Ce roman de la collection « France de toujours et d'aujourd'hui » se passe en Bretagne à la fin du XIX° siècle et retrace avec bonheur les débuts de l'ostréiculture , la création du premier parc à huîtres de L'aber - Benoît , à Prat- ar- Coum.
J'y ai appris comment on élève les huîtres , les coutumes de la Bretagne et son caractère UNIQUE, le travail rude , le courage indéfectible des hommes et des femmes de là - bas, sur terre comme sur mer , les dangers de celle- ci pour les hommes quand ils partent récolter le goémon sur les îles, le travail manuel harassant et les tâches ménagères , le fléau de la tuberculose, L'histoire d'une famille, les disparitions en mer., les soins de la famille, l'embauchage « aux huîtres » pour l'héroïne Joséphine dite « La petite » , apprenant à lire et à écrire , prise en affection par le plus proche collaborateur d'un des co - inventeurs » , Léon Malandin et son épouse Maria ...
Les personnages sont attachants. Aussi bien Les familles liées au labeur de la terre que les petites mains couturières ou cuisinières à L'hôtel des Anges au port de l'Aber- Wrac'h ...
L' auteur fait revivre toute une époque , des notices biographiques retracent les parcours d'inventeurs curieux , passionnés et entreprenants ,des figures connues ainsi que la naissance des entreprises ostréicoles .
Un lexique figure aussi en fin d'ouvrage pour les mots bretons.
Un ouvrage très simple qui fait revivre avec émotion, tendresse et précision les gens qui ont façonné cette terre de Bretagne, si attachante !
Emprunté par hasard à la médiathèque !
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Blanche vit avec sa famille dans la Presqu'île de Plougastel, dans le village de Kerbiel. Au début du XXè siècle, la vie à la ferme est rude. Du matin au soir, il faut s’activer dans les champs plantés de fraises, de petits pois…Le soir, à la veillée, on continue les travaux devant la cheminée, pendant que la grand-mère conte une vieille légende.
Les Le Gall ne sont pas à plaindre. Les fraises se vendent bien. Hommes et femmes portent de beaux costumes ; les rubans, les gilets et les coiffes resplendissent de couleurs, les armoires sont remplies de beaux linges, et les bourses se remplissent de pièces d’or. À la petite fleur bleue (le lin) a succédé le fruit rouge.
La vie paraît paisible malgré la charge de travail quotidienne et les souvenirs douloureux.
Cependant, Blanche rêve d’aventures depuis qu’elle est toute petite. Sa Bretagne, dans ce Finistère nord, avec ses petits champs, ses petites fermes, ses bancs coffres posés devant les lits clos… les traditions, tout cela finit par l’étouffer, malgré l’horizon insaisissable qui s’ouvre sur l’Océan.
Plus que tout, elle souffre du regard des autres, des critiques, des jugements.
L’occasion se présente pour elle de partir découvrir les plaines immenses et fertiles du Canada. Elle fera partie des émigrants, partant de Saint-Malo sur le Malou, pour conquérir ces grandes étendues au climat rigoureux.
Avant la charrue, il faudra d’abord se servir des haches pour défricher le terrain !
À Saskatoon on peut vite se laisser gagner par le découragement : « partout de l’eau, rivières en crue, terres inondées, chemins défoncés … Les distances, les constructions, les habitudes, les salutations, les règles de politesse, tout était autre. »
Mais finalement, c’est ce que Blanche était venue chercher ici, dans cet ailleurs. Une vie bien à elle, des projets qui lui sont propres, une liberté qu’elle n’aurait pu avoir dans son village de Kerbiel, où les traditions et les règles sont incontournables. Elle s’adapte à cette communauté de Saint-Brieux, fondée en partie par les émigrants du Malou, essentiellement des habitants des Côtes du Nord.
En parallèle on suit la vie de sa sœur restée au village. Le monde bouge et les Plougastels, malgré les apparences, ne restent pas en arrière. Un syndicat des fermiers fraisiéristes s’installe à Plymouth, garantissant leurs intérêts, les machines agricoles font leur apparition…
Tout va pour le mieux jusqu’à ce que la guerre éclate. Le monde s’arrête…La neige continue de tomber, sur le Canada, de son innocente blancheur. Puis la vie redémarre…
Un roman de terroir agréable où l’on s’immisce dans la vie de cette famille de Plougastel. Un regard sur ce passé qui semble tellement loin de nous. On apprend l’histoire des paysans bretons de la Presqu’île, leur courage, leur fierté, leurs traditions. Blanche l’exploratrice, la voyageuse, nous fait découvrir une belle histoire de famille, ainsi qu’une leçon de courage et de dévouement.
Le lexique à la fin du livre est le bienvenu pour traduire tous ces mots bretons qui sonnent bien à l'oreille, mais dont je n'y comprends pas grand chose ! Il y a aussi une note historique concernant la communauté de Saint-Brieux, ainsi que sur le personnage d'Amédée-François Frézier. Frézier et les fraisiers. Il ramena cinq plants d’une nouvelle espèce de fraisier dite Blanche du Chili en 1714. Il en planta un dans sa propriété de Plougastel.
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Ce troisième tome est dans la droite lignée du précédent, Les mains de Gabrielle : mêmes qualités, mêmes défauts.
Alors que le récit est centré sur le personnage d'Anne-Marie, on commence par l'histoire de sa mère et sa grand-mère et les personnages sont encore très nombreux, tout comme leurs péripéties qui s'étalent sur plusieurs décennies. A vouloir raconter trop de choses, le roman perd en intensité.
Cette fois encore, la Manufacture de tabac passe complètement à l'arrière-plan, n'apparaissant que très épisodiquement comme étant l'employeur de l'héroïne. Et pourtant Colette Vlérick conclut sa trilogie, tout comme elle l'avait entamée, en évoquant l'histoire récente de la Manufacture de Tabac...
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J’avais mis de côté depuis quelques mois les romans de type « terroir », essayant après une période d’addiction d’ouvrir un peu mes sources d’inspiration. Ce petit roman encombrait mes étagères depuis plusieurs mois, et il a fini par me faire de l’œil, d’autant qu’il aborde deux thèmes principaux : L’histoire de la culture des fraises à Plougastel et l’installation de migrants bretons dans certaines provinces du Canada.
C’est encore l’histoire d’une famille droite, travailleuse qui cultive les fraises en Bretagne. C’est assez lucratif mais pour ceux qui ont déjà ramassé des fraises ailleurs que dans une barquette de supermarché, nous savons que ça pousse au ras du sol, que ça casse le dos surtout quand on récolte sur de grandes surfaces de culture.
Le travail est donc difficile, ingrat et on ne vole pas ses revenus.
Blanche, l’une des filles de cette famille, handicapée suite à un accident va décider de prendre sa vie en main et de construire quelque chose, et sous l’influence d’un prêtre elle s’exile au Canada.
La découverte des conditions de vie sur place, mais également du climat va être un choc terrible. Cependant le courage et l’amour vont permettre d’avancer quand-même.
C’est un roman très intéressant, très document aussi bien sur la Bretagne (Comme la description du mariage, par exemple) que sur la situation des migrants au Canada et de leurs désillusions.
Il faut signaler un lexique de mots bretons en fin d’ouvrage très utile.
C’est à travers l’histoire de cette famille un peu de notre histoire commune qui est décrite.
Documenté, passionnant, et très bien écrit. Que dire de plus pour vous inciter à le lire ?
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Le dernier roman de Colette Vlérick nous immerge dans la Bretagne du XVIIIème siècle, et plus particulièrement dans la Bretagne du négoce en nous faisant passer par les grandes villes portuaires que sont Brest, Lorient et Nantes et en nous racontant les destins de Louise et Nicolas, deux enfants de basse extraction qui sauront se faire une place dans la société de l’Ancien Régime.
Je connais assez bien Lorient et c’est pour le moins déconcertant de découvrir la ville au XVIIIème siècle. Une ville avec les mêmes noms de rue mais qui n’a pas du tout le même aspect car elle a entièrement reconstruite après la seconde guerre mondiale. On y voit la toute puissance de la Compagnie des Indes , la place que peut prendre la contrebande pour contourner les interdictions,...
Puis l’intrigue se déplace vers Nantes, autre ville au cœur du commerce international et plus particulièrement du commerce triangulaire qui permet l’enrichissement de France et l’expansion des colonies grâce aux esclaves achetés en Afrique contre des "pacotilles" fabriquées à dessein en métropole.
Le dernier tiers du roman m’a moins plu. On perd un peu de vue les personnages tandis que l’Histoire s’emballe (la Révolution…) et que les années défilent soudain à toute allure.
Le style de Colette Vlérick est toujours très agréable, quoique parfois un peu trop didactique. Mais comment raconter l’essor d’une industrie nouvelle sans en expliquer un minimum le fonctionnement ?
J’ai bien aimé ce roman qui m’a permis de poser un autre regard sur ma région.
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J'ai beaucoup aimé L'herbe à la reine et je me suis tout de suite laissée prendre par l'histoire que nous raconte Colette Vlérick grâce au prologue qui ancre le roman historique dans l'actualité en évoquant la fermeture en 1998 de la Manufacture de tabac à Morlaix et son impact sur la ville de Morlaix.
Puis on retourne aux origines de cette Manufacture et le récit démarre au XVIIIème siècle, quelques années avant l'ouverture de la manufacture royale des tabacs de Morlaix. On suit alors les destins de plusieurs familles morlaisiennes qui s'entremêlent en une saga qui s'étale plusieurs décennies et se retrouvent mêlés aux vicissitudes de l'Histoire.
Cette saga est avant tout un prétexte pour nous faire découvrir le fonctionnement de la manufacture des tabacs (métiers, circuit commercial, etc) et la vie quotidienne pour les membres des différentes classes de la société dans la ville prospère de Morlaix.
L'herbe à la reine regorge donc d'informations passionnantes, mais j'aurais quand même préféré que l'aspect "roman" soit davantage développé. Peut-être dans le prochain volume, Les mains de Gabrielle....
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Un très beau roman sur ma chère région pour un excellent moment de lecture...
C'est à la fois une belle histoire d'amour teintée de mélancolie, une riche évocation historique de la Bretagne de la première moitié du XXéme et un hommage à un métier d'art devenu rare...
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J'ai moins apprécié ce deuxième tome car l'intrigue m'a paru trop touffue, presque brouillonne. En effet les personnage sont très (trop ?) nombreux et leurs liens évoluent très vite alors que les années défilent à toute allure, au point qu'on finit par en perdre ses repères. le rythme ne ralentit qu'au dernier tiers du livre, lorsqu'on aborde plus spécifiquement l'histoire de la fameuse Gabrielle du titre, comme si tout le reste du roman n'avait servi que d'introduction à cette dernière partie... J'ai davantage aimé ces chapitres, mais c'était un peu tard...
Comme dans L'herbe à la reine, l'aspect historique est bien présent, le contexte politique et socio-économique ayant un impact déterminant sur le quotidien des personnages quelle que soit leur classe sociale. Par contre, la manufacture de tabac censée être au centre du récit n'apparaît plus dans le récit qu'en arrière-plan, de manière très épisodique (sauf dans le dernier tiers du roman, là encore).
Je termine donc la lecture de Les mains de Gabrielle légèrement déçue en espérant que le troisième tome de la série, Trois ronds de fumées, me plaira davantage...
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Finistérienne de cœur, à défaut d’y être née, je me suis plongée avec intérêt dans ce premier roman de Colette Vlérick. Nous sommes à Plouguerneau, un petit village de la pointe du Finistère, à la fin du XIXème siècle. Les conditions de vie y sont rudes pour les familles de goémoniers. Le métier se transmet entre hommes de génération en génération. C’est la peur de ne pas les voir revenir que partagent les femmes. La pauvreté n’empêche pas la solidarité, que ce soit pour construire une maison, acheter un cheval, négocier les prix des algues… On suit particulièrement la vie de Madeleine orpheline à douze ans. Fort heureusement elle peut compter sur le soutien de sa tante Annaïg ainsi que de Jeannette et Tanguy. La religion joue un rôle important à cette époque, allant jusqu’à influer sur le résultat des élections. La langue couramment parlée est le breton, le français étant réservé aux plus fortunés ainsi qu’à ceux ayant suffisamment fréquenté les bancs de l’école. Ce n’est pas le cas des familles de goémoniers.
Je trouve que Colette Vlérick sait bien rendre compte de l’atmosphère de l’époque. Lecture à la fois instructive et agréable en convalescence.
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Elfrida, encore un personnage que Rosamund a crée et que j'aurai tellement envie de connaître.
Il n'y a que dans ses livres que j'ai eu cette impression. Une impression de perte quand je tourne la dernière page, de manque. Que dire du livre suivant qui est en général un échec !
Peut être certaines d'entre vous me comprennent( je crains que ce ne soit que féminin...).
Dans celui-ci, la cottage d'Elfrida, la vie en Ecosse, le décor est si magnifiquement dépeint que l'on y est.
On est la petite souris qui assiste à toutes les scènes, l'invitée mystère et qui jubile d'être parmi eux.
A lire absolument pour tous les passionnés de UK et d'histoires familiales saines.
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Voici ici une belle fresque de la rude vie des gémoniers, gens du bord de mer du Finistère au tout début du 20e siècle.
Bien loin de mes lectures habituelles, j'ai pourtant vraiment apprécié celle ci. A travers l'histoire de madeleine, l'auteur nous transporte au coeur de cette société ou labeur rime avec pudeur.
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Nous découvrons les aventures de Louise, au 18ème siècle, arrêtée pour avoir porté une indienne (étoffe).
Nicolas va croiser sa route et ils vont faire un bout de chemin ensemble.
Ensuite Louise va travailler comme gouvernante et Nicolas fera différents emplois et finalement travaillera dans un atelier de fabrication d'étoffes nommées indiennes.
J'ai aimé le moment où Nicolas goûte un pain de sucre. Il est d'ailleurs expliqué qu'à cette époque à Nantes, il existe 4 raffineries de sucre.
Et Louise, elle, savourera un succulent breuvage de chocolat.
On apprend qu'une indienne est un tissu de coton venu des Indes.
En définitive, j'ai trouvé cet ouvrage assez ennuyeux, il ne m'a pas passionné et je ne me suis pas beaucoup attachée aux personnages.
Ce livre intéressera les amateurs d'histoire des textiles.
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Un livre que j avais lu il y a ???annees et que je souhaitais relire
L occasion s est présente
Il me semble que j avais eu plus de plaisir
Ce roman devenu un classique nous raconte la vie des goemonier
C est très intéressant de découvrir la vie des bretons de mer et de terre
J ai d autant plus trouver d interet à ce roman qui évoque le phare de l ile vierge ou je passe souvent mes etes
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Les premières pages m'ont fait soupirer... je me suis dit que ça allait être compliqué de lire ce roman. Il faut dire que je sortais d'une lecture assez remarquable. J'ai attendu quelques jours et je l'ai repris.... j'ai un peu réduit par ce moyen mes exigences littéraires.
Finalement ça se lit très facilement, sans forcément avoir en vie de lire.... l'histoire n'est pas très élaborée, il n'y a pas besoin de se creuser la tête pour comprendre.... Et l'énorme anachronisme de l'histoire m'a bien amusé pendant la moitié du roman.
C'était une lecture pour se reposer les neurones.
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Un réel bonheur de retrouver Jean-Marie Le Guen , l'orphelin de "l'enfant sur le pont" à Landerneau, des personnages satellites formidables et un Jean-Marie toujours aussi exceptionnel. Un excellent roman pour se plonger dans la Bretagne du XIXème Siècle.
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