Citations de Clifford D. Simak (332)
Un jour, pensait-il, le monde regarderait en arrière et s’étonnerait de la folie de cette époque – de son aveuglement, de son intolérance.
La politique telle que vous la pratiquez est morte. Elle est morte parce que n’importe quel minable gueulard et tapageur pouvait obtenir du pouvoir en recourant à la psychologie des foules
Combien de talents, combien de génies demeureraient ignorés dans ces agglomérations, talents et génies dont le monde pourrait tirer le plus grand profit, mais qui demeureraient inutilisés à cause de cette intolérance et de cette haine envers des gens qui les méritaient moins que quiconque.
Le drame c’est que nous sommes tellement habitués à nos torts que nous finissons par ne plus les considérer comme tels. Le tout-amour peut être faux, mais le tout-argent, la toute-cupidité, c’est mauvais.
L’être humain avait une étrange capacité pour détruire ; parfois il était poussé par la haine ou la crainte et parfois par le simple appât du gain.
Peut-être, si nous pouvions remonter suffisamment le temps, nous trouverions le moment où nous nous sommes engagés sur la mauvaise voie. Je ne connais pas assez l’histoire pour essayer seulement de deviner à quel moment nous nous sommes trompés mais quelque part au cours des siècles, nous nous sommes engagés sur la mauvaise route et il n’y avait pas moyen de revenir en arrière.
— Nous mettrions fin à la course au dollar. A la course folle, économique et sociale. Nous travaillerions ensemble en visant des buts solidaires. Nous mettrions fin à l’intense concurrence personnelle qui nous tue. Sans cette préoccupation égoïste que notre technologie et le système économique fondé sur elle encouragent, nous n’aurions guère de raisons de trancher la gorge du voisin pour notre avancement personnel
Ce qui pousse ces gens à réclamer une journée de prières, c’est le zèle obsédé des néophytes qui veulent forcer tout le monde à penser comme eux
Quand les gens ne savent pas quoi faire, ils se tournent brusquement vers la religion, ou ce qui passe à leurs yeux pour de la religion. C’est en somme une retraite mystique dans l’irréalité. C’est une quête de compréhension de forces qui dépassent notre entendement, la recherche d’un symbole qui comblera le fossé d’incompréhension.
— Les Américains tirent trop vite des conclusions, déclara le sénateur. Nous avons trop d’imagination et pas assez de bon sens.
— Dave, demanda le Président, que ferons-nous si par hasard c’est un visiteur de l’espace ?
— Nous jouerons ça au pifomètre, monsieur le Président. Nous prendrons les choses comme elles viennent.
Il devait bien l’admettre : sa propension à présenter les Terriens comme des gens convenables et raisonnables frisait l’obsession. Sous bien des aspects, ils n’étaient en effet ni convenables ni raisonnables, peut-être faite d’avoir achevé leur pleine croissance. Ils étaient futés, oui, et vifs, parfois charitables, voire compréhensifs, mais ils échouaient d’une façon lamentable dans de nombreux domaines par ailleurs.
Il avait traversé deux petits villages, Exelsior et Navarre, et à en croire les panneaux indicateurs, il ne lui restait plus que quelques kilomètres à faire pour arriver à Montfort. Là, il espérait que quelqu'un lui indiquerait le bon chemin. La route était une sorte de départementale, tortueuse et étroite, sans grande circulation. Elle zigzaguait, bordée de bouleaux et de plantes grasses, parmi les caps accidentés du littoral, avec en bruit de fond le fracas étouffé des vagues sur les rochers épars de la grève.
Tous les mythes de la Terre sont morts.
- Et maintenant, reprit l'ombre de Ramsay O'Gillicuddy, puisque les présentations sont faites, je vais vous raconter ma vie.
- Ah! non, protesta le recenseur. Nous n'avons pas le temps. Nous avons bien d'autres choses à discuter.
- L'histoire de ma mort, alors?
- Bon, si tu veux, mais tâche d'être bref.
- Ainsi, la Terre est un vaste cimetière galactique, poursuivit-il quand il vit que je n'allais pas réagir. On doit comprendre, cependant, qu'elle est plus qu'un champ de repos ordinaire. Elle est, également, un mémorial, un souvenir et un lien qui unit toute l'humanité, où que soit chaque homme. Sans notre oeuvre, la Terre aurait depuis longtemps disparu du souvenir de l'homme. Qui sait si, en d'autres circonstances, l'étoile où l'humanité a vu le jour ne serait pas devenue un simple sujet de discussions académiques et sans intérêt, envahie par des expéditions cherchant à tâtons des preuves fugaces permettant d'expliquer et de connaître ce système solaire d'où est partie l'humanité.
Je vis dans le passé et ce n’est pas une façon de vivre.
Il dit que les pensées de chien valent bien celles des hommes et qu'elles valent peut être même mieux.
"C'est quoi l'homme ,?"demandent-t-ils.
La pression sociale, c'était cela qui avait maintenu la cohésion de la race humaine pendant tous ces millénaires, c'était cela qui lui avait donné son unité, tout comme la pression de la faim avait enchaîné les fourmis à une structure sociale figée. Le besoin de chaque être humain de se sentir approuvé par ses semblables, le besoin d'un certain culte de la fraternité: un besoin psychologique, presque physiologique d'être dans la norme. C'était une véritable force qui empêchait les hommes de prendre la tangente de la société, et dont découlait la sécurité et la solidarité humaine.