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Citations de Clifford D. Simak (329)


Lors que je sortis de ma tente, Benny, mon Reflet, m'attendait. Plusieurs de ses congénères traînaient dans les environs, à attendre eux aussi leurs humains. La situation confinait au délire, quand on prenait le temps d'y réfléchir. Mais personne ne prenait le temps d'y réfléchir. On était habitué. (...)
Je saluai Benny. Il ne répondit pas. Il ne répondait jamais, faute de bouche. Je suppose qu'il ne m'entendait pas, faute d'oreilles. Ces Reflets avaient tiré le mauvais numéro : pas de bouche, ni d'oreilles, ni de nez.

[La Planètes des Reflets]
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Norman Blaine avait soudain l'impression d'y voir plus clair dans toute cette affaire - l'intrigue se dessinait, ses buts se précisaient ; il commençait à comprendre tout ce qui le déroutait depuis le matin.
D'abord, il y avait eu le Crampon qui l'avait harponné ; puis Lucinda Silone et son rêve digne et paisible ; ensuite, Lew Giesey, mort derrière sa table délabrée - et, pour finir, cet homme qui avait passé cinq siècles dans une civilisation ignorant le concept de profit.

[Mondes sans fin]
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Les mots n'étaient pas gravés que sur la pierre.
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Cent ans, songea-t-il. Combien pourrais-je apprendre en cent ans de plus? En mille ans de plus?
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On n'y voyait ni rideaux, ni draperies, ni stores ; c'étaient de simples rectangles de ténèbres, évoquant des yeux vides qui scruteraient le néant depuis le crâne vide de la demeure.
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Un jour, il l’avait découverte devant le tapis de sabots de Vénus roses ; agenouillée, elle contemplait les fleurs sans en cueillir une seule. Il s’était arrêté à son côté, ravi qu’elle les laisse en paix, et comprenant que les admirer leur apportait à tous les deux une joie et une plénitude qui valaient beaucoup plus que la simple possession.
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Ma foi, dit le facteur en se calant face à son volant, peu importe ce qu’on est, du moment qu’on s’entend. Si certains pays prenaient exemple sur des petits voisinages comme le nôtre, s’ils s’inspiraient de notre façon de vivre ensemble, le monde se porterait bien mieux.
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Il ferma les yeux une seconde, revoyant la pente devant lui, les files interminables de soldats qui avançaient dans la fumée, sachant que ces hommes montaient à l’assaut de la crête dans un seul but : les tuer, lui et ses compagnons qui la défendaient.
Ce n’était ni la première ni la dernière fois, mais toutes les années qu’il avait passées le fusil à la main se résumaient à ça – non pas le combat qui avait suivi, mais cet instant, aussi long que terrible, pendant lequel il avait regardé les soldats en uniforme gris gravir d’un pas décidé un versant de colline pour venir le tuer.
C’est là qu’il avait compris la folie de la guerre, le geste futile qui finissait par devenir inutile, la fureur qu’il fallait nourrir bien au-delà du souvenir de l’incident qui l’avait provoquée, l’illogisme selon lequel un homme, en causant la mort ou le malheur, pouvait prouver son bon droit ou faire respecter un principe.
Quelque part dans sa longue histoire, l’humanité avait érigé une folie en principe auquel elle s’était cramponnée jusqu’à ce qu’il risque de détruire, sinon l’espèce, tous les biens, matériels et spirituels, devenus ses symboles au fil de siècles durement gagnés.
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La guerre tenait-elle d’une réaction instinctive dont les individus lambda portaient tout autant la responsabilité que les politiciens et les soi-disant hommes d’Etat ? Ca paraissait inconcevable, pourtant, au fond de chacun, la combativité, l’agressivité et la compétitivité résidaient, qui entraînaient un conflit d’une sorte ou d’une autre si on les pratiquait jusqu’à leur conclusion logique.
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Il en allait ainsi de l’homme depuis toujours. Il abritait la terreur. Et c’était de lui-même qu’il avait peur.
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Mais l’Homme, imbu qu’il était de sa propre dignité, de son propre prestige, n’avait jamais daigné accorder à une quelconque autre créature la moindre dignité. Il avait décidé de se montrer généreux si sa générosité était accueillie comme il convenait. Il offrait son aide si cette aide était entendue comme l’expression de sa supériorité.
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Il avait toujours existé des mutants, sinon la race n’aurait pas progressé. Mais jusqu’au siècle dernier environ, on ne les avait pas reconnus pour tels. Jusqu’alors, les mutants ne se distinguaient qu’en ce qu’ils devenaient de grands hommes d’affaires, ou de grands savants, ou de grands escrocs. Ou au contraire des excentriques qui ne rencontraient que mépris ou pitié auprès d’une race qui ne tolérait pas qu’on s’éloignât de la norme.

Ceux qui avaient réussi s’étaient adaptés au monde qui les entourait, avaient utilisé leurs facultés mentales supérieures dans des voies qui ne choquaient personne. Mais en se pliant à des limitations fixées pour des gens moins extraordinaires qu’eux, ils avaient émoussé leurs possibilités, ils n’avaient pas utilisé à plein rendement leurs facultés.
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Voilà des milliers d’années, poursuivait Stevens, que l’esclavage a été aboli entre une race humaine biologique et une autre. Mais aujourd’hui, nous avons un nouvel esclavage entre les humains biologiques et les humains fabriqués. Car les androïdes sont une propriété. Ils ne vivent pas leur vie en maîtres de leur propre destinée, mais asservis, aux ordres d’une forme de vie identique… identique à tous points de vue sauf que l’une est biologiquement féconde et que l’autre est stérile.
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- Andrew Blake, dit-il. Un cas bien mystérieux.
Perplexe, Daniels secoua la tête.
- Plus que mystérieux, dit-il. tout simplement impossible.
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Vous savez naturellement, maintenant, que je suis revenu sur un astronef qui ne pouvait pas voler. Vous savez que je n'avais pas de scaphandre spatial, que les hublots étaient brisés et la coque trouée, que je n'avais ni vivres ni eau et que 61 du Cygne est à onze années-lumières de distance.
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Mais l'espoir coûtait cher et avait transformé tous les hommes en avares, en grippe-sous, en rapiats sordides.

Dan avait vécu sans seulement boire un verre de lait, ce verre de lait qu'il voulait, ce verre de lait que son corps réclamait, quand il déjeunait à midi de deux maigres sandwiches enveloppés dans un sac en papier. Et tout cela parce que, chaque semaine, il devait placer au Centre une grande partie de son salaire, de façon à ce que cet argent fructifie pendant les longues années de sa mort provisoire. Il habitait cette misérable chambre, mangeait à bon marché, et ne s'était jamais marié.

Mais son capital croissait de semaine en semaine. Toute sa vie était centrée sur le livret d'épargne dont les pages se noircissaient peu à peu.
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Une machine fantomatique prenait forme sur le terrain corrodé, dur et glacé… une folle machine au miroitement inquiétant, sous la faible lueur des étoiles. C'était une machine aux angles déroutants, avec des prismes scintillants et une carcasse diaphane, un squelette de machine, qui se dressait dans l'espace.
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Richard Grant se reposait auprès de la petite source qui jaillissait de la colline et dégringolait en cascade en travers du sentier quand l'écureuil passa en courant devant lui et alla se réfugier au sommet d'un noyer. Derrière l'écureuil arriva le petit chien noir, déchaînant un tourbillon de feuilles mortes.
En voyant Grant, le chien freina des quatre pattes et s'arrêta; il dévisagea l'étranger en agitant la queue, une lueur amusée dans le regard.
Grant lui sourit.
-Salut, fit-il.
Grant sursauta et demeura bouche bée. Le chien lui éclata de rire au nez, sa petite langue rose pendant hors de sa gueule.
Du doigt, Grant désigna le noyer :
-Ton écureuil est là-haut.
-Merci, fit le chien. Je le sais. Je le sens d'ici.
Stupéfait, Grant jeta un rapide coup d'oeil autour de lui; sans doute était-il victime d'une plaisanterie. Il devait y avoir un ventriloque dans les parages. Mais il ne vit personne. A part le chien et lui, il n'y avait personne dans les bois, sinon la source murmurante et l'écureuil qui grignotait dans l'arbre.
Le chien s'approcha.
- Je m'appelle Nathanael, dit-il.
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L'homme excelle à s'adapter. Il peut survivre à n'importe quoi.
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On croirait un conte, un livre pour enfants d'autrefois, une paraphrase de la Bible à propos du lion et de l'agneau qui dorment ensemble, ou un dessin animé de Walt Disney. Sauf que les dessins animés en question sonnaient faux, car ils se basaient sur la philosophie humaine.
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