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Critiques de Colleen McCullough (387)
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Les oiseaux se cachent pour mourir

Ce titre connu de tous, immortalisé par la série télévisée avec Richard Chamberlain dans le rôle du père Ralph de Bricassart, cache un roman exceptionnel. Alors que le feuilleton met en avant l'aspect mélodramatique des amours interdites du prêtre avec la jeune Meggie Cleary, le livre offre une passionnante saga familiale sur trois générations avec, en toile de fond, une fresque historique de l'Australie allant de 1915 à la fin des années 60.



Le titre original, "The Thorn Birds", évoque la légende d'un oiseau n'ayant de cesse de trouver un certain arbre aux rameaux épineux, et qui libère son plus beau chant alors qu'il va mourir, transpercé par une épine de l'arbre tant convoité. Une image qui résume parfaitement le destin des personnages créés par Colleen McCullough : on n'obtient jamais rien sans souffrir en ce monde.



Dans ce livre, il est en effet beaucoup question d'efforts, d'ambition, d'amour et de souffrance, à commencer par celle des Irlandais, poussés par la misère à émigrer vers l'Australie et la Nouvelle-Zélande, pour y tenter une nouvelle vie. Le plus bel exemple de réussite est celui de la richissime veuve Mary Carson, qui a su mener sa barque pour épouser un des hommes les plus puissants du pays et qui règne désormais seule sur l'immense domaine de Drogheda, en Nouvelle Galles du Sud. C'est elle, le personnage fort du roman. Son art faustien de la manipulation va conditionner l'avenir de son entourage : son frère Paddy Cleary, sa femme Fiona et leurs 7 enfants (dont une unique fille, Meggie), qu'elle a recueillis pour superviser le domaine et l'élevage des moutons, ainsi que l'ambitieux père Ralph de Bricassart, attaché à la paroisse de Gillanbone dont dépend Drogheda.



La religion catholique est évidemment très présente, rappelant chacun à son devoir : Ralph à l'amour de Dieu par opposition à son amour terrestre pour Meggie, ou la fière Fiona à son mariage en-dessous de sa condition avec Paddy... L'aridité de la vie en Nouvelle Galles du Sud, au milieu d'une poussière permanente, comme les épreuves subies par la famille Cleary, sont décrites avec réalisme et sensibilité. L'intrigue est pleine de finesse et les personnages extrêmement attachants, tout particulièrement Meggie, tourmentée par ses frères et ignorée par sa mère au prétexte qu'elle est une fille, donc un rappel de ses souffrances et de ses désillusions. Le thème de la relation mère-fille est d'ailleurs un fil conducteur du roman, et l'auteur va montrer l'importance salvatrice de la parole pour sortir de schémas familiaux négatifs.



Un livre que j'emporterais sans hésiter sur une île déserte, surtout si elle ressemble à l'île Matlock, au large de l'Australie... Oui, je suis une incorrigible romantique, mais j'assume !
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Les oiseaux se cachent pour mourir

N'est pas Margaret Mitchell qui veut... et Drogheda n'est pas Tara, pas plus que Meggie n'est Scarlett !



Pour mes vacances, j'avais envie d'une grande saga romanesque qui s'étale sur de longues années et de longues pages... Les oiseaux se cachent pour mourir répondait parfaitement à ce souhait, et pourtant je n'y ai pas trouvé beaucoup de plaisir.



Déjà parce que mes signaux d'alarme internes se sont déclenchés très vite, dès que le prêtre a eu une révélation d'amour pour Meggie... qui avait 11 ans à l'époque... Platonique, hein, la révélation, mais assez malsaine quand même... surtout qu'on comprend bien que cet amour impossible ne restera pas toujours platonique et sera le ressort principal du roman... Sauf qu'une histoire entre un prêtre et une gamine, ça ne correspond pas exactement à ma définition du romantisme.



Ensuite parce que c'est écrit (ou traduit) avec les pieds (ou les plumes des oiseaux qui se cachent pour mourir, en tout cas pas avec style, panache et orthographe) : descriptions grandiloquentes et interminables des paysages, et l'auteure avait notamment bien potassé le dictionnaire des couleurs, en citant jusqu'à 15 pour un même coucher de soleil; erreurs de syntaxe ou de grammaire pas tout à fait aussi abondantes que les couleurs mais bien présentes tout de même...



Le début m'a vraiment dérangée et ennuyée, paradoxalement bien plus que la deuxième moitié qui devient une saga, certes très classique et un peu verbeuse, mais tout à fait lisible. Pas sûr toutefois que je regarde jamais l'adaptation, malgré les commentaires émus lus ou entendus un peu partout; tant qu'à faire dans le vieux libidineux et la nymphette je choisirais plutôt Lolita !



(désolée pour ceux et celles qui ont vibré avec Ralph et Meggie, c'est peut-être moi qui suis trop coincée sur ce coup-là).



Challenge PAL et challenge Pavés 22/xx
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Les oiseaux se cachent pour mourir

Un livre que j'ai lu quand j'avais 20 ans et qui m'a marqué par son romantisme exacerbé.Un amour sans limite qui me fait sourire maintenant toute cynique que je suis devenu mais qui a l’époque m'avait chamboulé et j'avais qu'une hâte c'est vivre un amour aussi passionnel que dans ce livre.

L'adaptation de ce livre extraordinaire au cinéma m'a déçu car j'aurai préféré voir Mel Gibson jouer à la place Richard Chamberlain...

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Les oiseaux se cachent pour mourir

Meggie Cleary est l’unique fille d’une nombreuse fratrie. Ses parents, Padraic et Fiona, mènent une vie laborieuse et économe en Nouvelle-Zélande. La famille est unie, mais les démonstrations ne sont pas fréquentes et Meggie grandit avec un besoin de tendresse inassouvi. Alors qu’elle a 10 ans, toute sa famille embarque pour l’Australie où Padraic a obtenu le poste de régisseur de l’immense domaine de Drogheda, propriété de sa sœur, Marie Carson, veuve aux desseins impénétrables. Sur ces terres inconnues, Meggie se prend immédiatement d’affection pour le père Ralph de Bricassard, jeune ecclésiastique ambitieux d’une grande beauté. « Étrange, le nombre de prêtres beaux comme des adonis, doués du magnétisme sexuel d’un Don Juan. Embrassaient-ils le célibat en tant que refuge, pour échapper aux conséquences ? » (p. 83) Le lien qui se développe entre le prêtre et l’enfant est fait d’attirance et de fascination. Malgré leur différence d’âge, Meggie et Ralph sont des âmes sœurs. Mais Marie Carson voit d’un mauvais œil ce rapprochement pour celui qu’elle considère comme son protégé et son testament met le prêtre face à un dilemme : obtenir enfin son passeport pour les hautes sphères du pouvoir catholique ou sacrifier ses ambitions au profit de Meggie. « Meggie, je t’aime. Je t’aimerai toujours. Mais je suis prêtre, je ne peux pas… je ne peux tout simplement pas ! » (p. 311)



Ralph fera son choix et Meggie, ne pouvant obtenir l’homme qu’elle aime, se résoudra à vivre la vie de femme dont elle rêve, avec un foyer et des enfants. « Pas de révolte chez Meggie, au contraire. Toute sa vie, elle obéirait, évoluerait à l’intérieur de son destin de femelle. » (p. 131) Pour assouvir son désir de maternité, Meggie épouse Luke O’Neill, un ouvrier du domaine qui ressemble beaucoup à Ralph. Hélas, le mariage est loin de combler la jeune épousée. « Elle n’avait pas d’identité propre pour lui ; elle n’était qu’un instrument. » (p. 385) Les aspirations romanesques et domestiques de Meggie volent en éclats, loin de Drogheda.



Vous aimez les amours impossibles et les histoires qui se déploient sur plusieurs décennies ? Vous êtes en vacances et vous cherchez une lecture facile et passionnante ? Vous êtes une fille au cœur de midinette et vous chouinez facilement ? Les oiseaux se cachent pour mourir est fait pour vous ! Ne vous laissez pas avoir par mon apparent sarcasme : j’ai passé un excellent moment avec ce roman que j’ai dévoré en quatre jours (même si je ne suis pas en vacances…) et qui m’a rappelé qu’il fait chaud ailleurs qu’à Paris ! Quel plaisir de suivre Ralph et Meggie des années 1920 aux années 1960, de l’Australie à l’Europe et pendant tous les évènements de ce siècle. L’auteure développe une certaine critique de la religion catholique et du célibat des prêtres, mais elle laisse libre cours à ses fantasmes amoureux. Sans être renversante, la plume est efficace et l’intrigue se déploie avec aisance. Seul bémol : le nombre ahurissant de coquilles dans mon édition. Certes, il s’agit d’une édition de poche, mais voir le nom d’un des héros écrit de trois façons différentes, c’est agaçant !

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Les quatre filles du révérend Latimer

On suit dans ce roman la vie de 4 jeunes filles dans la période de l'entre-deux guerres en Australie, début de l'indépendance féminine dans certains secteurs professionnels.

Je n'ai malheureusement pas pris de plaisir à lire ce roman. Je ne me suis attachée à aucun des personnages.

Une lecture sans passion, un gros bémol.
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Tim



Un beau roman d’amour bien écrit, même si on se doute rapidement de l’épilogue. L’auteur nous confronte sans les édulcorer à des situations crédibles. Les personnages ne sont jamais mièvres.

Ce fut un moment de lecture très agréable qui m’a permis de porter un regard neuf sur les personnes mentalement déficientes.





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Les oiseaux se cachent pour mourir

Est-il encore nécessaire de présenter Les oiseaux se cachent pour mourir, succès planétaire de l'Australienne Colleen McCullough? Que ce soit par le roman ou la saga téléfilm avec Richard Chamberlain et Rachel Ward, les amours de Meggie Cleary et du Père Ralph de Bricassart font partie désormais d'un imaginaire commun.



J'ai lu ce roman à l'adolescence, après avoir vu la série, une fois n'est pas coutume. La dimension familiale occupe une place plus importante dans le livre. Les Cleary et leur sept enfants débarquent d'Irlande pour s'installer en Australie, terre rude, sèche et sauvage en comparaison de la verte Irlande. Colleen McCullough montre l'opiniâtreté nécessaire aux nouveaux arrivants pour s'adapter à cette nouvelle contrée aux dimensions qui semblent infinies (m'ont marquée les montées et descentes de voiture pour passer chaque portail de l'immense domaine de Drogheda).



Et il y a le lien très particulier qui réunit d'emblée le père Ralph à la petite Meghan, alors une fillette à son arrivée, seule fille de la fratrie et dont Fiona, la mère, se montre sévère et comme distante. Le lien évoluera avec la croissance de la jeune fille puis de la jeune femme. Relation impossible et interdite puisque Ralph est prêtre catholique. Adolescente, je me sentais naturellement plus proche de Meggie et jugeais le prêtre égoïste. C'était sans compter sur le poids moral et social de l'église à cette époque. Quel tourment ce devait être pour lui!



Les oiseaux se cachent pour mourir est un roman qui marqua mon adolescence (comme une foule de lectrices, je pense). Je ne le relirai jamais, de crainte que le charme d'alors soit rompu et ne me montre plus que des décors de carton-pâte. Autant préserver les ressentis de cette lecture.
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Tim

Tim , ce jeune homme très beau , blond aux yeux bleus a vingt-cinq ans. Petite ombre au tableau, mentalement, il ne s'est pas développé ; il est resté un enfant.

Il effectue des travaux de jardinage chez Mary Horton, une dame d'âge mûr, seule, qui a toujours accordé beaucoup d'importance à son travail de cadre dans une usine d'extraction minière près de Sydney. Elle a laissé passer sa vie de femme.

La famille de Tim ne parvient pas à communiquer avec lui.

Entre Mary et Tom, c'est comme s'ils s'attendaient l'un l'autre. Une entente et une communication spontanée vont naître sans que s'établisse une hiérarchie entre les deux.

Une grande tendresse s'installe sans qu'ils s'abandonnent à l'amour et pourtant...

Je relis le roman plus de vingt ans après ma première lecture qui m'avait enchantée car elle n'abordait pas un thème classique.

C'est un très beau livre qui serait certainement traité sur un style plus direct en 2017 mais il compte toujours de très beaux passages.

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Les quatre filles du révérend Latimer

Honte sur moi qui ne savait pas que Colleen McCullough était l'auteur des "Oiseaux se cachent pour mourir " ... si je l'avais su, je n'aurais pas pris ce roman , j'aurais compris qu'il n'était pas fait pour moi . [ pas de Chabadabada !]

J'ai été attirée par le fait qu'il se passait en Australie et par le titre , les quatre filles... qui me rappelait "Les quatre filles du Docteur March" , un grand monument de mon enfance ...



Le révérend Latimer a quatre filles , deux paires de jumelles , nées de mères différentes . Arrivées à l'âge fatidique de 18 et 19 ans , sa décision est prise , elles apprendront le métier d'infirmières . En 1925, le métier reste à inventer , les jeunes filles découvriront un univers austère et difficile , et l'une d'entre elles préférera arrêter et se marier .

Ce roman balaie large, à travers la vie des quatre jeunes filles, l'auteur parle (un peu!) de la crise de 1929, de l'évolution des hôpitaux, de la condition féminine .

Pour qui n'est pas passionné par l'univers médical, le temps paraitra bien long ...

Je n'ai pas apprécié cet auteur , j'ai trouvé sa plume aseptisée , et plus d'une fois , je me suis interrogée sur ce qu'une Anne Perry aurait fait d'une telle histoire , ce qu'elle aurait dit de la crise économique ,de la politique, de la condition féminine (série Thomas et Charlotte Pitt) , ce qu'elle aurait écrit sur le métier d'infirmière (voir le personnage d'Heather dans la série Monk ) .... Avec elle , j'aurais senti la pauvreté , la maladie jusque dans ma chair ...J'ai regretté le souffle romantique et le suspens qu'aurait pu insuffler un auteur comme Colm Toibin .

Avec eux , je ne me serais pas ennuyée ...

Je n'aurais pas râlé au sujet de l'évolution des personnages qui changent de caractères comme de chemise . J'aurais aimé ces quatre jeunes filles .



J'aurais aimé prendre un billet pour l'Australie , j'ai lu juste une brochure ...mais c'est de ma faute , ce qui compte c'est la façon de raconter une histoire, plus que l'histoire en elle-même .

Toujours se renseigner sur l'auteur avant : leçon n°1...Repeat after me ...
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Les oiseaux se cachent pour mourir

Que dire? Sublime !



Colleen Mccullough nous livre un merveilleux roman avec les oiseaux se cachent pour mourir.



« Selon une légende, il est un oiseau qui ne chante qu'une seule fois de toute sa vie, plus suavement que n'importe quelle créature qui soit sur terre. Dès l'instant où il quitte le nid, il part à la recherche d'un arbre aux rameaux épineux et ne connaît aucun repos avant de l'avoir trouvé . Puis tout en chantant à travers les branches sauvages, il s'empale sur l'épine la plus longue , la plus acérée. Et en mourant il s'élève au dessus de son agonie dans un chant qui surpasse celui de l'alouette et du rossignol. Un chant suprême dont la vie est le prix. […] »



Ce n'est pas seulement une histoire d'amour impossible entre Meggie et le père Ralph de Bricassart comme l'adaptation télévisuelle peut nous le faire croire c'est beaucoup plus que ça.

On suit les péripéties de la famille Cleary sur plusieurs générations dans les contrées sauvages et brûlantes de l'Australie (avec des descriptions magnifiques).

Les personnages sont attachants . On apprend de nombreuses choses sur la vie des éleveurs dans ces terres arides et capricieuses.

La tristesse est un sentiment qui nous suit tout le long du roman.

Âmes sensibles, sortez vos mouchoirs !

Que d'émotions !



Un livre que je recommande aux amoureux des belles histoires d'amour et aux autres aussi bien sûr.
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L'espoir est une terre lointaine

Avec ce roman historique et roman d'aventure, Colleen McCullough nous fait suivre la vie de Richard Morgan, un homme qui a bel et bien existé et qui aurait été un ancêtre de son époux. Si son parcours est sûrement bien reconstitué, une bonne partie de sa vie est romancée... mais tous les faits historiques sont réels, on sent bien que des recherches approfondies servent de trame à ce roman. De nombreux détails sur la politique et le système judiciaire de cette époque (vers 1780), sur la vie, la nourriture, les outils, l'environnement des forçats, des militaires, des marins pendant le long voyage avec "la première flotte" qui partit pour fonder une nouvelle colonie en Nouvelle-Galles du Sud (Australie).



J'adore quand l'histoire se raconte ainsi, sans dire de grosses bêtises, en y intégrant les aventures passionnantes d'un personnage. Je craignais qu'une romance trop sentimentale domine cette lecture... heureusement, ce ne fut pas le cas. J'ai dévoré ce pavé avec délice, il se divise en plusieurs parties en suivant la chronologie des événements. On commence avec la vie de Richard à Bristol (Angleterre) avant d'être arrêté, puis vient son jugement et ses passages par les affreuses prisons de Londres, de Gloucester et sur un ponton- prison dans la coque du Cérès. Ce sera ensuite, le long et très difficile voyage à bord de l'Alexander, un ancien navire négrier, rebaptisé "le bateau de la mort" pour y avoir connu plusieurs épidémies, avec des conditions inhumaines pour les déportés. Enfin, l'arrivée à Botany Bay, délaissée parce que trop inhospitalière, pour finalement une installation à Port Jackson (futur Sydney) où tout fera défaut... la nourriture, les outils, comme les savoirs-faire... pour que l'implantation prospère rapidement, la famine régnera longtemps. Pour finir, notre héros est transféré sur Norfolk Island (située entre l'Australie, la Nouvelle-Zélande et la Nouvelle Calédonie), où on passera pas mal de temps en se passionnant pour l'histoire et l'évolution de la première occupation de cette île (Île où s'était établie l'auteure) et où, après, ces nombreuses et terribles épreuves, et tant de souffrances, Richard trouvera enfin une vie un peu plus apaisée.



Je rabâche, mais j'ai beaucoup aimé ce livre, il est aussi instructif que captivant. Peut-être que les personnes moins sensibles au coté didactique d'un roman le trouveront un peu long, pour ma part, je trouve bien dommage que Colleen Mc Cullough n'ait pas pu tenir sa promesse de faire une suite, puisque l'on sait que Richard Morgan a eu une longue vie qui s'est terminée en Tasmanie.
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Tim

Colleen McCullough est plus connue pour "Les oiseaux se cachent pour mourir" que pour son premier roman, "Tim". Et pourtant, celui-ci mérite un peu d'attention. Pour son sujet original : la rencontre entre une femme à la jeunesse fanée et un jeune déficient mental à la jeunesse éclatante. Et pour son traitement narratif juste et dénué de toute mièvrerie.



La riche Mary Horton est une maîtresse femme. Se qualifiant elle-même de vieille fille, elle ne vit que pour son travail et sa maison à l'ordonnancement irréprochable. Tim Melville, quant à lui, est fils d'ouvriers et travaille comme maçon. Rien ne prédestinait ces deux êtres à se rencontrer. Tout les oppose : milieu social, âge, capacités intellectuelles et émotionnelles, banalité de l'une et beauté de l'autre, etc. Et pourtant, de leur rencontre naît une alchimie qui humanise peu à peu Mary et fait progresser Tim.



Tandem improbable mais touchant, ils s'apprivoisent et s'appuient l'un sur l'autre pour avancer confiants vers des jours meilleurs. "Tim", c'est le roman de l'innocence et de l'idéal retrouvé : c'est l'histoire d'un jardin, d'un Eden australien, ce sont deux solitudes qui se trouvent et qui abolissent les barrières sociales.



Colleen McCullough est une auteure talentueuse. Elle a enseigné la neuropsychologie à Yale et ses personnages sont crédibles. Elle n'en fait pas trop, elle ne cède pas à la facilité et si le rythme du roman s'avère inégal, il n'en constitue pas moins une lecture agréable. Adapté sur grand écran par Michael Pate et présenté à Cannes en 1979, le roman vaudra en tout cas à Mel Gibson l'un de ses premiers rôles en qualité de tête d'affiche.





Challenge XXème siècle - Edition 2019

Challenge PLUMES FÉMININES 2020

Challenge XXème siècle 2020
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Les quatre filles du révérend Latimer

Début du 20ème siècle en Australie dans le comté de Nouvelle-Galles du Sud

Le révérend Latimer de l'église anglicane a d'abord deux jumelles avec sa première épouse qui meurt en couches.

Ensuite, deux ans plus tard, il a deux autres jumelles avec Maude qui élèvera les deux premières en faisant semblant de les aimer.

Les quatre filles devenues adolescentes sont très contentes d'échapper au domicile familial pour entamer des études d'infirmière à l'hôpital de leur ville.

Arrivées à l'hôpital, elles seront prises en charge par une directrice brutale. Heureusement le docteur Finucan veillera à ce qu'elles soient bien traitées.

Cette formation d'infirmière est toute nouvelle à cette époque et les connaissances de l'auteure font que de multiples détails ne nous sont pas épargnés.

Sans surprise, on voit une société australienne semblable à la société anglaise.

On verra évoluer les vies de ces quatre jeunes femmes à la manière d'une romance avec de nombreuses divergences par-ci, par-là à la manière d'une série télévisée, avec des longueurs qui mènent à l'ennui.

Il s'agit de la dernière oeuvre de Colleen McCullough.

Je ne les ai pas lues toutes mais je peux dire que j'ai beaucoup aimé "Tim" l'histoire de ce beau jeune homme à l'intelligence intrinsèque limitée. Je l'ai lu il y a très longtemps mais le thème était très touchant car très plausible et bien raconté.



Challenge pavés 2018

Challenge plumes féminines

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Les oiseaux se cachent pour mourir

"Les oiseaux se cachent pour mourir" est un roman qui sent quelque peu la poussière et pas seulement parce que je l'ai lu dans une vieille édition 'J'ai lu'.



Déjà, il a ce parfum des téléfilms des années 80 qui ont scotché à leur petit écran plusieurs générations. C'est un peu un patrimoine que l'on se transmet, à mon avis davantage de mères en filles que de pères en fils.



La poussière, elle est absolument partout tout au long de cette grande saga familiale qui débute en 1915 pour s'achever en 1969. Les hautes terres désertiques d'Australie en sont couvertes, les intérieurs aussi, ce qui fait le drame de toutes les ménagères. Parmi ces dernières, Fee Cleary, première des trois grandes figures féminines qui peuplent le roman. Sa fille, Meggie, puis sa petite-fille, Justine, constituant les autres. Des figures mâles traversent aussi le récit : Padraic Cleary et ses huit fils, l’orgueilleux prêtre Ralph de Bricassart, Luke, l'époux violent, Dane, le fils inespéré... Une galerie de personnages touchants et très humains dont les destins portent la marque d'un passé bien révolu.



La narration - et/ou sa traduction - sent malheureusement aussi la poussière. La première partie du roman m'a vraiment intéressée, j'ai été pleinement immergée en Nouvelle-Zélande puis en Australie ; mais la seconde partie, plus centrée sur la vieille Europe, m'a ennuyée au possible. Au fil des pages, l'action dynamique s'enlise et le verbe devient verbeux, la description superflue, le rythme cassé et ralenti. Enfin, je n'ai pas réussi à épouser les passions des protagonistes.



C'est donc quasiment à bout d'intérêt et d'attention que je suis arrivée au bout de ces huit cent pages et... des poussières.





Challenge PLUMES FÉMININES 2020

Challenge XXème siècle 2020

Challenge BBC

Challenge MULTI-DÉFIS 2020

Challenge PAVES 2020

Challenge des 50 objets
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Les oiseaux se cachent pour mourir

J'ai longuement hésité avant de lire "les Oiseaux..."; je dirais même des années car j'avais en tête le feuilleton télévisé un peu gnangnan de mon enfance. Et puis, en lisant les avis éclairés des lecteurs de Babelio, je me suis dit "Essayons!". Et je ne suis pas déçue. Certes l'histoire d'amour impossible entre Meggie et Ralph de Bricassart est bien présente mais elle n'est pas le seul fil de l'intrigue. Ce roman raconte aussi les heurs et malheurs de la famille Cleary, fraîchement débarquée de Nouvelle- Zélande en Australie. Leurs difficultés face à ce monde étranger (pour les nuls en géo, comme moi, l'Australie et la Nouvelle- Zélande c'est très différent au point de vue climat, habitudes etc). Au final, se profile en filigrane l'histoire d'un personnage à part entière: le domaine de Drogheda. Bref, ce roman est plus qu'une belle histoire d'amour pour les amoureux du romantisme: c'est aussi une chronique du XXeme Siècle en Océanie.
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Les quatre filles du révérend Latimer

Voici le dernier roman de Collen McCullough que ‘on connait pour l’incroyable saga: Les oiseaux se cachent pour mourir, qui a eu un succès retentissant lors de son adaptation télévisuelle.



J’étais donc très curieuse de découvrir cette dernière pépite de l’auteure décédée récemment.



Les quatre filles de révérend Latimer est une véritable saga avec des personnages vrais et profonds, que l’on parvient à faire exister sans aucun difficultés.



Les sœurs Latimer, bien que de même sang par leur père ( deux jumelles d’une première union, puis deux autres d’une seconde), sont différentes de caractère. Mais ce qui les rassemble: l’amour qu’elles se portent, fait leur force ce qui va leur permettre d’affronter les bons et mauvais moments de la vie.



Nous les suivons avec délectation du jour où elles quittent le presbytère où elles vivaient en compagnie de leur père et de sa seconde épouse, mère de deux dernières jumelles.



Elles évoluent et nous surprennent au gré de leurs amours, leurs mariages et les aléas de la vie, d’autant plus que la grande dépression de 1929, qui va atteindre l’Australie et 1930, va venir grandement compliquer leurs existences.



Une histoire qui tourne bien sûr autour des quatre sœurs mais aussi de l’hôpital de Corunda.



Voici donc un instantanée de la nouvelle Galle du Sud des années 30.



Un ultime chef-d’œuvre de Colleen McCullough, qui nous a déjà tiré des larmes précédemment et dont la plume et les talent à nous emporter ailleurs, nous manquerons.



Un livre à lire et à ranger bien soigneusement auprès d’autres grands auteurs.
Lien : https://livresque78.wordpres..
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Les quatre filles du révérend Latimer

J’ai encore eu le plaisir de recevoir Les Quatre Filles du Révérend Latimer grâce à l’opération Masse Critique, et je tiens à remercier l’édition L’Archipel pour l’envoi de ce livre !



Colleen McCullough est un auteur que je connaissais de nom, notamment à travers son œuvre la plus connue, et qui a d’ailleurs été adaptée pour la télévision, Les Oiseaux se cachent pour mourir. J’ai donc saisi cette occasion pour découvrir la plume de cette romancière ! Et je n’ai pas été déçue, car j’ai beaucoup aimé son écriture ! De même, j’ai été emportée par l’histoire, celle de quatre sœurs assez atypiques, car Edda, Grace, Heather (ou « Tufts » pour les intimes) et Kitty sont en fait deux couples de jumelles, nées du même père mais pas de la même mère. L’histoire débute au moment où nos quatre héroïnes s’apprêtent à entamer leurs études d’infirmières, dans une petite ville d’Australie. A partir de là, le lecteur croisera la route d’un certain nombre de personnages –plus ou moins sympathiques- et accompagnera les jumelles au cours des nombreuses péripéties qu’elles devront affronter (dont la découverte de l’amour)…



Ainsi, vous l’aurez compris, les quatre sœurs sont au cœur de ce roman, et malgré leur gémellité, celles-ci se révèlent très différentes. Edna est le personnage que je l’ai plus apprécié, sans doute parce qu’elle n’est pas sans rappeler Jo March ou encore la fougueuse Elizabeth Bennet, car elle est indépendante, intelligente, mais aussi assez courageuse, puisqu’elle rêve de devenir médecin alors qu’à cette époque, ce métier était encore majoritairement masculin.

Cependant, la générosité, la gentillesse, la persévérance et le sérieux de Kitty et Tufts m’ont aussi beaucoup plu. Grace est, finalement, la sœur qui m’a le moins satisfaite : je l’ai trouvée assez superficielle et influençable (notamment par sa belle-mère).



Ainsi, même si certains chapitres m’ont paru longs et certaines scènes assez invraisemblables, j’ai globalement apprécié ma lecture ! Je suis donc ravie d’avoir découvert Colleen McCullough, et je compte bien lire d’autres de ses œuvres !



A lire !

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Les oiseaux se cachent pour mourir

Je découvre Mme Mc Cullough avec "les oiseaux se cachent pour mourir" et son incontournable saga connue de tout le monde ou presque...pour ma part, j'en ai toujours entendu parler car le feuilleton a bercé mes tendres années mais je n'avais pas mis les yeux dessus car tellement encensé que j'ai pris mon temps pour le découvrir en lecture.

Ma foi, mon roman est partagé en 2 tomes et je dois dire qu' arrivée à la fin du 1er on se trouve à la moitié du roman c'est pour cette raison que je le trouve banal à ce stade.

Une histoire d'amour impossible, car la religion est plus forte que tout mais à part cela, rien de transcendant...j'ai connu d'autres sagas au pays des moutons d'Australie ou de Nouvelle Zélande bien plus riches en rebondissements...

Je reviendrai pour le tome 2 pour étayer ma critique, pourvu qu'on aie un peu plus de dynamisme par la suite...
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L'espoir est une terre lointaine

Gros roman historique, au 17e siècle, de l’Angleterre à l’Australie.



Richard Morgan est un homme simple. Armurier et fils d’aubergiste, il a la particularité d’être fou de ses enfants. Frappé par le malheur, il est par hasard témoin d’une fraude qu’il dénonce. Pour écarter ce témoin gênant, quoi de mieux que d’en faire un accusé. Peu importe qu’il ne soit pas coupable, le système judiciaire anglais est impitoyable pour les pauvres.

Condamné à sept ans de déportation, il subira la vie de prisonnier puis sera envoyé dans une colonie pénitentiaire à l’autre bout de monde. Deux qualités de notre héros lui permettront de survivre : l’hygiène et la lecture.



Un pavé de plus de 750 pages en grand format, chaque étape de la vie de Richard Morgan est racontée en détail : la vie en Angleterre, l’école et l’apprentissage auprès d’un maître-armurier, l’amour et le mariage, les deuils déchirants, le système d’injustice juridique, la survie dans les prisons, l’année épouvantable de la traversée des océans, l’arrivée dans un pays où il n’y a rien et peu à peu, les découvertes et la conquête d’une nature qui ne se laisse pas apprivoiser facilement.



Une grande diversité de personnages et d’émotions, en abordant des thèmes comme l’homosexualité et la pédophilie, la cruauté humaine bien sûr, mais aussi l’amitié et la solidarité.



Des heures de plaisir et de dépaysement…

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Un autre nom pour l'amour

Un roman qui met en scène une infirmière dévouée, ça tombe à point ?



Mais il s’agit d’une infirmière australienne de la fin de la Seconde Guerre mondiale, une capitaine qui se retrouve chargée du département X où sont internés des militaires affligés de troubles mentaux.



L’histoire se passe dans une île du Pacifique, un décor tropical, mais une chaleur et une humidité étouffante. L’infirmière dévouée est troublée par l’arrivée d’un nouveau patient. Elle se sent attirée par cet homme et l’équilibre est rompu entre les patients confinés du pavillon X.



Un livre où on parle de la faiblesse dee traitements psychiatrique à l'époque, où on constate les conséquences humaines de la guerre sur les individus et leurs rapports avec les autres, mais c'est surtout une romance, bien écrite par une grande écrivaine australienne.

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