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Citations de Cormac McCarthy (952)


L’idée lui vint qu’il était dangereusement près de considérer cette manne comme une chose absolument naturelle, mais il se dit ce qu’il s’était déjà dit avant. Qu’un coup de chance pouvait n’être rien de tel. Rares étaient les nuits où allongé dans le noir il n’avait pas envié les morts.
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On oublie ce qu'on a besoin de se rappeler et on se souvient de ce qu'il faut oublier.
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Maintenant des loups s'étaient mis à les suivre, de grands lobos pâles aux yeux jaunes qui trottaient d'un pas net ou s'asseyaient dans la chaleur étincelante et les observaient quand ils s'arrêtaient pour leur halte de midi. Puis ils repartaient. Ambleurs, furtifs, bondissants, leurs longs nez rasant le sol. Le soir leurs yeux papillotaient et cillaient là-bas à la limite de la lueur du feu et au matin quand les cavaliers repartaient dans la pénombre fraîche ils pouvaient entendre derrière eux leur grognement et le claquement des gueules qui saccageaient le bivouac à la recherche de bouts de viande.
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Quand des gens intelligents font des choses stupides il y a généralement deux raisons possibles. L'avidité et la peur. Soit ils veulent quelque chose qu'ils ne sont pas censés avoir soit ils ont fait quelque chose qu'ils n'étaient pas censés faire. Dans les deux cas ils s'accrochent généralement à un ensemble de croyances qui légitiment leur état d'esprit mais qui sont en porte-à-faux avec la réalité. Et il devient plus important pour eux de croire que de savoir.
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Je vais aller plus doucement. Le deuil est l'étoffe même de la vie. Une vie sans deuil n'est pas une vie. Mais le regret est une prison. Une part de toi-même qui t'est infiniment précieuse demeure à jamais empalée à un carrefour que tu ne peux ni retrouver ni oublier.
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Sur la route en plein jour pas moyen d’échapper aux rêves éveillés . Il continuait .
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Autrefois il y avait des truites de torrents dans les montagnes. On pouvait les voir immobiles dressées dans le courant couleur d'ambre où les bordures blanches de leurs nageoires ondulaient doucement au fil de l'eau. Elles avaient un parfum de mousse quand on les prenait dans la main. Lisses et musclées et élastiques. Sur leurs dos il y avait des dessins en pointillé qui étaient des cartes du monde en son devenir. Des cartes et des labyrinthes. D'une chose qu'on ne pouvait pas refaire. Ni réparer. Dans les vals profonds qu'elles habitaient toutes les choses étaient plus anciennes que l'homme et leur murmure était de mystère.
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Un homme peut jamais savoir quel jour sera son dernier jour dans cette vallée de larmes.
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Holme sentait la peur lui transir l’estomac.
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Des créatures à moitié enlisées dans le bitume, s’agrippant à leur propre corps, la bouche hurlante. Il posa la main sur l’épaule du petit. Donne-moi la main, dit-il. Je ne crois pas que tu devrais voir ça.
Ce qui entre dans la tête y est pour toujours ?
Oui.
Ça ne fait rien Papa.
Ça ne fait rien ?
Ils y sont déjà.
Je ne veux pas que tu regardes.
Ils y seront quand même.
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Si le monde n'est qu'un récit, qui d'autre que le témoin peut lui donner vie?
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L'enfant était tout ce qu'il y avait entre lui et la mort.
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Les gens sont capables des choses les plus étranges pour éviter la souffrance qui les attend. Le monde est peuplé de gens qui auraient dû être plus disposés à pleurer.
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Ils étaient là tous deux pareils aux vagabonds de la fable, engloutis et perdus dans les entrailles d'une bête de granit. De profondes cannelures de pierre où l'eau tombait goutte à goutte et chantait. Marquant dans le silence les minutes de la terre et ses heures et ses jours et les années sans s'interrompre jamais.
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Une heure plus tard ils étaient assis sur la plage et contemplaient le mur de brouillard qui barrait l’horizon. Les talons plantés dans le sable ils regardaient la mer couleur d’encre qui venait mourir à leurs pieds. Froide, désolée. Sans oiseaux. Il avait laissé le caddie dans les fougères de l’autre côté des dunes et ils avaient emporté avec eux les couvertures et enveloppés dedans ils s’abritaient du vent contre un énorme tronc de bois flotté. Ils restèrent assis là un long moment. Un peu plus bas au bord de la crique des tas de menus ossements mêlés au varech. Plus loin les cages thoraciques blanches de sel de ce qui avait peut-être été du bétail. Du givre gris de sel sur les rochers. Le vent soufflait et des cosses desséchées de graines balayaient les sables et s’arrêtaient puis repartaient.
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Aucune liste de choses à faire. Chaque jour en lui-même providentiel. Chaque heure. Il n'y a pas de plus tard. Plus tard c'est maintenant.
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Il neige, dit le petit. Il regardait le ciel. Un seul flocon gris qui descendait, lentement tamisé. Il le saisit dans sa main et le regarda expirer là, comme la dernière hostie de la chrétienté.
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Non, c'était rien que des misérables, tous des salauds à trois cent soixante degrés, ce que voulait dire mon pater par là, c'est que c'était que des salopards quel que soit le point de vue où on se place.
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Il n'y a pas de plus tard. Plus tard c'est maintenant. Toutes les choses de grâce et de beauté qui sont chères à notre cœur ont une origine commune dans la douleur. Prennent naissance dans le chagrin et les cendres.
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Un silence de mort. Peut-être à cause de la lune. Son ombre une escorte plus encombrante qu’il ne le voudrait. Cette sale impression que ça lui fait d’être ici. Un intrus. Parmi les morts.
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Il y a des petits feux partout
Il est inondé
Il est recouvert de cendres
Tous les sols sont craquelés

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