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Critiques de Clotilde Bruneau (560)
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L'Iliade, tome 1 : La pomme de discorde (BD)

J'ai pour habitude de lire une BD en deux fois, d'abord, bien sûr, la lecture puis un retour sur les dessins.

Ici on mélange in peu tout, les chants d'Homère et le récit d'Enée, pour arriver à un scénario qui tient plus de la production hollywoodienne qu'à une production de la Pléiade. Certes me direz-vous, il vaut mieux lire ce style de BD que ne rien lire du tout et, de toute façon, il y aura toujours quelqu'un pour abonder dans ce sens vis à vis de nos chères têtes blondes.

Je ne suis pas sûr de penser le contraire.

Néanmoins, je n'ai pas, vraiment, trouvé de plaisir à la lecture de cet ouvrage, même s'ils s'y sont mis à six, ayant parfois tendance à m'y ennuyer. Ce n'est que mon avis.

De même pour les dessins (on pense à Marvel!!) j'ai eu du mal à reconnaître les personnages au fil du récit, les déesses notamment changeant de tête, de chevelure à s'y méprendre comme les seconds couteaux de l'histoire.

Le trait est sérieux cependant, mais globalement, non, je ne me suis pas retrouvé dans une Iliade que je connais bien pourtant au fil des personnages qui n'ont pas, à mon goût, le charme de l'imagination qui, chez moi, serait bien différente. Mais là également, les goûts et les couleurs...

Un texte, en fin d'ouvrage, de Luc Ferry, bien indigent.

Conclusion : lisez l'original!

Je ne lirai pas les deux autres tomes. C'est dire!


Lien : https://www.babelio.com/livr..
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La sagesse des mythes : Les mésaventures du r..

« Les Mésaventures du roi Midas » est une bande dessinée qui complète encore un peu plus la collection « La sagesse des mythes » conçue par Luc Ferry. Cette collection regroupe des adaptations de grandes épopée grec où chaque récit est parfaitement respectueux des textes fondateurs originaux. On y retrouve par exemple « l’Iliade », « Antigone », « Jason et la toison d’or », « Thésée et le Minotaure » et bien d’autres adaptations d’œuvres issues de la mythologie grecque.



Dans ce nouvel album nous découvrons successivement deux histoires qui sont fortement entremêlées. Tout le monde connait déjà les grandes lignes de la légende du roi Midas dont l’hybris rendit la vie terriblement difficile à la suite d’un souhait malheureux. Il est tout de même très appréciable de découvrir les détails ainsi que les tenants et les aboutissants réels de ce passionnant mythe. Sa mise en image le rendant fluide et facilement appréhendable, il est vraiment plaisant de se plonger dans les pages de cette merveilleuse aventure.



En ce qui concerne le récit mineur de cet album, le lecteur pourra en découvrir plus sur Hermès et sur la relation qui le lie à Apollon. On a toujours tendance à se souvenir du panthéon grec empli de dieux déjà adultes ayant souvent un certain passif commun. Découvrir la jeunesse de certains d’entre eux et les causes de leurs nombreux désaccords est une expérience vraiment enrichissante.



Comme toujours avec cette collection, vous retrouverez un dossier très complet en fin de tome. Vous pourrez y apprendre les liens allant de « l’hybris grecque à l’orgueil chrétien ». Ce sujet passionnant mérite parfaitement d’être exploré avec un peu plus de détails et de réflexion que ce qu’il n’a été possible d’intégrer dans les pages de la bande dessinée elle-même.



Cet album, qui ne nécessitera pas la publication d’un ou plusieurs tomes suivants, nous permet de découvrir ou de redécouvrir deux histoires complètes que j’ai particulièrement appréciées.
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L'Odyssée, tome 2 : Circé la magicienne (BD)

Second départ de chez Éole pour Ulysse et ses marins.

De Circé aux troupeaux d'Hélios, ils vont tomber de Charybde en Scylla (ah ! ah !), passer par une descente aux enfers (ah !...) et résister au chant des sirènes (ah...).



Le dessinateur a changé depuis le tome un, ça semble un peu plus brouillon, même si le style global est cohérent.



Rien de transcendant dans la scénarisation, on pourra se demander pourquoi avoir choisi de titrer sur Circé alors qu'elle n'est pas prédominante ici et que l'épisode des pourceaux est d'ailleurs assez insipide.



J'ai commencé à lire la post-face de Luc Ferry, mais la resucée, l'absence de nouvelles thématiques et d'évolution d'analyse a fait que j'ai vite lâché pour ne pas me faire de mal ... :)
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La sagesse des mythes : Oedipe

Je révise mes classiques :-)



Vraiment pas de chance, une prophétie à la naissance qui entraîne son exposition et son adoption ; une prophétie identique à l’adolescence qui déclenche sa fuite, sa rencontre réussie avec le sphinx et malheureusement l’accomplissement de l’horreur. Un enfant innocent, une paire de parents aimants et attentifs et finalement le chaos absolu car le destin et la fatalité se sont ligués contre lui.



La seule morale acceptable c’est que la vie n’est pas juste un long fleuve tranquille même quand on fait tout pour et qu’il faut faire avec même si ce n’est pas juste ;-) Allez, courage, on est tous voué à la même enseigne :-p
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La sagesse des mythes : Prométhée et la boite d..

Dans cette série sur La Sagesse des Mythes de Luc Ferry, voilà une belle bande dessinée très agréable. Le graphisme est très beau et les explications complémentaires de Luc Ferry pertinentes

Par rapport à d’autres recueils de cette collection, nous sommes ici en terrain connu

Cela permet de se remémorer les mythes grecs appris il y’a bien longtemps

Mais , si on veut vraiment apprécier cette œuvre de vulgarisation sur les Mythes, mieux vaut prendre les albums dans l’ordre chronologique car, pour un non spécialiste, on a vite fait de s’y perdre malgré les explications de Luc Ferry à la fin de chaque volume

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La sagesse des mythes : Dionysos

Publié dans le même temps que le troisième volume de l’Odyssée, cet album consacré à Dionysos est quel peu original, dans le sens où il est le premier (et à ce jour) le seul de la série La sagesse des mythes à s’intéresser à un dieu et cela en seul volume.



Les quarante-huit pages qui nous attendent vont donc être bien remplies et les plus attentifs pourront distinguer en quatrième de couverture, une mention spéciale : tiens, il s’agit d’une lecture pour plus de 15 ans, tout un programme…



Sauf que non, justement, car, malgré la thématique, l’album se révèle relativement chaste. Bon certes, il y a quelques poitrines féminines dénudées, une ou deux femmes nues et quelques séquences d’orgie (sans trop de détails), rajoutons à, cela quelques séquences plus violentes que les autres et nous optons un volume pas si adulte que cela. Du moins, la série est déjà allée beaucoup plus loin.



L’histoire est plaisante, et se focalise ici sur la manière dont Dionysos a atteint l’Olympe. Nous le suivons de sa conception jusqu’à cette accession. Le récit se déroule donc sur plusieurs années ce qui suppose des nombreuses ellipses, certaines thématiques (notamment la haine de Héra) seront oubliées dès lors qu’elles ne serviront plus l’intrigue principale.



Les dessins sont agréables à suivre, mais sans plus. Les visages sont ici traités d’une manière particulière, comme si le dessinateur n’était pas forcément à l’aise où s’il hésitait. En revanche, si Zeus et Héra ressemblent aux personnages qui nous connaissons désormais, ce n’est pas vraiment le cas de Hermès. Quant aux traits du protagoniste, ils ne cessent d’étonner : certes, les traits asiatiques sont bien présents, mais nous avons affaire ici à un dieu qui ne laisse pas de place à l’ambiguïté… quid de sa part de féminité ?



Quant au propos de Luc Ferry, la bonne nouvelle est que sa démonstration est claire et qu’il ne jargonne pas. Pour les mauvaises nouvelles : il s’agit pas d’une démonstration d’un seul tenant mais de plusieurs rubriques différentes, marquées par de longues citations, un jugement de valeur franchement malhonnête (tout le monde sait qu’il a été le ministre d’un certain parti, mais quand même). Pour finir : une grande partie de ses arguments tombent car justement le Dionysos proposé ne correspond pas à cette définition.



Cet album était une bonne idée pour la série, mais hélas, la démonstration proposée manque de panache et de relief. Elle n’en demeure pas moins sympathique et ne verse pas dans la tentation de l’érotisme.
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L'Odyssée, tome 1 : La colère de Poséidon (BD)

Après une adaptation longuette en trois volumes de l’Illiade, la collection La Sagesse des mythes propose cette fois-ci une adaptation de l’Odyssée en quatre albums…



Contrairement au démarrage de la série précédente, la complexité du scénario n’est pas ici à l’ordre du jour, ce qui peut nous laisser nourrir quelques inquiétudes pour la suite. D’autant plus que de nombreuses cases restent sans texte. Toutefois, si l’histoire est linéaire et suit un fil rouge convenu, elle nous réserve une belle surprise. En effet, nous allons découvrir ici Ulysse qui est en train de creuser sa propre tombe quand ce n’est pas son entourage qui s’y met.



C’est bien la thématique de l’hubrys qui retient ici tout l’attention de la scénariste, au fil des premiers choix que va être amené à faire le roi d’Ithaque. Cette thématique permet de laisser la place à une entrée en matière assez longue, mais qui par contrecoup permet de placer des épisodes moins connus de l’Odyssée.



Le dessinateur n’est pas le même que pour l’adaptation de l’Illiade. Du coup, Ulysse ne ressemble pas vraiment au personnage que nous avons découvert précédemment, mais il faut reconnaître que nous gagnons au change ! En tous cas les dessins sont sympathiques et parfaitement adaptés aux voyages. Nous avons vraiment l’impression de voyager en même temps, de découvrir des îles sympathiques.



Luc Ferry parvient quant à lui, à innover dans la médiocrité. Après le jargonnage et la paraphrase, voici que le philosophe se contente d’écrire ce qu’il a déjà écrit ailleurs. Le pire étant que le propos en question n’offre qu’un lien assez lointain avec cet album…



Voici donc un album qui doit beaucoup à ses dessins, mais qui donne toutefois envie de découvrir la suite, non sans crainte, il faut bien se l’avouer…
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La sagesse des mythes : Persée et la Gorgone ..



Acrisios, roi d'Argos est sans descendance, sa fille Danaé n'ayant pas d'enfant. Il consulte la Pythie qui lui confirme la venue d'un enfant mâle, chez sa fille, mais que celui-ci le tuera.

Afin d'éviter le pire et faire en sorte que ce malheur n'arrive pas, Acrisios fait construire un véritable bunker où il installe sa fille et la servante de celle-ci, les condamnant à la réclusion perpétuelle.

C'est sans compter sur ce coquin de Zeus, qui, sous l'apparence d'une pluie d'or, donne un fils à Danaé et ce fils, c'est Persée...

La légende de Persée, qui nous est contée ici, est aussi connue que celle d'Hercule et ses travaux. C'était, au départ, certainement, une bonne idée que de la raconter en bande dessinée, seulement, de mon avis, le résultat n'est pas à la hauteur des espérances. Il manque de la consistance, de la naissance à la mort de la Gorgone Méduse il y a trop peu d'événements relatés ou trop vite relatés. L'album se lit vite, j'ai mis trois quarts d'heure, c'est dire. Fallait-il, absolument tenir les 48 pages ? Fallait-il bâcler ? Quel public les auteurs cherchaient-ils à toucher ? Ils s'y sont, quand même, mis à six pour cet album, certes peu importe si c'est du bon boulot, mais, non, pas ici.

Le dessin laisse aussi à désirer, il y a de bonnes vignettes, la scène du monstre marin, pleine page et quelques dessins de bon aloi, par-ci, par-là, c'est maigre. Le héros, Persée, n'a pas le même visage au long de l'album, de plus ce visage ne correspond pas à celui reproduit sur la couverture. De fait il s'agit de deux dessinateurs différents, erreur ?

Les dialogues sont trop peu nombreux, on tourne vite les pages, c'est insuffisant. Bref peut mieux faire.

Je n'ai pas lu les autres albums de cette série sur la mythologie grecque sous la férule de Luc Ferry, je souhaite qu'ils soient supérieurs, notamment si les auteurs veulent attirer un public jeune.

En fin d'album un supplément philosophique sur la mort trop superficiel pour être intéressant.

Quelques reproduction de tableaux de maîtres illustrant Méduse.



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La sagesse des mythes : Prométhée et la boite d..

Dans ce nouveau tome de la collection « La sagesse des mythes » nous retrouvons deux récits successifs. Tout d’abord, nous découvrirons la tragique histoires de Prométhée et du don exceptionnel qu’il fit aux Hommes. Puis, dans un second temps, nous découvrirons les origines et le but de la boite de Pandore. Ces deux mythes se succèdent sans vraiment s’imbriquer au cours de cet album. Mais il s’avère que l’un est la conséquence directe de l’autre. Ils sont donc irrémédiablement liés. Il est alors tout à fait logique d’avoir regroupé ces deux récits au sein d’une même bande dessinée.



Comme toujours avec cette collection, vous retrouverez un dossier très complet en fin de tome. Vous pourrez y apprendre les « sources, la signification philosophique et la postérité du mythe de Prométhée ». En effet, d’après Platon : « la création de l’humanité est source de mouvement, mais aussi d’hybris ». Ce sujet passionnant mérite parfaitement d’être exploré avec un peu plus de détails et de références que ce qu’il n’a été possible d’intégrer dans les pages de la bande dessinée elle-même.



Cet album, qui ne nécessitera pas la publication d’un ou plusieurs tomes suivants, nous permet de découvrir ou de redécouvrir deux histoires complètes que j’ai particulièrement appréciées. Prométhée est un héros assez méconnu qui a pourtant tout perdu après avoir fait don à l’humanité de tout ce dont elle avait besoin pour devenir un grand peuple et non le simple jouet éphémère des dieux. Les implications sous-jacentes de son terrible destin sont réellement passionnantes et mériteront réflexion.



J’ai trouvé le second récit légèrement moins accrocheur que le premier, mais il reste tout de même très intéressant. Je pense qu’il a peut-être été un peu trop survolé et aurait mérité un peu plus de pages pour susciter davantage d’intérêt.



Quoi qu’il, en soit, cette collection de BD reste une valeur sure qui vous permettra de passer de très bons moments en compagnie de héros mythologiques plus ou moins connus et vous permettra ainsi de parfaire facilement vos connaissances de cet univers parfois assez complexe à appréhender.
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La sagesse des mythes : Thésée et le Minotaure

Pfff...

Deuxième BD que je lis dans cette série et je ne suis vraiment pas convaincue.

L'histoire est décousue pour ne pas dire traitée de façon terriblement inégale. Certains chapitres sont résumés à une simple case avec un texte lapidaire alors que d'autres scènes plus anecdotiques mais plus sulfureuses sont sur-exploitées. La vie de Thésée est divisée en trois grandes phases sans réelle transition entre-elles, la fin du héros est carrément passée sous silence et il faut bien avouer que le tout manque cruellement de punch.

Le dessin est irrégulier, parfois même brouillon.

Le dossier en fin de tome est risible.

"Pfff" résume bien mon appréciation générale.
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L'Odyssée, tome 1 : La colère de Poséidon (BD)

Après l'Iliade, La sagesse des mythes s'attaque à l'Odyssée. La guerre de Troie est terminée et Ulysse rentre à Ythaque avec ses hommes. Mais comme tout le monde le sait, son voyage retour ne sera pas de tout repos.



Une mise en avant assez classique de l'Odyssée avec les arrêts obligatoires : iles des cicones, tempête, iles des lotophages, combat contre le cyclope, Eolie, tempête... Avec un Ulysse plutôt charismatique mais pêchant par orgueil.

Une bonne lecture de vulgarisation de la mythologie grecque.

Le dessin est très réussi, bien colorisé et dans le respect de la série de la sagesse des mythes.

Comme pour les autres tomes, le dossier en fin d'album est dispensable. Il sert à rien, ne nous apprend rien. D'ailleurs Luc Ferry passe plus de temps à nous rappeler l'histoire de l'Iliade que de nous parler d'Ulysse. Voilà j'ai pas compris l'intérêt de ses 8 pages...
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Ils ont fait l'Histoire, tome 7 : Soliman l..

S'il y a bien un sultan issu de la dynastie ottomane qui aura durablement marqué à la fois l'Orient et l'Occident, c'est bien Soliman le Magnifique. Un règne long de quarante-cinq ans, des victoires retentissantes, un amour passionné, des constructions monumentales : le souverain enflamme l'imagination et on comprend sans mal pourquoi les éditions Glénat ont choisi de lui dédier un album de la collection « Ils ont fait l'histoire » consacrée aux grandes figures historiques, toute époque et toute civilisation confondues. Il était évidemment impossible de revenir sur l'ensemble du long règne du sultan dans un seul album, aussi les scénaristes ont-ils décidé de ne se focaliser que sur la dernière partie de son règne, soit les années 1553 à 1566. Et il y a déjà bien assez de matière, ou du moins suffisamment pour que soit abordé l'essentiel de la personnalité et des actions de ce sultan fin tacticien et amateur d'art mais aussi impitoyable, y compris à l'égard des membres de sa propre famille. Pour tout le reste, notamment la montée au pourvoir de Soliman, ses grandes victoires remportées au début de son règne ou encore des éléments propres à la culture ou à la politique ottomane de l'époque, l'ouvrage propose comme souvent un dossier très complet réalisé par un historien et abordant ces différents points plus en détail.



Les auteurs soulignent efficacement l'importance du règne de Soliman pour l'empire ottoman pour qui cette période s'apparente aujourd'hui encore à un âge d'or malheureusement vite révolu après la mort du souverain. La bande dessinée revient aussi et surtout sur les obstacles qui se sont dressés sur la route du sultan (les mêmes tout au long de son règne), à savoir le shah de Perse et l'empereur de Habsbourg (d'abord Charles Quint puis Frédéric). L'ouvrage nous donne aussi un aperçu des relations entretenues par le souverain avec ses proches (la belle Roxelane, notamment) et revient au cours de plusieurs scènes sur une des coutumes les plus sanglantes de la dynastie ottomane : le fratricide. Soliman n'aura toutefois pas à se préoccuper d'un quelconque conflit entre ses fils puisqu'il en fera lui-même exécuter deux pour trahison. Les graphismes sont pour leur part très réalistes. L'utilisation de couleurs très chaudes et la qualité des planches représentants la ville de Constantinople garantissent un dépaysement instantané. Les scènes de bataille sont aussi très impressionnantes, qu'il s'agisse de celles mettant en scène les attaques d'artillerie (Soliman possédait alors la plus sophistiquée de l'époque) ou de celles représentant les charges de cavalerie ou encore les combats au corps à corps.



Un album très réussi consacré à une figure majeure du XVIe siècle qui sera parvenu à laisser une empreinte durable aussi bien en Orient qu'en Occident. La bande dessinée ne s'attarde que sur les dernières années du sultan mais parvient néanmoins à dresser un portrait assez complet du règne Soliman et des événements ou personnalités qui marquèrent sa vie, amis comme ennemis. Encore un bel album a mettre sur le compte de la collection « Ils ont fait l'histoire ».
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L'Iliade, tome 3 : La chute de Troie (BD)

Je n'ai pas plus apprécié le troisième tome que les deux premiers. Je reste avec cette impression que le récit, destiné à mettre un classique de la littérature à portée d'un plus large publique, ne remplit pas vraiment son rôle car les événements sont livrés avec très peu d'explications. En plus, certains personnages se ressemblent beaucoup ce qui peut encore ajouter à la confusion.



Ce tome m'a semblé plus brutal, notamment avec la mise à sac de Troyes, un déferlement de violence qui jette une ombre sur la victoire des Grecs.



Et puis, comme pour les précédents tomes, les dessins ne m'ont pas trop plu : les traits des personnages très marqués, les couleurs sont top franches à mon goût, pas vraiment à l'image de la couverture.



Enfin bref, j'ai un peu révisé L'Iliade, mais sans grand plaisir...
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La sagesse des mythes : La naissance des Di..

Grande fan de mythologie grecque, j'avoue avoir été curieuse vis-à-vis de cette collection dirigée par Jules Ferry.

J'ai sciemment voulu commencé par la genèse de leur mythologie avec La Naissance des dieux.

Connaissant plutôt bien ma mythologie, j'ai été satisfaite de voir que c'était conforme au mythe. Pour autant, une partie de moi aurait préféré que ce soit moins haché, qu'il y ait un peu plus d'épaisseur autour des différents personnages. Mais c'était peut-être prendre le risque de ne plus coller au mythe tel qu'il nous est parvenu.

Côté story board, j'avoue avoir préféré de loin les planches de Dim D que de Federico Santagati. Même si je comprends le parti-pris ( l'avant Zeus, l'après Zeus), les premières planches sont vraiment magnifiques.

Enfin, l'album se termine sur des cahiers complémentaires. Pour celui-ci, il offrait une réflexion sur le passage des philosophes qui laïcisent et rationalisent leur religion. Mettre ce type d'informations me paraît plutôt astucieux et rajoute de la plus-value à cette bd. Pour autant, la réflexion présentée par Luc Ferry ici m'a semblé un peu obtuse. Probablement parce que ça commence à faire un peu trop d'années que j'ai quitté les bancs universitaires... Mais je reste cependant persuadée de la bonne idée que cela représente. J'ai d'ailleurs ainsi pu connaître le mythe de Typhon, un mythe bien singulier!



Challenge Multi-auteures SFFF

Challenge Le jeu de l'oie littéraire.
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Jason et la toison d'or, tome 1 : Premières a..

Était-il nécessaire d’éditer trois volumes pour adapter la geste de Jason ? Les éditeurs de la collection la Sagesse des mythes pensent que oui. Et ce premier tome semble leur donner raison.



Le scénario est ici complexe dans le sens ou il mêle plusieurs séquences temporelles, sans clairement les identifier (du moins pour un temps), ce qui aura pour résultat d’embrouiller le lecteur, de l’amener à s’interroger pour mieux le mener vers la solution. Oui tout cela était voulu et correspondait bien à un objectif. Par ailleurs, ce premier volume procède à une longue introduction certes, mais qui va permettre d’introduire un certain nombre de héros, qu’il va être difficile de faire cohabiter par la suite : Jason, Thésée, Hercule, Castor et Pollux, Orphée… il y a du monde ici !



Le programme des festivités à venir est d’ores et déjà annoncé et pour l’instant tout cela semble justifié. D’autant que ce premier volume revient sur la jeunesse du héros et sa formation par un certain centaure dont il est fait mention sur la première de couverture.



Les dessins sont tout aussi plaisants qui réussis. Nous voici devant du beau travail qui privilégie de grandes cases. Toutefois, ici ou là l’on sent que certains visages manquent de précision, mais tout cela ne nuit guère à la lecture. Nous voici bien partis pour d’autres horizons, le temps d’une lecture.



Luc Ferry nous propose ici des explications qui sont faciles à lire et à comprendre. Connaissant l’auteur, ce souci de simplicité mérite d’être souligné. Bon certes, il ne fait que paraphraser ce qui précède en apportant ici ou là quelques commentaires plus au moins utiles… mais dans l’ensemble cela reste plus plaisant que son verbiage abscons habituel.



Pour l’instant, voici une bonne entrée en matière, un belle introduction qui promet de bons moments. Affaire à suivre...
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Ils ont fait l'Histoire, tome 7 : Soliman l..

Le terme employé dans cet album annonce clairement la couleur : le magnifique. Voici un album de toute beauté qui séduit l’œil et dont la première de couverture de donne qu’un faible avant goût.



Les dessins sont ici clairement le point fort de l’album. Cela saute aux yeux dès les premières planches et ne fera que se confirmer au fil de la lecture. L’événement tragique dont il est question est sublimé par la mise en planches qui est de toute beauté, marquant les esprits dès de début. La qualité sera au rendez-vous tout au long de l’œuvre avec quelques pépites, notamment les planches et grands cartouches consacrés aux œuvres architecturales. Quelle claque graphique ! La collection, Ils ont fait l’histoire a rarement atteint un tel niveau de qualité !



Le scénario est surprenant : sont retracées ici les dernières années du règne de Soliman impactées par la recherche d’une solution à la question de la succession, deux campagnes militaires et ses rapports quotidiens avec sa reine. Le programme est assez léger mais il permet d’évoquer les réalisations du passée et laisse beaucoup de place pour approcher la culture ottomane, dans sa complexité et son éloignement par rapport à notre culture.



Certains épisodes, notamment la présence assez longue de l’ambassadeur français qui reste un événement mineur, pose question. D’autres épisodes n’auraient-ils pas été plus indiqués ? Malgré quelques interrogations de ce type, nous retrouvons ici un bel ouvrage qui retransmet une belle ambiance de fin de règne.



En revanche, le cahier scientifique parait un peu faiblard. Il ne s’agit que de reprendre en l’étoffant un peu ce qui a été évoqué dans l’album, alors qu’il aurait sans doute été plus pertinent d’insister sur l’avant ou l’après Soliman…



Voici donc un album déroutant par bien des aspects, qui offre un dépaysement spatio-temporel, tout en plongeant le lecteur sans une ambiance particulière : un très bon cru, sans temps mort. A consommer sans modération !
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La sagesse des mythes : Antigone

La collection "La sagesse des mythes" a selon moi des aspects positifs mais quelques bémols.

J'ai découvert l'histoire d'Antigone, que je connaissais dans les grandes lignes. L'occasion pour moi de le découvrir plus en profondeur. Shakespeare a là de belles sources d'inspiration... Le drame est sans fin dans ce mythe. La morale est également très présente puisqu'Antigone est l'incarnation de ce cadre moral antique : le devoir de la fille, de la soeur, le respect des lois divines, etc. Aussi, est-ce intéressant le parti-pris qu'à cette collection d'offrir à ces lecteurs une analyse scientifique à la fin du graphique. Ici, petit cours de philosophie avec une lecture hegelienne de ce mythe.

Ce que je reproche en revanche c'est la différence dans le traitement du graphisme. La couverture est magnifique à mon sens. L'intérieur est plus simple en comparaison. De quoi donner une légère frustration. On s'attend à ce qui est à l'extérieur soit également à l'intérieur.
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La sagesse des mythes : Les mésaventures du r..

La collection la sagesse des mythes consacre un album entier aux mésaventures du roi Midas. Le pluriel ne saurait ici cacher tous les doutes des lecteurs. Y aura-t-il assez de matière ?



La réponse est positive et pour cause ! Le titre est ici très mal choisi. Ce volume s’intéresse une nouvelle fois à la thématique de l’hubrys, en choisissant trois thématiques, tout en tentant de créer un lien entre elles. La première et la dernière ont pour personnage ledit Midas. La deuxième partie revient sur les liens bien particuliers entre Apollon et Hermès… Dionysos étant également de la partie, nous retrouvons là une galerie de personnages des plus intéressantes (d’autant que Zeus fait également une apparition).



Cette technique est déjà utilisée pour l’album consacré à Tantale. Sa mise en œuvre ici est a priori moins bien maîtrisée. Il faudra lire les explications (philosophiques, analytiques, succinctes, claires et pertinentes° de Luc Ferry pour en trouver l’explication. Une fois n’est pas de coutume puisque cette partie là est la plus importante et elle mérite d’être lue avant le reste pour pleinement apprécier l’album. Si cette partie est assez courte, elle est agrémentée d’illustrations et d’encarts complémentaires agréables, bien qu’un peu longs.



Le scénario, s’il ne semble pas payer de mine, se révèle finalement d’une richesse toute philosophique. Hélas, le plaisir est quelque peu gâché par des dessins qui ne sont pas vraiment convaincants. Midas est ici sacrifié, tout comme nombre de personnages et tout particulièrement Apollon et Hermès. Leurs traits semblent avoir été composés à la va-vite et manquent de finesse. La couverture, fort prometteuse, n’est pas révélatrice de ce qui suit (et ne s’inscrit dans aucune forme de cohérence).



Malgré un bon potentiel, voici un album qui souffre beaucoup de sa mise en planches… Dommage car il y a pourtant ici de belles surprises (notamment le propos de Luc Ferry).
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La sagesse des mythes : Dédale et Icare

Je continue mes révisions :-)



J’avais oublié le côté sombre de Dédale et du coup, cette aventure mythologique est plus complexe que ce dont je me souvenais. N’empêche que la conclusion reste assez violente, un fils perdu d’un côté et un fils perdu de l’autre, l’équilibre est préservé et le mal ne triomphe pas…



Si le scénario dans cet opus me semble plus fouillé, le graphisme me laisse perplexe ; les personnages ne sont pas attirants et les paysages ne sont pas finement détaillés mais j’imagine que le but premier de cette série est de mettre à portée de tous les récits antiques.



Pas vraiment mon style de prédilection même si j’ai apprécié cette lecture malgré un flash-back pas vraiment bien introduit et qui peut perdre les lecteurs qui ne connaissent pas l’histoire à l’avance.
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La sagesse des mythes : Athéna

Les années passent et la collection la sagesse des mythes ne cesse de s’étoffer offrant un nombre croissant de volumes alors que le sujet pourrait commencer à se tarir, doucement mais surement.



Après les mythes majeurs, mineurs, les origines, les histoires secondaires éditées en recueil, quoi de mieux que de revenir aux personnages principaux, quand bien même ceux-ci auraient déjà eu leur heure de gloire dans de nombreux autres volumes ?



La démarche peut surprendre mais elle n’est pas sans fondement ni intérêt. Pour la première fois, nous allons avoir droit à un volume entièrement consacré à Athéna. Sa naissance n’avait pas été traitée tout comme certains épisodes bien connus… Même si tout cela ressemble furieusement à un recueil qui n’ose pas vraiment assumer ce qu’il est, l’album aurait pu être bien sympathique.



Sauf que…



Le moment où le bât blesse arrive inévitablement : les redites de séquences déjà évoquées plus au moins longuement dans d’autres volumes et ici présentés, d’une toute autre manière. Alors certes dans certains cas (Achille) cela ne fait pas vraiment de mal, mais dans d’autres (notamment l’épisodes des trois sœurs) et bien là… Que penser ? Que l’on se moque du lecteur ?



C’est dommage, car les dessins sont sympathiques, fidèles à la série et aux personnages (du moins les dieux principaux). C’est sans hésitation que l’on sait, dès la première planche, que l’on sera ici à notre aise. De plus, pas d’érotisme inconsidéré ici, même la séquence la plus torride est édulcorée au point de n’avoir aucun intérêt.



Les regrets sont d’autant plus sensibles que de nombreuses thématiques sont passées sous silence (la rivalité avec Arès qui donne lieu à quelques piques d’Athéna) ou tout juste évoquées (la rivalité avec Poséidon).



Autre point de déception : les propos de Luc Ferry. Ceux-ci sont aussi faciles à comprendre qu’ils sont vides, n’apportant rien à l’ensemble. Et encore son analyse doit beaucoup aux longues citations laissées là. Le seul point positif reste le coup de neuf apporté à la mise en avant d’œuvres représentant Athéna… Peut-être serait-il temps d’envisager de les expliquer dans leur contexte, cela se révélerait peut-être plus intéressant que les paraphrases devenues habituelles de l’ancien ministre en peine d’inspiration.



Athéna n’est ni une catastrophe, ni une réussite totale. L’album reste dans un autre deux, qui ouvre hélas la porte à de nouveaux perspectives (n’avons-nous pas déjà aperçu un nouvel album consacré aux combats de Zeus) ? A quand l’édition de volumes offrant la vision des mythes déjà exploités, vu au travers d’autres dieux, notamment Héra, Hadès ou Poséidon, voilà de quoi donner encore de (mauvaises) idées, non ?

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