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Critiques de Clotilde Bruneau (560)
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La sagesse des mythes : Tantale et autres m..

Tant qu'on gagne on joue, donc c'est tout naturellement qu'on racle les fond de tiroirs de l'antiquité gréco-romaine pour ajouter un nouveau tome à la collection "La Sagesse des Mythes"… Et celui-ci intitulé "Tantale et autres mythes de l'orgueil" n'est pas si mal que cela notamment grâce aux bons dessins du brésilien Carlos Rafael Duarte assisté aux couleurs de Simon Champelovier ^^

On commence avec Ixion qui épouse Dia et qui lui donne un fils avant de tuer son père pour faire main basse de manière anticipée sur son héritage. A crime de mortel, punition de mortel, et c'est donc tout naturellement que les Érinyes le punissent pour sa folie. On lui donne une 2e chance, mais il récidive en foutant la merde au ciel après avoir foutu la merde sur terre (mais bon qui manipule qui dans les histoires de cul entre crevards ?), et c'est donc tout naturellement que pour un crime divin il reçoit une punition divine…

On continue avec Tantale, favori des dieux mais qui doute d'eux… Il leur tend donc un piège pour prouver leur faillibilité, donc que la différence entres mortels et immortels est de degré et non de nature, ponctuelle et non éternelle. En cela il est prométhéen donc révolutionnaire : les dieux ne seraient pas des élites prédestinées à diriger l'humanité pour toute l'éternité (et un doigt d'honneur en passant aux winners CSP+++ macronistes qui chient sur le reste du peuple considéré comme un ramassis de losers), à cette dernière de prendre son destin en main ! Sauf que les différentes versions donc interprétations du mythe se télescopent, car cela devient incohérent quand resurgissent les récits les plus anciens avec une histoire de sacrifice humain et de banquet cannibale que ne fait aucun sens avec les motivations de Tantale qui aura dû jouer ici le rôle traditionnel du trickster…

La logique aurait voulu qu'on enchaîne avec Sisyphe, le 3e mortel résidant au Tartare pour y subir le supplice éternel, mais on poursuit avec Niobé qui roule des mécaniques parce qu'elle a eu plus d'enfants que Leto, immortelle de seconde zone qui n'a sa place dans la mythologie que parce qu'elle a été engrossée par le roi des dieux comme tant d'autres… Niobé pêche par orgueil certes, mais était-il nécessaire pour rabattre son caquet de tuer tous ses enfants sous yeux avant de la laisser se lamenter pour l'éternité ? Les dieux sont injustes et cruels pour ne pas dire sadiques voire psychopathes : si les dieux punissent les humains victimes d'orgueil, qui punit les dieux victimes d'orgueil ???

On termine avec la bien connue histoire de Phaéton : l'enfant d'ascendance divine souffre de l'absence de son père responsable de la course quotidienne du soleil, et il veut faire aussi bien que lui pour obtenir sa reconnaissance et celle d'autrui… Nous sommes dans le conte et non dans le mythe : quel rapport entre cette tragédie familiale qui a parcouru les âge et les crevards criminels enfermés au Tartare ? la mentalité des premiers de cordée qui considèrent le reste de l'humanité comme des teubés ???



Les 8 pages d'appendices de Luc Ferry ne servent à rien du tout, puisqu'il se lance dans une explication du texte "Le Principe responsabilité" d'Hans Jonas dans lequel les forces humaines doivent apprendre à être humbles face aux forces naturelles : on est dans une dimension écologique louable certes mais quel est le rapport avec le sujet ? Si les dieux ont été humanisés ce n'est pas sans raison : si on suit les règles de évhémérisme l'élite divine est le symbole et le reflet au ciel de l'élite humaine sur terre… Et j'ai quand même eu l'impression que les dieux jouaient au « dîner de cons » avec les mortels, enfin mortels c'est vite dit car on est en présence d'individus appartenant à la race d'or ou à la race d'argent du coup on nous refait le coup de l'aristocratie qui remet à sa place la bourgeoisie ou les patriciens qui barrerait le chemin aux parvenus plébéiens… Né avec une cuillère en argent dans la bouche Luc Ferry ne peut qu'entretenir un interprétation ultraconservatrice de tout cela : il faut sévèrement punir ceux qui critique l'ordre établi, car il ne faut pas remettre en cause la compétence et l'importance des élites qui ne savent rien faire d'autre que nous gouverner tous, nous trouver tous, nous amener tous et dans les ténèbres nous lier au pays de Mordor où s'étendent les ombres !
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L'Iliade, tome 2 : La guerre des Dieux (BD)

Comme pour le premier tome, je ressors de cette lecture pas tout à fait convaincue : le récit me semble trop parcellaire pour une oeuvre sensée mettre un grand classique de la littérature mondiale à la portée de tous.

Je reste persuadée que des lecteurs qui ne connaîtraient pas un minimum l'Iliade seraient perdus au milieu des nombreux personnages des deux camps, des Dieux qui se mêlent de leurs conflits, tous ces éléments livrés avec très peu d'explications.



En plus, les dessins ne m'ont pas trop plu : les traits des personnages très marqués (parfois à peine reconnaissables d'une vignette à l'autre), les couleurs sont top franches à mon goût, pas vraiment à l'image de la couverture (d'ailleurs, le Patrocle de la couverture est très blond alors que celui dans la B.D. est brun, sans compter que le deuxième tome s'achève avant qu'Achille ne retrouve le corps de son cousin).



Enfin bref, ça n'a pas été une lecture très plaisante...

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L'Iliade, tome 1 : La pomme de discorde (BD)

Je connais un peu l'histoire de l'Iliade que j'ai découverte à travers différentes adaptations et j'avoue que j'ai été un peu surprise que le récit commence alors que la guerre au pied des remparts de Troie dure depuis dix ans déjà. Et j'ai donc appris que le texte d'Homère s'ouvrait lui aussi à ce stade de l'histoire.

Puis le récit de la guerre de Troie se poursuit, entrecoupé de flash-back qui viennent expliquer les origines du conflit et le rôle des Dieux qui l'ont provoquée.



Je ne suis pas sûre que des lecteurs qui ne connaîtraient pas un minimum l'Iliade ne seraient pas perdus au milieu des nombreux personnages des deux camps, des Dieux qui se mêlent de leurs conflits (ou plutôt qui les provoquent), tous ces éléments étant livrés avec très peu d'explications.



En plus, les dessins ne m'ont pas trop plu : les traits des personnages très marqués, les couleurs sont top franches à mon goût, pas vraiment à l'image de la couverture (dont l'illustration ne correspond d'ailleurs à aucun des épisodes racontés dans le premier tome).



Je ressors de cette lecture pas tout à fait convaincue : le récit est un peu trop parcellaire pour une œuvre sensée mettre un grand classique de la littérature mondiale à la portée de tous.
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Jason et la toison d'or, tome 1 : Premières a..

Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d'éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l'hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C'est dans cette optique que Glénat lance sa collection "La Sagesse des mythes", qui veut faire découvrir les textes fondateurs originels (des récits du Ier millénaire avant J.-C. conçu par et pour des gens du Ier millénaire avant J.-C., c'est casse gueule à retranscrire tel quel pour un public du XXIe siècle après J.-C.), avec l'ancien ministre de l'Education Nationale Luc Ferry au script (un repoussoir pour moi), Clotilde Bruneau au scénario (un aimant assurément), Didier Poli au storyboard (un aimant assurément lui aussi), et divers artistes pour assurer aux dessins et aux couleurs…





Dans ce tome 1, intitulé "Premières armes", le jeune Jason élevé loin des hommes par le centaure Chiron apprend la vérité sur son passé et décide de se confronter à celui qui lui a tout volé… C'est en Thessalie, dans la capitale de Iolcos que possédé par les dieux il incite l'usurpateur Pélias à lui lancer le défi de trouver et ramener la Toison de Colchide... Car les dieux ont un plan pour eux : le va-nu pied doit devenir un héros adulé, pour rendre la justice et châtier un souverain impie qui lui doit devenir un criminel honni… (Mais attention, les dieux sont joueurs : la roue peut tourner et le justicier peut être châtié à son tour pour ne pas respecter sa place de pion dans l'ordre établi par les puissants !) Jason rassemble les héros de toute la Grèce et c'est à bord du vaisseau Argo qu'ils débutent une aventure à nulle autre pareille qui va les conduire au bout du monde…



Et bien c'était vachement cool et fun ! Luc Ferry arrête de compiler, cataloguer et concilier des mythes de sources différentes, divergentes et contradictoires, issues de divers époques, contrées et mentalités, pour marquer à la culotte les "Argonautiques" d'Apollonios de Rhodes (bon, je n'ai pas compris pourquoi l'usurpateur tuait ses neveux et pas son frère, et le préquel se déroulant à Thèbes est plus embrouillant qu'autre chose). Ce dernier était un conteur épique qui écrivait dans l'Antiquité l'équivalent de qu'ont été les romans-feuilletons au XIXe siècle et les séries télés au XXe siècle. Mieux, ici nous sommes non seulement dans la Quête du Héros aux mille et un visages, mais on plus peut-être dans la toute première incarnation d'un concept éternel : LA LIGUE DES JUSTICIERS ! JUSTICE FOREVER !!!



Avec une vraie narration, le super découpage de Didier Poli peut enfin se déployer et avec Alexandre Jubran aux dessins et Scarlett Smulkowski aux couleurs cela a sacrément de la gueule ! D'ailleurs, par moment j'ai presque autant kiffé que le Siegfried d'Alex Alice… (mais bon, c'est peut-être la fibre péplum qui a parlé ^^)





Sinon faisons un peu de mythologie comparée… ^^

Finalement on peut résumer l'histoire de Jason à celle d'un adolescent orphelin en quête de vengeance, élevé loin des hommes par une créature non-humaine, et qui au bout de sa quête va obtenir un objet en or d'une incomparable puissance gardé par un terrifiant dragon, avant de connaître à bonheur puis le malheur grâce à puis à cause de celle qui lui avait apporté fortune et gloire…

Ça ne vous rappelle rien ? Non, vraiment rien ?? Même pas un héros nordique aux yeux bleus et aux cheveux blond dans les exploits et la tragédie ont été popularisé par les opéras d'un certain Richard Wagner et les films d'un certain Fritz Lang ?
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La sagesse des mythes : La naissance des Di..

J'avais envie d'en connaître un peu plus sur la naissance des dieux de l'Olympe et en passant dans les rayons Bd, l'idée m'est venue de prendre ce volume.

J'étais attirée par le sujet en lui-même et en plus avec notre challenge historique je l'ai trouvé très approprié pour ce mois ci.

L'aperçu de la mythologie est très synthétique, on voit bien la chronologie des dieux par filiation, , Gaïa, Ouranos, Cronos, etc... puis l'arrivée de Zeus en haut de l'Olympe et la distribution des rôles dans le panthéon grec. Ce qui m'a le plus déçue c'est le dessin que je n'ai pas du tout aimé, c'est haché pas harmonieux du tout, les personnages ont l'air torturé et pris de folie à de nombreux moments. Et comme je suis très sensible à cet élément, ça m'a gâché un peu mon plaisir. Par contre je sais à quoi m'en tenir à présent sur les principaux occupants de l'Olympe et du Tartare.

A voir sur d'autres genres de support BD si vous avez des conseils à me donner !!!
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La sagesse des mythes : Les Enfers, au roya..

Mea culpa, mea maxima culpa!

Au temps pour moi, pour une fois, alors que je tire, d'habitude, à boulets rouges sur cette collection, je dois dire que cet album n'est pas mal du tout.

L'histoire prise au début d'Hadès, roi des enfers, sauvé par son frère, Zeus, le déroulement du récit sous l'oeil d'Ulysse en passant par Perséphone, épouse d'Hadès font un album riche et intéressant y compris pour ceux qui ne sont pas attirés par la mythologie grecque.

Il y a du mouvement et du beau monde. Un album réussi!

Je dois dire que le dessin excellent de Diego Oddi est pour beaucoup dans la qualité du récit, lumière et couleurs ne sont pas de reste. Dito pour le texte et même le dossier de Luc Ferry habituel en fin d'album est abondant en texte et d'illustrations.

Une BD réussie dans son ensemble sortant du lot de cette série.
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La sagesse des mythes : Eros et Psyché

Eros, dieu de l'amour est conçu le jour de la naissance d'Aphrodite, du dieu Poros et de Pénia déesse pauvresse. Pauvre et élevé par sa mère, Eros est un enfant curieux de tout mais surtout de la beauté. Aphrodite va le choisir pour assouvir sa vengeance envers Psyché, trop belle et trop convoitée à tel point qu'elle est seule sans prétendant à contrario de ses deux soeurs, moins belles, mais courtisés.

Touché par Psyché, Eros va aller à l'encontre d'Aphrodite en l'enlevant. Il en fera sa maitresse à condition qu'elle ne cherche pas à voir son visage.

Bien entendu tout ne se passera pas comme prévu.



Cette série est assez appréciée. Il faut croire que je n'ai pas de chance car à chaque fois que je lis un de ces albums c'est une déception. Et c'est bien le cas ici. Que du banal et du vite fait. On s'attarde, au début, sur le cas d'Eros et on termine sur les chapeaux de roues. Bien sûr, comme beaucoup, je connaissais ce mythe que je n'ai guère reconnu ici, la faute au narrateur qui s'enlise dans ce qui reste une belle histoire d'amour pour en faire une sordide vengeance divine en y mêlant des personnages de seconde zone (les soeurs de Psyché) qui n'apportent rien à l'histoire.

D'aucuns loueront le trait, bon, ce n'est pas mon cas. A la rigueur pour les plans rapprochés mais certes pas pour les vignettes plus petites. Les femmes, dont le rôle est primordial dans l'album, semblent vieilles, ridées, bref pas aussi belles que prétendues telles. La couleur aussi laisse à désirer. Seule la couverture est attirante d'où mon choix.

Quant au délire de Luc Ferry en fin d'ouvrage je lui en laisse la responsabilité. Après lecture j'ai appliqué mon index sur ma tempe et j'ai fait un tour de vis. cela résume assez bien le texte de Ferry.


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La sagesse des mythes : Thésée et le Minotaure

Cette BD de la série « La sagesse des mythes » est consacrée à Thésée, fils de Poséïdon, et du roi athénien Egée, tueur de monstres. Son exploit le plus connu est d’avoir tué le Minotaure – mi homme mi taureau – à l’intérieur du labyrinthe construit par Dédale.



Lu après Prométhée et la boite de Pandore, ce tome est beaucoup plus réussi. L’histoire de Thésée est autrement plus dense. On a vaguement l’impression de connaître le mythe, la BD le développe dans le détail. Les dessins sont vraiment plaisants. Et les explications finales complètent bien le tout.

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L'Iliade, tome 2 : La guerre des Dieux (BD)

La couverture de ce 2éme tome est vraiment sublime.



La guerre s'enlise.

Chaque camp étant aussi fort l'un que l'autre et bénéficiant de l'aide de certains dieux.

Pour essayer d'arrêter la guerre et des morts inutiles, le grand Ajax (pour les grecs) et le valeureux Hector (pour les Troyens) s'affrontent dans un combat à mort. Mais les deux hommes sont de force égale. Le combat est arrêté sans qu'il n'y ait de vainqueur. J'ai bien aimé ce moment de bravoure et d'honneur.

De son côté, Achille boude encore. Agamemnon veut bien rendre Briséis à Achille mais celui ci s'estime trop offensé pour reprendre le combat. C'est alors que Patrocle a l'idée de se faire passer pour Achille en revêtant ses armes pour faire peur aux Troyens. Pendant ce temps, les dieux se font des coups bas pour faire pencher la balance dans un camp.

Patrocle repousse les Troyens vers leurs remparts mais cédant à l'hybris il ne sait s'arrêter malgré les avertissements d'Apollon. Patrocle est achevé par Hector. Le tome s'achève sur la fureur d'Achille.



Tome très axé sur les combats. Toujours pas d'Hélène en vue. J'ai préféré ce tome au tome 1 pour le scenario qui est plus linéaire et plus fidèle à l'histoire.

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L'Iliade, tome 1 : La pomme de discorde (BD)

Ayant étudié "L'odyssée" lorsque j'étais en fac dans le cours de "textes fondateurs", je connaissais bien entendu "L'Iliade" d'Homère sans avoir réellement eu l'occasion de me pencher sur ce texte. Grâce à cette adaptation en bande dessinée et au dossier qui se trouve en fin d'ouvrage, je reprends plaisir à me plonger dans ces textes mis en scène par Luc Ferry et admirablement illustrés par Pierre Taranzano.



Le lecteur se retrouve donc confronté à la célèbre guerre de Troie qui opposa grec et troyens mais aussi à celle en parallèle que se livrèrent les dieux entre eux. En effet, notre jeune Pâris, qui enlèvera plus tard la belle Hélène, fut celui qui fut désigné par Zeus pour élire parmi Héra, Athéna et Aphrodite laquelle était la plus belle déesse t méritait d'avoir la pomme d'or, cruel cadeau donné par la discorde en personne. Un ouvrage avec de nombreux retours dans les temps passés pour savoir comment Pâris, retourné à son rang prestigieux conquit facilement Hélène, étant placé sous la protection d'Aphrodite, déesse de l'amour.

C'est ainsi que Pâris, confrontera Ménalas, roi des grecs à qui il a ravi sa charmante et belle épouse afin que la guerre cesse enfin. Cependant, Pâris n'est pas aussi noble que son frère et, par lâcheté, se repliera au dernier moment, ce qui n'aura pour but, comme le souhaitait Héra d'ailleurs, qui rêve de voir la cité de Troie réduite en miettes, que la guerre se poursuive. Avec des dieux dans chaque camp, l'issue de cette dernière reste encore incertaine...



Une adaptation rondement bien menée et pas conséquent, une lecture que je ne peux que vous recommander. Le graphisme est prégnant de réalisme et j'ai pris beaucoup de plaisir en découvrant ce premier tome. Une lecture que je vous recommande grandement, tout comme le texte originel d'ailleurs !
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L'Odyssée, tome 1 : La colère de Poséidon (BD)

Deux bandes dessinées d'une série, La sagesse des mythes, conçue et écrite par Luc Ferry. Les scénarios des deux volumes présentés ici sont signés Clotilde Bruneau, les dessins de L'Odyssée (tome 1) sont de Giovanni Lorusso et ceux de Apollon de Luca Erbetta.



Le philosophe Luc Ferry essaie ici de rendre accessibles aux enfants les enseignements philosophiques à retirer des mythes de l'antiquité.



C'est plutôt bien fait et réussi.



La bande dessinée rappelle les faits, supposés historiques mais en réalité largement mythiques, sans trop édulcorer les défaut des hommes (la colère, la jalousie, la cupidité, etc.) qui leur attirent des ennuis dont les demi-dieux qui les protègent ont parfois du mal à les tirer.



Luc Ferry conclut brièvement en remettant l'histoire en perspective et en rappelant les enseignements à en tirer.



Cela m'a cependant paru juste un peu trop parfait. On en ressort avec le sentiment que, certes, les héros qui nous sont présentés (ici, Ulysse et Apollon) ont des défauts, mais qu'ils apprennent vite à les corriger. Ce qui n'est, hélas, pas toujours le cas...




Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
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La sagesse des mythes : Antigone

Voici un album complétement raté! C'est le deuxième de la série que je lis et je fais la même constatation, nul! Bon, c'est vrai, j'aurais pu m'en passer, mais, bon le mythe d'Antigone j'aime assez et puis, au théâtre c'est bien.

Ferry a choisi de nous raconter l'histoire d'après la pièce de Sophocle, malheureusement le texte n'arrive pas à la semelle de la pantoufle de Sophocle.

Oedipe mort, ses deux fils se disputent le trône, occupé en régence par leur oncle Créon. Ils finissent par s'entretuer. Créon, redevenu roi de Thèbes, décide d'enterrer Etéocle qui défendait la cité et laisser pourrir le cadavre de Polynice, son frère et attaquant, devant les murs de Thèbes, menaçant de mort celui qui mettra ce dernier en terre. Antigone décide de donner une sépulture décente à son frère et s'oppose, ainsi à son oncle.

Le malheur arrivera alors sur la cité et sur son roi.

Le thème oppose donc la raison d'état (Créon) au devoir moral et familial (Antigone).

Les dessins ne sont pas franchement engageants (abondances de traits sur les visages les rendant comme ridés) et pas suffisamment prononcés pour permettre la reconnaissance des personnages, les couleurs sont trop faiblardes, mièvres, mal à propos, pas finies,bref ratage...

Les textes sont indigents.

La mise en page pas à la hauteur de la tragédie, je veux dire qu'on ne comprend pas (moi) la correspondance texte/image.

Seule la couverture est belle, c'est l'unique étoile de ma note.

Il se sont mis à 6 pour réaliser cet album.

Pour finir, je me demande si Ferry s'est relu ou s'il nous prend pour des crétins. Son explication de la tragédie, via l'interprétation de Hegel, qu'il traduit lui même, à croire que les autres traducteurs étaient nuls, ne vaut qu'à faire du remplissage en fin d'album et justifier sa présence à cette BD.

A vite oublier!
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La sagesse des mythes : Athéna

Athéna, déesse de la sagesse et de la guerre (ou stratégie guerrière) est ma déesse préférée, ex equo avec Artémis, déesse de la chasse.

Il était donc impossible que je ratte ce livre !



La livre reprend ses aventures les plus célèbres que ce soit sa naissance (la cause) ou avec Arachné par exemple.



C'était un peu dommage car je les connaissais déjà quasiment toutes mais c'est toujours agréable d'avoir une représentation en dessin et colorée. J'adore les dessins de cette collection qui sont tout simplement magnifique. Le seul petit défaut qui m'a perturbé c'est que pour Apollon l'image de la BD n'était pas là même que celle entre la page de garde et la titre (je sais pas comment ça s'appelle 😓).



Quand il est question de dieux, il est toujours aussi question d'ego, c'est incroyable ! Arachné qui dit que c'est grâce à son travail et non à un don reçu de la part d'un dieu qu'elle tissé les plus belles tapisseries, c'est absolument compréhensible ! Mais les dieux grecques ne sont pas parfaits, il ne faut pas leur dire non sinon gare à la colère et les châtiments horribles. C'est parfaitement mis en œuvre dans cette histoire, après à la fin je suis quand même d'accord qu'Arachné a un peu poussé le bouchon trop loin en représentant sur sa toile les péchés des dieux. Il y a tout de même une limite à ne pas franchir.



Athéna n'a jamais aussi été que très bonne, comme le montre la suivante histoire où elle balance hors de sa maison Héphaïstos parce qu'il voulait qu'ils se marissent et l'insulte à cause de son handicap



Mais n'oublions pas qu'elle a aussi aidé des tas de héros à accomplir leur quête.



L'histoire se termine par la procession au Parthénon comme de mieux pour rendre hommage à la déesse que dans sa cité ?



En conclusion, c'est un livre qui montre deux faces d'Athéna très différentes, l'une égoïste et l'autre qui aide les héros et les gens qui permettent d'avoir une vision plus enrichie de la déesse. J'ai adoré ça. J'ai beaucoup aimé cette bande dessinée rapide à lire. Je la conseille à toutes les grandes dans d'Athéna.
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La sagesse des mythes : Prométhée et la boite d..

Qu'il est agréable de réviser un peu la mythologie (grecque en l'occurrence dans ce tome) et à travers elle, l'Histoire mise en scène grâce non seulement à une histoire (avec un petit h cette fois-ci) et des dessins très soignés. Ici, revisitons le mythe de Prométhée et de Pandore.

Pour cela, il faut commencer par le commencement avec Zeus, roi des dieux, qui, trouvant qu'il régnait un calme "olympien" (c'est le cas de le dire) sur le mont Olympe, c'est-à-dire trop parfait, décida de faire appel à Prométhée , un fils de titan, pour les distraire un peu. C'est ainsi que le lecteur (re) découvre comment Prométhée et son frère décidèrent de créer la race humaine qui serait, pour la différencier des dieux, mortelle, elle. Cependant, en voulant à son frère de lui avoir pris toutes les armes possibles pour créer la race animale afin de se défendre (griffes, ailes, nageoires...), Prométhée va alors voler les dieux en leur dérobant le feu et les arts afin de doter ses créatures d'un moyen de défense face à la faune environnante. S'apercevant de ce double larcin, Zeus va alors décider de punir Prométhée et son frère, l'un par la torture et l'autre par la ruse mais cela est une autre histoire que vous découvrirez si vous décidez de vous plonger dans cette lecture ou si vous ressortez vos manuels d'Histoire tout simplement !



A la fin de cet ouvrage se trouvent également réunies une partie des deux versions du mythe de Prométhée relatées par Platon et Hésiode, voilà la raison pour laquelle j'ai également qualifié cet ouvrage de documentaire. En effet, en plus de nous inviter à nous replonger dans ces versions antiques, Luc Ferry nous donne également quelques petits cours d'Histoire et d'art par la même occasion.



Une lecture passionnante, bien que pas assez développée à mon goût (ce qui explique ma note mitigée) mais bon, il aurait fallu le double de pages, ce qui est inimaginable si l'on veut que cela reste dans l'art de la bande-dessinée facile à lire et accessible à tous et que je ne peux donc que vous recommander !
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Lancelot, tome 1

Un peu déçu par ce premier volume d'une série consacrée au plus célèbre chevalier de la table ronde.

Je savais l'auteure capable du meilleur avec sa série sur la mythologie Grecque. Ici, pourtant, il y également matière mais j'ai trouvé l'ensemble beaucoup trop "sage". On est à la limite de la légende et de l'histoire, il manque un souffle épique, une tension amoureuse qui est restée pour moi au niveau intellectuel, sans ressenti.

Beaucoup de belles femmes rencontrées certes, avec des couronnes dans les cheveux, des sourires enjôleurs, mais peu de compréhension de leurs rôles, de leurs motivations. Viviane est-elle l'une d'entre elles?

Le dessin est beau et précis dans tout ce qui est décors, ajoutant au côté "réaliste" qui justement m'a un peu empêché de me sentir en terre de légende. Mais le propos est trop souvent obscur, les actions peu lisibles. Quand Lancelot rencontre la charrette qui va lui donner son sobriquet, il est quasiment impossible de comprendre ce que représente celle-ci. Un non-initié ne peut pas saisir à ce moment de lecture.

Le pire est sans doute l'appendice pédant d’académisme de fin d'ouvrage qui veut nous expliquer l'amour courtois, et qui en claironnant que ce n'est pas à faire car ennuyeux, nuance avec le fin'amor... Heureusement de très belles illustrations font oublier le peu d'intérêt du propos du rédacteur qui n'ayant sans doute pas compris à qui s'adresse ce genre de bande dessinée, a simplement demandé à une pseudo-intelligence artificielle de lui pondre un article académique.

Car pour qui ? Normalement un public jeune ou adolescent, qui veut se frotter aux mythes fondateurs sans se plonger dans Chrétien de Troyes en version originale, le douzième, ça pique un peu...

Gageons que ceux qui peuvent apprécier cette BD, à juste titre car elle est très respectueuse du modèle, seront en mesure de se délecter de l'original...
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L'Iliade, tome 3 : La chute de Troie (BD)

Dernier tome de cette trilogie dédiée à la guerre de Troie.

C est le dénouement inévitable.

Après 10 ans de combats, Zeus décide de mettre fin à la guerre en engageant les dieux de l Olympe à choisir leur camp. Tous les coups sont permis si j ose dire.



Du côté des humains, Achille reprend les armes pour venger la mort de son cousin Patrocle. Ulysse rêve quant à lui du fameux cheval qui va causer la perte de Troie.



J ai bien aimé le graphisme et la mise en couleurs dans l ensemble. Apollon est bien réussi.



Je déplore le manque de certains éléments dans cette trilogie. On ne voit pas Hélène ou si peu. On ne comprend pas non plus pourquoi les grecs se sont engagés dans cette guerre alors que ça me paraît essentiel. Il aurait fallu pour cela expliquer comment Hélène a choisi son époux.

Le rythme est un peu trop rapide aussi. Les guerriers semblent être des bêtes assoiffées de sang. Je n ai pas ressenti autant d émotion que le récit de la guerre de Troie m inspire d habitude.



La partie documentaire à la fin ne m a pas conquise une fois de plus. Pourquoi résumer ce qu' on vient de lire dans la BD?



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L'Iliade, tome 1 : La pomme de discorde (BD)

Comme beaucoup j'ai étudié l'Iliade et l'Odyssée à l'école, mais c'est loin tout ça, je me souvenais guère de l'origine de la guerre de Troie. Cette BD nous donne une belle occasion de rafraîchir notre mémoire pour les plus anciens et pour les plus jeunes une de s'offrir une belle lecture pour aborder ces légendes grecques qui ont traversé les siècles sans jamais être oubliées. Elles fascinent et inspirent aussi d'autres auteurs. En lisant le documentaire final, effectivement, ce tome "la pomme de la discorde" semble avoir inspiré le conte de la belle au bois dormant.

Les dessins sont parfaits, beaucoup de détails, les dialogues suffisants éloquents pour compléter l'illustration.

Mais le plus c'est bien le documentaire, à lire avant de préférence si on n'a jamais lu l’Iliade, ça permet d'apprécier pleinement le fil des événements.

Et après si on veut approfondir et resituer les faits, l'origine, les différents Dieux, car il est vrai qu'il y a de quoi s'y perdre, entre toute cette flopée de Dieux et Déesses au nom parfois un peu difficile à retenir. et qui est qui, le fils ou la fille de ! etc, bref, il faudrait faire un arbre généalogique, cela aurait été un plus appréciable à la BD.

Suite avec le tome 2
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Ils ont fait l'Histoire, tome 3 : Charlemagne

La première de couverture nous présente un Charlemagne posant fièrement avec son épée avec pour arrière fonds la ville de Rome. Cette présentation est à l’image du titre de l’album : trompeuse !



Lorsque l’on entend parler de Charlemagne, l’on songe à l’année 800 et de manière plus générale à l’empereur. Or ici le sujet de principal reste le Roi des Francs qui unifie son royaume avant de manœuvrer pour obtenir la consécration impériale. Et c’est précisément ici et là, en 800 à Rome, que s’achève l’histoire : la frustration est donc légitime. Mais il vrai que parler de Charles le Grand, Roi des Francs aurait été nettement moins vendeur…



L’histoire qui nous est présentée n’est guère captivante. Le protagoniste est ici le centre d’un tout, un chef omnipotent dont les décisions rayonnent de sa personne comme les rayons d’un soleil. Il faudra également compter avec de trop nombreuses batailles. Certes, elles ne sont pas toutes traitées exhaustivement mais elles restent au centre de l’album et finissent par lasser. Les réformes administratives et culturelles sont également évoquées tout comme certains éléments secondaires tels que les liens avec la famille ou les qualités de nageur du protagoniste mais tout cela ne permet pas de contrebalancer les batailles.



Certaines explications sont apportées par le cahier scientifique : la période impériale n’est pas la plus intéressante. Sérieusement ? D’ailleurs les commentaires porteront sur ce que le lecteur apprend en lisant l’album. Les apports sont donc des plus limités. Il permet toutefois d’apporter des explications relatives à la langue et à l’image de souverain.



C’est du côté des dessins que l’on peu noter le plus grand nombre de qualités. Les planches sont belles, la mise en page est habile, variée, colorée avec des séquences de toute beauté. Les jeux d’ombres et les expressions des visages (notamment la perplexité, le doute ou la réflexion) sont saisissants de réalisme. Le seul reproche que l’on peut formuler est celui de ne pas réussir à vieillir les personnages, qui semblent figés, comme si le temps n’avait pas d’emprise sur eux.



L’album est donc beau, certes, mais ni le scénario ni les explications ne décollent véritablement. Le potentiel historique n’a donc pas été pleinement exploité, dommage car il en ressort un album en demi-teinte.
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Gilgamesh, tome 1 : Les frères ennemis (BD)

Moi qui n'avais pas lu Gilgamesh avec la classe en 6 ème, j'étais curieuse de découvrir l'histoire.



Et c'est à travers la série de BD de Luc Ferry que j'ai décidé de le faire.



Et j'en suis très déçue. Le récit est divisé en 3 tomes et dans celui là il ne se passe absolument rien !

À part la rencontre entre Gilgamesh et celui qui va devenir son meilleur ami. On apprend quand même quelques petits trucs sur lui mais sinon c'est le vide intersidéral !



40 pages pour une seule rencontre !



J'aurais aimé avoir plus d'actions (oui je reste beaucoup dessus mais c'est parce que je n'ai retenu que ça), limite plus d'informations, mais là rien. (Après je ne suis pas allée fouiller dans le cahier avec les tableaux et tout à la fin).



Les dessins sont réussis donc ça relève un peu la note.



Au final, j'y suis passée beaucoup de temps mais j'y reviens comme quoi en 40 pages il se passe un truc qui pourrait en durer 10 même pas. Je vais cependant continuer vers les autres tomes en espérant que ça me plaira.
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L'Odyssée, tome 3 : La ruse de Pénélope (BD)

Publié dans le même temps que l’album consacré Dionysos, la Ruse de Pénélope est l’avant dernier tome de cette adaptation de l’Odyssée proposée par la série la sagesse des mythes.



Le premier constat est assez agréable : nous avons droit à un résumé, qui situe l’album sans qu’il soit nécessaire de relire les deux tomes précédents. Nous retrouvons Ulysse après une ellipse de sept ans, période passée dans l’île de Calypso. Cette dernière va devoir, sur ordre de l’Olympe, se séparer de notre héros.



Ulysse va donc reprendre la mer. Cette fois-ci il n’affrontera plus de créatures mythologiques, mais va devoir préparer son arrivée à Ithaque faire, discrètement, un point de situation et c’est à peu près tout… autrement dit, l’intrigue n’avance pas beaucoup, même si plusieurs séquences émouvantes nous attendent au passage. Les dieux feront aussi des apparitions fréquentes. D’autres passages (notamment la construction du radeau) prennent une place trop importante.



Si l’espace est plus au moins bien rempli, la question se pose : était-il vraiment indispensable de publier quatre albums là où trois auraient été suffisants ? Bien que les dessins de Giuseppe Baiguera soient efficaces, cet habitué de la série parvient à nous surprendre. Une forme de censure saute ici aux yeux. Pourtant si des efforts sont faits pour cacher certains détails de la nudité, d’autres sont laissés aux yeux de tous. Pourquoi ? La série tente-elle désormais de s’adresser à un public plus large ?



Les explications de Luc Ferry ne sauveront pas l’album. Son propos n’est pas complexe, certes et la mise en page du cahier scientifique est plutôt réussie, mais il n’apporte pas grande chose de neuf, sinon pour évoquer la complexité de la construction narrative de l’Odyssée (ou plus vraisemblablement pour justifier indirectement la parution de cet album).



La ruse de Pénélope est un album sympathique qui remplit son office, mais qui se révèle superfétatoire dans le cadre d’un cycle qui souffre de quelques longueurs qui auraient pu être épargnées au lecteur.
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