réservé, craintif et doux.

Anouar, ne supportant plus la présumée faiblesse de caractère de son cadet, décide, un soir de pleine lune, d'y remédier en sollicitant le puissant sorcier du village. A grands coups de sortilèges, l'ensorceleur officie. Les voici désormais appelés à devenir de puissants et redoutables guerriers à la seule et unique condition de rester à jamais unis. L'union fait la force, elle causera leur perte. Si la hyène qu'ils symbolisent à eux deux se rit d'avance d'un destin forgé dans la violence la plus primitive, ses puissantes mâchoires pourraient bien trancher à tout jamais ce lien du sang qui les agrège...



Le trop est-il l'ennemi du bien ?

Yes it is not because i do !

Du Sud du Sahara à la jungle urbaine des quartiers chauds de Marseille, Le Ventre de la Hyène retrace le parcours sanguinaire de deux frangins façonnés par l'histoire d'un pays en plein chaos.

Un récit initiatique troublant doublé d'un désir de vengeance inextinguible, la multiplicité des thématiques abordées interpelle à tous les niveaux.

Seulement voilà, à trop vouloir en faire, on ne focalise sur rien. Jugez plutôt du festin de roi proposé: Enfants-soldats, mercenaires, forces de l'ONU, printemps arabes, réfugiés clandestins, liste non exhaustive qui méritait un traitement beaucoup plus approfondi qu'un survol furtif. Les tableaux s'enchaînent à la vitesse d'une balle de Kalach' sans jamais s'ancrer durablement d'où un léger mais persistant sentiment d'inachevé.



Le trait est sympathique, l'encrage aussi explosif que les innombrables détonations qui accompagnent ces trajectoires suicidaires et pourtant, aucune empathie à signaler à l'égard de qui que ce soit, allez savoir pourquoi...



C'est donc mitigé que je ressors de cette BD parue aux éditions Le Lombard et proposée par Babelio, ce dont je remercie tous deux.
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OEdipe-Roi

Nous connaissons tous l'histoire d'Oedipe, ce personnage mythique ayant résolu l'énigme du Sphinx, tué son père et épousé sa mère, ces deux dernières actions étant involontaire. Sophocle en avait fait une oeuvre magistrale.



Dans cet album, les auteurs ont pris le parti de transposer l'histoire : autre période, 1720, et autre lieu, Marseille. Et cela fonctionne plutôt bien. Je n'ai pas été déconcertée par cela. Pourtant, en général, je n'aime pas trop que l'on touche à une oeuvre. Ici, cela a été fait avec intelligence, l'histoire devenant ainsi réaliste ou presque.



Je remercie Netgalley ainsi que les éditions La Boîte à bulles pour cette belle découverte.
Lien : https://promenadesculturelle..
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Cyclone (BD)

Depuis quelques mois, je lis énormément de bandes dessinées, romans graphiques, mangas...

Parmi mes lectures, le roman graphique : Cyclone de Clément Baloup (pour le scénario) et Marion Mousse (pour les illustrations).

Lycéenne discrète, Margot vit sur une île cernée par un océan menaçant. Lolita en pleine éclosion, elle attire l'attention de son professeur de philosophie... mais aussi celle d'Ali, rebelle au cœur brûlant...

Cyclone est un très bel objet. La couverture attire l’œil, avec cette jeune fille au milieu des vagues. Elle est épaisse, de même que les pages, et nous avons là un livre de qualité, que l'on peut offrir aux amateurs des romans graphiques.

J'ai été surprise par les dessins au début car je trouve ceux-ci assez simples. Margot est représenté comme une jeune fille de beauté moyenne, les traits des personnages sont parfois un peu grossiers. Passé le moment de surprise, je trouve ce style de dessins adapté car ça colle bien avec l'histoire, les personnages. On a là des adolescents, ils n'ont pas besoin de ressembler à des mannequins. Les dessins collent en fait parfaitement avec le scénario.

L'histoire est simple, un triangle amoureux composé d'une fille qui devient de plus en plus jolie, d'un garçon de sa classe et.. d'un professeur ! Classique mais cela fonctionne très bien car c'est bien ficelé, avec des textes percutants, qui font mouche.

J'ai aimé ce roman graphique dont la colorisation m'a beaucoup plu. Les couleurs sont magnifiques, et apportent un vrai plus à l'ensemble.

Cyclone est une excellente surprise, et je suis ravie de la découverte.

Ma note : 4 étoiles
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Captif des glaces

Bande dessinée historique qui s'intéresse à une expédition vers le pôle nord.

Le dessin manque un peu de maturité, c'est un premier album et c'est perceptible. les traits des personnages manquent un peu de précision, la mise en page est très académique. Le choix des couleurs est pertinent, le bleu et les tons blafards dominent, rendant l'ensemble suffisamment froid pour témoigner des conditions extrêmes rencontrées.

Le scénario est calé sur l'histoire de cette expédition du dix-neuvième siècle et a le mérite de nous replonger dans les contraintes techniques de l'époque. Les brise-glaces nucléaires n'existent pas encore, le réchauffement climatique ne permet pas non-plus d'espérer un passage en eau libre entre océans atlantique et pacifique. Bref c'est à l'huile de coude (et de coke quand même) qu'il faut se frayer un passage vers le Graal : le pôle Nord. C'est l'intérêt essentiel de cette bande dessinée, elle réussit à dresser le portrait des hommes, de leurs motivations, et des conditions de leur expédition.

Un petit cahier en fin de bande dessinée expose les enjeux modernes de l'arctique et donc des prochaines tensions internationales qu'il va susciter.

Un très beau portrait du vice-amiral George W. Melville, véritable héros de cette aventure nous permet de reconnaître l'application du travail graphique du dessinateur.

Ludiquement instructif.



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From black to white

Pendant les fêtes lors d'un séjour parisien on a eu enfin la possibilité d'aller visiter l'exposition événement "Michael Jackson : On The Wall" qui bat actuellement son plein, au Grand Palais .. .



Pour coller à cette actualité, pas mal de belles publications paraissent sur The King of the pop dont certaines abordent l'idole MJ de façon très frontale et d'autres de manière plus indirecte.



Dans From Black To White, un roman graphique dont le scénariste est Louis et l'illustrateur Clément Baloup on y suit la destinée de Curtis, alter ego noir et danseur.



Curtis est né à la même période que Mickaël Jackson, , et il placera son destin au rythme de la carrière du king de la pop Fils d'une famille nombreuse comme MJ avec un patriarche aussi autoritaire que celui de Mickael, Curtis sera est subjugué par cet autre enfant de son âge qui danse et chante comme nul autre.

Plus qu'un portrait et un biopic sur MJ, l'album From Black to white est surtout une peinture de l’émancipation raciale aux USA dans la seconde moitié du XXème siècle dans ses grandes lignes.



Ce roman graphique aborde ainsi de la condition des noirs et qu'elle retrace si finement les moments importants de leur histoire qui est aussi la nôtre, de la folie Jakcson à l'émergence hip-hop en passant par les faits politiques marquants des années 70 à notre monde d'aujourd'hui.



On regrettera que le personnage de Curtis, trop passif manque un peu de charisme, mais l'album de Louis et Clément Baloup reste une belle initiation pour les jeunes à cette période aussi fascinante que terrifiante dans l'histoire des USA.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Cyclone (BD)

Il me faut bien avouer que derrière cette superbe couverture bleu lagon, je m'attendais à tout autre chose qu'à un scénario davantage axé sur l'adolescence que sur un trio amoureux impossible.



Il me faut bien avouer aussi que derrière ce titre aguichant, je m'attendais à ce que la tension autour d'un phénomène météorologique dévastateur soit intense.



Sous ces deux aspects, j'ai été quelque peu déçue par "Cyclone". Toutefois, le scénario tient la route même si je regrette que le traitement soit assez déséquilibré selon les thèmes, peut-être les auteurs ont-ils voulu en dire trop : les problèmes liés à l'adolescence, la mono-parentalité, l'immigration, les affres de la séduction, le harcèlement sur internet, l'ambivalence des sentiments, la relation atypique entre un adulte et une ado, des pulsions meurtrières, et par-dessus un cyclone à l'approche. Ça fait peut-être beaucoup en moins de 150 pages illustrées ?



J'aurais personnellement apprécié mieux comprendre les mécanismes psychologiques et physiques ayant amené Margot à s'éprendre de son professeur tout en se sentant proche d'Ali. Ce dernier semble tomber amoureux en deux secondes, quant aux sentiments et mobiles de Maréchal, prof de littérature, ils m'apparaissent bien obscures et impénétrables.



Il semble que Maréchal et Margot, chacun à leur façon, soient deux paumés dont les solitudes s'unissent mais la relation manque de profondeur bien qu'elle mène à des actes extrêmes.



Enfin, ma principale déception vient du dessin. La couverture me laissait espérer un trait fin et précis comme je l'apprécie en BD mais j'ai trouvé les physionomies laides voire repoussantes par moments. Difficile d'imaginer Margot en nymphette irrésistible alors que le dessinateur l'a dotée d'un nez en forme de patate. Je pense que cela a largement contribué à ne me rendre sympathique et attachant aucun des personnages.





Challenge MULTI-DÉFIS 2019
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Captif des glaces

Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée Captif des glaces.

Au XIXe siècle, l’Arctique reste un territoire vaste et inexploré.

Des expéditions sont montées afin de tenter d’en découvrir les mystères.

Mais aucune expédition n’a encore franchi la ceinture de glace.

George W. Melville est un officier de la Marine Américaine obsédé par le Grand Nord.

Conquis par la fougue de De Long, commandant de l’expédition de l’USS Jeannette, Melville devient son ingénieur en chef. Il prend part à ce voyage avec pour but d’atteindre le pôle Nord.

L’équipage doit lutter contre le temps et le froid pour tracer sa route.

Mais une fois pris au piège, que pèse l’ambition des hommes face aux éléments ?

Captif des glaces est une bande dessinée qui relate une grande expédition, au XIXème siècle : atteindre le Pôle Nord.

Cette expédition a déjà été tentée mais sans réussite. Et oui, il n'est pas évident d'atteindre le Pôle Nord en bateau et de franchir la ceinture de glace.

L’USS Jeannette décide de tenter l'exploration. De Long est le commandant de l’expédition et George W. Melville son ingénieur en chef. Tous deux sont motivés, ils espèrent bien réussir à atteindre leur but.

Il est intéressant de suivre leur préparation, la façon dont ils ont prévus d'atteindre le Grand Nord.

Il est également intéressant de découvrir les erreurs qu'ils font car cette expédition ne sera pas de tout repos.

J'ai trouvé cette bande dessinée documentaire agréable à lire.

J'ai bien aimé les illustrations et la colorisation.

Captif des glaces n'est pas un coup de cœur mais reste une bonne surprise qui mérite quatre étoiles :)
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Le ventre de la hyène

[ Livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique. Je remercie les Trois Ours et Pierre Krause et les Éditions du Lombard pour leur confiance.]



Dans les brasiers de l'Afrique...



Anouar, l’aîné et Talino, le cadet sont nés frères, quelque part sur ce continent qui s'étend du Maghreb au Cap de Bonne Espérance. Frères de sang, mais pas de caractère. L'âme d'Anouar est des plus noires. De celles entre lesquelles on met une kalachnikov dès le plus jeune âge ; et qui l'accepte avec joie. De celles dont on fait les chefs de milice pour satisfaire les ambitions de tout leader pseudo-révolutionnaire en mal de pouvoir.

Dans sa dérive armée, Anouar recrute Talino de force et le précipite dans son enfer personnel ; Fait de coups-de-poing, de pillages, de massacres sous l'emprise de substances de plus en plus nocives, censées donner courage et protection. D'une révolution avortée à une autre, Talino s'enfonce dans l'horreur, entraîne par son frère...

Mais aujourd'hui, tout ceci va s'arrêter. Réfugié à Marseille, Talino sait qu'Anouar y est aussi. Il va le trouver et mettre un terme définitif à leurs liens du sang. Liens de sang et de mort.



Dans les brasiers de l'Afrique...

Les brefs, qui sortent des canons des armes automatiques des enfants-soldats de toutes les guerres du continent.

Les plus intenses qui se nichent dans le ventre de la hyène et consument les chairs de ses proies, pour ne laisser que des os blanchis.

Les éternels, alimentés par la rage des sortilèges ancestraux qui lient deux frères et qui mène à la violence, la destruction et la haine de l'autre.



Un récit dur, intense, d'un rendu graphique excellent. Qui démontre à hauteur d'homme que le rage ne se partage pas. Elle détruit tout ceux qu'elle touche de la même manière sans distinction de droit d’aînesse ou de volonté d'échapper à son destin...

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Mémoires de viet kieu, tome 1 : Quitter Saigon

Cette bande dessinée est un témoignage sur le Viet Nam. Le graphisme est brut, comme travaillé au pinceau, des trait épais, des taches colorées travaillée en pâte épaisse. Le récit est scindé en plusieurs parties, on va découvrir l’occupation japonaise pendant la seconde guerre mondiale, et la fuite en Europe pendant la Guerre d’indochine. Le récit se contente d’être la narration des faits, en évitant le manichéisme, sans lyrisme superflus, il se dégage une certaine neutralité dans la présentation des évènements, une certaine pudeur, utilisant une forme d’intimité qui donne un ton juste, c’est un témoignage nécessaire et fort. Seul reproche qui me vient à l’esprit, c’est un peu court pour s'imprégner totalement, pour réellement s’immerger dans le récit, j'en aurais voulu plus encore.
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OEdipe-Roi

Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée OEdipe-Roi de Clément Baloup.

1720, Marseille est submergée par la peste, les cadavres s’entassent sur le Vieux port. Un oracle prévient Œdipe que pour arrêter ce fléau, il doit découvrir l’identité du meurtrier de Laïos et le punir.

Mais en menant ses recherches, Œdipe se rend compte qu’il est tout à la fois le fils de Laïos, son meurtrier et l’époux de sa mère..

OEdipe-Roi est une adaptation fidèle au texte de Sophocle. Toutefois, l'auteur a fait le choix de le transposer à Marseille, au 18e siècle.

Je connais vaguement Oedipe, je dirais.. les grandes lignes.. mais je suis loin de maitriser le sujet :)

Je trouve intéressant de situer l'histoire en 1720, à Marseilles. J'ai trouvé l'histoire passionnante, j'ai pris plaisir à découvrir réellement l'histoire d'Oedipe.

Cet ouvrage rend la mythologie accessible à tous et c'est une excellente idée.

Par contre, j'avoue ne pas avoir totalement accroché avec les illustrations et le fait que ce soit en noir et blanc. Ici, j'aurais préféré de la couleur.

Il y a de nombreux détails, c'est assez petit et pas toujours facile à suivre. Il m'a fallut un peu de temps pour lire cette bande dessinée.

Malgré cela, je recommande Oedipe-Roi, c'est une adaptation très intéressante que je note trois étoiles et demie :)
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Captif des glaces

A la fin du XIXème siècle, les pôles restent les seules terres non explorées du monde. De nombreuses expéditions cherchent à découvrir les mystères du pôle Nord. L'USS Jeannette commandé par De Long prendre le large le 8 juillet 1879 pour tenter de l'attendre. Mais très vite, l'équipage se retrouve piégé par la glace.

J'ai apprécié ma lecture de cet album qui revient sur les derniers vrais grands explorateurs. Ceux qui partaient sans aucune idée de ce qu'ils allaient trouver sur leur chemin et même sans savoir s'ils allaient rentrer. Cet album reprend, à la façon d'un journal de bord, les grandes étapes de leur périple. Date après date, l'auteur égrène leur découvert, leur tentative d'avancer pour rejoindre le pôle, leur échec, leur dérive,... Leur histoire montre à quel point ils sont partis avec des théories qui se sont révélées fausses, les conduisant à leur perte.

J'ai trouvé les dessins bien faits, sans pour autant vraiment sortir du lot. Ils sont agréables à l’œil, détaillés, changeant de gamme de couleurs en fonction des circonstances.

La postface replace dans un contexte actuel la revendication des territoires du pôle nord en expliquant les implications du réchauffement climatiques dans l'ouverture de nouvelles voies maritimes primordiales pour les états concernés.

Cet album est intéressant car il revient sur une expédition qui, si elle n'a pas été une réussite totale, a certainement permis d'avancer dans la connaissance des pôles.
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J'aurais pu devenir millionnaire, j'ai choi..

Premier avis de 2023. :)

Bonne année à tous, déjà !

Et un grand Merci aux Editions Paulsen et à Babelio pour cet envoi Masse Critique.



Je ne connaissais pas du tout ce personnage, John Muir, qui est quand même un être hors du commun... qui a initié la naissance des premiers parcs naturels nationaux aux US ! C'est l'avantage de cette bande dessinée. le sujet étant exceptionnel, forcément la découverte marque, parce que l'histoire est passionnante.



Cependant, je ne suis pas fana du dessin, ni de la colorisation de ceux-ci. Cela manque de précision et de finesse, à mon goût, qui ne reste que cela, bien sûr.



J'ai donc beaucoup aimé le sujet de cette bande dessinée, passionnant, moins le côté graphique, ce qui est dommage... Mais cela donne envie de lire le roman à la base de cette histoire, ça c'est sûr ! :)

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Cyclone (BD)

Quand une quatrième de couverture est bien faite, il faut savoir le reconnaître. Celle-ci en dit beaucoup sans rien gâcher.



Il y a une bande-son parfaite dans cette bande dessinée, notamment l'absolue perfection qu'est « Moonage Daydream » de David Bowie. Sous l'égide de Lewis Carroll et traversé de la silhouette furtive d'un lapin blanc, le récit parle d'une jeune fille qui s'observe et se découvre, entre curiosité et incompréhension. « De plus en plus curieux... Voilà que je m'allonge comme la plus grande longue-vue qui ait jamais existé ! Adieu, mes pieds ! » (p. 24)



Le travail sur les regards croisés et sur les perspectives est très intéressant, donnant à voir l'évidence au sein de la banalité. La bande dessinée parle de désir, avec son lot de peurs et d'inquiétudes. Pour les adolescents qui traversent cette histoire, demain n'est qu'effroi. « Compromissions, vieillesse, maladie et mort. Voilà le menu de la vie adulte. » (p. 90) Et c'est sans doute ce qui explique leur folle vanité de s'exposer sur les réseaux sociaux pour obtenir immédiatement l'approbation de tous, en se moquant des ravages du paraître alors qu'ils traversent une période instable où leur identité est en construction. Entre Noce blanche et Noces pourpres, les rapprochements sont autant de renoncements sous-tendus d'ardents désirs de fuite. « Tu penses que je vais m'agripper à toi pour me rassurer ? » (p. 64)



Cyclone est une magnifique bande dessinée qui, en quelque 125 pages, traite avec finesse de beaucoup de sujets délicats. Une vraie réussite !
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J'aurais pu devenir millionnaire, j'ai choi..

Je ne connaissais pas du tout l’histoire de John Muir cet aventurier qui aimait tellement la nature qu’il à tout fait pour la préserver. Il a initié grâce à son combat la protection des parcs naturels. J’ai apprécié le suivre dans ses voyages et découvrir les Etats Unis à travers ses yeux. J’ai beaucoup aimé le graphisme de Clément Baloup et je trouve que ses dessins ont su retranscrire les magnifiques paysages. Une belle aventure et un magnifique combat.
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Captif des glaces

Cette bande dessinée présente l’expédition polaire de la “Jeannette” en 1879 sous le commandement de George Washington DeLong et sur laquelle George W. Melville s’est engagé, pour découvrir le passage du nord-est et atteindre le Pôle !



La BD est monochrome mais les couleurs varient selon la localisation du moment narré et le bleu va bien évidemment prédominer ! J’ai beaucoup aimé cette idée, elle permet de ressentir l’ambiance rapidement.



J’ai moins aimé les dessins, qu’il est préférable de regarder dans leur ensemble plutôt qu’en détails, car ils perdent leur signification. Malgré cette simplicité de vue j’ai rencontré des difficultés à la lecture, l’histoire manquait de profondeur et si l’ambiance a été bien retranscrite visuellement, ce n’a pas été le cas avec les bulles qui ne m’ont pas donné beaucoup d’infos sur cette aventure ni même ressentir les difficultés rencontrées !



Il pouvait se passer plusieurs mois entre 2 dessins mais ça n’était pas perceptible, alors que les comportements avaient immanquablement évolué, tout comme l’état du bateau ! Choses qui sont apparues quasiment à la fin.



Une retranscription un peu superficielle et sans emphase d’une aventure extraordinaire avec des personnages tout aussi extraordinaires !



#Captifdesglaces #NetGalleyFrance



Challenge 50 Objets 2024/2025 : Dessin
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Mémoires de Viet Kieu - H.S. : Les linh tho, ..

Travailleurs soldats, des milliers de vietnamiens on été enrôlés de force pour l’effort de guerre, en particulier dans le sud de la France.

La Camargue à été la région qui a le plus" bénéficié" de cette main-d'œuvre corvéable à merci, d’où les rizières actuelles.

Une BD pour devoir de mémoire, entre temps les régions concernées ont rendu hommage à tous ces hommes dont certains ne sont jamais répartis.
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Captif des glaces

• Captif des Glaces

• Clément Baloup (Scénario) & Hugo Stephan (Dessin)

• Steinkis



A travers cette BD documentaire, nous allons découvrir la première expédition pour le Pôle Nord et les difficultés que rencontreront ses participants.

Je n'aurais pas grand-chose à dire sur ce récit, sa lecture m'a été très pénible, je n'ai pris aucun plaisir (mis à part lors de l'introduction), et si je n'ai pas pour habitude de ne pas aller au bout d'un livre, j'avais hâte que ma lecture se termine.

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