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Critiques de Connie Willis (442)
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Blitz, tome 1 : Black-Out

Oxford, 2060, le voyage spatio-temporel est un devenu moyen pour les historiens d'aller étudier au plus près les périodes de l'Histoire. Un moyen exceptionnel pour être au plus près de l'action

Trois historiens partent pour la seconde guerre mondiale, en 1940 lors du Blitz : Mike pour étudier à Douvres l'évacuation de Dunkerque, Eileen dans la campagne anglaise pour observer l'évacuation des enfants, et Polly se retrouve à Londres en tant que vendeuse de grands magasins pour observer les habitants lors des raids aériens.

A priori, tout est étudié pour que les historiens ne soient pas en danger et ils ont une connaissance approfondie de l'époque. mais le voyage spatio-temporel peut parfois réserver de mauvaises surprises...



C'est un roman passionnant et très documenté que nous offre ici Connie Willis : on se retrouve au coeur du maëlstrom de la seconde guerre mondiale. J'ai beaucoup aimé suivre les aventures des 3 personnages principaux, qui plongent le lecteur dans la triste réalité de ce que devait subir la population à cette époque.

Certes, il faut s'accrocher, car le roman est dense, et que les réponses aux aventures de nos historiens seront dans le second tome...Et la dimension historique prend largement le pas sur le côte "science-fiction" que l'on pourrait attendre.

La plume de C. Willis est très agréable à lire et arrive à nous tenir en haleine tout au long du roman.

Une très bonne lecture.



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Blitz, tome 1 : Black-Out

A votre avis, à quoi ressemblera le voyage dans le temps quand on l’inventera ? Connie Willis a la réponse : un tas de paperasses ! Des formulaires à remplir, des calculs à faire, des tas de bouquins à lire, courir d’une administration à une autre et du bureau X au bureau Y. Et au moment où vous pensez que tout est bon, blam ! Consigne d’en haut, tout est décalé, ça sert à rien de râler vous savez aussi bien que moi que j’y peux rien mon vieux.



Alors quand on veut se rendre dans une période aussi cruciale que la seconde guerre mondiale, où le moindre de vos geste peut modifier tout le cours de l’histoire, les précautions sont doublées. Or ils ne sont pas moins de trois à vouloir s’y rendre !



Eileen part étudier l’évacuation à la campagne des enfants londoniens. Un sujet adoré par la littérature enfantine britannique : séparés de leur famille et envoyés dans des foyers d’accueil pour les protéger des bombes, les petits londoniens se retrouvèrent brutalement transplantés dans un environnement totalement différent du leur. Ce qui ne perturbe absolument pas les deux petites terreurs de l’East End sur lesquelles elle a eu le malheur de tomber !



Son amie Polly, assistée par un enthousiaste et collant amoureux nettement plus jeune qu’elle (mais qui compte sur les voyages temporels pour la rattraper), a choisi un sujet bien plus risqué : le Blitz. Pas si dangereux quand on connait la cible et l’heure de chaque bombardement. En revanche, rien ne peut vous préparer à la cuisine de guerre… Heureusement, ce n’est pas son premier voyage pendant la seconde guerre mondiale.



Mike a opté pour l’évacuation de Dunkerque. En sécurité à Douvres, il veut observer le ballet des navires ramenant les soldats épuisés. Problème : il ne sait pas où il a atterrit.



La structure du récit est complexe. Il ne s’attache pas qu’aux trois personnages principaux… En tout cas pas qu’à une époque ! Connie Willis restitue l’ambiance du Blitz avec une précision et un réalisme saisissants. Que ses héros soient issus d’une époque prospère et paisible comme la nôtre facilite l’identification. On mesure la dureté des bombardements, et la phénoménale résilience de la population anglaise. Une époque charnière, où l’obscurité semblait bien prête de triompher. Et c’est grâce à l’héroïsme et la résistance de millions de gens ordinaires que la guerre a pu être gagnée, nous souffle Connie Willis.
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Le Grand livre

Parlons peu mais parlons clair, c'est un très bon livre.



Oui j'ai eu des difficultés au démarrage, parce qu'il y a quelques incohérences qui m'ont un brin agacée. Mais entre temps, j'ai lu un livre nul, donc, j'avoue, me replonger dans "Le grand livre" fut un pur délice. Et ce d'autant plus que je m'étais arrêtée à l'endroit où ça commence à devenir vraiment intéressant.



Au départ, je préférais l'histoire du "présent". Dunwhorthy, Mary et Colin étant mes personnages préférés, Kivrin étant, de mon point de vue, à côté de ses pompes en tant qu'historienne. Mais au fur et à mesure qu'on avance dans l'histoire (bon je vous avoue qu'avec elle, jusqu'à la page 400, ça a été dur, elle a des réflexions vraiment idiotes, à mon avis (genre "elle se demandait comment ils supportaient les rats", alors qu'ils n'avaient pas le choix, d'autant moins qu'une bulle papale avait décrété les chats diaboliques et qu'on les exterminait allègrement, les anciens égyptiens étaient plus intelligents !)...), elle se révèle finalement bien à la hauteur de la situation pénible dans laquelle elle se retrouve. le père Roche, personnage le plus attachant côté moyen-âge, se révèle également un bon pasteur pour ses brebis. Les découvertes de Kivrin (sur la langue, ou les habits, notamment), sont tout à fait vraisemblables, par contre.



Ce bouquin est une bonne claque aux partisans du "c'était mieux avant", dont je ne suis pas du tout, et, je pense, relativement réaliste dans les descriptions, passées celles du début qui m'ont parues un peu exagérées. Certes les villageois étaient pauvres, mais de là à ne pas avoir un banc dans la chaumière, euh, bon. A priori d'après ce que nous avons pu voir des reconstitutions de l'époque, il y en avait quand même au moins un, une table, aussi. Les lits étaient effectivement de grands plateaux de bois à peine surélevés et couverts de paille où toute la famille dormait, favorisant ainsi, certes la chaleur animale, mais également la transmission des maladies contagieuses, hélas...



Bref, après un démarrage difficile (et un poil longuet, 400 pages sur 700, quand même), j'ai totalement adhéré et été emportée par l'histoire, tant du côté "présent" avec Dunworthy et Colin que du côté "passé" avec Kivrin et Roche.



Au final, c'est un excellent moment de lecture ! Merci aux amies pour m'avoir convaincue par leurs avis de lire ce bouquin, qui avait été une lecture commune du Club Imaginaire Babelio du mois de Septembre.
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Blitz, tome 1 : Black-Out

Voilà un monde dans lequel il me plairait d'être historienne. Fini l'étude par les sources! Maintenant, l'étude se fait en observant directement les événements et la population! C'est parti pour les voyages dans le temps!

Connie Willis nous emmène au cours du Blitz et j'avoue que c'est cette idée d'enquête spatiotemporelle qui m'a directement séduite. On suit dans le cas présent plusieurs historiens, dont 3 principaux, chacun occupé à des tâches et lieux d'observations différents : évacuation de Dunkerque, la réaction des Londoniens durant le Blitz, le sort des enfants évacués, etc. J'ai trouvé le récit bien documenté d'un point de vue historique et qui permettait facilement l'immersion. Eh oui, quitte à imaginer des voyages spatio-temporels, l'idéal c'est que le lecteur ait l'impression de les suivre!

Après, comme tout bon récit, il a quelques bémols. Le premier relève de ma seule faute : ce n'est pas le premier que Connie Willis écrit sur ce thème et je trouve qu'elle passe rapidement sur certains détails techniques des sauts spatio-temporels. Après, à moi d'aller acquérir les livres antérieurs. Si il y a une carence d'un point de vue technique, les héros ne sont en revanche pas les mêmes donc pas de passif à connaître pour comprendre l'histoire. Deuxièmement, l'histoire est longue à se mettre en place. On a du mal à savoir ce qui se passe vraiment, et à la fin du récit on est peu avancé. Il y a certains historiens que l'on lit très rapidement et on ne comprend pas à la fin du livre leur réelle place dans l'histoire. Après, comme c'est un tome 1, peut-être le tome 2 permet de tout mettre en place. Comme le thème m'a réellement plu, cela ne m'a pas plus dérangée que ça qu'on n'ait pas l'impression d'un réel but avant au moins la moitié de ce pavé, mais je comprends que ça puisse rebuter certains. En revanche, le rythme devient très haletant sur la fin et, là, plus le choix, il nous faut le tome 2!



Challenge Pavés 2018

Challenge Multi-défis 2018

Challenge 50 Objets

Challenge Atout prix 2018

Challenge Le tour du Scrabble en 80 jours
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Les veilleurs

Ces nouvelles de Connie Willis sont toutes réussies, l'avant-propos est plein d'humour, l'autrice ne se prend pas au sérieux et les discours finaux (prononcés ou pas), en particulier le premier, m'ont séduite et ont grandement contribué au nombre d'étoiles que j'ai attribué à ce recueil.

Les notes à la fin de chaque nouvelles sont très pertinentes et éclairent le récit en découvrant en même temps quelques fragments de la vie de l'autrice qui nous explique dans quelles circonstances elle a eu l'idée de chaque histoire.

- La lettre des Cleary : écrit en 1982 mais prémonitoire comme la plupart de ces écrits. On comprend mieux l'attitude des adultes à la fin du récit.

- Au Rialto : la situation est cocasse et là encore on pige à la fin.

- Morts sur le Nil : parodie d'Agatha Christie, une des multiples auteur(e)s que C. W. admire. Au début, jJ'ai pensé à Lost, la série qui m'a fait aimer les séries. Tout est suggéré.

- Les veilleurs de feu : titre qui a donné son nom à l'ouvrage et qui préfigure Blitz, un grand roman.

- Infiltration : le monde des médiums dévoilé par un journaliste et une fille de riche avec de l'humour et du suspense là où l'on ne l'attendait pas (et une histoire d'amour en prime).

- Même sa Majesté : de la SF féministe avant l'heure de #metoo.

- Les vents de Marble Arch : "nous vieillirons ensemble" dans le tube londonien.

-- Tous assis par terre : un beau message d'union et de pacifisme transmis par des extraterrestres presque désespérés.

- Le dernier des Winnebago : une référence à la disparition de toutes choses (je vous recommande d'ailleurs de souscrire à la lettre "La disparition" qui évoque cette perte).

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Blitz, tome 1 : Black-Out

En 2060, des historiens américains sont envoyés dans le passé pour étudier la société de l'époque, en l'occurrence celle de la seconde guerre mondiale en Grande-Bretagne, de 1940 à 1945.

Le premier tome du diptyque Blitz se déroule en grande partie en 1940, au début des attaques aériennes lancées sans relâche sur Londres (ce qui a été nommé "le blitz").

Un homme et deux femmes se retrouvent piégés là-bas, ne pouvant repartir à travers le temps. Que s'est-il passé ? Je ne le saurai qu'à la fin du tome 2, que je me suis empressée d'emprunter à la bibliothèque, dans la foulée.

L'autrice s'étant documentée auprès des derniers témoins, nous pouvons nous fier à son récit historique, en ce qui concerne l'ambiance de la période (courageux londoniens !) et les caractéristiques des différents avions, entre autres choses.

J'ai cependant trouvé ce roman un peu décousu, qui passe sans arrêt d'un personnage à l'autre (c'est le cas dans beaucoup d'écrits modernes, les romans choraux doivent être à la mode !) et j'ai mis un certain temps pour comprendre et me plonger dans cette histoire.
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Blitz, tome 2 : All Clear

Suite et fin du diptyque "Blitz", et ce tome fait quand même 920 pages.

Nous retrouvons les mêmes personnages qui essaient tant bien que mal de rentrer chez eux. Et malheureusement, on retombe de suite dans les longueurs qui m'avaient ennuyée pendant le 1er tome. On piétine avec notre trio de héros.

Ce livre est néanmoins très bien documenté sur la période qu'il décrit. On s'y croit et on entend les bombes tomber.

Par contre, même si j'ai ressenti une certaine lassitude durant ma lecture, j'ai adoré la fin. Tout s'imbrique parfaitement.

Bref, une bonne lecture mais qui aurait pu être réduite de moitié au moins.
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Interférences

« Interférences » est un livre d'horreur terrifiant. Imaginez plutôt ; vous êtes en vacances et trouvez (exemple typique de sérendipité si vous vous intéressez à l'aspect technique de la chose) une excellente librairie au détour d'une charmante ruelle. Ravi, vous retrouvez de nombreux titres d'auteurs aimés, discutez un peu avec les gestionnaires du lieu, excellents et passionnés… puis découvrez un auteur que vous ne connaissez pas, au milieu d'autres, de grande qualité. La quatrième de couverture évoque un ouvrage de science-fiction réfléchissant au concept de l'excès de communication. le sujet est à la mode mais non dénué d'intérêt. Mieux, l'auteur a obtenu pas moins de 11 prix Hugo, le graal du genre, 8 Nebula (bien aussi) et 13 Locus. Impressionnant ! le livre est annoncé comme « Un des romans de SF les plus drôles de ces dernières années »… Bon, ce dernier point inquiète un peu mais, si c'est exact et s'ajoute à la qualité supposée liée aux prix obtenus par Connie Willis et à une réflexion intéressante, ce ne peut être qu'agréable et un « plus » pour une lecture estivale.

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Et c'est là que cela devient franchement horrible. C'est la loi du genre, ce qui semble charmant se transfigure et révèle aux malheureux participants toute l'atrocité des choses, qui ici n'a rien à envier au plus terrifiant des Lovecraft.

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- de science-fiction il n'y a pas du tout. Il y a juste l'idée de l'existence de la télépathie. Cette dernière toucherait uniquement les irlandais de pure souche car… ce serait un gène récessif handicapant. L'Irlande n'ayant pas été souvent envahie il aurait pu survivre alors qu'il aurait disparu de terres plus conflictuelles. Vous comprenez, la sélection naturelle a des aspects implacables ! Si vous trouvez cela absolument stupide, savez que l'Irlande a été le lieu de conflits sanglants et répétés, déjà entre clans, si vous demandez pourquoi d'autres iles plus éloignées ne seraient alors pas concernées, entre autre, rassurez-vous, moi aussi… mais il y a bien plus glaçant. Un exemple parmi tant d'autres : l'héroïne devient télépathe au début du livre (non, je ne spoile pas) et au départ elle n'y croit pas. Soit. Mais, alors qu'elle entend la voix d'un homme dans sa tête elle cherche… des micros ! La voix répond à chacune de ses pensées et elle cherche… des micros. Cela ne perturbe en rien l'homme qui cherche ensuite à lui montrer qu'il n'y en a pas… et l'auteur semble trouver cela cohérent. Plus de 720 pages de cette « admirable logique » a de quoi semer l'effroi chez les âmes les mieux nées. Pour autant il y a encore plus subtilement angoissant.

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- Ce livre fait partie de l'horrifique littératée « Feel-good-chick-Lit ». L'auteur ne s'en vantait pas, ce qui se comprend voire s'excuse (le revendiquer serait si indécent !), mais, très vite, le doute n'est plus permis. L'ensemble de l'histoire, cousue non de fils blancs mais d'amarres pour des 3 mats, structure tout le livre et l' « intrigue » autour d'une « fabuleuse » histoire d' « amour ». Briddey fréquente Trent car il est beau, riche et lui offre des fleurs, l'invite aussi dans des restaurants chers. Reconnaissez que, face à de telles évidences, comment ne pas être folle de passion ? Elle n'a que mépris pour C.B, homme qui s'isole, est peu communicatif et s'habille mal (là aussi le bon sens ne peut que nous frapper). Mais Trent s'avérera un égoïste manipulateur (il se sert de l'héroïne pour sa carrière, le méchant) alors que C.B sera gentil avec elle. N'est-ce pas amplement suffisant pour changer d'amour ? Pendant 720 pages (j'insiste tant, en comparaison, la traversée du Néguev en tenue d'homme grenouille serait une plaisanterie ) Briddey cherchera d'abord à cacher à Trent qu'elle a des sentiments croissants pour un autre (c'est vraiment très, très mal) puis à cacher à C.B qu'elle a des sentiments pour lui (c'est honteux bien entendu) avant de vouloir masquer son désir (c'est sans doute sale même si « c'est son coeur qui change » comme dirait « le Doc », référence pour les plus anciens). de façon stupéfiante (et si inattendue) cela se terminera dans un fabuleux baiser. Je vous épargne la petite surdouée de 9 ans, la famille hilarante, un médecin qui a du pouvoir (il est médecin), un patron qui a du pouvoir (il est patron), une soeur invasive (c'est une soeur) et l'habituelle panoplie de seconds rôles aussi profonds et subtils qu'une horde de morts vivants découvrant un survivant au coeur des ruines. Et que dire de la « drôlerie » revendiquée ? Rien, c'est préférable.

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Ce qui est le plus troublant pour qui lit un ouvrage de ce type (car il n'est qu'un des bien trop nombreux exemples du lot) et qui a une intelligence et une affectivité normale n'est sans doute pas la profonde bêtise intellectuelle de ce type de livres. Charlie Gordon doit trouver des romans « faciles ». Tout au plus pourrait-on déplorer, dans ce cadre, les trop nombreuses facilités et les incohérences évitables. Comment ne pas voir dans cette médiocrité généralisée et qui n'a rien à voir avec de la simplicité une forme de mépris ? Mais il y a pire.

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Ce que je trouve plus profondément dérangeant encore est de trois ordres. D'abord les « « « sentiments » » » évoqués n'ont aucun sens, aucune profondeur. Cela ressemble à un arbre dessiné par un enfant, sans racines, à un iceberg vu en surface par une personne qui n'aurait aucune idée des 90%, invisibles pour les yeux mais pas pour le coeur » (merci Saint Exupéry). Je pense aussi à la Mildred de Bradbury, devant les écrans géants, à regarder des personnages qu'elle ne comprend pas, qui s'aiment et se disputent sans cause et sans que cette absence de sens ne la trouble. C'est terrifiant, et là je suis sérieux, à cette époque de téléréalité, d'écrans de télévision qui seront bientôt de la taille de ceux de Fahrenheit mais aussi de la multiplication de ces « livres » affligeants. Je me demande, de plus en plus sérieusement, s'il existe une part importante d'infirmes affectifs qui simulent largement les sentiments profonds (amour, haine, passions, peurs…) mais qui, au fond d'eux, sont avant tout profondément vides. Il y a bien des êtres à la sensibilité inhabituellement fine (je ne parle évidemment pas de fragilité mais pense à de grands poètes entre autre), l'inverse est-il improbable ? Car, sinon, qui accorderait la moindre attention à ces gesticulations de marionnettes improbables simulant, mais si mal, la vie ?

Par ailleurs, en cette période de selfies et autres egos hypertrophiés et creux, ce qui marque dans ces « livres » est que toute l'histoire, pour ne pas dire l'ensemble du monde construit par l'auteur n'est qu'un décor pour développer l'histoire, si pauvre soit-elle, de l'héroïne. Ici la télépathie n'est que prétexte pour montrer que Trent est méchant, que C.B mérite d'être aimé… et tous les personnages mais aussi l'entreprise, les collègues, la famille ou les inventions sont comme au service des platitudes prétendument « amoureuses » entre 2 personnes, comme si l'univers était un système héliocentrique autour du nombril, de la stupidité et des préjugés de Briddey. Je crois que c'est faussement anecdotique de donner à des lecteurs manquant le plus souvent de recul l'image que le monde tourne autour de leur petite personne. C'est une fermeture et un renforcement néfaste alors que la littérature devrait au contraire toujours, selon moi, ouvrir au monde, à des idées nouvelles et questionner nos représentations. Comment, ici, ne pas citer Kafka : « La croissance de l'homme ne s'effectue pas du bas vers le haut mais de l'intérieur vers l'extérieur. » ? Ici c'est exactement l'inverse qui est mis en scène. En ce sens je ne vois pas dans ces ouvrages un premier pas vers d'autres lectures plus qualitatives, dans le prolongement du bêlant « lire c'est bien », mais au contraire la négation du sens profond de l'activité mentale associée à cette démarche.

Enfin le succès croissant de ce type d'ouvrages, envahissant jusqu'à de bonnes librairies, a quelque chose qui, si cela n'étonne pas le misanthrope en moi (ou l'idéaliste désabusé, mais les deux ne sont-ils pas des frères jumeaux ?), reste effrayant. Cette profusion de « daubes ultimes » se substitue pour partie aux ouvrages de qualité (l'espace sur les rayonnages n'est pas extensible à l'infini, les maisons d'édition ont besoin de se rémunérer, les libraires d'avoir un chiffre d'affaire minimal et même les sites internet sont limités dans l'étendue de leurs offres par le temps de concentration moyen de celui qui consulte leurs pages) ; le lectorat (de plus en plus et trop) moyen finit par s'habituer à consommer ces produits fades et simplets, ces « page-turners » ineptes et creux.

*

Je maintiens mon avis initial, mais le formule cette fois très sérieusement : « Interférences » est un livre d'horreurs et il est terrifiant. Pour ceux qui en sont encore capables secouez-vous ! Ne lisez pas n'importe quoi, vous méritez mieux ! le temps est précieux et compté. Votre temps est précieux et compté. Je ne sais pas si c'est élitiste de dire que le relativisme culturel est une ineptie, je sais en revanche que qui passe son temps à ingurgiter continuellement des hamburgers au lieu d'une cuisine variée et de qualité sera obèse et aura différents soucis de santé mais va aussi détruire son sens de ce qui est bon et vivre des expériences culinaires incroyablement pauvres. C'est triste.

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Le vrai mépris est de considérer que certains êtres ne méritent de lire que cela voire que cela pourrait les aider à (se) grandir. Il existe des milliers de livres beaux voire sublimes, enrichissants intellectuellement comme affectivement, profonds, émouvants, bouleversants parfois. Si certains sont difficiles d'accès d'autres sont simples (Qui est incapable de lire « le petit prince » pour donner un exemple ?). En ce jour notre État vote l'autorisation de la commercialisation de viandes aux antibiotiques et aux hormones. Cette triste capitulation morale autorise aussi, pour des raisons exclusivement bassement mercantiles, les grandes firmes à attaquer en justice tout État qui se voudrait plus écologique ou soucieux de la santé de chacun. Je n'ai qu'une chose à ajouter, et si les mots employés vous choquent réfléchissez à ce qui en réalité devrait vous troubler : tentez d'éviter de manger de la merde mais n'en lisez (et n'en écrivez) pas non plus. Chacun mérite mieux.

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Interférences

J'avais gardé un très bon souvenir de cette auteure avec Le Grand Livre et j'avais hâte de découvrir à nouveau sa plume. Mais franchement, j'ai du mal à croire qu'il s'agit de la même auteure, tellement tout y est différent et il faut le dire, un peu décevant. Et surtout, je n'étais pas prête à lire de la chick-lit Science Fiction. J'aime bien le chick-lit de temps en temps, mais là, j'avais plutôt envie d'un romen d'anticipation, donc le fait de me retrouver au milieu d'une histoire d'antipathie qui évolue très vite en histoire d'amour pleine de de chamallows, ça m'a achevée. Ils ne s'aiment pas, ils vivent une aventure qui les rapprochent et paf ! ils tombent amoureux. Et au rebus le petit ami officiel qui paraissait être parfait ! C'est niais, évident, sans surprise. L'avantage, c'est que c'est facile à lire, on est loin de la complexité que j'avais entraperçu dans Le Grand Livre.

Je trouve que le sujet de la télépathie, de plus par cette auteure, méritait un meilleur traitement qu'une histoire d'amour à l'eau de rose, doublée d'une famille stéréotypée encombrante. Je vais considérer que c'était un accident de parcours et je tenterai un autre livre.
Lien : https://www.facebook.com/Les..
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Interférences

Je suis un peu mitigée sur mes impressions de ce roman : j'ai trouvé le côté SF et donc nouvelle technologie intéressant mais je n'ai pas adhéré au reste : à cette famille et ces collègues super intrusifs ( j'ai jamais vu ça ! est-ce que c'est réaliste comme situation ? ) , à son côté romance sans surprise , au manque d'émotions en général des personnages (Briddey apprend que son copain se sert d'elle et il ne se passe rien ...même pas une explication à un moment donné). C'est dommage parce que comme je le disais ,cette société de l'hyper-communication,(au point de vouloir se faire opérer pour ressentir les émotions de son partenaire ) est bien décrite, avec ses excès et ses peurs. Mais on s'y perd parfois au milieu de l'enquête de C.B et Briddey...

Un bon sujet mais mal exploité pour moi.



Challenge Mauvais genre

Challenge pavés
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Le Grand livre

Fantasme intemporel de tout un chacun : voyager dans le temps.

C’est possible, en 2054. Kivrin, historienne de son état, va plonger dans le froid hiver de 1320, malgré l’avis circonspect du professeur Dunworthy. Le transfert a l’air de se passer correctement, jusqu’au moment où le technicien chargé de vérifier les données du voyage temporel tombe subitement très malade.



Quelle belle aventure dans laquelle nous emmène Connie Willis. D’un côté, le moyen-âge et son mode de vie âpre, de l’autre le futur faisant face à une grave épidémie. Deux découvertes donc pour le lecteur, qui voyage de l’un à l’autre, sans aucune difficulté.



C’est un livre passionnant, très bien écrit. Les personnages sont justes et bien campés. Les scènes de vie sont très bien dépeintes, et on imagine aisément être à la place de Kivrin au sein de cette famille qui l’a recueillie.

Certes, il y a quelques longueurs, notamment dans la première partie du livre. Certains aspects sont aussi chronophages : publié en 1993, l’auteure a su anticiper certains aspects technologiques, mais pas d’autres, notamment le téléphone, qui est assez présent dans le récit, mais qui aurait mérité un petit coup de pouce futuriste supplémentaire. L’histoire est cependant tellement addictive que l’on passe outre ces petits tracas pour s’immerger avec bonheur dans cette drôle d’aventure.



Une très belle découverte.

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Blitz, tome 1 : Black-Out

J'avais hâte de le lire car je trouvais le sujet super intéressant : il est question pour des historiens de l'an 2060 de voyager dans le passé pour observer les événements en direct ! Fabuleuse idée ,surtout pour l"historienne que je suis .Mais attention observer sans se faire découvrir, sans déranger, sans intervention qui pourrait changer le cours de l'histoire ! On suit 3 historiens au moment de la 2de Guerre Mondiale ...Je n'en dévoile pas plus !

Si l'idée est géniale je trouve que l'histoire,enfin les 3 histoires du coup, sont redondantes...Les mêmes pensées, angoisses reviennent sur des centaines de pages ! On s'ennuie presque un peu ...et le pire c'est qu'on n'en saura pas plus avant le tome 2 ! Un peu frustrée de la fin , il faut vraiment avoir le tome 2 sous la main . Je trouve que ça avance lentement ,le seul intérêt c'est lorsque les 3 histoires convergent enfin. Mais les questions que se posent les personnages demeurent . Alors j'espère que la suite sera à la hauteur !

Challenge Mauvais genre

Challenge A tout prix
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Sans parler du chien

Cette fois-ci, Connie Willis nous plonge, au travers de ce Pavé, dans un récit dans lequel les voyages dans le temps servent véritablement le fil rouge. Le roman est une véritable pépite. Le rythme est rapide, l’humour omniprésent, les personnages (tant principaux que secondaires) sont attachants, les surprises sont nombreuses, malgré quelques épisodes convenus.



Ces petites déceptions viennent hélas ternir un ensemble pourtant très bien composé. Les dénouements proposés ici sont plus travaillés que dans le Grand livre mais ils restent décevants et prévisibles. Celui qui concerne la cathédrale est d'ailleurs franchement surfait. Dommage, car d'un autre côté, l'auteur parvient à préserver son suspens (notamment pour la potiche de l'évêque).



Mais cela n’ôte rien au plaisir de cette lecture. L’Angleterre victorienne sert ici de cadre à un récit de toute beauté caractérisé par un humour pour le moins mordant. Les adeptes de la saga Retour vers le futur seront ici comblés. L’ambiance très particulière du canotage sur la Tamise, de la vie dans la bourgeoisie est un régal et l’on songe tout de suite aux nouvelles de Maupassant. D'ailleurs mêmes les sous-titres des chapitres sont des clins d’œil habiles au XIXème siècle...



Outre les voyages dans le temps, le livre est truffé de références qui vont plaire à un très large public. Promis, vous ne verrez plus jamais un chat de la même manière. Idem si vous appréciez les polars et de manière générale la littérature policière du XIXème. A côtés de plusieurs auteurs, Agatha Christie et Arthur Conan Doyle sont assez souvent cités et influent l'histoire à leur manière.



Bien que les passages dédiés au Londres bombardé de la Seconde Guerre Mondiale semblent annoncer le prochain livre, Sans parler du chien peut se lire de manière tout à fait indépendante. Une lecture tout à fait originale qui devrait redonner le sourire à quiconque désire entreprendre cette lecture !
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Sans parler du chien

Le premier chapitre nous plonge dans le blitz en 1940. Ned Henry et deux de ses collègues fouillent dans les décombres brûlants de la cathédrale de Coventry. Connie Willis nous donne petit à petit les raisons de cette quête : Ned est un historien du XXIeme siècle et sa patronne la redoutable Miss Schrapnell (la bien nommée tellement elle est explosive) lui a demandé de mener l'enquête sur la disparition d'une potiche. Ned voyage donc dans le temps.



Un peu plus tard, il retourne dans son époque faire son rapport, avant de retourner en 1888 (toujours sur l'enquête de la potiche mais surtout pour corriger une erreur de Verity, une de ses Collègues, qui a ramené un chat du passé), sans parler du chien…



J'ai adoré cette histoire rocambolesque :

Les personnages , le contexte et l'alternance des époques, les dialogues surréalistes (il faut dire que les voyages dans le temps occasionnent une sorte de décalage savoureux, les historiens tombent amoureux de la première personne qu'ils rencontrent après un saut, ils confondent les mots d'où des quiproquos très drôles), sans parler du chien…

J'ai beaucoup aimé aussi les références litteraires : Jerome K Jerome et trois hommes et un bateau (que je n'ai toujours pas lu), Dorothy Sayer et son lord Peter Winsey, Arthur Conan Doyle, Agatha Christie et bien sûr Lewis Scaroll…sans parler du chien…ni du majordome…

J'ai aussi beaucoup aimé les réflexions historiques : et si tel événement s'était produit (ou ne s'était pas produit), Napoléon aurait il gagné à Waterloo?)

Il s'agit d'un roman qui fait bien travailler les neurones et les zygomatiques …sans parler du chat



A lire !
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Blitz, tome 2 : All Clear

Il m’a fallu un certain temps pour reprendre mon récit où je l’avais laissé. Presque qu’un an. Le retour a été un peu difficile et déstabilisant : il fallait me remémorer les différents personnages, leur identité de substitution, les situations, les lieux et dates dans lesquels ils vivaient au cours de l'Histoire. Je conseille vraiment de lire les deux tomes à la suite.

Dans « All Clear », deuxième tome de « Blitz », les égarés du temps vont tenter de se retrouver et de s'organiser pour survivre en laissant des indices qui permettront aux historiens du futur de retrouver leurs traces et d'envoyer une expédition de secours pour les ramener à leur époque… Polly, Merope et Michael perdent pied devant le mystère des portes de transfert fermées. Ils comprennent qu’ils ont atteint les limites de la théorie. Ils devaient tranquillement observer "de l'extérieur" comme des touristes mais ils n’ont pas résisté à la tentation de sauver ce qu’ils pouvaient. L'une n'est pas du tout intervenue dans les événements, la seconde, dans une certaine mesure, et le dernier, inconsciemment, est intervenu peut-être un peu trop.

Coincés dans l’Histoire, certains ont des dates limites, sorte de validité, et réalisent qu’ils devront apprendre à vivre «la vraie vie de cette époque», tenter de sauver leur peau, prier pour ne pas se trouver au mauvais endroit car la liste de Polly comprenant les lieux et heures des attaques aériennes devient peu à peu obsolète. Ils nous transmettent leurs questionnements, leurs angoisses. Ont-ils modifié le passé ? Ont-ils interféré avec l’Histoire ? Qu’est-ce qui est arrivé à Oxford ? Ils nagent en plein brouillard…

On est bien d’accord : Blitz est un roman historique sur la seconde guerre mondiale avec quelques aspects SF disséminés. L’auteur oublie de soigner son intrigue principale de voyage temporel qui souffre d’incohérences. On n’a pas d’explications sur le jeu des paradoxes temporels et sur le concept des points de divergence. Les personnages portent parfois plusieurs patronymes, sont éparpillés à des périodes et des endroits différents de l'histoire. Ils sont humains, vivants, dynamiques parfois plaintifs et hésitants, quelquefois stupides, souvent imprudents mais on s’y attache forcément. La seule « vie » des protagonistes est celle du présent, ils n’ont pas de passé, pas de famille, pas amis, pas de contexte. L’auteur développe les moments émouvants d'héroïsme ordinaire des civils londoniens. Elle met en lumière la force des femmes et leur influence efficace dans cette guerre. Elle avance le fait que les héros sont ceux qui un jour ont dit non et simplement continué à avancer.

L'auteur continue à délayer ses informations pour faire durer le suspense, les dialogues contribuent à la lenteur du roman et finalement cela m’a agacé. Pour exemple, retrouver le nom d’un champ d’aviation leur prend un temps infini. En outre, certaines questions ne recoivent pas de réponses (le lien familial entre Merope/Eileen et Colin ?)

Bref, c'était long mais c’était bon ! Osez, n’hésitez pas malgré le nombre de pages, profitez des talents de conteuse et d'historienne de Connie Willis pour plonger dans cette époque, comme si vous y étiez...

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Le Grand livre

Une légère déception pour moi avec ce livre, trop délayé, trop lent. Il a quelque 100 pages de trop pour me plaire tout à fait.



On a deux fils de narration qui alternent : l'un au XIVe s dans les environs d'Oxford à l'arrivée de la peste, l'autre dans le futur, à Oxford même où se trouve l'appareil qui permet le voyage dans le temps pour les historiens en mal de précision. Dans l'un et l'autre, on est confronté à une épidémie, de peste ou de grippe, mortelle dans les deux cas. Le parallélisme des deux situations permet de pointer ce qui change et ce qui demeure dans les rapports sociaux et interpersonnels. Dans l'un et l'autre, les cloches rythment le temps et se font écho.



La partie moyenâgeuse nous fait vivre au plus près des coutumes de l'époque, avec toutes les surprises que cela réserve à l'héroïne malgré sa préparation intensive pour se couler dans les mœurs et le langage de l'époque. C'est à mon avis la plus intéressante mais là aussi trop distendue pour me convaincre vraiment.



L'épidémie dans le futur n'a pas grand attrait pour moi et l'humour qui y présent ne suffit pas à rattraper mon intérêt, ni les personnalités attachantes qu'on y rencontre.



Et pourtant, les 30% derniers sont poignants, quelle que soit l'époque, preuve que l'autrice a su m'attacher aux personnages et faire monter la tension.











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Sans parler du chien

Ahh pourrais-je encore lire un jour quelque chose de plus délicieux ? J'espère mais j'en doute... Heureux ceux qui ne l'ont pas encore lu, car ils pourront le découvrir !

C'est bon pour tous ceux qui aiment la science fiction (enfin, celle qui ne se prend pas trop au sérieux), pour les amateurs d'Angleterre victorienne, ceux qui aiment les chats, les bouledogues anglais, les héros espiègles, l'histoire, et encore beaucoup d'autres ...

Alors à Oxford en 2060, le département d'histoire organise des voyages dans le temps...C'est toujours à peu près la même équipe que dans le Grand Livre (voyage tous frais payés au XIVème siècle hmmmm) ou Black-Out (voyage sympa pendant le Blitz), mais ce coup-ci : voyage sous le règne de Victoria, car une Lady du futur cherche la "potiche de l'évêque", pour la remettre à sa place dans sa reconstruction d'une cathédrale détruite...

Le problème est toujours le même : attention à ne pas briser le continuum espace-temps (ces livres s'adressent donc aussi aux fans de" Retour vers le Futur") ... et le continuum a peut-être été brisé à cause d'une jeune historienne qui a ... chuut...car en 2060 horreur de l'horreur il n' y a plus de ... chuuut.... Mais c'est épouvantable, un monde pareil !!!

Bref, il faut la retrouver et la ramener (l'historienne et ...) le département envoie en renfort un autre jeune historien charmant en plein déphasage temporel (mal des transports des voyages dans le temps, apparenté à une bonne cuite )

Nos deux historiens sont assez incompétents dans pas mal de domaines. Il faut retrouver la potiche, ramener la ... qui est très très ...enfin ceux qui fréquentent ce genre d'individus comprendront ...

Et quand le chien s'en mêle !!!

Et que le jeune historien de 2060 se trouve intégré dans une famille typique de grands bourgeois victoriens ... Avec la jeune fille type de roman du XIXème...Et la mother ! Et le father et ses poissons ! La princesse les aime beaucoup...

Mais où donc est passée la potiche ?

Vraiment lisez-le, heureux qui ne l'avez pas lu. Je l'ai déjà lu deux fois, et ça me donne envie de le reprendre encore.

Merci Connie Willis ! Et aussi pour "Le Grand Livre" et "Black-Out" !

J'en veux d'autres, s'il vous plaît !

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Le Grand livre

En 1993, le grand livre (Doomsay book) de Connie Willis se voyait récompensé par la très grande distinction de la littérature science-fiction par le prix Hugo. Lorsque j'ai eu entre mes mains ce pavé (un beau bébé de 700 pages), j'ai eu un peu peur. Pourtant la lecture s'est fait très facilement.

L'histoire est très intéressante. Tout commence en 2050(?), pour nous dans le futur. Un projet permet aux historiens de revisiter les grandes dates du passé. Krivin Engle souhaite découvrir le Moyen-Âge, vérifier les vérités de cette époque. Elle est équipée d'un implant lui permettant de comprendre et de parler les langues anciennes, mais également d'un petit appareil qui lui permet d'enregistrer son histoire au cas où elle resterait bloquée dans ce passé. Pendant ce temps là, ça va de mal en pis. Une étrange pandémie ravage l'université. Beaucoup de questions se posent. D'où vient cette maladie. Est-elle transmise par la porte temporelle ?

Littéralement transporté à l'époque du Moyen-Âge, l'histoire est vraiment passionnante et immersif. Les personnages sont attachants (mention spéciale à la jeune Agnès que j'ai bien aimé). D'une écriture intelligente, l'auteure nous distille de nombreuses informations (religieuses, médecine, mœurs, culture, …) sur cette époque. Krivin se voit recueilli par une famille notable.

La deuxième histoire est nettement moins passionnante. Les événements liés à l'université entrecoupe le roman, mais essentielle à l'histoire.

Ce roman est très bon, très agréable à lire et, les 700 pages se lisent avec une telle facilité.
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Blitz, tome 2 : All Clear

En Résumé : Tout comme la première partie je ressors de ma lecture avec un avis plutôt mitigé. J’ai eu l’impression que l’auteur n’a pas pu maîtriser l’ampleur de ce qu’elle voulait mettre en place. On sent bien qu’elle s’est fortement renseignée et documentée sur la seconde guerre mondiale, offrant une toile de fond vraiment détaillée, complexe et passionnante, mais elle cherche à faire passer tellement d’informations sur le sujet qu’elle en oublie de soigner son intrigue principale de voyage dans le temps qui souffre d’incohérences et donne parfois plus l’impression d’avoir un livre d’histoire dans les mains. Les personnages principaux manquent de consistance et parfois d’intelligence, de plus quand on me présente un historien qui s’y connait moins que moi en histoire j’émets des réserves. Les personnages secondaires sont eux, pour le coup, vraiment intéressants, mais auraient mérités d’être moins nombreux et plus développés, surtout pour un roman de près de 1300 pages. Heureusement la seconde partie du roman se révèle beaucoup plus efficace. Le style se révèle simple et efficace même si parfois il tombe un peu trop dans la simplicité et même le caricatural.



Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Le Grand livre

Quel livre ! Quel livre ! Un grand livre, si j'ose dire. Car un livre est grand s'il vous embarque à ce point dans un autre monde peuplé de personnages si parfaitement créés qu'ils se mettent à vivre devant vous. Je ne vois pas de faille à cette oeuvre, rien qui m'apparaisse artificiel, mal écrit, laborieux, ennuyeux, rien qui puisse faire retomber un instant la magie de la fiction, aucune erreur qui puisse dégriser, ne serait-ce que sur une moitié de phrase ratée, et cela sur 700 pages.

En 2054, au département d'histoire de l'université d'Oxford, Krivin se prépare à un voyage imminent dans le temps, en 1320. La médiévale est sa spécialité, et, à 21ans, elle est la première historienne à partir vers le Moyen-Age. En effet, c'est dangereux. Le XIVème siècle est un siècle noir, la danger est partout, surtout pour une femme seule... Le professeur Dunworthy est anxieux. Mais l'opération ne relève pas de lui, car il est spécialisé sur le XXème siècle, autre siècle noir.

Voici donc notre héroïne partie...On n'en dira pas plus, mais tout ce qu'elle fait là-bas est un récit prodigieux et fascinant. Pendant ce temps, une épidémie grave et inexpliquée se déclare à Oxford, mettant l'université sous quarantaine et rendant difficile le retour de Krivin.

La tension monte peu à peu dans les deux époques. Le lecteur a des suées et des frissons de fièvre. Connie Willis manie à la perfection la tension, le drame, l'humour. La fin est bouleversante dans un paysage apocalyptique.

Véritablement, totalement et absolument nécrotique, ce livre, comme dirait le jeune Colin, 12 ans, que l'on retrouvera plus tard dans Black Out.

Mais en fait voilà, le seul défaut de ce genre de livre, c'est qu'à un moment on arrive à la dernière page...
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